307e jour de l’an de merde 2020 en république du Baltringuistan au coeur de la zone écarlate rouge rouge. Ce lundi s’organise paisiblement dans le quartier. Commerces ouverts, cyclistes, transports. Seul le niveau de voiture a baissé. Le niveau d’agitation est comparable à celui de la première semaine des vacances scolaires.
Sur les réseaux sociaux, beaucoup de gens dans la rue pour se plaindre qu’il y a beaucoup de gens dans la rue. Quelques échos de l’intervention télévisée du premier ministre du Baltrguistan. Les commerçants lui demandent de rester ouverts sinon ils crèvent, le type ferme donc au pifomètre les rayons non essentiels dans les supermarchés. Rajouter un coulis supplémentaire de technocratie sur la pièce montée de l’absurde en rajoutant des problèmes à tout le monde, sans répondre en rien à la demande initiale des intéressés.
Cette longue réflexion stratégique du week-end s'achèvera ce lundi matin à 11h devant les élèves d'un collège de Conflans Ste-Honorine dont l'un des enseignants a récemment été décapité :
"- Ça va les enfants ? Vous êtes contents ?"
On a l’habitude, cela n’en reste pas moins fascinant. On ne peut désormais plus exclure que cet individu qui, de l’avis de BFM, « a survolé son CP », soit ce qu’on appelle en langage technique un pignouf.
Côté école, je n'ai toujours rien compris aux quatre attestations qui me sont désormais nécessaires pour me rendre simultanément à deux endroits différents (2X/jour) et en quoi cette paperasse est efficace pour faire baisser l'épidémie.
Dans le cadre professionnel, survol des antennes de radio et télévision. Les digues commencent doucement à prendre l'eau. Nous entrons dans la bataille la plus dure, pas celle contre le virus. Cette dernière est de long terme et les gesticulations gouvernementales pour tenter de colmater les conséquences de ses actions politiques des mois et années passées avec comme seule arme des contraventions à 135 euros ne pourront rien y faire. A part certains journalistes toujours en SAV du pouvoir, plus personne ne croit dans l’efficacité de cette gestion sanitaire par nos dirigeants. Non, nous entrons dans la vraie bataille idéologique : celle du consentement ou non à la peur.
Le pouvoir observe le peuple, le peuple observe le pouvoir.
La donnée de base est simple, c’est toujours la même : L’écrasante majorité de la population n’est pas et ne sera pas gravement touchée par ce virus. Dès lors combien de temps l'acceptation des contraintes peut-elle tenir ? Sachant que :
1 / Le pouvoir n’a structurellement, rien fait pour empêcher ce bazar, bien au contraire.
2 / nous crevons TOUS à petit feu de ces mesures. Pas tous à la même vitesse, mais TOUS, toutes catégories professionnelles et classes sociales confondues, dans la même direction : le mur.
Cette bataille, une négociation pouvoir / peuple, se déroulera au choix :
1 / en bonne intelligence avec des citoyens qui reprennent en main leur liberté, restent vigilants et acceptent la part de risque, de danger pour eux ou leurs proches. Avec avec un pouvoir qui recouvre la raison et s'occupe enfin de renforcer les hôpitaux histoire d'être prêts pour le Covid 38,
ou
2 / dans le chaos avec un pouvoir persistant dans son discours infantilisant en multipliant les restrictions de libertés dans un état devenant policier pour contrôler une colère généralisée (1).
Je ne croyais pas à cette dernière hypothèse il y a encore quelques semaines, mais elle peut s'imaginer désormais. Le paradigme n’a en rien changé depuis dix mois. Si les Français ont multiplié les efforts, intégré les consignes sanitaires, nous avons au pouvoir les mêmes têtes au même endroit qui persévèrent dans les mêmes erreurs avec le même discours pour en arriver au même point. Le symbole suprême de cette incurie étant la promotion professionnelle du pignouf en charge du déconfinement, bref le patient zéro de l’incompétence.
Une erreur répétée n’est plus une erreur : c’est un choix.
A ce jour, la seule ligne d’offensive claire que ce pouvoir a engagé avec constance et détermination est celle contre le peuple. Il semble que nos élites le craignent plus que ce virus.
Dans un couple, quand un des deux ne veut plus : ça ne sert à rien de chercher à convaincre l’autre.
(1) Un indice chez vous : « Le 20 octobre, les députés de la majorité LREM ont déposé une proposition de loi de « sécurité globale ». Elle sera débattue par l’Assemblée nationale le 4 novembre, dans une urgence inouïe que rien ne justifie. Son article 21 veut déréguler l’utilisation des caméras mobiles portées par les forces de l’ordre. Son article 22 veut légaliser la surveillance par drone. Son article 24 veut interdire au public de diffuser l’image de policiers. » A lire ici
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