16 décembre 2011

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Pauvre petit propriétaire

Bastien loue depuis 4 ans un studio à Paris qu'il partage avec femme et enfants. 4 dans 24m2. Autant dire une surface conséquente pour cette espèce parisienne en voie disparition: la famille stupidement salariée ayant de surcroît la bêtise économique d'avoir moins de 40 ans. 

Le propriétaire de petite surface parisienne est, en général, de mauvaise humeur lorsque sa pompe à fric, surnommé locataire trentenaire, lui annonce une prochaine anicroche dans le versement de la thune. Mais pas de ça avec Mr Centuri. L'homme de 68 ans n’est pas le genre à se formaliser pour si peu. La moitié des revenus de Bastien constituant le loyer versé à Monsieur Centuri ne représente au fond que de l’argent de poche pour ce dernier. Et puis, le baby-boomer retraité a d’autres studios dans la capitale dont il a récemment hérité de maman sans avoir déboursé un centime (elle a eu la bonne idée de mourir après 2007) et dont la valeur prend 10% l'an depuis dix ans.

Bastien lui passe un coup de fil pour l’avertir du départ prochain de sa petite famille rapport que, après cinq ans de lutte dans la jungle concurrentielle des pauvres petits propriétaires parisiens poussés par la rapacité spéculative à être particulièrement inventifs dans l'optimisation ubuesque des produits à superficie ridicule et loyer d'enculé, il a enfin trouvé plus grand. Bastien échappe ainsi de justesse au retour chez papa maman, la colocation ou la vie en voiture. Mais il lui faut partir maintenant, parce qu'un appartement à louer sur Paris, ça peut s’espérer longtemps, mais une fois que ça se décroche: ça n'attend pas.

Le golden-proprio affiche la même décontraction que celle d'il y'a deux ans, lorsqu'il annonçait à sa  vache à loyers son empressement de le voir partir avec femme et enfants pour enfin faire les travaux de rénovation du studio délabré afin de le passer en location saisonnière pour touristes et ainsi quadrupler ses revenus dans la plus totale opacité fiscale. Au fond, Mr Centuri est plutôt satisfait de voir déguerpir dès le début de l’hiver ces gens l'empêchant de gagner plus. Il informe néanmoins Bastien ne pas être vraiment au courant de la législation sur le préavis de départ (vu qu'il n'est pas du genre à se salir les mains avec ces contingences de pauvre) et qu'il va s'enquérir de la marche à suivre auprès de l’agence immobilière.

10 minutes après. Suite à son coup de fil au morbaque de chez extorque-immo, l'agence ayant prélevé 1000 euros à Bastien pour 3 minutes de travail en 2007, le baby-boomer aux fraises l'avertit que non, le départ ne sera pas pour l'hiver, mais pour le printemps. "Bien évidemment", le locataire n'ayant pas eu la chance d'être licencié pour bénéficier d'un préavis réduit est redevable de trois mois de loyer à compter de là maintenant: soit 2400 euros.

Magnanime, feuilletant au coin du feu son Figaro Magazine spécial les 10 plus belles destinations pour un réveillon de noël au soleil, le retraité, qui n'a jamais eu autant d'argent depuis qu'il ne fait rien mais reste néanmoins accroché à la "valeur travail" (CDD s'abstenir) au moment de sélectionner les dossiers de ses locataires, fait "une fleur" à la Bastien family emménageant ailleurs début janvier. Il leur offre de continuer de payer pour un studio inoccupé "seulement jusqu'à fin février". Soit un rabais de 12 jours sur le trimestre, permettant un compte rond et ainsi de ne "pas faire perdre de temps à l'agence à calculer un prorata". 

Mr Centuri étaye sa bonté d’un "je ne vous ai pas augmenté le loyer en 3 ans(étant entendu qu'il est proprement inconcevable dans le cerveau du proprio français que les prix de l'immobilier baissent un jour) auquel Bastien lui aurait bien répondu un "Bah il ne manquerait plus que ça ! Vous me louez cette merde à chiottes cassées, sans VMC, avec son électricité aux normes du Second Empire, quatre fois son prix théorique si le droit à un logement décent à un prix aligné sur les réalités salariales voulait encore dire quelque chose dans ce pays où le gouvernement, non content de fermer les yeux sur l'injustice immobilière, l'encourage !". 

Mais bon. Bastien balbutie un "Ah bah c'est gentil ça" sachant bien qu'ici bas le législateur lui lance un gros "casse-toi pauvre con et paye" et qu'en France, tous les économistes vous le diront, s'il veut récupérer quelques miettes du festin, le jeune se doit d'être respectueux du vioque: ce maître à penser ayant fait l'OPA sur l'épargne, le patrimoine, la consommation, la ligne politique et les aspirations du pays. 

Fatigué par ses émotions téléphoniques, 
Mr Centuri reprend des forces avant d'aller regarder C dans l'Air.

Bastien va donc devoir débourser 1600 euros pour avoir le droit de quitter un logement qui serait pourtant loué 30% plus cher dans la seconde de sa remise sur "le marchévu le niveau de désespérance ambiant à décrocher un toit sur Paris et sa région. Il faut rajouter à l'ardoise, le loyer du nouvel appartement et sa caution. 

La caution de 1600 euros du studio jackpot de Mr Centuri ne sera remboursée que deux mois plus tard, comme la loi le prévoit. Avec sa bonne expérience de la location, Bastien sait d'ores et déjà que la restitution aura lieu au dernier jour limite, ou bien plus tard, et probablement amputée de "frais d’usure" pour une moquette posée en 1915, de la facturation au tarif d'un mélangeur en diamants 48 carats d’un pommeau de douche en plastique mou, et d'un défaut de parallélisme à 650 euros sur un canapé pliant payé 32 à la Foirfouille dix ans plus tôt. Les meublés, ce n'est pas seulement sympa pour défiscaliser, ça permet également d'inventer des frais. 

En plus de ce paquet de pognon à débourser les deux prochains mois, il va sans dire qu’un des deux appartements va rester vide et ce, en pleine pénurie, alors qu’il reste des centaines de milliers de demandes de logement en souffrance dans la région.

Mais le malheur des uns fait toujours le bonheur de celui qui a le pognon. Le rentier, qui aura également un rabais de 10% sur ses impôts (car il a plus de 60 ans étant donné que c'est vraiment trop injuste de ne pas être jeune et précaire) va encaisser son quasi-SMIC à ne rien faire, en échange d’un petit découvert bancaire pour Bastien qui lui sera facturé la peau du cul par ce violeur multirécidiviste d'épargne personnelle et d'économie mondiale appelé banquier. Ce dernier, comme l'autre crevure parasitaire d'agent immobilier se goinfrant sur les flux de locataires, raffole de ce genre de situations propices à l'agio

Bastien pensait avoir tout vu de la bassesse du couple proprio / AI à Paris au moment des castings à la location où, en acceptant d'être complice d'un proprio défonçant une fois sur deux la loi dans l'impunité la plus totale, il est de bon ton pour l'aspirant au logement de ranger sa fierté à la case "on verra pus tard" et de faire le beau sur les deux pattes arrières pour espérer décrocher un taudis à vil prix. Mais ce n’est finalement rien en comparaison de celle exprimée sur un mode débonnaire au moment de quitter les lieux. Ce coup-ci le bailleur au coin du feu est totalement dans son droit. 

Qu'on ne vienne pas pas prétendre à Bastien que l'immobilier locatif est contraignant pour les pauvres petits propriétaires: avec ses 4000 euros à lâcher en deux mois, soit 120% de ses revenus pour engraisser rentiers et parasites ne produisant rien, il pourrait être légèrement en colère.

37 comments:

t0pol a dit…

Seb, hier soir nous avons fini avec Medhi chez Juju

Medhi a du vécu dans ce domaine. tu devrais discuter avec lui !
Juju fait une colocation dans un truc qui ressemble à appartement découpé avec studios et WC tout pourri sur le palier.
Elle et sa coloc payent le loyer : moité par chèque et le reste en espèce , évidement hors de prix vu la surface. Ca doit être 600 euros je crois.

Après on trouve des chiens libéraux comme H16 nous expliquer que le logement est socialiste en France. Le pauvre gars. Forcement, le locataire serait protégé, et trop de normes pour dire si le logement est de qualité.
C'est dans son billet.

dedalus a dit…

Tu diras de ma part à Bastien que l'usure, c'est-à-dire la vétusté, n'est pas à sa charge mais à celle du proprio.

Sinon, j'imagine qu'il sait que depuis février 2008, la caution maximale est d'un mois de loyer hors charges. Ce n'est malheureusement pas rétroactif, pour le cas où il aurait signé son contrat de bail avant cette date.

Il aurait néanmoins pu récupérer un mois de caution à l'occasion du renouvellement de son bail, au bout de 3 ans.

Ju a dit…

C'est tellement vrai, merci d'en parler si bien !

Gildan a dit…

Que souhaiter à la Bastien family ?
De très bons moments dans leur "plus grand chez eux" !
Bon, peut être pas pour tout de suite tout de suite ... mais ça va venir ! Le plus vite possible !
:)

Un partageux a dit…

Je te sens un tantinet nerveux.

Prends une petite camomille. Le bistrot du coin ne te la facturera que six ou huit euros. Et douze euros avec le p'tit biscuit qui va bien.

http://partageux.blogspot.com

Tassin a dit…

Même chose pour moi quand j'ai quitté mon studio de Nantes. J'avais pourtant écrit une lettre au proprio en demande de réduire à 2 mois le préavis, et il m'avait donné son accord au téléphone.

Résultat : Il m'a bouffé la caution après être revenu sur notre accord.
Du coup j'ai aussi refusé de payer les 200€ de charges supplémentaires qu'il demandait à chaque occupant suite à la réparation de la porte d'entrée...

Je précise aussi que les propriétaires étaient injoignables 10 mois de l'année pour cause de vacances en outre mer permanentes... Ils devaient avoir une 20aine de studios en location sur Nantes.

Dans mon 2nd studio Nantais, insalubre au point d'avoir de la moisissure sur les murs et des flaques de condensation sur le carrelage, le loyer a pris 20€ en 1 an sans que le propriétaire ne daigne résoudre ce problème d'insalubrité.

Comme quoi la situation n'est pas cantonnée à Paris...

Anonyme a dit…

M. au lieu Mr, non ?

Anonyme a dit…

Coucou Bastien, sous-loue ton ancien apppart le temps du préavis, c'est illégal mais on s'en tape, et tu trouvera des tonnes de jeunes stagiaires et précaires sur twitter qui seront super content de louer un meublé juste pour deux ou trois mois.

Anonyme a dit…

J'ai entendu un conseiller de l'ADIL d'une mairie appartenant au fief de l'UMP plaindre les pauvres propriétaires qui lorsqu'ils font payer un 600€ de loyer (pour 30m2) sont de leur poche pour les ravalements de façades et que vraiment les locataires sont des s... qui ne se rendent pas compte du coût de la propriété parce que les propriétaires sont des gens qui osent avoir le courage d'entreprendre pour se faire une petite retraite ( le proprio en question est proprio de plusieurs IMMEUBLES dans les plus beaux quartiers de la ville ) ...

Anonyme a dit…

franchement bien décrit ce départ d'un appart avec des proprios procédurier. ce genre de situation, je dirais que bastien n'est pas près de l'oublier, que ça forgera son opinion que ces vieux proprio racketteurs ne sont au fond que des raclures mafieuses qui ont en plus le droit pour eux. c'est d'une violence insuportable ! a+ stef

Spop a dit…

Je croyais que pour un meublé, le préavis était d'un mois ?
Par ailleurs, ma mère qui bossait en Agence immo, conseillait tjs à des locataires sympas c/ proprios cons de ne pas payer les deux derniers mois de loyer pour être sur de récupérer l'équivalent de la caution, c'est qu'a priori le proprio n'y pouvait pas grand chose ! Renseigne-toi, on ne sait jamais.
spop

Seb Musset a dit…

@spop > Vois cet article comme le condensé de plusieurs expériences.
Exact pour le meublé, j'aurais du mettre en astérisque pour éviter la confusion.

Exact pour la caution, mais que tu passes en AI (qui s'en sert de trésorerie) ou en particulier (qui t'arnaque purement et simplement) c'est toujours la même galère.

Pour les 2 derniers mois de loyers : oui tu peux ne pas les payer mais tu te mets dans l'illégalité. Ce qui est un comble, vu que généralement, bailleur et AI, le sont en toute impunité depuis un moment. Mais une fois parti, ou a moins de l'avoir fait constater par huissier à tes frais, tu ne peux plus le prouver. Bref, le locataire au moment du départ est la plupart du temps dans une config fuck-fuck.

Pour le reste, je suis en dessous de la réalité par rapport aux témoignages que je reçois.

pupuce a dit…

très en dessous de la réalité, vi.
ce monde n'est plus infecte il est totalement invivable.
enfin quand on est jeune et né pauvre, bien entendu. faudrait pas gâcher le plaisir des autres qui y échappent, hein (et qui t'envoient dans la gueule que ta vie c'est quand même pas zola, ho, sors toi les doigts, branleuse).
tsss

pupuce a dit…

très en dessous de la réalité, vi.
ce monde n'est plus infecte il est totalement invivable.
enfin quand on est jeune et né pauvre, bien entendu. faudrait pas gâcher le plaisir des autres qui y échappent, hein (et qui t'envoient dans la gueule que ta vie c'est quand même pas zola, ho, sors toi les doigts, branleuse).
tsss

Stéphane Grangier a dit…

Faudrait couler du béton frais dans toutes ces foutues agences, Monsieur centuri ferait un très bon gravier.

Anonyme a dit…

bonjour, c'est avec indifférence que j'ai tourné le dos ainsi que les talons à mon ancien proprio.. qui me réclamait un an de charges oubliées !!! inoui, en fait il avait oublié d'augmenter le montant ! Et en plus .. il me rajoutait une facture d'eau !!! pourquoi une facture d'eau ? parce que j'habitais au dessus de chez lui et que chez lui était un salon de coiffure.. parce que lui était le coiffeur !! que je croisais tous les jours ... sans en parler puisque ... l'agence immobilière faisait le tiers pour que nous soyons dans de bons rapports !!! il faut toujours savoir de quel rapport on parle.. Dans sa relation a l'autre, un "pervers" définit le bon rapport suivant sa façon d'être dans la relation, n'est ce pas ? et bien voilà comment.. je n'ai rien vu (ou presque !) et que j'ai failli me faire arnaquer ! l'agence pendant un an m'a poursuivi de courriers de relance, j'ai répondu une fois avec l'aide d'une association et textes de lois... et ce n'était pas si simple, .. lois curieuses à ce sujet !!! .. et j'ai tourné le dos, et les talons.. depuis Rien !!!! fini !!! mais étant thérapeute dans un hopital psy je pense que .. ça a joué .. la limite !! Merci pour votre blog !!!

Anonyme a dit…

Je ne comprends pas pourquoi vous vous plaignez d'un sytème que vous encouragez. Mais vous êtes probablement trop snob pour le reconnaitre. Pour ma part, je n'ai pas les moyens de vivre à Paris alors je vis en banlieue. J'ai quatre fois votre surface pour deux fois moins cher, à 6km de Paris, où je vais quand j'en ai besoin. Et je suis snobée par les parisiens qui se trouvent tellement mieux dans leurs 20 m²...

Tassin a dit…

@Anonyme :

Non mais c'est vrai quoi! Qu'est-ce qu'ils ont tous ces pauvres à persister d'habiter là où les riches ont décidé de s'installer?

Seb Musset a dit…

@anonyme @tassin > Sur le même principe dans quelques années. Pourquoi persister a aller à l'école, ou se soigner puisque c'est un truc de riches. J'habite Paris point barre. Je ne vais pas me laisser dicter mon lieu de vie pour satisfaire "le marché". Les gens qui se sont éloignés en s'endettant sur 40 ans pour avoir des petits palais à 2h de RER ont autant, voire plus, contribué à faire monter les prix.

Valérie de Haute Savoie a dit…

Je suis une horrible employée d'agence immobilière. Voilà c'est dit.
Lorsqu'un locataire donne son préavis de trois mois, du moins ici chez les provinciaux, il a la possibilité de dire que le logement peut être reloué tout de suite même avant la fin du préavis, et vu la pénurie de fou de logement chez nous, croyez moi les logements sont reloués dans la journée. Du coup le locataire partant n'a plus a payer de loyer puisqu'il est strictement interdit de percevoir deux loyers pour un même logement.
Concernant la vétusté, il y a un barème très précis. Pour ce qui est de mon cas, je fais tout, absolument tout pour que le locataire partant ne soit pas lésé. Et si je peux lui faire faire des réparations sans passer par une entreprise je le fais. Tout comme la caution, dès que tout les éléments nécessaires à la clôture du dossier sont rassemblés, celui ci passe à la compta et la caution est rendue avant les fameux deux mois. Depuis trois ans que je travaille dans cette agence, j'ai vu autant de propriétaires sympas que de locataires et vice et versa. Je suis moi même locataire, malheureusement affublée d'une propriétaire de la pire espèce, donc je sais ce que c'est. Il existe aussi malgré tout, des agences qui respectent le droit, et des associations qui soutiennent et défendent les locataires qu'il ne faut pas hésiter à contacter. Ils sont réactifs et efficaces.

Anonyme a dit…

Billet très bien rédigé et pertinent pour ce qu'il décrit, mais dommage quand même de ne pas expliquer pourquoi Bastien a préféré rester vivre à Paris.
Difficile de dénoncer plein d'injustices et de situations condamnables d'un angle moral, et de ne pas donner les ressorts qui amènent en apparence Bastien à se comporter comme un consommateur difficile : je veux ça donc il faut que je l'aie.
Même dans les pays où la propriété privée a été régulée voire abolie, le logement reste quand même le bien le plus soumis à la loi de l'offre et de la demande.
Donc, qu'est-ce qui justifie à tout prix qu'un habitant de Paris veuille rester à Paris ? Droit du sol ? Autre chose ?

Seb Musset a dit…

@Valérie de Haute Savoie > Comme on dit : "y'en a des biens". Evidemment. D'ailleurs, mon constat est surtout accablant pour les proprios. Ma vision de l'AI est vraiment parasitée par Paris où la, vraiment, je constate depuis 5 ans des pratiques hallucinantes. A vrai dire, j'ai de quoi faire plusieurs articles sur le sujet. L'appat du gain a vraiment pourri tout le monde sur la capitale.

@ElDesdichado > Pourquoi Paris. Répondu au-dessus. De + la phrase "je n'ai pas les moyens" fait partie de la rhétorique que veulent te faire épouser les libéraux. Elle n'a pas a avoir court chez le citoyen : ni pour le logement, ni pour l'éducation, ni pour la santé.

Rafo a dit…

Une fois que l'europe sera une seule supra-nation unie et indivisible, on ne se contentera plus de te chasser de Paris : on te chassera de la France et tu iras vivre en Bosnie, mais 'faudra quand même prendre l'avion pour aller bosser Boulevard Hausmann.

Anonyme a dit…

@ElDesdichado

A cause de cette rhétorique , il y a de plus en plus de monde qui dit : "je n'ai pas les moyens d'avoir un enfant parce que ça coûte trop cher , même en comptant toutes les aides " .
Elever un enfant va devenir un luxe de riche si ça continue ...ou alors il faudra se résoudre à faire vivre ses enfants dans la misère façon tiers-monde ou Zola .

Anonyme a dit…

Comment pouvez-vous comparer le fait de vouloir vivre à Paris avec la santé ou l'éducation ? La santé, l'éducation, c'est vital. Vivre à Paris ? Pas vraiment il me semble. Avoir droit à un logement est un droit oui mais le fait que ce soit à Paris non. Que vous ayiez fait ce choix, je le respecte. Mais dans ce cas, assumez-le.

Votre article ressemble juste à celui d'un gosse de riche qui se plaindrait au lendemain de Noël parce qu'il aurait eu une tablette Samsung alors qu'il voulait l'Ipad...

Seb Musset a dit…

@anonyme > remplacez "Paris" par le nom de la ville où vous habitez. Et on en reparle.

Anonyme a dit…

En fait, je voulais habiter la ville d'à côté qui a la "chance" d'avoir le RER mais les prix étaient trop élevés alors on est allés vivre dans la ville d'à côté. Et devinez quoi ? On a survécu.

Essayez aussi pour voir, et on en reparle.

Anonyme a dit…

Je me demande bien ce que Bastien fiche à Paris pour gagner des clopinettes et vivre dans un clapier à Lapin hors de prix.

Il gagnerait probablement trois ou quatres strates en s'exilant en province. Il y trouverait des appartements deux fois plus grand pour un peu moins cher et des propriétaires bien plus conciliants.

Cessez donc de vous entasser à Paris!

Seb Musset a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Leopard Blanc a dit…

Ce sont des "Anonymes" différents qui prêchent tous des s'accroupir avec un baton entre les dents et tenter de s'évader dans un autre monde meilleur en attendant que ça passe ? oubliant opportunément que ça ne passera pas ? et plutôt que de se révolter d'une quelconque façon ? le cours de l'honneur et du respect envers soi-même est sacrément en baisse...

Anonyme a dit…

ça a déjà été dit plus haut, mais j'en rajoute une couche: si le logement est meublé, alors le préavis de départ n'est que d'un mois et non 3!

Anonyme a dit…

Très Très bon ! j'adore ! Complètement d'accord avec toi !

Totolezheros a dit…

Fous-y le feu à cet appart' de merde !
Et envoie un tchétchenne pour 100 Euros refaire la gueule à ton enculé de proprio.

Seb Musset a dit…

@totolezheros > Un peu de courtoisie tout de même... Je note néanmoins l'idée pour un prochain billet .

Anonyme a dit…

@Anonyme (parce que c'est plus courageux de poster anonymement ;)): S'exiler en province, facile à dire... ça fait 1 an que je cherche, je n'ai pas trouvé... Pourtant à Paris, il y a au moins 5 offres par jour. Paris concentre certains secteurs c'est tout.
Habiter en banlieue? vous êtes mignon mais je travaille en banlieue et c'est le même prix qu'à Paris (à moins d'aller très loin et donc de devoir investir dans une voiture.
Mon mari et moi sommes tous 2 cadres, on vit dans 40m2 au 5e sans ascenseur, pas aux normes, dans un immeuble qui a été mis en demeure par la préfecture, et mon proprio vient de m'augmenter mon loyer...
J'habite dans une mairie de gauche (12e arrondissement)et ils n'ont jamais rien fait pour les gens de notre immeuble.

lassitude a dit…

Etonnant, ces lecteurs qui trouvent que se loger à Paris relèverait du snobisme. Que font-ils par exemple de ceux qui travaillent en horaires "atypiques" - dont pas mal de métiers précaires, et pas seulement. Les transports en commun, en banlieue, n'y sont pas adaptés, et le coût d'une voiture rattrape vite le très faible écart de loyer. Mais, bon, c'est vrai, après tout il n'y a qu'à pas être pauvre, ou ne pas accepter de métiers différents. Je prends cet exemple, mais je ne pense pas que ce soit si différent avec des horaires ordinaires, quand le RER tousse pour la moindre feuille morte ou le moindre coup de gel. Et on n'est plus à une époque qui permette d'espérer garder son travail ou y progresser, passés un ou deux retards exceptionnels.
Le propriétaire parisien, quant à lui, mérite bien le procès qui lui est fait, mais avec circonstances atténuantes. Combien ont acheté avec peu de fonds, devant les promesses de gain, et découvrent avec stupéfaction qu'un locataire qui débourse 900 euros par mois pour un studio va exiger les réparations locatives, et un voisinage paisible? Tout cela engendre de plus en plus de tensions, et, c'est vrai, beaucoup de tensions entre les générations, puisque les baby-boomers ont bien mangé sans penser aux suivants.
Le risque c'est qu'un jour, brutalement, plus personne ne puisse payer, ni le locataire son loyer ni le proprio son crédit. La bulle, la bulle.

Unknown a dit…

J etais propietaire de petits apparts à louer mais avec la taxe sur les petites surfaces , j ai abattu les cloisons pour les vendre en grande surface ! je pense qu il y a donc moins de petits apparts a louer car beaucoup de mes copains font la meme chose ; courage les gars !

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