394e jour de l'an de merde 2020 en zone rouge-rouge écarlate de la République du Baltringuistan.
En langage gouvernemental on ne dit pas « le couvre feu à 18h décrété par une élite déconnectée a favorisé la propagation du virus en concentrant les gens aux mêmes endroits au même moment », on dit :
« L'efficacité du couvre-feu n'est pas suffisante ». (porte-parole du gouvernement 27.01.2021). Et la presse autorisée reprend en coeur.
Jamais, et pourtant il y a eu du niveau, la ligne du pouvoir pour "combattre l'épidémie de COVID-19" n'a été aussi peu claire à suivre que ces derniers jours. Le plus sain est peut-être donc de ne plus la suivre. Il est possible que nous entrions prochainement dans une nouvelle teinte de restrictions de libertés pour lutter contre el famoso "variant anglais", prélude aux variants à venir brésilien, clermontois et des numéros pairs de la rue d'Aboukir. Le staff com' des inutiles cherche pour l'instant comment l'appeler pour que ça passe le moins durement possible dans l'opinion qui commence à montrer des signes, logiques et excusables, de pétage de plombs.
Sans entrer dans la polémique vaccinale et évoquer le fait que le "variant anglais" vient d'un pays qui a massivement vacciné, on apprend désormais que "En Angleterre, ils n’arrivent pas à s’en sortir, car le variant anglais résiste au confinement" (France Info) et que l’Espagne « n’a plus les moyens de confiner ».
On résume : tout ce qui est engagé depuis un an par nos "experts" et gouvernants pour lutter contre ce virus :
1. arrive trop tard,
2. ne sert à rien,
3. aggrave les choses.
...et mon interrogation depuis 10 mois si vous me lisez : On arrête quand les conneries ?
Visiblement pas tout de suite, j’en suis étonné. Je dois avouer que je commencer à me lasser de faire le même article depuis l’été. Certes les lignes ont bougé, de moins en moins de monde est dupe, et je me retrouve à relayer des propos de BHL, à être d’accord avec Gaspard Koenig et à soutenir un restaurateur niçois qui ouvre sans autorisation son établissement. Je crois que ces évènements auront réveillé chez moi le concept le plus important de tous, la liberté, et que ce concept simple, non négociable, écrase les clivages politiques conventionnels.
Je n’accepte plus de voir sombrer la majorité des gens, à commencer par les jeunes, pour sauver une poignée d’octogénaires. J’ai bien conscience de ce que j’écris, et ce n’est pas parce que je serais statistiquement « plus à l’abri » (le risque est minime il est vrai, mais il existe). J’en ai discuté avec des personnes bien plus âgées que moi et qui sont sur la même ligne (qu’elles soient pour le vaccin, ou plus réticentes). Pour la petite histoire, une personne de mon entourage (bientôt 80 ans) était ravie du dernier enterrement d’un ami (non-COVID). Ce décès, était l'occasion de sa première sortie "sociale" depuis six mois. Elle a pu faire la fête entre vieux après l'enterrement dans un hôtel qui leur a, en contrebande, ouvert une salle toute la soirée en plein couvre-feu. Voilà ou en est. On en vient à espérer des enterrements, juste pour avoir une activité sociale.
Que ce soit pour le virus chinois ou le besoin humain de contact, la nature est plus forte que nos gouvernants. Il y a un risque à vivre. J’ai assez donné et je ne vois honnêtement pas ce que je peux faire de plus. Et encore, je suis dans une situation confortable, qui me permettrait de me satisfaire encore un peu d'un confinement relativement cosy.
Les supporters acharnés du confinement se placent dans le camp auto proclamé du « progrès », les sondages montrent d'ailleurs qu'ils sont plutôt jeunes et à gauche. Ils me rappellent ces apologistes des réformes qui, après les échecs répétés des réformes, t’expliquent que si ça n’a pas marché c’est que, justement, on n'a pas assez réformé. Leur aveuglement fanatique à croire que la potion magique du vaccin va nous sortir de l'impasse en un coup de seringue est aussi fou que le délire des anti-vax qu'ils fustigent.
A mesure que le socle vieillissant de centre-droit est de plus en plus mécontent de son action, aussi bien pour la vaccination que pour les confinements à répétition, le conseiller clientèle en chef (que je sais paradoxalement plutôt de mon avis) craint pour sa réélection s'il cède encore aux sirènes scientifiques des "progressistes radicalisés" qu'on voit plus souvent sur les plateaux télés que dans les hôpitaux. Il s'est piégé lui-même en sombrant dans la logique du temps court. Suivre l'info-feuilleton n'est pas une stratégie politique et sanitaire viable. Qu'il se rassure, l'opposition étant atomisée, et le désir de gauche (qui n'a réellement pas brillé dans toutes ses teintes depuis un an) étant proche du néant dans ce pays, il a encore de la marge pour nous glisser quelques mesures aussi liberticides que contre-productives. Etant acquis que tout ceci se finira économiquement sur un scénario à la Grecque de précarisation généralisée et d'endettement massif sur quelques générations (alors que notre opérette tragi-comique de guerre contre le COVID sera un lointain souvenir proche de la légende urbaine).
Vous ai-je déjà dit que, depuis le départ de cette hystérie du Covid, je ne peux m’empêcher de voir des similitudes avec le Zombie de George Romero réalisé en 1978 ? Notamment le scène d’introduction où des « experts » s’engueulent sur un plateau télé sur la façon la plus « éthique » d'exterminer les zombies alors que ceux-là sont à la porte du studio, prêt à leur dévorer la cervelle ? SPOILER : malgré l’agitation et les certitudes, tout le monde (ou presque) meurt, et le plus grand danger pour les rares biens portants - pardon, "asymptomatiques" - n’est au final pas le virus mais bien l’homme.
Bref, pour user des litotes dont ce pouvoir est pour le coup expert, je ne dis pas qu'au troisième confinement « je vais désobéir », je dis juste que « avec tout ce que je n’ai pas dépensé en 2020, j’ai provisionné un budget contraventions assez conséquent pour 2021 ».
Sur le même sujet (encore) : COVID ou la guerre parfaite contre le peuple - L'effet apeuré