Encore un malheureux fait-divers comme l’on dit pudiquement en détournant les yeux. Le meurtrier de Philippine, étudiante de 19 ans disparue vendredi dernier à Paris et dont le corps a été retrouvé le lendemain par ses amis dans le bois de Boulogne, a été intercepté Mardi à la frontière suisse.
Si ce n’était pas horrible ça tiendrait du gag de répétition : Le "présumé innocent" est un marocain sous OQTF depuis dix ans, déjà arrêté pour viol et condamné à sept ans de prison. La peine prévue est normalement de quinze, il a été relâché au bout de cinq.
Toutes mes pensées à la famille et à ses proches.
Cette gamine, comme Lola, presque deux ans jour pour jour, pas loin de là, ça pourrait être ma fille.
Je ne vais pas m’attarder sur la question de la gestion calamiteuse des clandestins qui n’est qu’une partie de la déliquescence coupable de l’état, sinon je vais devenir colère et ça va finir en ban.
La pointe du dégout ici, c’est encore et toujours les leçons de morale d’une partie de la gauche Titanic.
Aussitôt le profil du suspect connu, Sandrine Rousseau, la cheftaine politique des turbo foldingues, récupérait préventivement le meurtre afin de s’indigner que d’autres le fassent et menaçait sur X :
Philippine a été sauvagement assassinée. La personne arrêtée est marocaine sous OQTF. Ce féminicide mérite d’être jugé et puni sévèrement. L’ext-droite va tenter d’en profiter pour répandre sa haine raciste et xénophobe. Nous sommes plus forts que cette récupération. #NoPassaran
On reconnait facilement ces donneurs de leçons, pour qui dire qu’il fait un peu frisquet pour un mois de septembre suffit déjà à vous classer dans le camp des réactionnaires. Ce sont les mêmes qui passent les deux tiers de leur temps d’antenne à se faire les opportunistes portes drapeaux des victimes et des opprimés qui répondent aux seuls critères (de genre ou ethnique) qui leur conviennent ou à assimiler tous les hommes à des violeurs et des assassins (là bizarrement la généralisation ne les gène pas, c'est même une ligne assumée).
A l'époque de Lola, je ne voulais pas contribuer à la colère.
Pas une semaine depuis, pas une journée bientôt, sans des crimes de la sorte, toujours sur la même logique. Des gens déjà condamnés, des gens qui ne respectent plus rien, des gens qui conduisent sans permis, des récidivistes qui ne passent même plus par la case prison, d’autres qui n’ont rien à foutre sur le territoire depuis des années, qui massacrent de plus en plus décontractés, au couteau, à la pioche, à la mini-moto, au hasard de leurs pérégrinations des citoyens.
Les proches, les gens émus, la famille même, tous et toutes sont sommé-e-s de bien fermer leur gueule parce que ce serait d’extrême droite que de se plaindre que la sécurité du pays bascule parce que l’Etat a failli à ses obligations.
Bizarrement pour taper sur la gueule de gilets jaunes ou criminaliser des tweets, là il est présent l’état.
J’en veux à ces gouvernements successifs, jetables et à jeter, qui sifflotent sur le volcan, tout fiers d'être "nommés" (à grand frais), en attendant, en bas, qu’on finisse tous par s’entretuer. C’est la perspective à moyen terme si eux continuent à ne rien faire et que nous continuons à nous draper dans la tristesse, un silence limite honteux, les marches blanches, les "vous n'aurez pas ma haine" et autres "plus jamais ça" alors que c'est tous les jours ça.