La grande nouvelle du premier tour de ces premières élections "Post Confinement", c’est d’abord l’abstention massive (2 Français sur 3 ne sont pas allés voter).
Et nos "responsables" politiques (dont on rappelle que la plupart d’entre eux n’ont pas d’autre métier que de faire de la politique) de s’affoler : holala mon dieu, mais c’est terrible ! Chaque politologue de plateau télé y va de son analyse catastrophée. Dans ce concert multicanal d'analyses des raisons de l'abstention, notre petite clique éditocratique parisienne oublie soigneusement un élément qui me semble pourtant de la taille d’un 747 dans un baraque à frites : la gestion sanitaire du COVID.
Tout ce petit monde politique qui se plaint aujourd’hui a fait comme si le virus chinois, et sa gestion locale aberrante, arbitraire et disons-le violente des seize dernier mois, n’avait pas existé. Tout ce petit monde politique a d’ailleurs tout misé depuis des mois et pendant la campagne sur le « retour à la normale ». Comme si 1 / la normale leur convenait. 2 / il fallait bien pour y retourner que l'on sacrifie nos libertés individuelles et collectives.
Abstention ? Il n'y avait tout simplement personne dans l'offre pour récupérer le vote des mécontents de la gestion sanitaire. Tu me diras ce n'est pas dans les compétences de régions. Certes. Mais la sécurité non plus, et pourtant tous n'ont parlé que de ça, comme si c'était la martingale électorale pour les gogos electeurs. La gauche qui n’a été que dans l’accompagnement à la marge des décisions de la technocratie macroniste, ne trouvant à lui rapprocher que de ne pas avoir confiné plus tôt et plus durement, se prend une ratatouille méritée. C’est valable pour la gauche comme pour le FN qui à force de vouloir se normaliser s’est fait dépasser par la réalité d’une politique d’état orwelienne qui avec sa passion du couvre-feu, ses matraquages aveugles de jeune et son infantilisation n’a plus rien à envier à l’extreme droite. La classe politique dans son ensemble paye son suivisme sanitairo-sécuritaire.
Les mêmes s’inquiètent que les moins de trente ans s'abstiennent désormais à 80% aux élections : mais pourquoi diable se bougeraient-ils pour des gens qui n’ont rien à opposer aux dérives et mutilations quasi quotidiennes du gouvernement, ou même au passe sanitaire (dont le vote à l’assemblée à été copieusement boudé les parlementaires) ?
Venons aux résultats qui ne signifient plus grand-chose (mais peu importe il ne resterait que 4 personnes pour voter dont 3 candidats, ils ne remettaient toujours pas en cause la légitimité de ce vote). La bonne nouvelle des régionales : Macron est sur un siège éjectable. Fort logiquement LREM se prend une raclée monumentale. La mauvaise nouvelles des régionales : pour le moment tout indique qu’une version politique identique mais plus « ronde » dans le message, va prendre sa place.
Pour le second tour, les barrages en guimauve et les alliances détestables avec les ennemis d'hier vont se mettre en place pour battre le grand méchant ennemi là ou c’est possible, faisant encore perdre un peu plus de crédit, comme à chaque élection, à l’ensemble de la classe politique qui écoeure déjà bien assez les français.
Ce premier tour des régionales confirme une seule chose pour le moment : ils ont plus besoin de nous que nous d’eux. Je ne sais plus qui disait que la démocratie avance de deux façons : dans les urnes ou dans la rue. Clairement ce dimanche, ça n’avance plus dans les urnes.