3 novembre 2020

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#confinement2 jour 5 : le confinement couvrefiné (avec risque d’interdiction en fin de soirée)

308e jour de l’an de merde 2020 en zone écarlate rouge rouge de la république du Baltringuistan. Cette fois le coup feu de l’absurde a été tiré à l’aube dans le pied du gouvernement par son propre porte-parole, Gabriel Attal. Il annonce en direct chez Jean-Jacques Bourdin qu’un couvre-feu serait décrété à Paris à 21h. Le gamin, perdu dans son portfolio d’attestations , achève le peu de crédibilité restant à ce confinement. D’autant que Paris et l’Ile de France sont loin d’être les régions actuellement les plus touchées. 

Deux constats s’imposent : 
Gabriel Attal ne doit jamais s’asseoir à une table de poker. 
Le gouvernement est déglingué jusque dans son propre fonctionnement interne.

Matignon dément quelques minutes plus tard la fake news de son porte-parole tout en réussissant l’exploit de s’enfoncer un peu plus. La mesure serait quand même un peu « à l’étude ». On connaissait les injonctions contradictoires en suppositoire, on découvre les mesures identiques et superposées pour un peu plus d’autorité. Ceci n’est pas un gouvernement, c’est un vaisselier Brico-Discount monté sans équerre ni boulon par un collectif de demeurés. 

Rien n'est perdu pour autant. En duo avec les apprentis députés de la LREM, le pataqués matinal donnera de quoi occuper les chaines d’info pour la journée. Le traditionnel violon du « couac » est ressorti avant quelques sous-titres furtifs à la forme interrogative sur la possibilité d' « un gouvernement dépassé ». Ça ne changera rien ni en pire ni en mieux à la contagion, mais il y a un délice non-négligeable en ces temps tristes à voir la start-up se noyer chaque jour un peu plus dans le puits sans fonds de sa nullité. 

Autrement plus important que les babillages gouvernementaux, au même moment un peu partout de Paris à Villeneuve d’Ascq en passant par La Rochelle et St-Nazaire la colère monte chez les lycéens dénonçant cette triste réalité : le protocole sanitaire renforcé dans les collèges et lycées est du niveau du protocole sanitaire standard, globalement inexistant puisque structurellement impossible. Il faudrait des locaux plus grands et aérés, des cours en demi-groupes et plus de personnel pour les assurer. Tout ce qui  a été systématiquement repoussé par le monsieur propre de l’Education. D’ailleurs s’il n’avait pas s’agit d’un virus, il n’y aurait à ce jour toujours pas de savon dans la plupart des établissements scolaires. A vrai dire, avec un bref survol des hashtags #BalanceTonProtocole et #ProtocoleMonCul, on peut observer que c’est parfois encore le cas. Paye ton Corona. Cantines débordées, couloirs saturés, manque de personnels pour accomplir des cours en demi-groupes. Ça craque de tous les côtés alors même que des zexperts en médecine et plateau-télé se demandent (visages nus bien sûr) s’il ne faut pas obliger ces petits cons à porter le masque aussi à la maison

M’est avis qu’au-delà du protocole sanitaire, les lycéens en ont aussi assez d’être bridés et régulièrement pointés du doigt. Au nom de la santé de leurs ainés, on leur abandonne un présent médiocre avec comme seule promesse des vacances de noël de merde et des lendemains pires encore. 

Bref, en ce cinquième jour de "reconfinement potentiellement recouvrefiné" le gouvernement tire jusqu'au délire deux forces opposées : celle du risque zéro et celle de la vie normale. Ça ne tiendra pas. On ne peut à la fois se satisfaire d’avoir ses enfants à l’école et laisser une large partie de l’économie tourner, tout en déplorant qu’il y ait un semblant de "vie normale" dans la rue. Je trouve même les citoyens plutôt disciplinés vu le pitoyable spectacle continu exposé au sommet.

Dans ce bazar, nous lui glisserions bien un conseil sur le court et long terme : arrêtez d’emmerder le peuple. En dix mois de battage médiatique incessant, les gens sont assez grands pour savoir ce qu’ils risquent. On doit déjà prendre sur nous de composer depuis des mois avec les conséquences de vos coupes budgétaires dans les services hospitaliers, pour le reste on gère. Occupez-vous de ce pour quoi vous êtes payés : renforcer et pérenniser un système hospitalier qui soit digne de ce nom.


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