31 janvier 2023
27 janvier 2023
26 janvier 2023
24 janvier 2023
22 janvier 2023
19 janvier 2023
18 janvier 2023
15 janvier 2023
14 janvier 2023
13 janvier 2023
11 janvier 2023
8 janvier 2023
7 janvier 2023
6 janvier 2023
5 janvier 2023
4 janvier 2023
Dans les chroniques de l’effondrement, ce jour : la colère des boulangers qui voient leurs factures d’électricité multipliées par 2, 3, 4 ou 20. À ce prix, à moins de faire la baguette à 5 balles, autant fermer. Et c’est ce qui se passe déjà un peu partout en France.
Ça s'agite en haut lieu chez nos têtes savantes. Pour ce gouvernement de la com' cosmétique, La France est une masse de gens qu’il ne comprend pas, qui lui fait peur et qu’il faut à tout prix rendre dépendant (la politique des chèques énergie, essence, fioul... est d’ailleurs là pour ça). À vrai dire, le sacrifice des boulangers n’est pas un drame pour ce gouvernement, c’est même dans sa logique : les plus forts bouffent les plus faibles et le Français ira s’acheter sa baguette en plastique, qu’il réglera sur une borne automatique en monnaie dématérialisée, dans un supermarché filiale de multinationale labélisée "eco responsable". Ça c’est le vrai progrès !
Mais le gouvernement qui a lu quelques livres d'Histoire sait aussi que commencer à prendre le pain dans la bouche des Français, c’est jamais bon signe pour les régimes en place.
L’inénarrable ministre de l'économe Bruno Lemaire, qui conjugue la compétence arithmétique du baudet et la fiabilité d'un pot de chambre ébréché, a donc fait un geste pour les boulangers : il leur promet un décalage du versement de leurs charges et de faciliter la rupture de leur abonnement aux fournisseurs, vilains fournisseurs auxquels notre Avenger du salon de thé promet de faire la morale, quitte à les dénoncer en place publique (véridique). Ce couillon a oublié de conseiller aux boulangers d'éteindre la lumière aussi.
Au carnaval de l’aumône à quémander sur un site gouvernemental dédié qui, après le numéro vert, est désormais la seule ligne d'action politique de notre gouvernement d' « experts économiques » pour repousser tout cataclysme social ou financier sous le tapis, cette brioche qui lui est nonchalamment jetée à la gueule ne passe pas auprès de la profession qui appelle à des rassemblements sur Paris.
Il y aurait pourtant un geste simple, immédiat, radical à accomplir pour sauver les boulangers, et les autres corps de métier qui vont inévitablement suivre : sortir La France du marché européen de l’énergie. Cette suprême stupidité, purement idéologique, conduit notre pays, en théorie quasi autonome en électricité, à devoir payer cette énergie dix fois le prix (celui du gaz allemand) pour ne pas froisser nos « partenaires » d’outre Rhin qui, eux, n’ont plus de centrales. Ce tableau d’Elucid circule abondamment sur les réseaux, il résume mieux que tout discours ce que les amis de l’Europe ont fait de l’énergie en France :
L’Espagne et le Portugal sont déjà sortis de ce délire kafkaïen, l’argument du « vous comprenez c’est l’Europe, ça ne se fait pas » ne tient donc pas.
Pourtant, ce n’est pas envisagé chez nous.
Vous n'y pensez pas ! Une telle machinerie qui permet de nos brader nos forces nationales au profit d’un marché de parasites (les fameux fournisseurs qui ne produisent rien et facturent X20) ne peut pas être remise en cause par une simple bande de cuiseurs de pain qui sortent à peine un SMIC par mois ! On y viendra, un jour, quand toutes les centrales seront à l’abandon par manque de budget pour les rénover et que les boulangeries seront un souvenir pittoresque de nos enfances dans ce pays lointain : la France. Mais ça c’était avant l’Europe, cette glorieuse idéologie jusqu'au-boutiste qui devait nous épargner la guerre et l’inflation, et nous garantir l'énergie pas chère.
On va continuer de jongler avec de la com', du déni et des chèques dépannage à la con à une population de mendiants en devenir, en regardant chuter la nation, métier après métier, secteur après secteur.
Pendant ce temps, on mange du pain et on se chauffe sans souci en Russie.