30 octobre 2020

#Confinement2 Jour 1 : Parce que c'est son projet

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 « Les écoles resteront ouvertes, le travail pourra continuer, les EHPAD et maisons de retraite pourront être visitées » — Emmanuel Macron, 28 octobre 2020 

En presque un an, le gamin débile nous aura fait toutes les combinaisons possibles du jeu de mécano. La queue entre les jambes, il aura eu beau ressasser le terme "notre stratégie" lors de sa dernière bafouille télévisée, ça ne fera pas la farce. C’est SA stratégie et la vérité c’est qu’il n’en a jamais eue. 

Mercredi soir, après avoir agité un bilan aussi gratuit que fou et fantasmé de 400000 morts qui ne sont pas morts grâce à "nos efforts", le conseiller clientèle nous annonce donc quatre semaines de confinement qui seront réévaluées dans deux. Ce sera donc minimum six, avec des écoles en vrac d’ici quinze jours et un retour total à la situation de mars avant la fin novembre

J’avais prévenu en mars la suite du confinement c’est le confinement. Le pouvoir a juste mis sous le tapis l'hystérie COVID qu'il a lui même généré et continuer à laisser filer pépouze les programmes de fermetures d'hôpitaux entre les deux vagues. Le premier confinement était la conséquence d'échecs passés et multiplies, celui-ci est une défaite exclusive et impardonnable du président de la République. 

Et ce sera un échec supplémentaire. Si les mesures de reconfinement du Baltringuistan restreignent  encore une fois les libertés du plus grand nombre, elles ne modifient rien au grand brassage des contaminations : école, transport, entreprise. 

Seule innovation de l'automne, le labeur devenant un sauf-conduit, au bout de 10 mois de lutte sanitaire avec son épée en carton pour une restriction croissante des libertés, Macron réinvente le camp de travail. (Sauf que là tu payes ton loyer et des impôts). 

Pour les enfants, les adolescents et les enseignants, c'est plus cynique. Pour permettre aux cadres de télé-travailler (télé-travail qui n'a pas une fois été rendu obligatoire depuis la fin du premier confinement), 12 millions d’élèves et 1 millions de profs vont pouvoir continuer à passer la journée en toute promiscuité dans des locaux exigus. On dira que c'est pour le bien des enfants, certes. Si seulement il y a avait eu des preuves de ce souci gouvernemental des élèves depuis la rentrée de septembre. Mais non. De l'avis de tous les personnels et enseignants, d'un point de vue sanitaire cette rentrée a été un ratage de plus se surajoutant aux autres problèmes non traités (manque d'effectif, classes surchargées...). Ne pas croire évidemment le monsieur Propre de l’éducation nationale fanfaronnant depuis son paddle estival à l'unisson d'un gouvernement en lévitation que "nous sommes prêts". Rien n’a été accompli d'efficace depuis le début du déconfinement pour les collèges et lycée, il ne faut pas espérer grand-chose de plus dans les deux jours qui restent. Les écoles tiennent encore un peu parce qu'elles sont portées à bout de bras par les enseignants clairement sacrifiés par le conseiller clientèle en chef qui visiblement est plus soucieux des votes des seniors. 

Les seuls autres à bénéficier de quelques largesses souveraines : les personnes âgées dont les protocoles de visites en EPHAD seront allégés. Tant mieux pour elles sincèrement même si, là encore, on marche sur la tête sanitaire puisqu’elles sont les victimes quasi exclusives du machin chinois. Les autres ? Ils doivent travailler. 

Travail travail travail. Le conseil clientèle en chef n’a eu de cesse de le répéter. Pas mal comme mantra pour un mec qui aura généré en fin de mandat du chômage comme personne avant lui. 

Rasez les murs si vous êtes en bonne santé et vivez dans le travail tant que vous avez un travail (puisque au-delà de cela point de vie en macronie). Malgré l’apparente adhésion populaire, avec ce confinement sans fin et sa ribambelle d'échecs, c’est désormais juste une question de temps avant que les Français en aient marre qu'on se foute de leur gueule avec autant de solennité sur une base quasi quotidienne. L'équation tabou (effondrement mental, physique et économique du pays VS. sauver 30000 octogénaires) va se poser de moins en moins timidement y compris, je suis prêt à le parier, chez les moralistes des premières heures de la guerre sanitaire.

La seule vague bonne nouvelle dans ce merdier : le conseiller clientèle en chef peut déjà préparer ses valises, il sera collectivement licencié pour incompétence notoire et faute grave à répétition.  

(Illustration honteusement piquée à Pierre-Emmanuel Barré parce que j'ai eu la flemme de photoshoper la gueule du couillon sous un rouleau de PQ. Au passage je m'étonne qu'aucun start-uper en papier-toilette n'ait eu l'idée de le faire. Vu le contexte : succès financier garanti et passages médiatiques assurés)



23 octobre 2020

En attendant le reconfinement

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Lors du point presse gouvernemental du 22 octobre 2020 (sur la montée du virus COVID-19 dans la population, médiatiquement nommée la deuxième vague), j’ai appris plusieurs choses intéressantes : 

- Que le couvre-feu à 21 heures d'un tiers de la population, bien que respecté et n’ayant aucun effet : il serait étendu a encore plus de territoires dans le pays. 

- Que, au même titre que le lavage des mains et le port du masque, le travail était considéré comme un geste barrière. (dixit Castex) 

-  Que, si les Français n’étaient pas plus responsables, le reconfinement leur pendait au nez en novembre (même si le mot a soigneusement été évité). Toujours selon le même Castex. 

- Que, au bout de bientôt un an d’alerte pandémique, une première vague sur le sol français et, après avoir décidé la réouverture totale des frontières, des écoles, des transports en communs saturés, après ne pas avoir clairement obligé à placer en télétravail les salariés des entreprises qui le pouvaient alors que notre pays explose les records de contamination européen, le ministre de la santé avait tout juste "démarré une étude sur les lieux de contaminations des malades du COVID". 

 "C’était fascinant. Nous vivions dans une peur panique de l’invisible et nous étions dirigés par des cons, surdiplômés mais authentiquement cons " : C’est ce que je raconterai à mes petits enfants au coin du brasero dans mes montagnes reculées pour leur expliquer comment nos gouvernements occidentaux s’y sont pris pour flinguer nos pays. Je leur dirais aussi : "Oui, l’effondrement est arrivé à forces de mesures destructrices et liberticides qui n’ont en rien enrayé le virus". Un virus ça n’est pas un "ennemi". Ça n’a pas d’âme. Un virus ça se propage. C’est sa fonction unique. L’obstination de ce gouvernement à ne pas reconnaitre son impuissance dans ce domaine est la plus grosse erreur de son catalogue d'erreurs. 

Pour contrebalancer sa noyade quotidienne, la république du Baltringuistan opte pour les mesures liberticides, l'infantilisation et la culpabilisation des Français. C’est la faute des jeunes et de leurs soirées clandestines ou des mauvais citoyens qui portent mal leur masque. C’est peut-être vrai, mais de façon résiduelle, à la marge. La seule chose que je constate concrètement pour le moment c’est que nous payons et n'avons pas fini de payer collectivement les conséquences de mesures à 100% gouvernementales

- Le confinement et son blocage de l’économie au printemps avec des conséquences désastreuses à court, moyen et long terme, n’a qu’une justification : l’impossibilité des hôpitaux à faire face à cause du  manque de lits de réanimations, de personnels soignants. Cette impossibilité résulte de décisions politiques(1). Entre les deux vagues du virus des milliards ont été distribués aux grosses entreprises, rien n'a été fait pour l’hôpital. Devine quoi ? Ce sont des décisions gouvernementales. 

- Le déconfinement, géré en mode YOLO (par un certain Jean Castex, logiquement promu premier ministre), la rentrée décomplexée du slip avec des écoles et universités grandes ouvertes et bondées, des transports en commun saturés et du présentiel inutile dans des entreprises aux protocoles sanitaires souvent risibles ? Là encore : des décisions gouvernementales.

Einstein disait parait-il que "la folie c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent".

Comme d'autres gouvernants, notre Président du Baltringuistan s'est piégé lui-même en déclarant une guerre sans munition ni stratégie, en continuant comme ses prédécesseurs à tirer sur sa propre armée  (l'hôpital). Ces néolibéraux n'ont pas de vision à long terme autre que leur logiciel classique : coupes budgétaires pour faire plaisir aux copains et travail + endettement pour assommer la populace.

Voilà donc qu’après avoir "sauvé les vacances", la petite musique du "il faut sauver noël" se fait subtilement entendre dans les médias (qui non contents de faire l'après-vente du couvre-feu, teasent désormais les bandes-annonces gouvernementales). En décodé les ploucs, on va peut-être bien à nouveau vous parquer sur canapé. Faut dire, ça craque un peu dans tous les pays d’Europe quelle que soit la ligne sanitaire menée. Ici, notre prétentieuse République du Baltringuistan a choisi une gestion à base de "je montre mes muscles" et de contraventions à 135 euros, et elle est régulièrement prise en flagrant délit d'incohérence et de ridicule. Sur la base imaginaire de "morts évitées", elle alimente une défiance populaire et génère une misère croissante (1 million de Français supplémentaires ont basculé sous le seuil de pauvreté depuis le début de l’année) qui inévitablement tourneront en violence. 

"Je ne dirais pas que c'est un échec : ça n'a pas marché" a déclaré le conseiller clientèle en chef le 14 octobre au sujet de l’application mobile Stop Covid. Il pourrait l'appliquer à l'ensemble de sa gestion depuis le départ de cette histoire. 

Face à ce virus, avec ce que l'on sait et ce que l'on ne sait pas, il n’y a pas 36 attitudes à avoir. Il y en a juste 2, elles sont relativement simples et ont chacune un coût : Le renoncement total à la liberté (avec ses conséquences) ou l’acceptation éclairée de cette liberté en attendant que ça passe (avec ses conséquences). En résumé, on serre la vis ou on serre les fesses. Toutes les mesurettes entre sont vouées à l’échec répété. Les gesticulations gouvernementales depuis septembre sur le dos de nos libertés pour ménager les vieux (qui votent, à la différence des jeunes) et le MEDEF ne trompent personne : nous subissons en temps réel un ratage gouvernemental de plus. 

En attendant, je ne dis pas qu’il va y avoir reconfinement : je dis juste que je vais juste profiter des vacances des parisiens pour stocker des nouilles, des vinyles et du rhum. 

(1) Rappel : Sarkozy a fermé une centaine d'hôpitaux et environ 50000 lits d'hôpital pour "éviter de faire payer l'addition à la génération qui vient"


14 octobre 2020

Et maintenant, essayons la dictature

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Voilà. La nation solidaire attendait impatiemment les décisions du plouc. Il a parlé. 

"On s'était progressivement habitués à être une société d'individus libres"

Après avoir laissé les écoles ouvertes, les transports en commun pleins à craquer,  ne pas avoir imposé le télé-travail et chié à longueur de journées depuis Paris des mesures incohérentes et contradictoires,  face à la hausse des contaminations, le conseiller clientèle en chef de la république du Baltringuistan annonce ce soir un reconfinement reloaded sous forme de "couvre-feu" de 21h à 6h pour 20 millions de personnes.  Pourquoi pas la réglementation de consommation du Banga et l’interdiction de la marelle, tant qu’on y est ?  Ça doit bien être un peu efficace aussi. 

Embarrassé par ces flagrants-délits d'incompétence répétés et le constat de son impuissance le reste du temps, la république du Baltringuistan doit montrer à son électorat âgé qu'elle agît. Disons-le clairement d'un point de vue sanitaire cette nouvelle étape du couvre-feu sera une « bataille » perdue comme les précédentes. On ne déclare pas la guerre sans munitions ni artillerie, sans stratégie ni capacité à apprendre de ses erreurs. Tout ce qui a été mené jusque-là par la technocratie du Baltringuistan a raté.

- L'absence de masques au début, 
- Le confinement (conséquence massue d’échecs préalables), 
- Le déconfinement (et son open bar décomplexé, avec frontières ouvertes illicos pour les cadres sup), 
- Les tests en pagaille (qui n’ont clairement servi à rien durant des semaines),
- L’application mobile torchée avec les pieds,
- L’obligation aveugle du masque en extérieur (au lieu de clairement plancher sur des mesures sanitaires efficaces d’aménagement ou de ventilation des locaux et de favoriser le télé-travail). 

Mais peu importe, le bougre est grisé. Le plus important c'est de nous faire glisser par touches progressives dans un régime policier et totalitaire au cas où les esprits s'échaufferaient (et avec les millions de chômeurs qui vont débouler, ça devrait fort logiquement se produire). 

Après tout, pourquoi s'en priverait-il ? Maintenant qu'il a le pied dans la porte, qu'on est tous bien conditionnés et qu'on se bâillonne bien gentiment la gueule, tout est possible. 

L’épidémie se propage de plus belle parce que personne n'y peut rien, ni Macron ni personne. On est en slip face à ce virus (en slip, mais avec un masque). S’ils daignaient descendre dans ce pays qui les terrorise, nos élites constateraient que le masque est bien porté partout, même dans les coins où il n’est pas obligatoire (vu et vérifié ce week-end à la boulangerie d’un village de l’Eure-et-Loire : 100% du port du masque). Mais un bout de tissu n’est pas la panacée. Un masque retarde, diminue, mais n'est en aucun cas une protection à 100%. Tant que tu peux respirer tu peux contaminer et être contaminé, Promiscuité + espace non ventilé = contamination inéluctable, masque ou pas. Un enfant de 5 ans peut le comprendre. Les plus grosses villes sont aujourd'hui les plus touchées par une reprise des contaminations. Les écoles et universités (35%), les entreprises (20%) sont les principaux cloaques de contamination (aka clusters (Chiffres : Santé Publique France). Et fuck l’entassement dans les transports publics. Ça n’existe pas, c’est pour les pauvres dixit le préposé gouvernemental aux transports. Evidences balayées avec condescendance d’un revers de main magique par le gouvernement des déconnectés. 

Voila donc le programme. Vivre enterré (sauf pour aller travailler) pour ne pas risquer de mourir, quel projet et pour quelle putain de réussite jusqu'à présent ! La start up nation est en fait le pays de l’enlisement technocratique au service exclusif de la rente, du MEDEF et de sa réélection. Avec le bon appui médiatique*, le conseiller clientèle en chef en chef pourra peut-être se prévaloir d'avoir « sauvé des vies », puisqu’il ne lui reste que le domaine du fantasme pour démontrer l’efficacité de son action (tout en accusant le moindre sceptique de complotisme ou de propager des fake news). Combien de vies ce gouvernement aura t-il concrètement flinguées pour en arriver à ce chiffre imaginaire ? Le bilan des morts évitées est le paroxysme de la malhonnêteté intellectuelle. On pourra y opposer dans quelques temps le chiffre réel des suicides, dépressions, autres pathologies non soignées à cause de la gestion hystérique du machin chinois ainsi que le bilan désastreux pour les petites entreprises, les secteurs « non essentiels » de l’économie (indice chez vous : tout ce qui n’a pas de gros actionnaires) et l’ensemble d’une classe d’âge à qui l’étiquette génération Covid collera sur le front durant des décennies pour justifier un taux de chômage stratosphérique et son assortiment de salaires minables (pour changer). Dangereux je ne sais pas, mais il m’a l’air quand même bien un petit peu néo libéral ce virus. 

Sacrifier les vieux tout en culpabilisant les jeunes, puis sacrifier les jeunes tout en ne faisant concrètement rien pour les vieux, et que les seconds en veulent aux premiers pour leur égoïsme et vice versa, et au final tous les accuser de ne pas être de bons citoyens : Voilà à peu près la seule ligne que l’on peut dégager de la gestion sanitaire gouvernementale.

Il reste néanmoins une lueur d’espoir. A 100% de positivité, avec une écrasante majorité de survivants, cet acharnement thérapeutique au mépris complet des libertés fondamentales en démocratie, de notre bien être, de notre santé dans les tous les autres domaines devrait cesser. On pourra peut-être enfin retrouver ce qui fait qu'une vie vaut la peine d'être vécue, et collectivement corriger les erreurs qui nous ont conduit jusque-là, au lieu de s’acharner à se fracasser à répétition contre le mur de l'évidence : on ne peut pas vivre sans respirer. 

Je n’en suis même plus si sûr. Les murs de la prison mentale que nous construisons de nos petites mains à force de renoncements masqués, de consentements quotidiens à l'absurde et à la perte d'espaces de liberté que nous peinerons à reconquérir, m’ont l’air bien épais.

*Je rappelle les bases médiatiques françaises :
Trump = Prout, Macron = Roi Soleil.

(rassemblement de trois personnes autorisé)

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