20 janvier 2022

Juste la fin d'un monde

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Le retour d’une polémique sur l'indécence d'un ministre macroniste en Une, la grande famille du cinéma qui sort de deux années de mutisme pour verser sa larme sur un acteur mort au ski et, dans la vraie vie, là où on dealait des masques début 2020, on deale désormais des faux Pass… Les signes se multiplient : la pandémie est finie. 

Avec un taux d’incidence à 4000 (le seuil d’alerte était à 50 au moment du confinement) et un demi-million de contaminés par jour (chiffre officiel mercredi 19 janvier) il n’y aura mathématiquement plus  personne à contaminer en France d’ici une semaine. L’Angleterre recule ses restrictions (port du masque, pass etc.) et la presse danoise s’excuse pour son traitement putassier et anxiogène ces deux dernières années. 

Mais un pays d’irréductibles résiste, tend le bras, la narine prête à se faire enfoncer, auto-entretenant la baraque à peur dans une parfaite autonomie de la soumission. On attend des heures dans le froid pour se faire tester, maman, papa et les deux enfants de trois ans, même et surtout sans symptômes c'est plus sympa. Avant ou après, on court à la maison de Pass histoire de ne pas perdre sa dose. 

La cinquième vague est globale. Elle a tout envahi : de mes voisins à ma boite mail en passant par les amis et mes SMS. De mail en mail, de post en post, chacun fait état de son « petit covid » ou de sa pénitence auto-infligée de cas contact en isolement. Etonnante communion dans la maladie (même hypothétique) de ce peuple qui, je l’avais oublié, affiche déjà en temps normal chaque hiver et sans pudeur sa « bonne vieille crève » comme s’il s’agissait là d’une évidence, d'un rite social avec son arrêt maladie assorti. Ce sera bientôt un emoji sur Facebook. Comme le «like» il y aura le «sick». 

À l’autre bout du calendrier du virus, il y’avait la communion du claping nocturne pour le personnel soignant en mars 2020. Nous faisons désormais tous à nouveau un, nous sommes ce que nous adorons être : malades mais pas trop, juste assez pour avoir peur de ne pas l'être plus. Je n'explique pas autrement la persistance de la folie covid. Dans cette altération collective, plus mentale que physique, on en oublie même la relative (pour être gentil) efficacité des vaccins (le 1, le 2 et le 3) et la normalisation du Pass vaccinal avec son catalogue de discriminations qui nous aurait fait bondir au plafond pour toute autre raison. 

Plus que jamais ne montrer aucun signe de maladie vous place dans la catégorie suspect... bientôt criminel qui sait (état dans lequel nous reviendrons dans un livre, rédigé par votre serviteur, et à paraitre d'ici quelques jours).

Ça devrait donc être achevé, eh bien non : ça continue. Sur le tapis rouge de notre à plat ventrisme collectif, Macron a de quoi imposer le Pass sur deux générations. Mais ne soyons pas si négatifs. Ils sont de plus en plus nombreux, chez les vaccinés, à vouloir choper la maladie pour échapper au rappel (ça en dit long à la fois sur la confiance dans le produit et l’état de contradiction pathologique des Français) quand aux non vaccinés qui ont traversé tout ça sans l’ombre d’une toux, ils vont bientôt acquérir le triple statut de super-héros de la délinquance d’état, de la résistance mentale et de l’immunité physique. Mais une chose est sûre : alors que la saison des retournements de veste approche, ils n’oublieront rien des comportements, des propos tenus et des silences respectés ces deux dernières années. 



7 janvier 2022

L'emmerdeur et les émancipés

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Je corrigeais les dernières touches de mon livre, incluant le récit de ce curieux mois de décembre 2021, à titre intime et collectif, quand est tombée comme une crotte sèche "la petite phrase" du président sur les réseaux sociaux.  

Ce 4 janvier, alors qu'était "discuté" à l’Assemblée, le texte sur le Pass vaccinal, a « fuité »  une interview d’Emmanuel Macron aux sujets des non-vaccinés, censée être publiée après le vote :

"Nous mettons une pression sur les non-vaccinés en limitant pour eux, autant que possible, l’accès aux activités de la vie sociale. D’ailleurs, la quasi-totalité des gens, plus de 90 %, y ont adhéré. C’est une toute petite minorité qui est réfractaire. Celle-là, comment on la réduit ? On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l’emmerdant encore davantage. Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie… "

Jusque-là rien de de bien grave, moi aussi je pisse à la raie de ce malappris. Mais, le président de la République d'ajouter : 

"Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen."  Là, c'est plus grave. Et surtout, très con. D'autant que plein de terroristes avec du sang sur les mains, eux, sont bel et bien encore citoyens. 

Une fois encore, rien ne me surprend dans les propos du sagouin. Son penchant pour la coke et son mépris du peuple suintent de lui depuis le début du quinquennat. Les récentes déclarations de Castex et Véran allaient exactement dans le même sens avec la même violence, et les mesures discriminatoires s’accumulent concrètement depuis six mois. Focaliser la colère sur des boucs-émissaires, d’autant plus menaçants qu’ils sont de moins en moins nombreux, est une mode de gouvernement vieux comme le monde. Blâmer les non-vaccinés, c'est le pied. C’est un peu comme du racisme mais sans l’accusation de racisme, bref c'est propre, éthique et pratique pour cacher tout ce qui déconne : l'argent qu'on ne met pas dans l'hôpital et l'évasion fiscale, ou encore la stratégie toute pétée de la vaccination à l'aveugle...

Aveugle, il fallait l'être pour ne pas voir jusque-là que : 
1 / Macron a déclaré la guerre aux Français 
2 / Cette histoire de Pass n’a absolument rien à voir avec la santé publique. (Exemple : alors qu'on veut vacciner les enfants, rien n’est engagé pour améliorer la vaccination chez les personnes âgées dont la vie sociale est souvent la même avec ou sans Pass). 
Castex a d'ailleurs depuis confirmé : pas d'échéance de fin prévue

Néanmoins, la diarrhée verbale du forban de la République, qu'elle soit préméditée ou non, rapproche des gens qui ne se parlaient plus depuis un moment. Que ce soit chez une partie des vaccinés ou/et dans le camp de gauche, l’indignation est nette. Pour certains à gauche, les non-vaccinés existent soudainement puisqu’ils basculent, enfin, dans la catégorie : minorité visible et opprimée. On ne les a pas attendu pour tirer cette conclusion, le 12 juillet tout était déjà très clair. 

J'avoue être flatté d’être défini comme "réfractaire" par le président d’un pays dont il ne me considère plus citoyen... et de me confirmer ce que je savais déjà. Macron nous sert la sécession sur un plateau doré. 

Au-delà des mots, il devient évident que le pouvoir n’a pas envie d’en finir avec la pandémie. La faible virulence d’Omicron lui aurait permis de sortir « proprement » de ces deux années en capitalisant sur les effets du vaccin sur les formes graves. Au lieu de ça, le pouvoir a tout entrepris pour gonfler la panique en décembre et nous maintenir dans la peur. Et encore en 2022, avec une paralysie en approche du pays, suite à cette gestion débile. 

Pourquoi continuer ce suicide national ? Je n’ai pas la réponse. La piste de l’enrichissement des labos est certaine, mais elle ne peut suffire à expliquer cette persévérance dans l’échec. La destruction du groupe témoins ? Il doit bien savoir qu'il n'y arrivera jamais. La piste des élections présidentielles ? Surement, mais je n’ai jamais vu un président décrocher un second mandat en insultant les gens, à moins qu'il les empêche de voter, va savoir. 

Visiblement, pour le moment la terreur plait encore aux Français :  tous vaccinés, tous des bâtons dans le nez, et partis en chantant pour des piqûres à répétitions tous les trois mois. Les pharmacies jouent à guichet fermé, notre nouveau film catastrophe. Le cinquième de la série en moins de deux ans. Car à vrai dire, si une guerre aux non-vaccinés est commencée longtemps, la véritable obligation vaccinale, pour le moment, vise concrètement les vaccinés. Ce sont eux qui ont mis le bras dans un mécanisme dont ils auront dû mal à s’extraire. Néanmoins, nous les accueillerons avec joie et sans rancune dans nos territoires en zone libre où le président caca boudin, son mari et ses sbires ne sont plus rien.







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