En épilogue du capitalisme de la séduction, Michel Clouscard dresse un tableau des classes sociales françaises, expliquant parfaitement le succès du populisme sarkozien. Il discerne ainsi quatre catégories de français :
L’ordre de la survie > « Les bas-fonds »:
Le sous prolétariat > composé de maghrébins, de nouveaux pauvres etc. > qui se débat dans une économie de survie. (combines, allocations, travail au noir…)
L’ordre du besoin > « Les 49% »:
La classe ouvrière > composée de couple mixte (ouvrier-employé) > qui végète dans une économie de subsistance (biens d’équipement collectif et des ménages).
Le marché du désir > « Les 51% »:
La classe moyenne > composé de la hiérarchie du management et de l’animation > qui s’hystérise dans une consommation transgressive. (high-tech, produits de marque, déco ostentatoire, voyages…)
Le marché de luxe > « La stratosphère »:
Les nouveaux riches de la mondialisation > exclusivement composé de l’élite sportive, artistique, financière et politique, des happy-fews de la jet-set > qui se pâme dans le luxe. (Indescriptible pour le commun des mortels, c’est à dire toutes les autres classes.)
Les deux extrémités sont minoritaires et ont peu de chances de bouger de classe (maxime de l'Hippopotamus oblige) et d’ailleurs, mais pour des raisons diverses, votent peu : soit qu’elles n’aient pas de cartes d’électeur, soit qu’elles se prélassent dans un Spa à Gstaad.
L’ordre du besoin et le marché du désir représentent respectivement, à ce jour, 49% et 51% du corps électoral. La première catégorie bave d’envie d’appartenir à la seconde tandis que cette dernière méprise profondément la première - dont elle est souvent issue -. Le tour de force de Nicolas Sarkozy est d’avoir servi un discours plébiscité par les deux catégories, le tout avec la bienveillance du marché du luxe qui voit dans cette accession au pouvoir ses intérêts pérennisés. L’ordre du besoin rêve plonger dans le marché du désir, tandis que le marché du désir, par son hystérie consumériste, copié collé des préceptes que lui nargue à longueur d’émissions de télévision le marché du luxe, se persuade d’appartenir à la jet-set alors qu’elle ne fait que l’entretenir - autant idéologiquement qu'économiquement -. Voilà donc, le simple portrait d’une société où, effectivement, la lutte des classes a disparu - puisqu’elles sont toutes captées et perverties par le marché -, où le plus simple des populismes, adapté à chaque niveau social, s’avèrera efficace pourvu que chaque individu délaisse son sens critique et son imagination au seul profit du sens des affaires et de la consommation de biens transgressifs.
L’ordre de la survie > « Les bas-fonds »:
Le sous prolétariat > composé de maghrébins, de nouveaux pauvres etc. > qui se débat dans une économie de survie. (combines, allocations, travail au noir…)
L’ordre du besoin > « Les 49% »:
La classe ouvrière > composée de couple mixte (ouvrier-employé) > qui végète dans une économie de subsistance (biens d’équipement collectif et des ménages).
Le marché du désir > « Les 51% »:
La classe moyenne > composé de la hiérarchie du management et de l’animation > qui s’hystérise dans une consommation transgressive. (high-tech, produits de marque, déco ostentatoire, voyages…)
Le marché de luxe > « La stratosphère »:
Les nouveaux riches de la mondialisation > exclusivement composé de l’élite sportive, artistique, financière et politique, des happy-fews de la jet-set > qui se pâme dans le luxe. (Indescriptible pour le commun des mortels, c’est à dire toutes les autres classes.)
Les deux extrémités sont minoritaires et ont peu de chances de bouger de classe (maxime de l'Hippopotamus oblige) et d’ailleurs, mais pour des raisons diverses, votent peu : soit qu’elles n’aient pas de cartes d’électeur, soit qu’elles se prélassent dans un Spa à Gstaad.
L’ordre du besoin et le marché du désir représentent respectivement, à ce jour, 49% et 51% du corps électoral. La première catégorie bave d’envie d’appartenir à la seconde tandis que cette dernière méprise profondément la première - dont elle est souvent issue -. Le tour de force de Nicolas Sarkozy est d’avoir servi un discours plébiscité par les deux catégories, le tout avec la bienveillance du marché du luxe qui voit dans cette accession au pouvoir ses intérêts pérennisés. L’ordre du besoin rêve plonger dans le marché du désir, tandis que le marché du désir, par son hystérie consumériste, copié collé des préceptes que lui nargue à longueur d’émissions de télévision le marché du luxe, se persuade d’appartenir à la jet-set alors qu’elle ne fait que l’entretenir - autant idéologiquement qu'économiquement -. Voilà donc, le simple portrait d’une société où, effectivement, la lutte des classes a disparu - puisqu’elles sont toutes captées et perverties par le marché -, où le plus simple des populismes, adapté à chaque niveau social, s’avèrera efficace pourvu que chaque individu délaisse son sens critique et son imagination au seul profit du sens des affaires et de la consommation de biens transgressifs.