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8 juillet 2024

#Legislatives2024 Tout ça pour ça

par
Bon j'avoue je me suis planté, j'avais sous estimé un paramètre :

Macron est plus malin que les Français. 

Parti de rien (Hollande) pour faire de la merde et finalement en sortir gagnant et redonner Matignon à pas grand-chose (une coalition PS / LR / Ensemble avec une poignée de verts pour l'assaisonnement), j’aurais pas misé un centime dessus. 

Le résultat du second tour des législatives anticipées est donc une surprise, surtout si on le compare aux résultats des deux derniers scrutins du mois dernier (je n’arrive même pas à croire à la phrase que je viens d’écrire). 

Résultats en nombre de sièges (officiels)
NFP 182 sièges
Ensemble 163 sièges
RN (LR/RN) 143 sièges
LR 68 sièges
DVG 11 sièges

Nombre de voix (officiels)
RN 10,1 M  32%
NFP 7,4 M  25%
Ensemble 6,5M. 23%

3 blocs. Sur fond de spasme anti nazi collectif, avec la mise en branle de la machinerie des coalitions politiques possibles entre ennemis, malgré une France à droite, le nouveau front foutraque arrive en tête et les castors de tous poils auront permis la reconductions des principaux barons de la macronie d'Elisabeth - 49.3 - Borne à Gérald - Ca va bien se passer - Darmanin, avec au passage l’élection ou la reconduction de quelques belles crevures sur les bancs de l’assemblée. Dans le détail, c'est du puzzle. Ce fameux bloc en tête étant lui-même scindé en trois (voir graphique en bas). La dernière fois que j'ai zappé sur BFM, quelques minutes après les résultats, les LFI étaient déjà entrain de s'engueuler sur la couleur à donner sur la suite des évènements. Spoiler : ce sera sans eux.  

Le RN n’était pas prêt pour cette bataille anticipée-là et s’en sort "juste" en augmentant de 50% son nombre de sièges à l’assemblée, en mode confort : dans l’opposition, puisque personne ne veut s’allier avec eux. Un résultat loin des pronostics, mais le parti est le premier à réunir sur son seul nom autant d’élus. (Ils étaient 9 en 2012).

Grâce à l'édition 2024 de la castoramaparade, Macron le perdant sort donc gagnant de cette élection, sauvant un nombre de sièges conséquents, et pourra, sauf nouvelle surprise, poursuivre la même politique autour d’un coalition qui ira du PS à LR (qui fait un bon score aussi), avec quelques mesures sociétales pour faire passer la pilule aux cocus qui auront reconduit le statu quo pour un tour de manège supplémentaire. 

Et ce serait là le scénario le moins pire. 

Parce que... 

Si le chaos à l’assemblée se poursuit à l’image de ce qui s’est passé les derniers mois mais puissance dix (tout est objectivement réuni pour depuis dimanche 20h), alors là nous entrerons dans une période de fragilité de régime et donc d'incertitudes économiques d’ampleur biblique (et la menace du "péril fasssise" ce sera du pipi de chat en comparaison des conséquences au quotidien pour les Français).  

En résumé. Des perdants qui devaient gagner, des gagnants qui ont déjà perdu et celui que tout le monde déteste, à deux doigts de la démission il y a une semaine, qui revient au centre du game. A défaut de connaître les Français, il a une bonne connaissance de nos réflexes conditionnés. 

Profitez bien de vos vacances, ça va secouer à la rentrée.




2 juillet 2024

#Legislatives2024 Tentative de coup d’état de ceux qui savent

par
J'en ai vu de la bassesse de politicards en 20 ans mais depuis dimanche soir on est sur une grosse édition "festival d'été du barrage".

Résumons. Après l’annonce de la dissolution par Macron, pendant trois semaines presse et politiques ont encouragé les Français à voter, massivement.

Ce qu’ils ont fait. 

Dimanche 30 juin, un record de participation au premier tour d’une législative est atteint et le RN défonce son score record (au passage, pour la deuxième fois en trois semaines). 

On pouvait penser : bon là c’est plié. C’était sans compter sur la CPDGQSTMQV, la « Collective parisienne des gens qui savent tout mieux que vous ». 

Vous n’avez pas bien voté les Français et il va falloir tordre la réalité de dimanche une fois de plus pour vous faire rentrer dans les clous du consensus progressiste (qui n’est au fond qu’un conservatisme sous costume de clowns). 

D’un côté, la presse de gauche, dans son très large spectre, se met en ordre de bataille et pond des Unes hilarantes entre l’appel du 18 juin et le Gorafi. Elle ne sait à peu près plus faire que ça. Libé et l’Huma réussissent l’exploit sans se concerter de sortir la même Une le même jour. La pensée de ce camp se réduit désormais à quelques de spams de survie en période électorale, les sortant du coma cérébral sous perfusion d’aides publiques dans lequel ils végètent le reste du temps pour le confort moral de quelques fans. 

De l’autre côté, les politiques. Nupesv2 et macronistes en déshérence bricolent une opportuniste coalition des losers. A gauche, on retrouve au NFP la fin de trainée de comète de l'alliage de socdem et d'artisans du chaos avec une pointe d'écolos (qui ne représentent plus rien hors de quelques centres urbains où il n'y a pas un arbre). A droite, des macronistes sans principe appellent à voter pour ceux qu’ils haïssent. Les ennemis d’hier sont les meilleurs copains de la semaine. Bien comprendre que si la gauche s’était trouvée en tête, le barrage « républicain » des macronistes aurait été monté contre le NFP et non contre le RN. 

Comme dans un épisode des Simpsons, toute honte bue sans peur du ridicule, tous se mobilisent  de « la gauche de la créolisation » à « la macronie de l’uberisation », pour reprendre les mots de Laurent Ozon, et s’unissent pour quelques jours dans la contre-attaque finale à base de barrage contre les Français (enfin les fachos et les racistes, dans leur esprit c'est idem). Comme souvent les insoumis se soumettent et, après avoir appelé à les combattre coûte que coûte, les macronistes leur font la bise. Après avoir gueulé pendant des mois contre les VSS et dénoncer les éborgnements au LBD, voilà les insoumis qui appellent à voter Gerald Darmanin dans sa circonscription. Les bras m’en tombent. La version de Bompard, en bad boy body buildé, Sébastien Delogu, déclare qu’il préfère voter Elisabeth - 29 49.3 - Borne que RN. Ces gens sont politiquement discrédités. 

C’est aussi le retour de la gauche molle et de ses magouilles locales au cas par cas, je leur fais confiance, ça devrait être un travail de professionnels. 

L’accord désistement/consignes e entre ces blocs est finalement assez logique. Leur popularité est essentiellement dans les grandes villes, ou par ailleurs ont lieu les seuls vagues rassemblements « contre l’extreme-droite ». Ce second tour est, encore plus que le premier, un match Paris / province. 

A titre personnel, je n’ai même pas à voter : j’ai du PS face à du Macron. Soit les deux faces de la même pièce, avec juste un slogan programmatique sur l’affiche de gauche faire barrage à l’extreme droite alors que le candidat RN a été pulvérisé dès le premier tour ! 

Il en va de la survie de la gauche dans son état actuel. S'ils n'avaient plus de barrages à construire, ils n’existeraient plus. Dès lors, dès que l’on agite de « la menace RN » avec un gros coup de pouce des ectoplasmes Renaissance, et d’une bonne partie des relais médias (j’ai entendu Gilles Bouleau au 20h de TF1 parler de « péril » en évoquant la perspective du RN à Matignon. Curieux choix de terme de la part d’un journaliste censé être objectif) et ça repart pour un tour. Sans garantie de succès toutefois. On l’a vu sur les deux derniers scrutins. 

Tout ceci rappelle évident les mois précédents le référendum de 2005 où l’hypothèse d’un refus du Oui était éradiquée du champ des possibles médiatiques, alors que tous les signes sur le terrain indiquaient que le Non l’empoterait. L’ordre des choses progressistes était tel pendant la campagne qu’après la déroute du résultat, et ce refus clair des Français, le traité sera passé de force trois ans après. 

Nous assistons ici à ce processus accéléré en une semaine. Une tentative de coup d’état des pseudos élites sur le peuple (qu'elles considèrent débile et non instruit). 

Mais il y a deux tours.

Les électeurs ont peut-être encore trois neurones et une colonne vertébrale, qu’ils soient de gauche ou de droite. Se laisseront-ils emporter par ces méthodes qui ont contribué au désamour des politiques et à la montée en puissance du RN ? Des alliances contre nature qui sont à la fois un mépris des Français et la garantie d’une situation merdique à l’assemblée. 


1 juillet 2024

#Legislatives2024 Vers un barrage contre les Français ?

par
J’avais tout prévu pour une soirée électorale réussie : Pop Corn, Champomy, Passeport et pancarte "No Pasaran !". Et si j’avais à peu près le bon pronostic pour ce premier tour des législatives, le spectacle télévisé post-résultats de dimanche soir me laisse un sale goût dans la bouche. 

Les résultats : 
RN 33%
NFP 28%
Les macronistes : 20%
LR : 6,7%

Leçon 1 : Le vote RN est massif, premier chez les 35-55 ans, renforce la dynamique des européennes. C'est le vote populaire. On peut être révolté ou pas, c’est un fait. De plus avec cette forte mobilisation (67%), les abstentionnistes ne sont plus le fameux "premier parti de France". La majorité absolue pour le RN est désormais envisageable. 

Leçon 2 :  Macron passe enfin pour ce qu’il est aux yeux du plus grand nombre : un sale type doublé d’un stratège de Prisunic. 

Leçon 3 : avec le NFP, nous avons la démonstration que la gauche groupée, d'un bout à l'autre, dans ce pays c’est 30%. 
On pourrait refaire le match du pourquoi de ce désamour, depuis dix ans j'en ai souvent parlé : de la trahison d’Hollande dès les premiers jours de son quinquennat jusqu’aux drapeaux palestiniens dans les rassemblements de Mélenchon, en passant par les délires woke au quotidien ultra segmentaire et son hors-sol culturel,  c'est désormais un carnaval du portenawak déconnecté des attentes des Français. 

Il y a une "vibe" claire dans ce pays, elle est à droite : défense de l’individu, refus du laxisme face à la délinquance, volonté d’un contrôle plus ferme de l’immigration et baisse du coût de la vie. 

La vibe aurait pu être à gauche, elle pourra le redevenir mais pas sur les bases actuelles. Le reset n’a toujours pas été fait de ce côté (la preuve avec cette campagne tout sauf dans le présent, fondée sur un passé idéalisé pour dénoncer un retour fantasmé au nazisme). Sans aucune autocritique sur le naufrage, chacun à gauche y a cagué, de plateau en plateau télé, sur 11 millions de français en les traitant de "racistes", de "pire", de "menace" et j'en passe.  

Autant le résultat était prévisible, autant je reste fasciné par la naïveté/crapulerie du monde politique et la naissance expresse, sur des alliances possibles pour le second tour au cas par cas, d’un nouveau nouveau front populaire, encore moins cohérent que l’ancien, qui irait de LFI jusqu’aux macronistes (qui les traitaient d’extrémistes dangereux il y a juste 24h). En Normandie, un LFI va se désister au profit d’Elisabeth Borne contre laquelle il a dû manifester 40 fois l’an passé. J'ai mal pour lui. 

De l'autre bord, j’ai entendu un ministre parler de "future majorité de projet" dans le cadre d’un grand arc républicain. Hein ?  Des mecs qui veulent sauver leur pognon s’alliant avec des gens qui veulent leur piquer ? Des républicains et des pro Hamas ? Peu après les résultats et la déculottée, Gabriel Attal annonce suspendre le décret sur la réforme de l’assurance chômage pour acclimater les castors. En décodé ce sera repoussé à cet hiver, en revanche les prix du Gaz prendront bien une hausse de +11% au 1er juillet. Mais comment peut-on à ce point mépriser les Français chez les macronistes ? Comment les électeurs de gauche vont-ils se laisser entuber à ce point à répétition ? Ces derniers peuvent-ils imaginer une seule seconde de sortir grandi aussi bien dans les idées que politiquement de cette histoire ? Ces petits arrangements, sur fond de consignes de vote dont out le monde se fout (voir le sondage tout en bas), se font au détriment des messages exprimés par les Français (mentionnés plus haut et pas abordés lors de la soirée électorale). J’ai même entendu la patronne de EELV quasi en larmes ce matin sur France Inter disant qu’il faut voter contre le RN parce qu’il faudrait "s’occuper des problèmes sérieux des Français". Lesquels exactement ? L’écriture inclusive ou la couleur des pistes cyclables ?

A un moment, ce qui doit arriver doit arriver. Face à une vague, on ne colmate pas de barrage avec des bouts de sparadraps usés. Ca peut tenir, mais pas bien longtemps.

Pour mon cerveau pragmatique les fichages Covid, les Pass sanitaires, les 49.3 à gogo et l’immigration open bar, la tiers mondisation de ce pays, le laxisme face à la délinquance quotidienne et les OQTF en free style : c’est non. Je reste du côté des gens qui ont toutes les raisons légitimes d’être en colère et à qui ce petit monde politique, pourtant grand perdant d'hier soir, vient encore de cracher à la figure sur toutes les antennes.  





17 juin 2024

C'est (enfin) la lutte finale !

par
Bref, on la croyait décédée : la NupesV2 est lancée. L'élite des partis, toute honte bue et toute dissension camouflée, prête à tout pour sauver ses sièges et ses salaires suite ces élections législatives anticipées, s'unît autour d'un programme commun délirant à base de distribution de pognon général sans comprendre qu’en cas de majorité absolue, elle sera le bouc émissaire final du coup de massue des marchés comme Tzipras en Grèce il y a quinze ans (indice : tout avait commencé avec une histoire de Jeux Olympiques). 

Au delà de son attelage improbable de gens opposés sur tout, le programme du Nouveau Front Populaire est étonnant, en direct des années 1980 : en tête l'accélération du laxisme migratoire, des régularisations à gogo, la défonce du droit de propriété et la distribution de pognon en visant « les riches » (note que les vrais riches sont déjà des champions de l’optimisation fiscale et que le coup de massue sera pris par les CSP+ qui savent lire un programme selon leurs intérêts immédiats). 

Côté tambouille interne, alors que LFI ne représente que 9% des votes du 9 juin, le parti de Melenchon se retrouve avec plus de 50% des candidatures. Les mecs ont passé les deux dernières années à faire les clowns à l'assemblée et ça veut être reconduit ? 

Les cadres sont des crampes, les militants ne pensent plus. Cette gauche, sous tente à oxygène le reste de l’année, ne se réveille désormais que par spasmes de survie à la perspective d’un RN à chaque échéance électorale, celle-ci est plus sérieuse. En un claquement de doigts, les agents dormants du macronisme bricolent de belles affiches (faut reconnaitre) et nous jouent Avengers End Game : la lutte finale

Je suis fasciné par cette capacité de Reset à chaque élection. C'est le jour sans fin des castors en cercles fermés sur les centre villes assiégés par le monde réel. Aucune auto critique sociétale (leur wokisme imbitable est un repoussoir pour neuf personnes sur dix), aucune considération au sujet des messages passés sur le contrôle de l'immigration, le niveau de violence, et une mauvaise analyse au sujet du déclassement.

C’était quoi les défilés de samedi à Paris ? Des associations, la partie de la fonction publique pas encore totalement précarisée, une surreprésentation du monde de la culture, des jeunes hors du monde du travail et quelques fils à papa de quartiers bourgeois qui vont taguer « No pasaran » sur des monuments lessivés chaque samedi par des ouvriers à 1200 balles par mois qui se tapent deux heures de RER pour ça. Je passe sur la présence des drapeaux palestiniens (faudra qu’on m’explique un jour le putain de rapport avec nos scrutins) qui au fond ne me choque que lorsque je l’oppose à la totale disparition du drapeau français des mêmes cortèges. 

Ce qui fascine, que ce soit sur les affiches ou les slogans, c’est la non prise en compte sérieuse du vote ouvrier/employé/salarié. Pour eux les électeurs RN, de droite en général, sont toujours au choix des ploucs/des demeurés et des bourgeois (tous évidemment des fachos cela va de soit) et tout est la faute à Bolloré. On note d’ailleurs à quel résultat ce boycott des chaînes en question a contribuer à les mener. On peut dire la même chose du barrage républicain : le « barrage républicain » marchant de moins en moins bien depuis trente ans, continuons à barrer ça finira bien par marcher. Et dire que ces gens, fiers de cette construction mentale (nous et les méchants) ajoutent dans leur raisonnement, sans condescendance aucune, que c’est l’absence de diplômes qui conduit à voter RN… 

En même temps, ils ne vont pas résoudre en trois semaines ce qu’ils refusent de voir depuis trente ans. Ils se pensent sincèrement la solution alors qu'ils sont une bonne partie du problème. Un jour ces gens vont prendre le mur de la réalité dans la tronche. Ca va être douloureux, mais on aura de belles affiches.

12 juin 2024

#Legislatives Les lendemains qui déchantent

par
Quelle émotion ! 

Apres les résultats des élections européennes et le score historique du RN, qui fait plus du double du second, les journalistes de BFM, Quotidien ou Mediapart semblent découvrir qu'il existe une forme de vie développée au-delà du boulevard périphérique parisien. 

Les questions fusent et s'entremêlent avec des trémolos dans la voix : "Pourquoi ?" et "comment la détruire ?"

Suite à l'annonce de la dissolution par Macron le vexé, et comme à chaque déconvenue face à la réalité, mais aussi pour sauver leurs sièges dans une législative anticipée, les cadres de gauche en sont retourné d'instinct à agiter de la pensée binaire chez leurs sympathisants en faisant fi de leurs incompatibilités pour se ratatiner sur ce qu'ils savent faire : des pétitions et des leçons de morale à la France entière.

Ils se (re)lancent dans une grande quinzaine de l'antifascisme en s'appuyant sur une mythologie interne qui ne parle plus à personne hors de leur monde en vase clos (et même à l'intérieur on n'y croit plus vraiment). Le front populaire, sérieusement ? Mais il est déjà là. Il a voté le 9 juin. 

Alors d'un coup Gaza n'existe plus, les deux ans de bordelisation systématique de l'assemblée par les députés NUPES (qui ont contribué un peu plus à écœurer la population de voir la gauche au pouvoir) n'existent plus. On verra si ça marche, mais j'ai des doutes pour cette fois. Faudrait pas trop prendre les Français pour des cons, même si c'est un peu la base de nos gouvernances successives depuis un paquet de temps. D'autant qu'on sait comment à chaque à fois cette équation des forces autoproclamées progressistes se termine : par le vote pour Macron ou un de ses clones. 

A droite, c'est à dire à minima 60% des Français, et là où se définira la couleur de la prochaine assemblée, les choses se disputent un peu plus. Eric Ciotti, le président des LR s'est déclaré pour une alliance avec le RN et s'est immédiatement attiré les foudres de ce qui reste du parti (étant entendu que  les cadres LR n'ont pas saisi qu'une large partie de la base vote déjà RN). 

Là dessus Macron, celui que tout le monde déteste, laisse entendre qu'il interviendrait 3X par semaine à la télévision dans cette campagne pour... pourquoi ? On a du mal à saisir tant il est responsable par la haine qu'il suscite, à gauche au milieu et à droite, du pitoyable résultat de la liste Renaissance aux Européennes. 

Je n'en peux plus des hypothèses alambiquées sur une machiavélique stratégie de sa part alors que ce type ne démontre, propos après propos qu'une seule chose : sa déconnexion complète avec la réalité de ce que vivent 99% des gens qu'il est censé défendre. C'est un vulgaire manager toxique de supérette qui, dans la réalité du monde du travail, se serait déjà fait écarter par la maison mère suite à l'accumulation de plaintes pour harcèlement et suite à ses mauvais résultats financiers. Il ne comprend juste toujours pas pourquoi plus personne ne l'aime, et ça le rend encore plus dingue (la lucidité aurait été de démissionner). C'est en cela qu'il est dangereux (ça fait juste 7 ans que je le répète)

On se dirige donc tranquillement, à moins d'un faits-divers (tient bizarrement ça aussi ça a disparu des ondes) ou d'un attentat qui redistribuerait les cartes, vers une assemblée à l'image de celle d'aujourd'hui : avec plus de RN, plus de NUPES et moins de macronistes (et ça c'est toujours bon à prendre). 

À bientôt pour le prochain épisode



10 juin 2024

Le déni n'est pas une strategie

par

Et bien quelle soirée électorale les amis ! Pas vu autant de tension depuis le psychodrame de la COCOE (seuls les vrais savent). 

Quelques notes vite fait... 

En préambule, on saluera la performance de Macron qui, de sa morgue, de ses 49-3 en cascade et de son ingérence médiatique à la limite du harcèlement dans cette campagne européenne, aura tout entrepris pour la perdre. Il ira jusqu'à faire disparaître dans les résultats la cause européenne qu'il était censé défendre en annonçant dans la foulée une dissolution de l'AN : chapeau l'artiste ! 

Ceux qui lui prêtent une quelconque visée stratégique avec l'annonce de la dissolution de l'AN sous-estiment l'égocentrisme de cet individu qui n'a jamais été élu nulle part avant qu'on lui serve la présidence sur un plateau. Le gamin est vexé, il fait donc popo sur le tapis. Son jouet du barrage républicain va lui peter à la gueule et c'est bien fait. 

1er bilan : le divorce acté France du réel / Bulle parisienne. 

Le RN est premier partout. Dans les départements, 94% des villes et villages, même dans des bastions historiquement de gauche, il double à Crepol... bref partout sauf à Paris et les grandes villes avec revenu moyen/hab nettement plus élevé qu'ailleurs (soit les foyers d'émission d'à peu près 100% de la classe dirigeante et médiatique). 

Le vieil adage "les vieux votent RN" est faux aussi. Les +70ans votent comme les -30ans (25% RN). En revanche, le monde du travail a lui voté à 50% pour le RN (c'est ce chiffre qui devrait réellement terrifier la gauche si elle avait encore le sens du réel, au lieu de trépigner sur son tabouret en crachant "bou les messants fassisses et les sales rassisses !" sur la moitié des salariés).

2e bilan : le déni ne paye pas. 

Les motivations du vote RN : pouvoir d'achat, insécurité liée à l'immigration incontrôlée. C'est pourtant clair. Mépriser le ras-le-bol général (salaires de merde, inflation et leçons de morale, insécurité, crimes impunis et à l'inverse accusations en cascade pour juste évoquer ces crimes impunis... ) pour tout miser les JO comme rebond économique (côté Macron) et l'écriture inclusive comme progres social (à gauche) n'est pas une stratégie viable. Comme le souligne un twittos "Reglez les problèmes des gens ( les coups de couteau dans la rue, les meurtriers sous OQTF et en liberté, les pastèques à 25 euros, les salaires inférieurs aux retraites etc )" et là peut être vous aurez un recul du parti qui est à peu près le seul à avoir mis ces thématiques sur le tapis. En son temps la gauche a fait des efforts, mais pour un ensemble de raisons (allant de la germanopratisation de ses cadres à la récente fixette sur la Palestine de ceux qui étaient jadis, dans un passé très lointain, les défenseurs des ouvriers) ils sont devenus inaudibles et pas crédibles au delà de leur fan club sur Twitch.  

3e bilan : c'est le retour annoncé de la saison des Castors 

Visiblement, ce lundi matin continuer à traiter Les Français de fascistes reste le seul programme commun à gauche (avec le succès que l'on connaît) donc on va repartir pour un tour. Je vous économise 3 semaines de drama interne : Sans l'ombre d'une auto-critique, la gauche dans sa grande majorité ira voter Macron/Glucose et "combattre les idées". Comme d'hab. (Note que je suis curieux quand même de voir la tronche de "l'axe du bien" Jerome Cahuzac/Rima Hassan).

Voilà quelques notes en ce lundi matin, mais je sens qu'il va y avoir du Comedy Club dans les jours à venir et donc d'autres notes.



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