Wall Street s’écroule? Le plan Paulson est rejeté par la chambre des représentants américains ? Du côté de mes prédictions, 2007 aura été une année moyenne mais quel carton en 2008 ! Oui, on me rigolait au nez il y a encore un an dans les diners parisiens quand, entre autres, je prétendais que le capitalisme, c'était le communisme des riches. Aujourd'hui que les états balancent des centaines de milliards par jour pour sauver, à mon sens inutilement, les banques de l'agonie tandis que leurs citoyens glissent dans la misère, sont expropriés, exploités où crèvent de faim, on ne m'invite plus, peut-être que l'on me trouve moins "bouffon".
Voyez-vous, pour une fois, je suis comme l’américain moyen et Michael Moore : Que les banquiers perdent leurs banques m’en touche une sans bouger l’autre. Le sort des banquiers, des assureurs et autres parasites m’inspire autant de pitié que celui des électeurs Sarkozistes. Ils l’ont cherché, ils l’ont eu, qu’ils pleurent tant qu’ils le souhaitent mais pas dans mon chemin et qu’ils ne me demandent surtout pas de payer pour leurs kleenex.
Non, Monsieur Le Président, avec 84 euros sur mon compte, sans crédit, sans propriété, sans actions, je ne suis pas du genre à trembler pour "la sécurité de mes placements".
Non, Madame Lagarde, avec une visibilité sociale personnelle d’à peu près un mois, ne me demandez pas de me sentir concerné par "la sauvegarde de l’économie de marché".
Pas la peine d’essayer de me culpabiliser non plus, de me répéter, « vous verrez si l’on ne sauve pas les banques ce sera bien pire ! ».
Non, Monsieur Le Banquier, vous qui croyiez il y encore deux mois « à la loi du plus fort », vous tomberez du haut de votre gratte-ciel, moi du rez-de-chaussée. On verra bien qui survivra. Et même si je souffre un peu, c’est un risque que je suis prêt à prendre, motivé comme jamais je ne l’ai été !
Rien que pour balayer de mon horizon et de celui des générations à venir, la nuisible présence de sangsues de votre acabit.
Voyez-vous, Messieurs les banquiers, Messieurs les politiques, vous avez bien plus à perdre que nous. Vous avez besoin de nous, nous n'avons pas besoin de vous.
So long.
Allez, reprenons tous en cœur le gros succès du hit-parade américain en septembre 2008 :
"Loin du cœur et loin des yeux De nos vies, de nos banlieues L'économie meurt peu à peu Peu à peu... Rien que 700 milliards pour eux Pour ne plus fermer les yeux C'est beaucoup et c'est bien peu C'est bien peu."
En ce premier week-end d’automne, je vous propose un retour sur les grandes œuvres du patrimoine français. Pour cela, direction non pas la bibliothèque mais ma boite aux lettres.
Aujourd’hui, mon choix se porte sur le catalogue « Carrefour, le mois de l’hyper achat, 29 septembre – 9 octobre 2008 », ouvrage français probablement le plus lu cette semaine et pourtant, non critiqué. (Un peu l'inverse du dernier Christine Angot que personne n'a lu mais que tout le monde critique)
En papier recyclé, de distribution gratuite, d’un poids total de 250 grammes pour une superficie obstruant à coup sûr votre espace postal privé (merci La poste), il propose 107 pages de pure évasion et d’appel à l’imagination. Ci-dessous : La couverture du catalogue Carrefour avec son panachage social de "win attitude" salariale.
Preuve d’une légère fébrilité de la part de la direction, un préambule nous informe, le ton un peu angoissé mais en capitales d’or, que l’enseigne "se mobilise" pour son client et qu’elle lui promet 50.000 caddies et des centaines de milliers bons d’achat s’il daigne se bouger les miches jusqu'à son hyper régional. Si le client pouvait attendre juste 15 minutes de moins à la caisse, il serait déjà content !
Le catalogue, kaléidoscope de couleurs primaires avec flaques de viande,débute sur 14 pages de produits "high-tech" et entre dans le vif du sujet dès la première page, via son produit d’appel phare auquel le consommateur moyen a du mal à résister, je parle bien sur de l’écran plat LCD / Full Hd Ready / Tnt et Plug n’Play Carla Bruni intégré Notons que les prix de la majeure partie des produits "high-tech" proposés (GPS, appareil reflex et lecteurs Blu-Ray) ont baissé de 30% ces 5 dernières années.
Après ce démarrage en fanfare, on déplore une baisse de régime, annonçant un pénible atterrissage low-tech dans le rayon triste des laves vaisselles discount et autres aspirateurs Bouse-Caille, vers la page 30.
Page 32, survient l’inattendu. En pleine crise financière, en pleine baisse des salaires et montée du chômage, Carrefour tente le tout pour le tout et sort le grand jeu, avec une double page spécial bijou ! A ma gauche, la bagouze Bling-Bling à 2699 euros, à ma droite, sur son présentoir en tranches de mortadelle, le solitaire "imitation riche" de chez J.M LAPETE à 2 SMICS brut. Et l’enseigne de préciser en aussi gros que le prix, que le clinquant de bon goût ne vaut que 90 euros par mois(avec un taux, modeste vous en conviendrez, de 19.89 %) ! Comme on dit : Plus c’est gros, plus ça passe, plus c’est brillant et cher, plus le pauvre sans espoir, sans le sou et venu au Carrefour pour s’acheter une tranche de pâté, se lâchera devant le rutilant des "grands de ce monde" à portée de carte Pass, en se disant « bo kwo fo se fèr plésir défwo ! » Les temps s'annoncent durs ! Selon le Credoc, dans les mois qui viennent, la consommation risque de progresser encore moins que le pouvoir d’achat. C’est moche pour ceux qui ont fait de l'hyper-consommation leur mode de fonctionnement. D'où la résurgence de produits hors de prix dans des catalogues prônant "la défense du pouvoir d'achat".
Attention, nous entrons dans une zone turbulente du catalogue Planquez les mioches, c’est du juteux ! Carrefour, dans sa grande clémence, nous offre 14 pages libidineuses (P.34 à p.48, soit 14% du catalogue) de mannequins sortis de chez Marc Dorcel en slips moule paquet et autres strings dentelé en peau de biyatche. Au-delà du support masturbatoire destinant à façonner l’inconscient adolescent quant au plaisir que l’on peut éprouver en accolant les mots «bonasse» et «hypermarché», peut-être faut-il voir dans cet étalage de sous-vêtements une représentation de ce qui attend l’occident en 2009 ?
Oui, même George W. le dit :L'occident risque de se retrouver en slip. Suit une dizaine de pages bordélique où se mélangent valises, articles pour enfants, veste d’hiver et jeux de société. Un esprit fin peut y voir le résumé des 2 grosses tendances de la classe moyenne pour les vacances d’hiver prochain : Il y a ceux qui vont pouvoir partir en vacances et ceux qui vont rester chez eux à se les cailler méchant mais qui pourront toujours se réchauffer le moral en jouant au Monopoly.
Notons P.67, une photo mensongère d’un olivier vendu à « L’HYPER PRIX » (il en est ainsi à chaque prix) de 29.90 euros. Sur l’illustration, l’olivier présenté a 150 alors que sa fiche technique nous annonce un olivier qui en a au maximum 15.
P.70-71 : Les chanceux qui ont un jardin se délecteront d'un ensemble de tondeuses à gazons et de cabanes de jardin à plusieurs centaines ou milliers d’euros.
P.74, enfin : LA NOURRITURE ! Il était temps, je commençais à avoir la dalle...
Notons que les prix des produits alimentaires proposés (eau, pépitos, Pizza) ont d'une façon ou d'une autre (trucage de packaging, prix groupé...) augmenté de 10% ces 5 derniers mois.
1ere constatation : La majorité des prix indiqués le sont pour 3 articles achetés. Il s’agit 9 fois sur 10 de prix par lot. Ce qui, divisé au coût à l’unité, revient souvent aussi cher, voir plus cher, que la petite supérette, l'épicier ou le maraicher de votre quartier.
2eme constatation : L’origine du produit est marquée en aussi grand que son prix. Méthode Sarkozienne appliqué à l’étiquetage : Faire croire qu’il y a une menace – si possible étrangère et incontrôlable – et appuyer sur le péril pour faire passer la pilule de l’augmentation de prix. Cela s’appelle un contre-feu. En même temps si on appliquait cette méthode aux produits "high-tech" des 30 premières pages, on achèterait beaucoup moins d’écrans plasmas, vu qu’ils sont tous fabriqués au pays de la grippe aviaire !
Cette méthode atteint son paroxysme au bas de la page 87 avec la présentation d’un pack de Babybel où figure une mention plus grosse que « L’HYPERPRIX » : « TRANSFORMES EN FRANCE » voir exemple ci-dessous :
Le catalogue s'achève dans l’humilité. La dernière page se partage équitablement entre :
1 – Les règles du jeu «Des Caddies par milliers» où la direction nous explique en police Microcosmos –35 que l’on peut quand même participer au jeu sans se rendre dans le magasin Carrefour, ni acheter le moindre article, ce que je vous conseille de faire massivement rien que pour la déconne. Pour l’adresse je vous renvoie au catalogue que chaque français a du recevoir dans sa boite aux lettres.
2 – Des conseils pratiques de vie : "Consommer 5 fruits ou légumes par jour" (ce qui contrastera avec leur totale absence dans ce catalogue). "Pratiquer une activité physique pour atteindre l’équivalent de 30 minutes de marche rapide par jour, prendre l’escalier plutôt que l’ascenseur, préférer la marche ou le vélo à la voiture."
Au terme de ma lecture du samedi matin, je peux affirmer que ce catalogue est contradictoire comme un discours de Sarkozy sur le capitalisme moral. D'un côté, le catalogue fait l'apologie de la sur-consommation à fond perdu et, la page d'après, il se fait passer pour l'abbé Pierre du consommateur moyen, le tout sous le sceau du confort petit-bourgeois qui, on le sait, se contre-branle de son prochain, de sa planète ou des remous économiques tant qu'il n'en subit pas les effets dans son coquet salon décoré façon Damido.
Ma conclusion : L’effort physique prôné en dernière page commence par un effort psychique. Cela commence par aller chez les commerçants de son quartier pour n'acheter que le strict nécessaire de ses besoins alimentaires, ne pas s’acheter d’écrans plasma, de tondeuse à 900 euros pour épater son voisin qui en a acheté une à 800 entièrement à crédit, pas plus que de bagouze à 2 ans de salaires payables en 10 pour faire "riche" ou de paquets de nouilles par pack de 16 pour faire 30 centimes d’économie. Pour les plus entreprenants, il reste aussi la méthode Grand François.
Bon, c'est pas tout, il est bientôt midi...
- Chérie qu'est ce qu'on mange ?.... Comment ! T'as pas fait les courses !
P.S : Que le premier type de Carrefour qui m'embrouille pour détournement de prospectus, soit averti que je l'attaque pour pollution de boîte aux lettres, harcèlement marketing et publicité mensongère.
J'ai regardé pour vous, et Le Post, l'intervention de Sarkozy à Toulon, hier à 18h30. Il était bien à l'heure pour faire des images pour le journal télévisé de son cœur de cible gériatrique qui commence à craindre pour son Livret A avec toutes ces histoires de "banquiers fous" qui viennent de l'Amérique.
Mes notes à chaud :
Que dire? J'ai vu le baroud d'honneur d'un homme qui n'a plus une bille dans son jeu.
Je vous résume la messe en 4 parties: 1ere Partie : Le Capitalisme c'est pas bien ! 2eme partie : Mais comme je connais que ça, on va continuer ! 3eme Partie : Moi, Nicolas Sarkozy, je vais agir et je vais demander à l'Europe de changer le nom du Capitalisme. Ça va s'appeler: le capitalisme moral !
Conclusion : Faut virer des fonctionnaires ! (30.600 annoncés) CQFD.
Pour le reste, il y eut de petites variations, tantôt dramatiques "Les Français ont peur", "Quand on a peur, on ne rêve plus", tantôt prophétiques "Les Français veulent la vérité, ils vont l'avoir" (comprendre : Ils vont morfler). Il y eut des laïus plein de poncifs sur le fait que la crise n'est pas finie mais que ce n'est pas une raison pour ne plus s'endetter (à titre privé bien sûr, je vous rappelle que l'Etat lui n'a pas le droit de s'endetter).
Puis, il s'est montré rassurant: "l'État sera toujours là" (Au sujet des banques qui pourraient mettre la clef sous la porte. l'État, c'est-à-dire le contribuable, remboursera l'argent que l'épargnant aura perdu. Autrement dit: vous vous rembourserez avec votre propre argent. Et si vous avez placé d'argent, pas grave vous paierez quand même !)
Le Président nous avertit que l'on change de monde et nous fit comprendre que "C’est la fin de la liberté et de la prospérité» (Autrement dit, là aussi, Français vous allez morfler !)
Bien sûr, ce fut aussi l'happy-hourGloubi-Boulga et notre culbuto est arrivé à faire des liens entre le terrorisme, la délocalisation, la raréfaction du pétrole, Jérôme Kerviel et le TGV Paris-Strasbourg.
Sacré Sarko, il me semble quand même pas bien à l'aise avec ses contradictions. Dans une phrase il dénonce le socialisme et la phrase d'après, il défend l'interventionnisme quasi-humanitaire de l'État pour sauver les banques en péril!
Et je ne parle pas de ses approximations économiques sur une intervention dont le sujet principal était... l'économie.
Update du 26.09.08, Quand on voit les annonces de ce matin, on comprend mieux son catastrophisme :
- 40.000 chômeurs en plus au mois d'aout.
- Un déficit budgétaire en nette hausse.
- Une croissance divisée par deux par rapports aux estimations de Christine Lagarde.
Crochet dans l'après-midi au jardin du Luxembourg pour écouter les conversations angoissées des petits vieux au sujet de leurs économies placées en banque. Je m’attarde un moment sur l’injure esthétique que représente la tour Montparnasse dans le paysage et me dit que finalement à cette distance, uniquement à cette distance, le monolithe noir n'est pas si moche mais que, quand même, on est en droit de se demander ce qui leur est passé par la tête dans les années 70 !
Sur ces considérations, j'ouvre mon 20 minutes et là je comprends que la folie des hommes n’a décidément pas de limite : Bertrand Delanoé donne son feu vert à la construction d’une pyramide verre de 200 mètres de haut dans le quartier de La Porte de Versailles. Ce sont les riverains qui vont être contents, déjà qu'ils sortent de quatre ans de travaux pour un tramway inutile. Oh la belle tour "Bio" qui n'a aucune cohérence esthétique avec son environnement ! Oh le beau délire mégalomane d'un Maire qui veut marquer sa ville et donner une assise immobilière à sa conquête de la nation !
Oh le beau maire caviardo-socialiste soucieux des aspirations de ces concitoyens et des réalités foncières de sa ville ! Au moment où il y a au bas mot 300.000 demandeurs de logements sociaux et des pancartes "bureaux à louer" dans tout Paris, y construire une pyramide de bureaux me parait effectivement essentiel !
Cela a commencé par mon jeune voisin qui l’arborait décontracté Dimanche matin sur son balcon en lapant son café la main dans le calbut. Ça sentait le pyjama, le cadeau à la con d’un vieux cousin qui revenait de là-bas. Puis, dans l’après-midi, Boulevard St-Germain, j’en ai croisé un autre, cette fois porté par une belle plante brune de vingt ans à peine. Son allure assez sophistiquée me permettait d'affirmer que, sur elle, ce tee-shirt n’était pas un accident mais une revendication. Etrange coïncidence tout de même...
C’est à partir de là que j’ai commencé à y faire attention. En 4 jours, dans les rues de Paris, j’en ai compté 16 plus 2 à la télé ! On croyait le rêve détrôné, on pensait le royaume mal barré mais non, il vit toujours.
Je parle de l’objet tendance qui a bercé mon enfance, du truc super ringue que je croyais réservé aux beaufs des eighties qui l'achetaient en catastrophe à la boutique de souvenir de La Guardia au retour de leur voyage groupé à Orlando avec le comité d’entreprise, je parle de ce nec plus ultime de la mode Gucci-Monoprix qui va désormais si bien avec les Converses* de leurs mômes qui, les bienheureux, n’ont pas connu les années quatre vingt. Je parle bien sur du tee-shirt à gros cœur sur fond blanc : "I love New York" ! Moi aussi j’aime New-York. J’aime également La Rochelle, Les basses Vosges, la campagne et le cassoulet mais de la à le revendiquer bien en évidence sur une pièce de tissu fabriquée par un enfant du 6 ans exploité dans une usine au fond duJiangsu, revendue 19 euros (la pièce de tissu pas l'enfant) au supermarché pseudo-branchouille du coin pour un jeune con qui se la joue "grand voyageur", il y a un monde. Un tee-shirt "Fuck Rolex" ou "Death to Capitalism" pourquoi pas, si les logos sont rigolos. Mais, pensez-vous, avec un tel article porté sur mes super pecs' tendus, j'aurais vite fait de finir au poste ! Tandis qu'un jeune qui porte un tee-shirt "I Love New-York", lui, ne risque rien. Il est tout sauf une menace pour la société !
Sur le fond, quelle conformiste déclaration d’amour envers la ville noyau qui a tourneboulé l’occident, la Babylone du pognon fou, la ville où tout est possible mais où ça prendra 50 ans de moins pour celui qui a les dollars, la mégalopole qui fait mouiller notre président !
A moins que je sois un vieux con (ce qui est bien possible, si j'en crois mes livres) et que je n'ai rien compris, que tout cela ne soit que du second degré, le clin d'œil fashion et plein d'ironie d'une jeunesse particulièrement cynique face au déclin de l'empire.
Oui, cela doit être ça. Quand même, faut se méfier. Ce matin Rue des Quatre-Vents j'ai vu un môme avec un tee-shirt "I love SF" (San Francisco). J'ai appelé les flics, préventivement. La racaille déviante, vaut mieux la ficher au plus tôt !
P.S : A noter que cela marche aussi avec le sticker de soutien à Barack Obama "Change We need" que l'on retrouve souvent collé aux pare-chocs des 4X4 immatriculés dans le 75. C'est donc tendance à Paris d'afficher son soutien à un candidat pour lequel on ne nous demande pas de choisir alors que pour d'autres échéances électorales plus nationales, bien rares sont ceux qui, tous partis confondus, osent revendiquer sur leurs voitures le camp politique pour lequel ils vont voter.
(ci-dessus, un illustration du matériel publicitaire de l'homme politique français le plus populaire.)
* pour les Converses, je vous renvoie à ma vidéo sur le sujet.
C’est la rentrée, c’est la crise et ça marche mieux que jamais pour M6 ! Après un Zone interdite sur la difficulté de se loger (dimanche 14) et un Capital spécial crise de l’immobilier au ton ouvertement pessimiste le dimanche suivant, c’est avec grand plaisir que je retrouve Maisons à vendre animé par Stéphane Plaza, le kéké* agent immobilier en charge de faire comprendre, sur un ton AB production, aux vendeurs en péril que, bon, faudrait quand même voir à baisser les prix de leurs tas de parpaings parce que les agents immobiliers et les notaires commencent à morfler !
J’ai déjà fait 1001 marroniers sur la petite chaîne qui monte et qui va finir par niquer Tv-Experts mais là, des l'introduction du premier reportage de Maison à Vendre, je me suis dit comme Stéphane Plazza que « y avait du bon blaireau dans la machine à blaireauter » et que le spectacle allait donner !
Bienvenue chez Vivien et Marina, premier couple candide d'une saison 2008-2009 de Maison à Vendre qui s'annonce meurtrière. Ce sont de jeunes parents trentenaires tout ce qu’il y a de plus M6isé qui veulent se débarrasser de leur gouffre à thunes. Lui est une sous-fiotte standard qui fait oui-oui à tout ce qu’on lui dit en souriant goguenard. Il vient d'ailleurs d'être licencié par sa boîte pour manque de charisme. Il passe le reportage, effacé et castré par son épouse, un morcif surmaquillé à la voix de 103 SP au pot mal réglé, que j’imagine cadre en viennoiseries à La Brioche Dorée de la zone co' du coin.
Après avoir regardé en 2006 un Capital spécial boum de l’immobilier entre deux numéros de "M6Déco", l'épouse boostée par les discours aux taux moralisateurs de son bonimenteur de banquier, a du casser les pieds à sa gentille carpette de mari en lui serinant des jours durant : « - Faut acheter Mamour ! Faut acheter ! ». On sous-estime les ressources d’un homme pour faire taire sa femme. Enfant, maison, choix du programme télé : La plupart préfère céder plutôt que des les entendre brailler. Le minet fait bidet, s'exécute et s'endette à 100%, rien que ça.
Il y a deux ans notre couple modèle a donc acheté «dans l’urgence» selon Marina (comprendre que 2 de leurs voisins venaient d'acheter et qu'ils ne pouvaient plus faire autrement sous peine de passer pour des truffes), cette ancienne écurie de 150m2 carré au fond d’une impasse en bordure de patelin, en périphérie de trou perdu.
Galvanisée 10 minutes par l’acquisition, une fois propriétaire, l’apprentie bourgeoise déchante.
A la question fondamentale de la philosophie plazacienne : - "Mais pourquoi voulez-vous vendre ?"
Marina répond : - "Il nous arrive que des mauvaises choses depuis que nous sommes propriétaires. Et puis, sans argent, j’ai commencé à me dire : Comment on va faire ?" (sûr que c’est le meilleur moment pour se remettre en question)
Devant sa situation financière "un peu tendue", Marina a donc réagi comme il fallait : En tombant malade. Quelle maladie ? On ne sait pas. Un truc qui permet d'être en congés maladie, de peindre sur les murs et d'appeler Reservoir Prod.
Marina, sur les conseils évidents de la production qui lui a soufflé ce laïus au scénario mal interprété, avoue :
- "On a eu un rêve trop grand pour nos bourses !"
Comment sais-je que tout cela est écrit ? L'emploi de la locution "manque de maturité" : Dans la bouche de Marina, ça ne colle pas !
Passons à l'état des lieux : Mince c’est vrai, Marina a raison : C’est pas pareil une maison sans meubles ! Dans le ciboulot ça travaille… Attends voir. Tentons un plan de coupe de ce qui s’est passé dans sa tête à la remise des clefs du domaine délabré :
«Crotte c'est vide et on voit tous les défauts qu’on avait pas vu quand on avait pas regardé parce qu’il y avait des meubles devant ! Hou la la, ah oui dis donc, j’ai acheté un taudis à 250.000 euros !»
Plaza fait le tour du propriétaire accablé. Bonne nouvelle rien n’est a refaire, mauvaise nouvelle, tout est faire ! Fils dénudés, murs en morceaux, absence de plinthe et de portes, cache misère sur le chauffe-eau piteux, cour carcérale, jardin abandonné, ouvertures bloquées, pièces sans fonction et une fresque murale avec un gros cœur couleur caca marqué je t’aime maman à l'étage. Marina et sa fille, en bonnes spectatrices d’M6 sont des artistes bridées par les cruelles obligations contemporaines d'un monde "qu'il est vraiment trop prenant". Ah si seulement, elles avaient le temps ! L'art moderne y gagnerait !
Bref, la maison est un condensé de n’importe quoi en très sale état, contrastant avec la pièce d’entrée : Une cuisine neuve et flamboyante méticuleusement décorée "à la m6" dans un camaïeu déstructuré de vert pastis peint à la volée, proprement gerbifique. A voir la moue molle de Marina quand elle évoque ses deux années passées ici, il est évident que toute cette histoire de propriété ne l’a amusé que l’espace d’un samedi après-midi, le temps de faire la déco. Le reste, le gros œuvre, les pièces du fond et tous les petits trucs à refaire qui coûtent de l'argent, ne sont pas clinquant mais qui font une maison et créent une ambiance sont, pour le moins, embêtants parce que 1 / "faut travailler" et 2 / faut faire travailler son cerveau.
Deuxième plan de coupe de celui-ci : « Ah si seulement M6 faisait des émissions en continu pour me dire comment penser ! »
Car niveau courage c’est pas encore ça ! Exemples de témérité parmi d’autres : Marina boycotte Psychologie des foulesde Gustave Le Bon, le café littéraire de Piccouly et les chiottes du rez-de-chaussée car "elles sont trop sales".
Stephane Plaza est outré. Il y a une pièce pour la machine à laver mais pas de salle à manger ! Y a des choses comme ça qui sont rédhibitoires à la télé française : Discuter la version officielle du 11 septembre et l'absence d'une salle à manger chez soi. Ça vous ostracise direct !
Pour les moins analphabètes, c'est inscrit en grand : SALLE A MANGER = INDISPENSABLE POUR UNE VENTE
Rentrons dans le vif du sujet avec "la minute Fnaim" qui justifie en sous-couche l'émission (Retirez le concept de vente et ce serait un show de déco comme les autres). La scène de la réévaluation - l'annonce faite à Marina - est un plan séquence central poignant comme la scène du chat dans L’enfance nue de Maurice Pialat ! Je ne résiste pas au plaisir de vous en montrer un appetizer :
Que d’incompréhension dans le regard du couple crédule quand Plazza leur explique qu’il faut baisser le prix pour leur bouse surpayée. Après une tête interdite de 30 secondes, le temps nécessaire à son cerveau pour traiter cette masse de données imprévues, Marina est au bord des larmes. Je vous ai dit que c’était sincère et poignant !
Marina conclut avec sagesse : - "Le problème c’est qu’on a acheté beaucoup trop cher !"
Sous-entendons : "Bon, on peut s’asseoir sur la plus-value mais on va essayer de limiter la casse. Merci M6 de nous ouvrir les yeux !"
Mais, même en rabaissant de vingt mille euros, pas garanti que le blockhaus au fond des champs se vende facilement. Va falloir investir et redorer, passer du vert fluo au beige kaki (C’est terne et tendance, bien à l’image du moral de France). M6 bouffe vraiment à tous les râteliers. Après les conseils de Valérie Damido pour "ne faire qu’un avec sa déco" et fusionner avec son environnement, ceux de Plaza et de sa décoratrice d'intérieur sont explicites mais complètement opposés : - "Il faut dépersonnaliser !"
Avertissement du CSA : Regarder M6 est contre-indiqué en cas de traitement anti-schizophrénie.
Et c’est parti pour ce qui pour vous ou moi prendrait des mois, mais qui ici prend l’espace d’un demi-clip ambiancé par le Cream de Prince :
La cuisine change de pièce, les murs sont pétés, la déco merdeuse est explosée au burin (comme c’était trop compliqué de planter un clou, Marina a collé au mur les photos encadrées de son bonheur). On abat des arbres en trois secondes et on jongle avec les pavés. Barbatruc ! Le tour est joué ! Pour moins de 3000 euros, Plaza et ses poteaux leur font une belle maison qui n’a plus rien à voir avec l’ancienne (ni avec la prochaine d’ailleurs puisqu'un commentaire pudique nous annonce que le couple retourne en location dans un appartement le temps de «se refaire une santé financière»).
Désemparé par la beauté retrouvée d’une maison qu’elle ne reconnaît même pas, après avoir répété 64 fois «- C’est incroyable», à côté de la plaque et de son mari pas plus expressif, Marina a ce mot merveilleux :
- « Vous avez exactement capté ce qu’on était ! »
Tu l’as dit bouffie !
Elle fait la bise « et plus » a un Stéphane Plazza qui prend sur lui. Même le mari pas fini, s’y met :
- "Tiens Stéphane, je te fais la bise aussi !"
Ce seront ici les seules traces d’affection détectées durant les 52 minutes du sujet. Pas une seule fois, je n'ai décelé un regard complice ou vu ce couple "presque parfait" échanger un baiser ou pire, une marque de tendresse. De la connerie en tonneaux, oui, mais pas d’émotion autre qu'immobilière. Les deux sont aussi froids et "dépersonnalisés" que la redécoration de leur baraque.
Le pronostic de Plazza est arrêté : "La maison va partir !"
Mon pronostic : Un divorce dans les deux ans avec peut-être un deuxième enfant, tentative désespérée pour relancer la machine cassée par une méprise immobilière dans laquelle, malgré la matière première que fournit le couple, M6 ne sera pas pour rien.
Vous me direz : Seb Musset vous êtes méchant avec ces braves gens qui payent comptant leur patrimoine virtuel et leur réédition aux sirènes de la consommation immobilière ! Je vous réponds : Il faut l'être! Ceux qui achètent sans argent sont aussi coupables que ceux qui leur prêtent ! Non monsieur, il n'y a pas que les grands spéculateurs qui sont à l'origine des crises financières ! Ceux qui se sont fait "spéculés" ont aussi leur part de responsabilité. S'ils faisaient marcher leurs cerveaux un peu plus tôt, ils s'éviteraient des désagréments, on éviterait des crises et, surtout, les prix de l'immobilier ne gonfleraient pas jusqu'à l'absurde entraînant des gens à la rue et, mieux, M6 ne ferait pas d'émission !
Le deuxième sujet du numéro de septembre, plus commun,repose sur le décalage entre les retraités qui vendent aujourd’hui des maisons en lambris surchargé et les jeunes primos-accedants (il y en a encore ?) qui veulent des cuisines graphitées et open space façon M6. Finalement, les faux vieux (ils ont à peine 50 ans) démodés ne sont jamais que les trentenaires du sujet précédent avec vingt ans de plus, soumis à d’autres époques, d’autres influences télévisuelles et d’autres règles du jeu.
Le deuxième sujet possède aussi ses moments FNAIM comme celui où le propriétaire dépité après qu’on lui ai dit que lui et sa maison étaient totalement has been, confesse confiant:
« - Non, ça ne me gêne pas de baisser mon prix de 15.000 euros ».
*Je ne sais pas pourquoi quand je vois Stéphane Plazza, je revois la fin des années 80, une Golf GTI, un jeu de dés en peluche qui pend au rétroviseur central et un colossal sticker Oxbow collé sur la vitre arrière. Le tout sur fond de "Démons de minuit" hurlé depuis le radiocassette autoreverse.
Perverse Road, le prochain livre de Seb Musset sort le 4 octobre. Ouvrage prophétique déjà très populaire du palais de L'Elysée aux pavillons des fauchés.
Pour le principe, j’en ai déjà parlé là et puis là aussi.
Mais là, on vient de dépasser les frontières du n’importe quoi !
Suite à l'annonce d'un "Plan Paulson" de sauvetage des banques américaines en "difficulté" par la nationalisation de leurs pertes (on parle tout de même de 1200 milliards de dollars), à un cheveu du collapsus, les bourses mondiales retrouvent la trique !
Comme y disent sur Bloomberg, le Cac 40 "fait un bond" de 9.27 % en une journée !
Les valeurs financières qui vont "si mal" prennent 25% en 8 heures ! Avec tous les hauts et les bas en bourse depuis neuf mois de « crise », ça commence à être bon business pour certains.
Alors sur Bloomberg, c'est le "summer of love" ! A Wall Street, hier on n'en menait pas large, aujourd'hui on ressort le mousseux : C'est l'oncle Sam qui régale ! On parle de "journée historique" mieux que la libération de Nelson Mandela où l'homme sur la lune. Il faut sauver la finance occidentale !
Et le peuple américain ? Qu'il la ferme : il est sauvé ! Après s'être laissé endetté comme jamais par les banques aujourd'hui en banqueroute, pour renflouer ces dernières, le peuple américain va payer une deuxième fois ! Il faut que la plus grande puissance économique reste la plus grande puissance économique ! C'est que l'occident à un standing à tenir ! Et puis merde, si les américains avaient payé leurs crédits pour leurs baraques en papier mâché on en serait pas là !
Alors, la Grande Finance, émue par la seule annonce du geste de clémence de Mr Paulson, promet, des trémolos dans la voix, qu'elle ne recommencera plus !
Réveil : 9h00. Annonce sur RMC de la taxe gouvernementale du jour.
Journée : Travail à la con pour la gloire d'un autre. (Pas pour longtemps, je vous l'assure !)
Soir : Lecture de la presse économique et ses compte-rendus des injections quotidiennes du gouvernement US (à coup de centaines de milliards de dollars) pour sauver la grande finance. (Notons au passage qu'au moment où le gouvernement américain nationalise à tour de bras, le gouvernement français, dans sa grande clairvoyance, envisage de privatiser La Poste.)
Coucher : Je m'endors avec BFM Radio, bercé par les constats accablants d'une crise financière magistrale et les appels hallucinants d'économistes "à en finir" avec le capitalisme fou.
Ci-joint, un petit épanchement vidéo-nerveux sur la politique intérieure de notre gouvernement, le grand détournement de la grande distribution, le cumul des taxes, la recrudescence des "Converses" dans les lieux publics et la grandeur du Pharaon. Je conclus par un vibrant plaidoyer pour la jouissance à court terme !
(attention ce billet peut contenir des mots comme "caca", "con" ou "décapitation")
J’ai du m’éloigner quelques jours du blog pour raisons professionnelles, oui ça m’arrive. Entre deux coups de fouet du "patron", j’ai donc survolé cette semaine média de très haut. Mais tout de même… Il suffit que je parte deux secondes et je retrouve la pays dans un état mental frisant la "débilitude" ! Le gouvernement qui taxe tout devrait songer à s’auto-taxer sur la bêtise : Gros potentiel et remboursement de la dette assurée. Je cite pèle-mêle mes indignations de la semaine qui, j’imagine sont aussi les vôtres :
- Le pape à Paris et sa vaseline médiatico-politique. Vous me direz cette déférence au religieux en temps de crise n’est pas une nouveauté. A ce sujet je vous conseille le film Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil de Jean Yanne (extrait ci-dessous) tourné en 1973 que j'ai revu récemment et qui raconte, sur une façon ludique, la semaine d’eucharistie média que l’on vient de vivre. Au pays de la "laïcité positive" – connerie n1 - on en était à faire de l’analyse d’homélie aux informations ! Je n’en parlerai pas long, ma position sur le pape est simple, mon petit neveu au CM2 la synthétise au plus juste : "Qu’il aille se faire enculer !" (mon petit neveu est de la graine d'EDVIGE). Mais avant qu'on ne lui fasse quoi que ce soit au pape, qu’il me rembourse les frais d’un baptême que son business m’a imposé ! C’est vrai quoi, y a préjudice moral, il y en a au moins pour 45 millions d’euros !
- La rentrée des médias que l’on nous promettait exceptionnelle (liste non-exhaustive) : Laurent Ruquier en trois huit, des tables rondes et du public dans le dos, Michel Denisot et des miss météo aujourd’hui dans son lit l’année prochaine au cinéma, Carole Gaesller de France 5 à France 2, Marie Drucker de France 3 à France 2, son oncle Michel un petit jeune qui a 40 ans d’antenne qui, en plus de France 2, cumule une émission sur Europe 1, Anne-Sophie Lapix de TF1 à Canal, Laurence Ferrari de Canal à TF1, Julien Courbet de TF1 à France 2, Daniel Piccouly de France 5 à France 2 et Jean-Marc Morandini en bonimenteur du manège. Jean-Pierre Elkabach entre dans sa cent troisième année à la tête d’Europe 1, pour des résultats d’audience de pire en pire au fil de ses années de gestion. I télé lance sa nouvelle formule - spéciale BFM - avec couleurs criardes et poufs assorties qui parlent en apnée – d’où la rapidité des flashs sinon elles tombent en apoplexie –. Mais surtout, surtout, je constate une purge complète de tout résidu d’anti-sarkozysme. A vrai dire, ce n’est pas une indignation. Cette rentrée télévisée marque de façon indéniable le décrochage entre l’élite et son peuple et cela, c’est plutôt une bonne nouvelle pour nous les bloggeurs.
- La taxe dite « Picnic » du gouvernement sur les produits jetables. – Connerie n2 - "Ah bah vous savez moi dans la nature je jette tout et je bouffe avec les doigts !" Reste le problème des couches culottes qui vont bientôt être taxées. Tu m’étonnes avec le taux de natalité qu’on explose en France chaque année : Taxer les bébés c’est du juteux ! J’imagine que Christine Lagarde va bientôt soupirer qu’il faut que les pauvres réutilisent des langes. Et bien puisque nous sommes dans une époque de retour en arrière généralisé, je propose de balancer leurs excréments par les fenêtres ou de les garder dans des sacs à faire livrer, en Prius et pas en Koleos, dans la cour de l’Élysée où sur le bureau de Luc Chatel. Pourquoi lui ? Il a une tête de cuvette. Et puis, je n’ai pas à me justifier : Chacun sa merde !
- Xavier Darcos, ministre de l’éducation, propose de décerner des médailles pour les bacheliers. - Connerie n3 - Voilà un homme qui a l’art de manier la carotte et le bâton ! Il est bien à l’image du gouvernement qui ne fait, en alternance, que de l’annonce, de la publicité ou du symbole. Mes compatriotes, même vous, cons de droite, admettez-le : Votre gouvernement d’avocaillons et de têtes d’affiches d’écoles de commerce ne sait rien faire d’autre !
- Et bien sur, en tête du hit-parade de la bêtise gouvernementale pour la quatrième semaine consécutive, la connerie des conneries : Le petit Nicolas veut sa guerre en Afghanistan. Un voyage du "souvenir" est organisé par Hervé Morin, Ministre de la défense du business de Dassault, pour les parents des victimes adolescentes du délire guerrier de leur patron. Espérons que cette guerre ne dure pas et ne fasse pas autant de morts qu'en 14-18 rien que pour la pollution aérienne que vont occasionner ces "pèlerinages du souvenir". Ce serait pas très écolo ça ! Borloo serait chiffon et il faudrait finir par taxer les parents de militaires tués au combat.
Notez que les indignations précédentes amènent à l'Afghanistan : - Le retour du religieux comme ciment du peuple, face à le menace islamique. - Des médias au pas, bons à ricaner ou à faire de l’explication de texte des discours du pape ou de notre roi. - L’inflation des taxes : Faut bien financer les canons. - Préparer mentalement les mômes de 18 ans et leurs parents aux décorations, qu’elles soient posthumes ou non.
Comme quoi la politique du gouvernement est limpide : - Il faut vous faire croire, vous faire payer et vous faire trimer au combat, des rayons de Lidl au désert des Pachtounes.
Voilà, j’arrête ici. Mon maître m’appelle, c'est un grand des médias, il faut que je retourne sur la chaîne. J’entends déjà les coups de martinet et sa voix de retraité qui me hurle :
« Feignant d’assisté, j’vais te faire sauter ton RSA !»
Vendredi 17h00, Jean-Marie Bigard est l'invité de l'émission de Laurent Ruquier sur Europe n°1. Le comique à slip moulant met en doute la crédibilité des attentats du 11 septembre et la version des faits qu'en propose l'état américain. Aucun des cinq chroniqueurs présents ne trouve quelque chose à répondre.
Samedi 23h00, Jean-Marie Bigard est l'invité de l'émission de Laurent Ruquier sur France 2. On notera au passage la diversité des invités ce type d'émission. Ça rigole, ça déconne pendant trois interminables heures. (l'émission est enregistrée le jeudi)
Lundi 17h00, Jean-Marie Bigard N'EST PAS l'invité de l'émission de Laurent Ruquier sur Lagardère n1 qui en profite pour se désolidariser des thèses "limites" de Jean-Marie Bigard qui aurait pu choquer son auditoire gériatrique.
Lundi 21h00, Laurent Ruquier présente une émission sur France 3en hommage aux..."provocateurs" !
Résumé de l'émission par Télé Loisirs (une première sur ce blog) : "Maniant l'ironie, la dérision et l'absurde avec virtuosité, flirtant avec les limites du mauvais goût et les franchissant parfois, les provocateurs utilisent la télévision ou la scène pour faire parler d'eux ou évoquer des problèmes que personne n'ose aborder. Laurent Ruquier revient sur les plus grands moments d'insolence de ces dernières années, allant à la rencontre de certains de ces provocateurs patentés. L'occasion de revoir les moments les plus scandaleux de l'histoire télévisuelle ou certains extraits de spectacles parmi les plus insolents. Depuis les grands maîtres du genre, Pierre Desproges, Coluche, Serge Gainsbourg ou Thierry Le Luron jusqu'à la nouvelle génération incarnée par Cyril Hanouna ou Stéphane Guillon, ce tour d'horizon permet de constater que les provocateurs ont surtout le don de révéler les dérives de la société."
Conclusion : Si tu veux présenter 4 émissions en 4 jours sur 3 médias différents, publics et privés (à 4000 euros de salaire l'émission minimum), il vaut mieux se désolidariser des thèses "négationnistes" remettant en cause la version politiquement correcte des attentats du 11 septembre. En France, la provocation se porte mieux en hommage posthume qu'au quotidien.
Seb Musset (qui ne passera pas chez Laurent Ruquier).
P.S : Bien que mon post porte plus sur Ruquier que sur Bigard, petit rappel des faits :
PS2 : Update 09.09.08 : L'atrophie testiculaire est donc un virus contagieux, mais seulement en milieu promotionnel. Dans un communiqué officiel à L'Afp, l'ami Bigard "demande pardon" à ceux qu'il a offensé.
Premier samedi de la rentrée dans le 6e arrondissement.
Fini les bivouacs à même le bitume dans la rue de Vaugirard dans un Paris qui, cet été, fut vide comme jamais. Sans parisiens, ni touristes : C’était presque le pied.
Mais tout ça c’est du passé : Quat-Quat, bourgeoises, beaufs et clodos. Ils sont tous de retour le même jour.
Samedi après-midi, carrefour de l’odéon, on se croirait à Vet’affaires aux premiers jours des soldes.
Embouteillages de plaques du 93 dans la rue Dupuytren – avec alternance de vieilles guimbardes et de cabriolets BM -. Les pauvres sont indécrottables, quitte à souffrir, ils aiment faire leurs courses chez les riches ! On leur a pourtant construit de beaux hangars à bestiaux en proche banlieue mais non, faut que ça vienne parader en plein centre de Paris ! Et ça tourne des heures pour trouver une place pour stationner parce que le parking souterrain c’est vraiment trop cher.
Quand je rencontre des vieux baroudeurs de St-Germain, ils me disent que le quartier a bien changé, qu’on ne peut même pas imaginer la vie de bohème qu’il y eut ici.
Et pourtant, moi, à ma minable échelle, rien qu’en un an, j’ai vu le quartier de St Germain -des-Prés se détériorer à la vitesse grand V.
Dans les vieilles rues, en six mois j'ai constaté une inflation de sandwicheries bon marché et de glaciers (italiens comme moi je suis burkinabais), assortis de leurs files d’attente pour lecteurs de Voici.
St Germain des Prés, fini la poésie : On se croirait au Cap d’Agde en juillet. On y observe le week-end le même défilé de patauds à cônes trois boules, sauf qu’ici le cornet aux phosphates ils le payent seize fois le prix.
A St Germain des Prés, Gréco déchanterait. Place aux Algecos des chantiers. C’est que Monsieur Delanoé nous refait le block aux petit oignons en bien aseptisé. Un beau quadrillage rectiligne, parsemé de poteaux, de feux rouge, de sens interdits, de bancs à pigeons et de colonnes à publicité. C'est beau comme Mainstreet Disneyland, USA
A St Germain des Prés, comme partout à Paris, flamboie le magasin de jouets de Monsieur Decaux.
Ce samedi là, je remonte à la rame la Rue de l’école de Médecine. Elle finira bien par être le théâtre d’une mort violente tant l’espace pour y circuler est étriqué.
A St Germain des Prés, les piétons débordent des trottoirs étroits dont ils se prennent les bites en fer là où il ne faut pas. Les cyclistes en velib, eux, prennent pépères les rues à contre-sens, une main sur le Nokia 3G l’autre sur Mattéo qui agonise dans le porte-dossier. Le tout sous les klaxons hystériques des filles à papa en quat-quat qui grillent la priorité aux bus en leur faisant un doigt sur fond d'American Boy.
Les piétons la dedans ? Ils ont intérêt à être vigilants.
A St Germain des Prés, si tu ne regardes pas devant toi, tu as vite fait de t’embrocher un abruti ou un scooter (qui est une variante de l’abruti mais qui se déplace à 60km/h, des insultes devant et un pot pétaradant dérrière).
La vache avec tout ce bruit, j’entends plus ma musique. Le casque de mon Heil-pod doit être mort. Pauvre de moi, il va falloir que je consomme ! Direction la Fnac Digitale du bout du Boulevard.
Sur la façade du blockhaus c’est inscrit : « La Fnac vous éclaire dans la jungle de l’informatique »
A l’intérieur, j’ai du mal à atteindre le rayon des casques pour baladeur. Le premier niveau a du mal à dégorger sa marmelade de dévots de l’high-tech apparemment peu touchés par la baisse du pouvoir d'achat.
Le blaireau High-tech a 3 positions : - 1 : Avachi dans son salon à mater Les Experts sur son écran plasma. - 2 : Dans mon chemin, à La Fnac Digitale, où il se vante face à copain que son écran ne lui suffit plus et qu’il en veut un plus grand. - 3 : Dans les rayons de Netto ou il achète à crédit ses nouilles par paquets de 12 pour les payer moins cher.
Le casque le plus dans mon budget est une sous daube à 8 euros planquée au ras du sol, le plus sympa à 340 euros est disposé bien en évidence pour tenter les pauvres et éviter que les bourgeois ne se luxent l’épaule.
Mais un casque ça ne s’achète pas Monsieur, ça se vole.
Curieux, je m'approche du rayon assiégé des petits portables compactes à prix cassés. J’entends un argumentaire de vendeur :
« C’est super, c’est comme un ordinateur mais presque de la taille d’un téléphone. »
Je ne peux m'empêcher de préciser :
« Non madame en fait c’est un téléphone portable presque de la taille d’un ordinateur à la différence près qu'il ne fait pas téléphone."
500 euros la calculatrice ! Ça c'est du prix pour pauvres.
La Fnac se trompe, elle va plus loin qu’elle ne le promet sur la façade :
En fait, La Fnac vous allume dans la jungle informatique.
Je sors de là en me disant que vu la densité d’occidental américanisé au mètre carré, ce quartier est le spot idéal pour une feu d’artifices made by Ben Laden Babies, et que c’est même étonnant que ce n’est pas encore eu lieu.
Le lendemain dimanche, c’est pas mieux.
Le temps est gris et poisseux mais il ne pleut pas : Et ça à Paris ça équivaut à du beau temps.
Donc, direction le jardin du Luxembourg où je retrouve un parterre entremêlé de cons qui ont eu la même idée que moi en même temps que moi : Vraiment les cons !
Et en plus, les poussettes sont de sortie.
Même dans ce jardin préservé des voitures, des bus et des vélos, je retrouve l’absurdité de l'urbanisation parisienne à savoir : Le condensé en un seul espace de circulation des joggeurs, des enfants qui jouent au ballon, de leurs parents angoissés et des grabataires à déambulatoires. Il n’y a guère que les joueurs d’échecs et de pétanque qui ont le droit à leurs terrains spécifiques.
Après l’avoir esquivé de justesse, j’échange un regard noir avec un type qui, comme ç types comme lui sur 10 à Paris, ne regarde pas devant lui quand il marche et qui du coup, 9 fois sur 10, quand il vous bouscule ne s'excuse pas. Nous n’insistons pas. Pas de baston le dimanche et puis il y a bien trop de flics dans ce parc pour enfants.
A propos de condé. Devant Le Luco, un policier stoppe un bobo en Velib. Celui-ci s’insurge de ne pas avoir le droit de rouler à fond la caisse sur le trottoir entre les trottinettes et les femmes enceintes.
L'AUXILIAIRE (en mode terminator) Monsieur c’est 90 euros.
Les badauds qui jusque là se taisaient, lèvent la voix.
LES VOIX DE PARIS (sortant corde et potence) C’est bien fait ! A mort le bobo !
Je profite du panorama que le monde entier parait-il nous envie : Un décervelé qui verbalise un dangereux crétin vilipendé par des lâches.
Oui, il n'est pas exagéré de conclure qu'à St-Germain-des-Prés, nous sommes tous une grande famille dont tolérance est le maître mot.
Adepte de la méthode Morin, Xavier Bertrand, Ministre du travail, suite à une question concernant le fichier Edvige répond par une attaque en règle d'Internet. C'était hier sur France 2.
Bonne idée, Monsieur Bertrand. Organisons sur internet un ficher "S-S" : fichier des Soutiens Sarkozystes qui regroupera les affinités et les copinages des proches du pouvoir mais aussi la nature et le montant des revenus des électeurs sarkozystes, une liste précise de leur patrimoine et les dégrèvements fiscaux dont ils bénéficient.
Après tout, sait-on jamais : Ça peut aussi servir en cas de chahut social.
Ce jeudi noir, à 17 heures dans les beaux quartiers de Paris la moche, quand je sors de mon immeuble pour chasser mon petit déjeuner, m'attendent sur le trottoir 40 personnes - moyenne d’âge de 25 ans - me dévisageant avec envie.
L’une de ces belles plantes tentaculaires - 1m80 - s’avance vers moi.
LA TENTATRICE A L’ACCENT POLONAIS ou de province sécessionniste
Désillusion dans le regard dans la jeune slave. Je comprends trop tard que si j’avais répondu oui, ce soir j’aurais eu le droit à l’open Bar.
SEB MUSSET sourire à la perversité non-équivoque Mais petite tu veux peut-être mon dernier livre dédicacé ?
Pas de réponse. La lecture pour elle et ses semblables angoissés se limitant au P.A.P qu’ils serrent tous fébrilement. Les mines sont figées et l'ambiance glauque comme un meeting d’experts-comptables fin Novembre à l'etap hotel de Sotteville-les-mines.
Tous ces jeunes sans abris qui s’acharnent à faire des études alors qu’ils pourraient tranquillement rester dans les pavillons de leurs parents à jouer à GTA 4 en bouffant des pizzas voulaient habiter à Paris ! Ils patientent immobiles dans le froid et sous la pluie, tressaillant à peine sous les rafales de blizzard - à Paris l’hiver commence le 16 août - pour visiter la coquette studette à côté de la mienne. Car oui, j’ai honte. A 36 ans, je vole la place d’un étudiant ! Avec mon loyer à 750 euros pour un 25m2 que je partage avec mon amie - pour l’instant, puisque bientôt nous serons 3 - , je vole une studette - au 4e étage sans ascenseur - qui pourrait être occupée par un honnête étudiant - vraisemblablement stagiaire exploité en parallèle, et encore plus vraisemblablement futur STPIPSRCRSASCAORE : Salarié en temps partiel à intérim précaire sous-rémunéré mais complété par un RSA sous condition d'acceptation d'offre raisonnable d'emploi -.
C’est que j’ai joué du piston et des relations pour habiter ici, grillant au bas mot 300 étudiants sur la liste d’attente. Je suis un monstre.
Dans la studette d’à côté, c’est donc soir de visite.
Arrive au bout d’une heure la jeune rentière en charge du bidule - Bobo trashy-select mash-up de Lou Doillon et de Quitterie Delmas - presque gênée de demander aux 40 personnes s’entassant dans la cage d’escalier de faire moins de bruit. Parce qu’elle est super cool, elle promet que tout le monde pourra visiter. Mais un par un, sinon la studette imploserait.
Comme en plus d’être un monstre, je suis un pervers : j'écoute aux portes. En fait, je n’ai pas de mal : Vu l’épaisseur des cloisons, la studette d’à coté fait quasiment partie de mon salon (lui-même dans la salle de bain). Je profite de ce billet pour rendre hommage à mon ex voisine Brésilienne à l’insatiable libido de braise dont j’ai eu le privilège auditif de profiter des extases orgasmiques la saison dernière.
Bon la visite c’est du vite vu. La studette d’à côté, je la visitai sur invitation brésilienne un jour que mon chat s’égara sur la corniche. Elle est moitié moins grande que la mienne, logique c’est pour une personne. Enfin, c’est chaud tout de même, à la limite des 9m2 minimum requis pour louer, enfin je crois. Vous me direz, je pourrais mettre un terme au défilé des visites en passant un bon vieux Megadeth sur ma chaîne hifi 3 X 6000 Watts - ouais mon home cinéma "y donne à mort", surtout pour le rendu des basses quand j'me mate Le septième sceaud'Ingmar Bergman depuis les gogues - mais il est sociologiquement intéressant d’entendre l’argumentaire ampoulé que pouvait avancer, en 2008, un exploité à un exploiteur et réciproquement..
J’apprends que le loyer de la studette est de 650 euros et que la jeune rentière le loue presque par philanthropie.
LA JEUNE RENTIÈRE pouffant presque Hi,hi...Vous savez je loue juste pour payer les charges. Ca coûte tellement cher en entretien ces appartements…
SEB MUSSET dans sa tête et serrant son poing Grr…Et puis quoi encore, tu veux un Kleenex ? Si c’est trop cher tu n’as qu’à le donner à l’armée du Salut, tu peux pas te gourer c’est à deux rues d'ici sur le chemin du Zadig et Voltaire.
Le va et vient des prétendants à la location devant être armés d’un dossier béton - la jeune philanthrope demandant tout de même 2 garants - dure 2 heures.
LA JEUNE RENTIÈRE Oui parce que j’ai eu de mauvaises surprises avec le locataire d’avant …
SEB MUSSET dans son poing et serrant sa tête Tu m’étonnes vu le taudis et vu le tarif, il allait pas t’envoyer une boîte de Mon chéri. Les rares candidats d’origine française se montrent plutôt écœurés par l’étroitesse du logement face à la largesse de son loyer. A ma grande surprise, ils s'en plaignent à la proprio. Reste que la majorité des candidats à l’exploitation n’est pas « caucasienne » comme on dit pudiquement aux Etats-Unis.
J’entends des sonorités de l’Est, du Sud de l’extrême sud.
Clou de la visite : Un père algérien. Bien rodé, il arrive en dernier une fois la foule éparpillée et se montre « très intéressé malgré que c’est petit ». Mais l’homme, visiblement ému, se discrédite en multipliant les références et l’arbre professionnel de sa famille sur 3 générations pour que son fils décroche l’appartement.
Après avoir envoyé son fils faire des photocopies du dossier de candidature - préméditation à deux balles dont personne n'est dupe -, j’entends le père qui change de ton, suppliant bientôt la proprio de lui louer la studette.
LA JEUNE RENTIÈRE voix pincée visiblement mal à l’aise Mais de toutes les façons, je ne peux pas vous donner la réponse maintenant.
En langage proprio ça veut dire : "On ne vous rappellera pas, je préfère que l’arnaque reste entre blancs."
Survient l’imprévu : Le père algérien lui propose une alléchante « majoration du loyer ». Oui, vous avez bien lu : à 650 euros le douze mètre carré, c’est pas encore assez cher !
LA JEUNE RENTIÈRE Oui mais non, vous savez après ça je vais payer trop d’impôts... Vous savez à quoi on reconnaît un type - ou une fille - de droite ? Au son merdeux de sa voix, quand il prononce le mot « impôt ». On sent comme une fébrilité au niveau du larynx, comme là avec la proprio de la studette d’à côté. Marche aussi avec le mot « arabe ».
La proprio referme la porte à triple tour vers 20 heures avec finalement peu de dossiers viables sous le bras.
Qu’écrire au terme de cette soirée de visite ?
Que même dans les beaux quartiers de Paris, à la rentrée des pigeons, les marchands de sommeil ne chôment pas.
Qu’ils résistent plutôt bien à la crise de l’immobilier grâce à l’apport régulier en étrangers.
Qu’ils sont propres sur eux, qu’ils ont l’air inoffensif, qu’ils sont parfois des jeunes filles ayant hérité d’un placement de Papa et qu’ils votent sûrement UMP, peut-être MODEM, qu'ils n'aiment probablement pas les immigrés mais que pour payer les loyers c'est quand même bien pratique.
Que ma prochaine voisine sera russe ou polonaise et, qu’une fois de plus, je vais tout connaitre de sa vie sexuelle.