26 avril 2022

L'étrange défaite

par

Le premier acte de la comédie 2022 s'achève. 


Il est temps de faire les comptes. 

Le cyborg obtient 18 779 809 voix.
Marine Le Pen obtient 13 297 728 voix. 
Abstention : 13 656 109
Blancs ou nuls : environ 3 000 000 

Sur une corps électoral de près de 50 millions, ça ne fait pas des masses pour notre gourou banquier, mais à l'image de Bruno Lemaire qui a fait volte face sur la réforme des retraites passant du statut "discutable" au statut "on va vous la passer en 49-3 bande de connards" à la faveur du scrutin, la ligne est claire : la victoire du cyborg est avant tout une adhésion populaire. C'est deux derniers mots étant, chiffres à l'appui, mensongers. L'adhésion est plus que relative, est clairement loin d'être "populaire" au sens social du terme. Le bloc bourgeois lui est bien soudé, aidé en cela par le réflexe anti fasciste médiatiquement réactivé deux semaines tous les cinq ans. 

Le triomphe du cyborg, légitime,  est surtout très peu représentatif de la réalité "vive" du pays. En écartant, les votes des + de 65 ans, il est même probable qu'il n'accédait même pas au second tour.  J'avais déjà évoqué l'importance du "vote vieux" au moment de l'accession au pouvoir de Sarkozy, là c'est sans appel. C'est un constat, la France est un pays de vieux, mais ce n'est pas le plus gros problème : nous vivons dans un pays qui se ment à lui-même, via une doxa médiatique du "dynamisme" (le travail, l'effort) alors que la réalité est à l'opposée : le travail ne paye plus et la rente rapporte bien plus  que le labeur. D'où le délire de tout discours sur la retraite à 65 ans, tout bonnement inaccessible pour la majeure partie des jeunes d'aujourd'hui qui rentrent de plus en plus tard dans l'emploi stable. 

Nous vivons sur un mensonge. Même mensonge sur l'immobilier, angle mort de la campagne électorale tout candidat confondu. Nous vivons dans un pays où il est toujours plus rentable d'être multi-propriétaire que salarié. Le coût des dépenses de logement ne rentrent que pour 7% dans le "panier de l'Insee" pour calculer les dépenses de consommation des Français, alors dans les classes populaires, chez les salariés en bas de l'échelle, il peut représenter 30 à 50% des dépenses, voire plus. Ce décrochage ne date pas d'hier, cette bulle immobilière, ignorée des débats politiques de chaque présidentielle, a déjà vingt-cinq ans de bouteille et a déjà plombé deux générations. 

Intéressant également, la leader du RN est en tête chez les employés et les ouvriers. 


Vous me direz pourquoi donc Mélenchon, qui était un des seuls à avoir quelques propositions sur le logement, n'a pas fait plus au premier tour ? "Peut-être" que ses priorités de campagne dans la dernière ligne droite n'ont pas été celles-ci et qu'une partie de son électorat n'est pas si impactée que ça par les coûts du logement et l'inflation des tarifs énergétiques. C'est jute une hypothèse. Une partie non négligeable du vote Mélenchon est urbaine, et/ou proche des zones de richesses et de pouvoir. Une relative précarité y est apparement un peu plus supportable qu'à 80 kilomètres de son lieu de travail. Le vote de "colère" dans ces zones a été dissout au second tour entre une abstention pour les plus courageux et dans un vote Macron, garantie d'une non remise en cause de cette "richesse" par proximité. 

La progression du vote RN entre 2017 et 2022 est nette. En noir, les communes ou ça vote Marine, en jaune c'est Macron. On notera les bastions jaunes urbains au milieu de zones entièrement foncées. 


(infographie Ouest France)

Les moqueries qui suintent le bon gros mépris de classe envers cette France boueuse qu'on ne voit pas de Paris se sont multipliées sur les réseaux dès la victoire du Cyborg. L'exemple le plus frappant est cette séquence tournée à Hénin-Beaumont où l'on voit le désarroi de femmes apprenant la victoire du Cyborg. Mieux que tout test politique sur Facebook, ce que l'on ressent à la vision de cette séquence indique instantanément où l'on se situe sur l'échiquier de classe. Interrogée par la Voix du Nord, une des protagonistes déclare  : Je ne m’attendais pas à un tel écart. On vit vraiment dans un pays de riches et de vieux qui ne pensent pas à leurs enfants". C'est plus pertinent que l'ensemble des propos tenus par les journalistes et les politiques dans l'ensemble des soirées électorales de dimanche dernier. 

Venons-en à l'acte II de la comédie 2022 : les législatives en juin. 

J'espère me tromper, mais tout porte à croire que l'histoire se répètera et qu'au jeu des alliances et d'une élection conçue, dans son mode de calcul et son calendrier, pour renforcer le pouvoir du président élu celui-ci sera effectivement renforcé. La stratégie de Mélenchon après la premier tour est grandiloquente  mais périlleuse. Il a offert "ses" voix à Macron sans négociation dans l'heure qui a suivi l'annonce des résultats du premier tour, alors même que le barrage médiatique n'avait même pas encore osé se lancer. A vrai dire, il a lancé le coup de feu du départ. Je ne sais pas ce qu'il vaut au pouvoir, mais en termes de négociation, il est très mauvais. Après vingt ans d'un combat anti-FN qui n'a fait que le renforcer, cette persistance dans le déni est fascinante et le révélateur d'une déconnexion avec une partie du pays qu'il est pourtant censé représenter.

La réalité est la même en plus appuyée qu'en 2017. Sans une convergence des représentants du vote populaire de gauche à droite sur des thématiques concrètes et immédiates : logement, prix, salaires, relocalisation des emplois, il n'y aura jamais d'accession au pouvoir, ni au contre-pouvoir. Il est probable que ni LFI, ni même le RN, avec leurs millions de voix (majoritaires à eux deux) n'aient de représentation digne de ces chiffres à l'Assemblée ou juste quelques sièges, assurant une poignée de salaires de députés et la prolongation d'une couverture médiatique pour les impétrants.

A moins d'un entracte populaire surprise. 

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25 avril 2022

Un triomphe

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Ça y est. La grande quinzaine de l’antifascisme est terminée. Grâce aux vieux, aux bourgeois et à la crème de la couillemolie qui cache son vote conformiste derrière un camouflage moral, le cyborg est réélu à 58% par le peuple poisson-rouge. C’est un non-évènement même si l’abstention historique et les records de vote dans les territoires d'Outremer enregistrés par Marine Le Pen dynamisent un peu la journée et relativisent toutes les analyses définitives que j'imagine vomies à l'instant même sur les ondes. 

Aucune effervescence à l’annonce des scores à 20h, Paris s’en fout. Paris est déjà en vacances. Pas un cri, ni de joie ni de colère, pas même un écran allumé dans un bar sur les résultats du soir. Rien. Je pensais le matin que nous replongerions dans l'humeur de l'élection au lendemain de la victoire de Nicolas Sarkozy face à Ségolène Royal, mais à 20h01 avec ce début de bruine, nous sommes propulsés vingt ans en arrière, lors de la mortifère réélection de Chirac (face à Le Pen père, déjà) et du quinquennat pour rien qui s'annonçait. Ce second avènement du cyborg, c’est la victoire du vide, ou plutôt du monde figé. Surtout, surtout que rien ne change. Ce sera donc dur, méprisant et violent, puisqu'il ne sait rien faire d’autre. 

Nous découvrons le score final 58/42 au guichet du petit cinéma où nous prenons une place pour le premier film en trente ans d’André Bonzel (après C’est arrivé près de chez vous) : et j’aime à la fureur. Mauvais choix de titre pour un superbe montage de films amateurs collectionnées sur un siècle. Ce film, dont j’ai découvert l’existence hier à la radio dans un demi sommeil ne pouvait que me plaire tant il est au carrefour de mes passions : le passé, les apprentis cinéastes, la lignée et l’héritage émotionnel. C’est une oeuvre cinématographique unique, tout autant qu’un essai philosophique populaire sur le sens de notre passage sur terre et l'absolue nécessité d'en profiter. C’était le film parfait pour renouer avec le cinéma en salle, activité que j’ai abandonné pour cause de ségrégation d’état (un régime qui semble avoir littéralement été effacé de la mémoire collective nationale). En une heure trente, j’ai totalement oublié le cyborg et son monde. Ce soir, le beau a temporairement triomphé du laid. 




19 avril 2022

Le retour du fabuleux barrage magique, saison 3

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Il est de retour.

Moins spontané et enthousiaste qu'en 2002, moins évident qu’en 2017, toujours aussi peu subtil et toujours plus moralisateur : le barrage contre le méchant fascisme de l'entre deux tours de l’élection présidentielle 2022 qui oppose encore Emmanuel Macron à Marine Le Pen. Attention, il y a un piège. Alors que tout de ces cinq dernières années indique le contraire, c’est bien le premier qui endosse sans complexe le rôle du gentil président « bienveillant » et la seconde qui doit passer les deux tiers de son temps d'antenne à se justifier des atrocités d'un quinquennat qu'elle n'a pas encore accompli. 

Depuis Paris, sur fond de mémoire de poisson rouge et avec une bonne dose d'hypocrisie, le barrage contre la droite radicale se dresse petit à petit, face à la menace du débordement. 

Tout électeur (surtout de gauche) est sommé de synthétiser ses choix et ses convictions dans un joli vote Macron et se soumettre au bon ordre des sachants, des artistes, des footballers expatriés qui tournent à 100 smics la semaine, de BHL, de tous les ministres et présidents des vingt dernières années, de Joey Starr et Nabilla et de la ribambelle des opposants de pacotille perturbés dans leur biotope économico/culturel par cette agression électorale du bas peuple. La France des nulle part c'est bien pour y passer ses confinements, mais quand ça vote c'est caca. 

Pire criminel encore dans cette parade du point Godwin permanent : l’abstentionniste. Ce dernier doit rentrer dans le rang et voter pour le cocaïné du Touquet toute affaire cessante sous peine de procès en nazisme. L’électeur de Le Pen ? Beurk. On le lui parle pas (comme d'habitude). Lui et ses 8 133 828 collègues du premier tour sont des affreux, des sales et des méchants, bien évidemment tous racistes en plus d'être pauvres. Des salopards de fils de pute consanguins à noyer dans les douves du château fort de la démocratie autorisée. 

L’heure est grave : la guerre en Ukraine, la quatrième dose (aka "deuxième rappel"), l’essence à deux balles, l’inflation et les pénuries, même la domination du patriarcat, sont mis de côté : chacun y va de sa tribune larmoyante pour appeler le peuple à se donner sans négocier à Macron. Cette hystérie rappelle les beaux jours de la campagne médiatique des "élites parisiennes" pour le "Oui" avant le référendum de 2005 sur la constitution européenne. 

Après avoir fait monter la sauce du combat face à Le Pen depuis des mois, la presse des oligarques français (à l'antenne on les appelle "capitaines d’industrie") change de braquet dans la dernière ligne droite et ressort sa batterie d'arguments niveau maternelle 1er section. Rendez-vous compte : si elle préside le pays, MLP aura l’arme atomique et la police va taper ! Sûr que ça va nous changer... 

Ces postures, expurgées d'autocritique, étaient déjà caricaturales en 2002 quand il s'agissait du père (mais bon il s'agissait alors d'"un accident démocratique"). En 2022, après cinq ans de régime macroniste d'une violence physique et psychologique inédite en Ve république et deux ans de semi liberté avec ségrégation des français non vaccino-soumis, cette insistance à nous faire avaler la pilule de la démocratie correcte vire au burlesque.  Car derrière les condamnations unanimes du peuple mal votant, on ne répond pas aux raisons de son vote.

Il n'y aucune faute de goût. Ce second tour confronte exactement les forces populaires qui doivent se confronter : le conservatisme face à la colère. 

Derrière ce récit rediffusé du bien contre le mal, il faut prendre le combat Macron / MLP pour ce qu'il est d'abord et avant tout en 2022 : un combat de classes. Derrière ce fight arrangé entre deux variantes de droite qui sont en accord sur le principal, se cache en fait le combat de deux France, celle du confort et celle de la colère. Celle qui veut que rien ne change, qui empoche et fructifie, et celle qui suffoque, qui se prend la hausse des prix dans la gueule, n'a aucune marge de manœuvre, qui a de moins en moins, ou n'a déjà plus, accès aux soins, à une alimentation correcte, au chauffage.

Ça devrait alerter et faire débattre : A plus de 65 ans, ça vote très majoritairement Macron, chez les étudiants aussi (dans une moindre mesure). Toutes les autres catégories, ceux qui sont dans la vie active, votent majoritairement Marine Le Pen. Ceux qui n'y sont pas encore ou n'y sont plus, et/ou en profitent à plein, votent Macron le plus souvent. Les statistiques d'âge sont parlantes, celles des revenus encore plus. A 2500 euros mensuels, c’est la porte d'entrée pour un vote LREM les yeux fermés. En dessous de 1300, c'est un vote RN quasi assuré. 


Le Pen fera du Macron. Macron fait déjà du Le Pen. L'une n'est pas au pouvoir, l’autre a montré de quoi il est capable et il mérite une sanction et non des encouragements à aller plus fort et plus loin. Macron se torche total des états d’âmes de castors apeurés et des « c'est la dernière fois que je cède » jurés à chaque échéance électorale. Ce qui compte, c'est de gagner. C'est la présidentielle pas l'école des Fans. Il ne peut en rester qu'un. C'en est même savoureux de voir notre homme continuer à se foutre de la gueule des Français comme un camelot itinérant de supermarché, dopés aux conseils surfacturés, vendant tout et son contraire à qui veut bien encore l'écouter. Le plus dingue c'est que personne n'y croit, ni lui, ni ceux qui votent en se pinçant le nez pour lui, pas même son électorat de base dont la seule ambition est que rien ne change puisque le monde de maintenant avec son équilibre pépère, basé sur le sacrifice de pauvres et de jeunes, le satisfait pleinement. 

Par un concours de circonstances tout à fait prévisible, certains parmi les plus acharnés opposants de Macron depuis cinq ans appellent à réélire le leader soudainement merveilleux, dernier rempart de nos libertés. Hier est oublié, demain est un nouveau jour, aujourd'hui on ferme les yeux sur ces cinq années de cette présidence dégradée et méprisante, qui a renforcé les inégalités et fracturé le pays comme jamais, pour combattre un fascisme fantasmé qui est le cache-misère d'un conservatisme non assumé. 

Pour ma part, comme je l'avais annoncé en juillet dernier, mon vote se résumera en deux mots : 

"Pass Vaccinal". 

Un dirigeant qui a pondu ça est capable de tout. Un peuple qui a accepté ça a d'ores et déjà signé pour pire. Et cela tombe bien : Quel que soit le résultat, elle ou lui, le pire c'est ce que nous aurons. 

12 avril 2022

#ToutSaufMacron

par
A douze jours du second tour qui opposera Emmanuel Macron et Marine Le Pen faisons le point sur les cas de conscience qui taraudent l’électorat étiqueté de gauche, même si l’étiquette ne convient plus. Il ne s’agit pas ici de faire la morale ou de juger qui que ce soit étant d’entrée posé que le pire vote possible est, au premier comme au second tour, celui pour Macron. 

Commençons par les réjouissances. Ne boudons pas notre plaisir. Il est exquis de contempler la phase terminale de l’agonie du PS et de LR. Il n’y a qu’eux qui ne savaient pas qu’ils étaient morts, ils réussissent enfin un truc en trente ans : leur mise en slip totale. Bon débarras. 

Venons-en au gros morceau qui sera l’objet d’une bourrage de crâne médiatique à base de revival d’un chantage que je connais depuis mon enfance et dont nos élites raffolent pour esquiver de rendre compte de leur bilan et de leur responsabilité. 

Je comprends le désarroi à gauche malgré la performance de Mélenchon (à laquelle je ne croyais honnêtement pas), mais les reports sont dans les sondages depuis le départ. Même si Mélenchon avait été présent au second tour, il se serait fait laminer et Macron serait passé haut la main (avec la morgue des macronistes qui s'en suivait). Ce n'est pas la peine d'en vouloir au PCF ni même aux écolos qui ont visiblement des ambitions plus locales que nationales. Le problème est plus profond. Ce que nous confirme le vote du 10 c'est que La France de 2022 est de droite, ou plutôt pense à ses intérêts individuels plus que collectifs. Ça, c'est une tendance de fond depuis quinze ans. C’est aussi la conséquence d’un appauvrissement d’un côté et à l’inverse d’une préservation, voire d’un enrichissement de l’autre. Et vu le contexte, si des mesures radicales ne sont pas prises nous n’en sommes qu’au début. Et je ne parle d'une cosmétique du prix de l'essence durant quinze jours de campagne.  

Au soir du premier tour, on constate donc que d’un côté, il y a un bloc de droite, libérale-mondialiste pseudo progressiste et proto fascisante, qui n'a aucun problème pour sacrifier les jeunes et les libertés pour conserver son train-train de vie (globalement âgé et/ou plutôt à l'aise financièrement). Ce bloc du confort voit dans le jeune bébé batard né de la fusion économico-idéologique du PS et de LR son meilleur représentant. Et il faut le reconnaître, il fait bien le job. Pour eux. 

De l’autre côté, monte un bloc de droite nationale-sociale, fourre-tout certes mais avec un point commun : SURVIVRE que ce soit culturellement et le plus souvent, on l'oublie à Paris, pour boucler ses fins de mois. Au-delà du clivage gauche/droite je qualifierai ça de France du ras-le-bol. Si certains éditorialistes de palais avaient suivi le mouvement des gilets jaunes ou les manifestations antiPass de cet été au lieu de les fustiger, ils comprendraient peut-être un peu mieux le pourquoi du comment. Mélenchon a capté une partie de ce ras-le-bol sur sa personne et son programme, mais ça ne suffit pas. Il nous l'avait lui même lors d'une interview en 2010 (dans la même interview où il nous avait dit qu'il ne se présentera pas à la présidentielle) : dans les situations de crise, les gens vont vers des solutions radicales. Il avait raison, ils y vont.

On verra comment se déroulent les dix prochains jours et le fameux débat du 20 avril, mais a l'évidence ça va être la foire à la saucisse côté promesses des deux côtés pour séduire les électeurs de gauche qui ont la clé du résultat entre leurs mains. A ce petit jeu, Macron qui peut vous dire tout et n’importe quoi dans la même psalmodie creuse, pondue par des communicants payés avec votre argent 25 smics la phrase, n’est évidemment pas crédible. 

 Il y a donc désormais 3 options pour le 24 avril : 

1 / Macron pour 5 ans de plus avec tous les pouvoirs (a moins qu'il y ait une énorme vague de gauche aux législatives mais au vu des scores et des divisions ça parait peu probable). Nous avons connu l’infamie ces 5 dernières années : suspension des soignants, traque des non-vaccinés, kermesse des éborgnements, arrestations préventives de manifestants, des mutilations, un mépris affiché et répété que les gesticulations du VRP du libéralisme-autoritaire, qui paraphrase aujourd’hui les slogans du NPA et va bientôt citer du Gandhi tout en nous tirant sur la gueule, ne feront pas oublier. 

2 /  MLP pour 5 ans avec un contre-pouvoir (si elle passe ce sera sur la corde, et elle n'aura pas de majorité aux législatives et l’on entrera de fait dans une cohabitation, sans garantie aucune mais sans psychopathe). Je n’ai aucune sympathie pour elle, mais elle ne m’a pas (encore) empêché de me déplacer, de voir mes proches, ma famille ou même de me soigner puis me classant de fait comme un sous-citoyen parce que je refuse de m’injecter un produit expérimental. 

3 /  Etre légitimement écoeuré et ne pas voter, vivre dans son quotidien dans "une autre France" et se focaliser sur d'autres façons de vivre, de s'informer, de se nourrir, d'être solidaires. A ce titre, la période de ségrégation vécue par les non vax a été un bon régime d'entraînement. Dernier point, une forte abstention délegitimerait le vainqueur quel qu'il soit. 

Macron va faire le fiérot pendant dix jours pour avoir fédéré les boomers (qui en remerciement de nos sacrifices veulent nous coller une retraite à 65 ans) mais il est déjà fragilisé. Je ne sais pas ce que vaut le nouveau monde, mais lui est à douze jours de l'échéance l'incarnation la plus parfaite de celui avec lequel il faut en finir. 



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