21 avril 2020

, , ,

#confinement jour 37 et 38

Désolé donc, rien à espérer du monde d’après si les joueurs ne sont pas remplacés et le logiciel renversé.

Chaque pays a été plus ou moins dans le déni avant le virus, puis prit dans un concours de bites entre pays pour savoir qui ferait le confinement le plus strict et afficherait le bodycount le plus bas. Désormais, la ligne marketing des nations c’est la reprise économique et c’est à celui qui travaillera le plus. La France ayant particulièrement surperformé dans l'impréparation, le déni et les morts, attendons nous à une violente volonté de reprise (quitte à piétiner aussi sec les principes sanitaires pour lesquels nous avons sacrifié beaucoup jusque-là)

Selon la probabilité des chaines d’informations, dont le mépris des reportages sur Trump et inversement proportionnel à la déférence des propos sur le merveilleux Macron,  après nous avoir bien culpabilisés sur le lavage des mains et le fait que l’on est un citoyen irresponsable si l’on sort de chez soi, nous devrions subir une propagande grossière sur l’épanouissement par le travail aux côtés de camarades par temps de pandémie. Pour le reste, disette. Continuons à souffrir. La ligne de reprise française sera ainsi :

ce qui est pénible sera ouvert (travail, transports, application en ligne de surveillance),
ce qui est agréable sera fermé (vacances, rencontres, concerts, soirées).

Le paradoxe est que, à la veille de cette reprise, côté maladie nous en sommes toujours au jour zéro, mais ceci est un autre débat.

Le symbole de cette reprise est le retour de l'école pour tous le 11 mai. 

Au-delà des impossibilités structurelles et humaines (il faudrait doubler le nombre d'établissements et quadrupler le personnel, on se retrouverait avec des files de 2,6 kms devant certains collèges), l’intégralité des mesures de distanciations sociales, de couverture du visage vont au strict opposé des mesures vigipirate encore en vigueur dans les établissements. Il ne sera jamais aussi facile de faire un attentat dans une école qu’à partir du 11 mai. Cela résume bien la folie de l’époque, monocentré sur ce virus : on accepte de prendre tous les autres risques pour échapper à un virus qu’on a de toutes les façons une forte probabilité d’attraper et dont, une fois atteint, on aura encore plus de probabilité de sortir indemne. Je ne sais pas si le virus restera dans les livres d’histoire, mais incontestablement on consacrera un ou deux chapitres à notre hystérie de 2020. L’année où l’humanité, au bout du rouleau, s’est tirée une balle dans la tête.

Entre temps pour certains pays, au premier rang duquel La France et son fiasco complet autour des masques et des tests, nous aurons la démonstration que certains chefs d’état ne servent strictement à rien (le « démerdez-vous » initial déjà contenu en sous-texte dans la première déclaration de Macron le 12 mars est à peu près sa seule constante en quarante jour). Le cas de la France est spécifique, il ne nous reste plus maintenant qu'un gouvernement, composé à deux tiers d'idiots du village et à un tiers d’amateurs de plus ou moins bonne volonté, qui navigue à la godille, avec quelques scientifiques autorisés sur la barque, au petit bonheur des caps décidés par l’androïde en chef qui n'a pas le pied marin.

Le succès provisoire de l’aplatissement de la courbe n’est que le nôtre. Confection de masque et salut public, ces quarante jours ont prouvé que nous avions les cartes en mains et qu'ils ne gèrent plus grand-chose.
Les jours d'avant :

Jour 2 - Jour 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 6 - Jour 7 - Jour 8 - Jour 9 - Jour 10 - Jour 11 - Jour 12 - Jour 13 - Jour 14 - Jour 15 et 16 - Jour 17 - Jour 18 -  Jour 19 - Jour 20  - Jour 21 Jour 22 et 23 - Jour 24 - Jour 25  Jour 26 - Jour 27 - Jour 28 - Jour 29 - Jour 30 - Jour 31 - Jour 32 Jour 33 - Jour 34 - Jour 35 et 36

Top Ad 728x90