HAINE ès TV
- "Je refuse la dictature des bons sentiments."
Quand monarque pas content à 9 jours des élections, monarque brandir ainsi faits-divers et sortir canons pour fouiller cartables.
Est-ce pour s'épargner des bastons d’enfants ? Est-ce pour éviter des attentats ? Est-ce pour réduire la délinquance ? Bien sur que non. Vieil électeur, l’UMP a bien trop besoin de ta peur pour perpétuer son pouvoir. C'est pour cela qu'il te caresse dans le sens de la terreur : Plus ça va mal autour de toi, plus tu roules pour lui. Pourquoi s'en priverait-il ? Avec toi cette politique fait, dans tous les sens du terme, un vrai malheur.
Est-ce pour s'épargner des bastons d’enfants ? Est-ce pour éviter des attentats ? Est-ce pour réduire la délinquance ? Bien sur que non. Vieil électeur, l’UMP a bien trop besoin de ta peur pour perpétuer son pouvoir. C'est pour cela qu'il te caresse dans le sens de la terreur : Plus ça va mal autour de toi, plus tu roules pour lui. Pourquoi s'en priverait-il ? Avec toi cette politique fait, dans tous les sens du terme, un vrai malheur.
Un cycle d'actualités commence, un autre s'achève. Au moment où le Kaiser Kinder lance tambour battant devant un parterre au garde-à-vous son programme européen (code name : Karcher 2) pour bouter les Ben-Laden-babies hors des cages d’escalier et transformer les collèges en décor de film Europa Corp, on apprend que Julien Coupat va être remis en liberté au terme de 7 mois de détention.
Des journalistes (hors Figaro) aux politiques (hors secte), on s’accordait à dire dès le second jour que cet emprisonnement était injustifié. Il fut prolongé par volonté politique de faire de "l'insurgé" un exemple.
Jeune, en démocratie antiterroriste, tu as le choix : Fais des études et tais-toi, bosses en contrat-pro ou alors ne sois pas d’accord mais tu finiras comme Coupat !
Des journalistes (hors Figaro) aux politiques (hors secte), on s’accordait à dire dès le second jour que cet emprisonnement était injustifié. Il fut prolongé par volonté politique de faire de "l'insurgé" un exemple.
Jeune, en démocratie antiterroriste, tu as le choix : Fais des études et tais-toi, bosses en contrat-pro ou alors ne sois pas d’accord mais tu finiras comme Coupat !
Contenter les uns avec de la rhétorique sécuritaire, soumettre les autres par la terreur. Suivant tes revenus : Flatter les fantasmes et générer de la soumission. Atomiser l'opposition grâce à un enfumage frénétique de polémiques, le tout sur fond de privatisation de la nation. Au fond, c'est simple un programme UMP.
14h39 : J’imaginai que la nouvelle de la libération déplacerait un peu plus les foules. Je fais un crochet par le charbonneux mausolée des peines. Une poignée de journalistes se grillent des roulées devant la porte en fer, sous la grisaille. C'est du discret. On est loin de la communication à gros sabots, avec équipe TV embedded, de l'arrestation de l'ennemi public numéro 1 qui ressemble tant à l'exploitation faite aujourd'hui de faits-divers servant de terreau à la campagne européenne d'un parti en peine de résultats et dont, dans les 2 cas (faits-divers et résultats), les dindons sont les jeunes.
14h40 : J’apprends au pied de la prison que personne ne sait vraiment quand Julien sera relâché. J’apprends que sa liberté sera au rabais, sous conditions, que le provincial ne pourra pas quitter l’île-de-France, qu'il ne devra pas rencontrer les autres mis en examen parmi lesquels je crois sa compagne et la mère de son enfant. Même en liberté, cassons l'innocent.
14h50 : Je repars sur le boulevard Arago. Une voiture de police ralentit à mon niveau. Quelques regards, elle part. Intimidation standard.
14h40 : J’apprends au pied de la prison que personne ne sait vraiment quand Julien sera relâché. J’apprends que sa liberté sera au rabais, sous conditions, que le provincial ne pourra pas quitter l’île-de-France, qu'il ne devra pas rencontrer les autres mis en examen parmi lesquels je crois sa compagne et la mère de son enfant. Même en liberté, cassons l'innocent.
14h50 : Je repars sur le boulevard Arago. Une voiture de police ralentit à mon niveau. Quelques regards, elle part. Intimidation standard.
Là, il faudrait être plus exigeant que le monarque et refuser - seulement - la dictature, que ne constate-je autour en épiant les conversations des étudiants aux terrasses des cafés à 400 mètres de la prison de Julien ? Une totale résignation à la logique des oppresseurs. Ça sait à peine articuler une pensée plus longue qu'un texto que ça ne parle déjà que meilleur taux, bonnes affaires à faire et stage d'été pas payé mais tellement bénéfique pour "ma carrière dans le monde de la banque parce que y a que là qu'on peut faire grave du blé". A la terrasse du café des cons, en prison ou pas, Julien n'est pas une peur, pas même un sujet de conversation. Ici, à 21 ans, on est déjà comme ses parents : Inquiet pour ses points de retraite.
18h20 : La nouvelle de la libération est effective mais déjà promise à l'enfouissement sous la percée des français à Roland-Garros.
18h20 : La nouvelle de la libération est effective mais déjà promise à l'enfouissement sous la percée des français à Roland-Garros.
23h10 : Extrait du Grand Journal de Denisot et intervention de Michèle Alliot-Marie, ministre du décor de l’intérieur. En substance, au sujet de Julien elle ne regrette rien. Pis, c’est même pas sa faute. Denisot ne relance pas.
Disciplinée et au fait des dernières tendances vestimentaires, la centaine de jeunes sur le plateau applaudit le bourreau avant la pub, comme convenu avec le chauffeur de salle. La télé, c'est comme les mises en détention abusives, ça vient d'en haut et ça se respecte sans moufeter. Naïf que je suis, j'ai cru qu'ils siffleraient la ministre.
Comment dénoncer le sans-gêne du pouvoir dans un pays sans jeune ?
Disciplinée et au fait des dernières tendances vestimentaires, la centaine de jeunes sur le plateau applaudit le bourreau avant la pub, comme convenu avec le chauffeur de salle. La télé, c'est comme les mises en détention abusives, ça vient d'en haut et ça se respecte sans moufeter. Naïf que je suis, j'ai cru qu'ils siffleraient la ministre.
Comment dénoncer le sans-gêne du pouvoir dans un pays sans jeune ?
Il est tard. Sur le poste, tourne cette vidéo de Will.I.am :
'sont forts quand même ces 'ricains.