"Mauvaise note de la France", "mauvais élève de l'Europe", "claque": le lexique employé pour tenter de nous faire rentrer dans le rang de la rigueur allemande (la martingale libérale de 2012 du candidat Sarkozy après celle anglaise de 2007) comme de dociles écoliers, respectueux de l'autorité savante, devrait commencer à sérieusement questionner les Français.
Déjà, ces précepteurs ne savent pas grand-chose (ou alors n'en disent pas la moitié). Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à écouter les boucles aberrantes d'une Valérie Pécresse persistant à promettre de la croissance alors que le chômage enfonce les 10%. Il suffit de s'imposer le supplice télévisuel d'un François Baroin réagissant à la mise au placement sous "perspective négative" du Triple A français par Standard and Poor's quelques heures après la réunion franco-allemande de la "dernière chance" pour sauver l'euro. Il suffit de le contempler, triste sire es économie, se cramponnant à son ultime argumentaire sur post-it: c'est la faute au décalage horaire, les agences n'ont pas pu prendre en compte le mirifique accord sur lequel le président roulait des mécaniques. Flûte alors.
Pauvre François Baroin, il est la preuve par l'incarnation que le président use les Français. En un an de service pour Sarkozy, celui qu'on appelait Harry Potter a pris vingt ans dans la tronche pour ressembler à Peter Cushing dans les films de la Hammer.
Adeptes de l'école buissonnière, considérant que la criseTM étant loin d'avoir commencée depuis une semaine pour un paquet de Français, nous n'accordons ici aucune espèce de valeur, que les notes soient dégradées ou non, à des agences de notation financées par les créanciers jouissants d'un système d'endettement artificiel. Agences de notation: l'arme du crime dans le Cluedo aux dés pipés des dettes d'Etat. On accepte mieux les injustices lorsqu'elles ont une raison supérieure. L'agence de notation permet de donner une raison au déraisonnable en renvoyant aux expériences enfantines (même le dernier des cancres a peur d'un mauvais bulletin trimestriel).
En revanche, d'un ridicule point de vue de politique intérieure, la funeste annonce de S&P peut réjouir tant elle casse la baraque de ceux qui, histoire de minimiser leurs mauvais résultats économiques, misent tout sur le maintien de cette note stupide pour leur réélection. Sarkozy et ses hommes sont prisonniers de leur logique "sans alternative". Si la dégradation de la note était repoussée à après mai 2012, elle deviendrait un argument lourd (qui serait alors adopté sans gants) pour de nouvelles et violentes coupes budgétaires et sociales. Si la dégradation survient avant la présidentielle, la machinerie, et sa composante médiatique que Sarkozy et ses sbires alimentent largement depuis des mois, se retournent contre eux.
Mais rien ne se perd, tout se récupère avec ces gens-là, et la logique de l'augmentation des taux d'intérêt sous-tendant l'annonce de S&P, prévue de tous mais que le gouvernement s'acharne à nier depuis des mois, nous conduit tout droit selon la même logique d'austérité court-termiste à un nouveau plan de rigueur.
Oui, tu vas me dire, les sbires UMP nous répètent depuis des semaines que, je cite encore Baroin hier soir, "il n'y aura pas de troisième plan de rigueur". Mais lorsqu'on commence une campagne électorale avec une phrase comme "la peur est revenue", on compte bien que celle-ci écrase toute autre considération.
L'indicateur qui serait intéressant à connaitre est celui du taux de résistance des Français face à cette logique de "la bonne note" visant à les infantiliser.
5 comments:
Allez au coin ! Sinon on envoie un mot à tes parents !!!
Même pas peur !
A- la France a peur
B- peur de quoi?
A- peur de ses propres couleurs
B- du bleu, blanc, rouge ?
A- Le bleu devient Marine, le blanc vire au noir et le rouge qui nous indique que le monde bouge!
B- en crypté la France a peur de vivre ?
A- En clair, la France a peur de perdre
B- Perdre quoi? Elle a déjà tout perdu!
http://www.lejournaldepersonne.com/2011/12/meme-pas-peur/
1) Allons, allons, Seb, tu ne sais pas indiquer le bon choix. D'un côté l'austérité qui fait peur. Et ça fait peur...
De l'autre côté l'austérité juste. Et qui a du sens. Voteras-tu pour la peur ou pour la justice ? Mais toujours dans l'austérité...
2) Rien à voir. Ces derniers jours un agent immobilier spécialisé me disait que les investisseurs en immobilier professionnel exigent un rendement minimal de 9 à 14%. Les petits se contentant parfois de 9%. Les gros ne travaillant jamais à moins de 14%. L'austérité, oui, mais pas pour tous...
http://partageux.blogspot.com
@Un partageux
a force d etre trop gourmand, on se prend les pieds dans le tapis
C est comme les subprimes, au debut c etait remunerateur (taux de credit superieur a la moyenne) mais quand le marche immobilier s est retourné, ceux qui sont resté collé avec le papier ont perdu leur mise (voire plus s ils ont eut la bonne idee d utiliser un effet de levier)
A mopn avis seul les fous invetissent dans l immo maintenant. Le marche est en train de se retourner et on est au debut d une belle phase de baisse des prix
@ anonyme
Tu prêches pour un convaincu...
Dans le département rural voisin du mien on peut acheter maintenant des maisons pour 5 000 euros ! D'accord il y'a souvent des travaux costauds à entreprendre. Mais elle sont affichées à 50 000 euros (ou plus) et c'est la baisse que tu peux obtenir quand tu discutes ! Faut dire qu'il doit y avoir cent baraques à vendre pour un acheteur potentiel...
Mais, dans la grande ville où j'habite, il y a un stock de biens à vendre qui représente 4 à 8 années des ventes selon le type de bien. Eh bien ça plonge ! Rien que depuis le début de l'année 2011, les agents disent que la moindre maison a perdu plus de 30 000 euros ! Une bricole...
http://partageux.blogspot.com
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