La crise est passée par là. Ce système économique est en pagaille, le grand mouvement ultralibéral d'émancipation des peuples se trouve sottement bloqué. La faute aux fonctionnaires, aux 35 heures et aux socialos. Ça te cloue le moral dans les chaussettes et c'est bien légitime.
Heureusement, les grands penseurs du siècle sont là pour te montrer la voie pour te sortir de l'ornière et renouer avec la compétitivité des bons temps de l'esclavagisme, et en finir une bonne fois pour toutes avec ce "fléau", matrice de tous tes vices, de la fainéantise à l'assistanat en passant par le travail payé: le chômage.
Dans sa gracieuse bonté, Olivier Dassault, fils à papa milliardaire de fils à papa milliardaire, te prodigue sur une pleine page du dernier numéro de Valeurs Actuelles (le magazine de la droite qui s'assume dont fiston est vice-président) ses conseils pour en finir du "lancinant problème du chômage" (le titre de l'article).
Enfin... problème, problème... On ne soulignera jamais assez l'utilité du chômage pour maintenir les salaires à la baisse et couper court par la peur à toute revendication sociale. Ce qui arrange depuis trois décennies les bidons de ces "entrepreneurs" dont l'auteur se revendique (un poil abusivement comme nous l'indique un survol de sa page Wikipedia à la rubrique parcours professionnel, rapport qu'en bon rentier il doit à peu près tout à sa famille. Une forme d'assistanat étrangement tolérée à droite et même fiscalement encouragée).
Olivier Dassault étant député UMP, il va sans dire que le texte est sous-tendu par une critique accablante du PS qui, comme chacun le sait, est au pouvoir depuis 10 ans. Olivier prévient d'entrée: pas la peine comme les gauchistes de chercher dans la mondialisation, les banques, les patrons et les actionnaires la source des malheurs du salarié et à fortiori du licencié. Il n'ira pas en réhabilitation. Non, non, non.
"Mais, jamais une entreprise ne licenciera par plaisir ou pour se ménager les faveurs de fonds de pension à la recherche de plus-values boursières. Lorsqu'un patron licencie, c'est en général la mort dans l'âme, à seule fin de préserver l'avenir de son entreprise."
A sortir aux salariés en cas de plan social ou de rachat-liquidation en LBO. Effet garanti.
Et les banques ? Pour O.Dassault, si elles ne prêtent plus aux PME, c'est que l'Etat a été trop gourmand.
De solution au chômage, attaquant le quatrième paragraphe, je n'en ai toujours pas. Toutefois, je tombe de ma chaise en lisant la diatribe, certes en mode camomille, à laquelle se livre le descendant Dassault:
"Et puis nous avons surement péché par naïveté face à la mondialisation, ouvrant nos marchés sans exiger suffisamment de contreparties de la part de pays peu scrupuleux sur le respect des normes sociales, la protection intellectuelle ou de la parité des charges."
Sors de ce corps Arnaud Montebourg.
"Cela doit-il nous conduire à sombrer dans les fausses solutions prônées par la gauche ?"
Ouf, rassuré, retour aux fondamentaux. Cela faisait bien six lignes qu'Olivier n'avait pas taclé les socialos.
Dassault junior est évidemment contre un moratoire sur les licenciements et les pénalités pour les entreprises profitables, qui distribuent des dividendes à leurs actionnaires. "Ce serait empêcher toute adaptation à un monde en constante évolution". Sans actionnaires, les entreprises seraient déficitaires. On a envie de demander à Olivier ce que les mêmes entreprises deviendraient sans travailleurs, mais bon à priori la survie du salarié c'est pas trop son champ d'action.
Nationaliser les banques ? Olivier nous lance le point godwin de l'anti-interventionniste "On a vu avec le crédit Lyonnais où cela pouvait nous conduire" D'ailleurs ce n'est pas le moment de leur causer du tracas à nos gentilles banques puisqu'elles doivent renforcer leurs fonds propres (comprendre que la BCE leur prête de l'argent pour rien, qu'elles nous reprêtent pour beaucoup plus).
La démondialisation ? Billevesées. Dassault fils, à l'inverse de ce qu'il annonce plus tôt, affirme que "fermer les frontières" (bonjour la réduction obscurantiste du débat) n'aurait aucun sens pour un pays exportateur. Exporter quoi, on se le demande, puisque pas grand-chose ou à peine plus est encore fabriqué en France. Il parle peut-être des Rafales à papa. Certes, fabriqués en France mais qui ne s'exportent pas du tout.
Bon, là j'en suis à 75%, et je constate qu'il y'a tromperie sur la marchandise, puisque je ne trouve pas l'ombre de l'esquisse d'une idée pour en finir avec "le lancinant problème du chômage"
Et notre député UMP de citer le discours Toulon 2 de Sarkozy. Olivier y va sans détour : "la solution n'est surement pas dans la création artificielle d'"emplois d'avenir" aux objectifs nébuleux [bah si, avoir un emploi c'est l'objectif] mais bien dans le renforcement de la compétitivité des entreprises et de leurs capacités bénéficiaires pour leur permettre d'investir et de recruter". Oui, oui, tu as bien lu. Pour créer des emplois, il ne faut pas créer d'emplois. Au contraire, il faut payer moins les salariés et favoriser les bénéfices des actionnaires des fonds de pension ricains qui réinvestiront massivement pour l'embauche de nouveaux travailleurs. Dans la lignée de papa Serge, le saigneur des annuités, le déconomètre du fiston n'attend pas le nombre des années pour être au taquet.
Mais ce n'est pas tout.
"Reste à baisser le coût du travail en transférant, par exemple, par exemple sur la TVA, une partie du financement de la protection sociale ou en revenant sur les 35 heures, ruineuses pour les entreprises comme pour l'état."
Olivier Dassault reprend ici les deux pistes programmatiques de son canasson dans la course à la présidence, le candidat Sarkozy dont on peut se demander pourquoi, si ce sont là des martingales, il ne les a pas appliquées plus tôt vu que président il l'est déjà depuis cinq ans.
Le transfert du financement de la sécurité sociale sur la consommation est bien évidemment une escroquerie de pure souche libérale. Le salarié ne sera pas plus payé et verra en revanche une hausse des coûts sur sa consommation quotidienne. Tiens, un récent sondage Ifop sur la désindustrialisation nous informe que la "TVA sociale"TM ne serait aujourd'hui acceptée que par 36% de la population. Seuls les 65 ans et plus et les sympathisants de l'UMP (qui sont un peu les mêmes en fait) y sont favorables à une courte majorité.
La note de Jérôme Fourquet au sujet du sondage précise d'ailleurs que près d'un Français sur deux, a déjà le sentiment que "les efforts de compétitivité ont déjà été accomplis ces dernières années, d’où, logiquement, une faible propension à accepter de nouveaux sacrifices".
Quant aux 35 heures, on ne pouvait attendre autre chose du libéral que reprendre l'idée sans cesse martelée qu'elles ont grevé les résultats des entreprises et la compétitivité française. C'est loin d’être le cas comme le rappelle Denis Clerc sur le site Alternative économiques. Les 35 heures n'ont pas alourdi les coûts salariaux des entreprises ni pénalisé la productivité des salariés, au contraire. Elles n'ont pas accéléré le chômage (la "lancinante" fonte des emplois est la même depuis le début des années 90). Elles ont même créé des emplois industriels durant quelques années. Le coût des 35 heures (14 milliards) a pesé sur les finances publiques, mais "proportionnellement pas davantage que la suppression de la taxe professionnelle (coût : 12 milliards), la détaxation des heures supplémentaires (coût : 4,5 milliards), la baisse de la TVA sur la restauration (coût : 3 milliards) ou la réforme de l'ISF (coût : 1,6 milliard)" précise D.Clerc.
Pour l'UMP et Olivier Dassault, la dette, comme le trou dans la couche d'ozone et l'abandon des colonies, c'est encore et toujours la faute des 35 heures et surement pas des cadeaux fiscaux aux plus riches.
Devant une telle sagacité, j'ai envie de m'écrier comme Point de vue, images du monde:
Bon, c'est pas tout ça mais nous arrivons à la fin de l'exégèse du texte d'Olivier Dassault qui aurait mieux fait de s'intituler "le lancinant problème de la gauche" tant les socialistes monopolisent les réflexions angoissées du patron über-riche, représentant d'un parti pourtant aux commandes depuis 10 ans, qui n'aligne pour le moment que trois pistes magiques (dont deux redondantes) pour réduire le chômage: Faire des cadeaux supplémentaires au patronat puis augmenter les prix à la consommation et en finir avec les 35 heures.
Comme ça fait tout de même un peu léger, même pour Valeurs Actuelles, Olivier rajoute une dernière proposition, un désir à l'érotisme torride qui reste encore assouvir:
"Sans doute pourrait-on aussi aller plus loin dans l'assouplissement de la législation du travail, qui joue comme un frein à l'embauche."
Casser le Code du travail: la grande cause nationale d'un éventuel prochain quinquennat de droite. A ce stade terminal de la raison, le lecteur peut légitiment se demander si le travailleur n'est pas au fond la pire entrave française faite au travail et la seule cause du chômage.
Et le fils Dassault, quand même pas top certain de son théorème pour en finir avec le "fléau" (vu que quand même cela fait 30 ans que malgré la hausse de la productivité des salariés alors que les rémunérations stagnent et qu'actionnaires, banques et rentiers se gavent comme jamais sans que cela ruisselle vraiment sur l'emploi et la croissance), de conclure comme il avait commencé en stigmatisant la gauche:
"Ce n'est pas en tout cas en suivant les fausses recettes de la coalition socialistes-verts qui nous mènent tout droit à la décroissance, que l'on créera des emplois et que le chômage baissera." Nananère.
Notons que c'est déjà un progrès par rapport à son papa (dont, rappelons-le, l'entreprise tient grâce aux subsides de l'Etat) qui se serait contenté d'accuser ces feignants de Français comme étant la raison principale du "déclin national". Ce désastre sans fin (lancinant dit Olivier) dont les représentants de son hyper-classe, dans le souci d'améliorer rentes, privilèges, exonérations fiscales tout en conservant la tête sur les épaules, fantasment les causes auprès des classes intermédiaires pour les pousser à voter contre les intérêts de la majorité des travailleurs.
Heureusement, les grands penseurs du siècle sont là pour te montrer la voie pour te sortir de l'ornière et renouer avec la compétitivité des bons temps de l'esclavagisme, et en finir une bonne fois pour toutes avec ce "fléau", matrice de tous tes vices, de la fainéantise à l'assistanat en passant par le travail payé: le chômage.
Dans sa gracieuse bonté, Olivier Dassault, fils à papa milliardaire de fils à papa milliardaire, te prodigue sur une pleine page du dernier numéro de Valeurs Actuelles (le magazine de la droite qui s'assume dont fiston est vice-président) ses conseils pour en finir du "lancinant problème du chômage" (le titre de l'article).
Enfin... problème, problème... On ne soulignera jamais assez l'utilité du chômage pour maintenir les salaires à la baisse et couper court par la peur à toute revendication sociale. Ce qui arrange depuis trois décennies les bidons de ces "entrepreneurs" dont l'auteur se revendique (un poil abusivement comme nous l'indique un survol de sa page Wikipedia à la rubrique parcours professionnel, rapport qu'en bon rentier il doit à peu près tout à sa famille. Une forme d'assistanat étrangement tolérée à droite et même fiscalement encouragée).
Olivier Dassault étant député UMP, il va sans dire que le texte est sous-tendu par une critique accablante du PS qui, comme chacun le sait, est au pouvoir depuis 10 ans. Olivier prévient d'entrée: pas la peine comme les gauchistes de chercher dans la mondialisation, les banques, les patrons et les actionnaires la source des malheurs du salarié et à fortiori du licencié. Il n'ira pas en réhabilitation. Non, non, non.
"Mais, jamais une entreprise ne licenciera par plaisir ou pour se ménager les faveurs de fonds de pension à la recherche de plus-values boursières. Lorsqu'un patron licencie, c'est en général la mort dans l'âme, à seule fin de préserver l'avenir de son entreprise."
A sortir aux salariés en cas de plan social ou de rachat-liquidation en LBO. Effet garanti.
Et les banques ? Pour O.Dassault, si elles ne prêtent plus aux PME, c'est que l'Etat a été trop gourmand.
De solution au chômage, attaquant le quatrième paragraphe, je n'en ai toujours pas. Toutefois, je tombe de ma chaise en lisant la diatribe, certes en mode camomille, à laquelle se livre le descendant Dassault:
"Et puis nous avons surement péché par naïveté face à la mondialisation, ouvrant nos marchés sans exiger suffisamment de contreparties de la part de pays peu scrupuleux sur le respect des normes sociales, la protection intellectuelle ou de la parité des charges."
Sors de ce corps Arnaud Montebourg.
"Cela doit-il nous conduire à sombrer dans les fausses solutions prônées par la gauche ?"
Ouf, rassuré, retour aux fondamentaux. Cela faisait bien six lignes qu'Olivier n'avait pas taclé les socialos.
Dassault junior est évidemment contre un moratoire sur les licenciements et les pénalités pour les entreprises profitables, qui distribuent des dividendes à leurs actionnaires. "Ce serait empêcher toute adaptation à un monde en constante évolution". Sans actionnaires, les entreprises seraient déficitaires. On a envie de demander à Olivier ce que les mêmes entreprises deviendraient sans travailleurs, mais bon à priori la survie du salarié c'est pas trop son champ d'action.
Nationaliser les banques ? Olivier nous lance le point godwin de l'anti-interventionniste "On a vu avec le crédit Lyonnais où cela pouvait nous conduire" D'ailleurs ce n'est pas le moment de leur causer du tracas à nos gentilles banques puisqu'elles doivent renforcer leurs fonds propres (comprendre que la BCE leur prête de l'argent pour rien, qu'elles nous reprêtent pour beaucoup plus).
La démondialisation ? Billevesées. Dassault fils, à l'inverse de ce qu'il annonce plus tôt, affirme que "fermer les frontières" (bonjour la réduction obscurantiste du débat) n'aurait aucun sens pour un pays exportateur. Exporter quoi, on se le demande, puisque pas grand-chose ou à peine plus est encore fabriqué en France. Il parle peut-être des Rafales à papa. Certes, fabriqués en France mais qui ne s'exportent pas du tout.
Bon, là j'en suis à 75%, et je constate qu'il y'a tromperie sur la marchandise, puisque je ne trouve pas l'ombre de l'esquisse d'une idée pour en finir avec "le lancinant problème du chômage"
Et notre député UMP de citer le discours Toulon 2 de Sarkozy. Olivier y va sans détour : "la solution n'est surement pas dans la création artificielle d'"emplois d'avenir" aux objectifs nébuleux [bah si, avoir un emploi c'est l'objectif] mais bien dans le renforcement de la compétitivité des entreprises et de leurs capacités bénéficiaires pour leur permettre d'investir et de recruter". Oui, oui, tu as bien lu. Pour créer des emplois, il ne faut pas créer d'emplois. Au contraire, il faut payer moins les salariés et favoriser les bénéfices des actionnaires des fonds de pension ricains qui réinvestiront massivement pour l'embauche de nouveaux travailleurs. Dans la lignée de papa Serge, le saigneur des annuités, le déconomètre du fiston n'attend pas le nombre des années pour être au taquet.
Mais ce n'est pas tout.
"Reste à baisser le coût du travail en transférant, par exemple, par exemple sur la TVA, une partie du financement de la protection sociale ou en revenant sur les 35 heures, ruineuses pour les entreprises comme pour l'état."
Olivier Dassault reprend ici les deux pistes programmatiques de son canasson dans la course à la présidence, le candidat Sarkozy dont on peut se demander pourquoi, si ce sont là des martingales, il ne les a pas appliquées plus tôt vu que président il l'est déjà depuis cinq ans.
Le transfert du financement de la sécurité sociale sur la consommation est bien évidemment une escroquerie de pure souche libérale. Le salarié ne sera pas plus payé et verra en revanche une hausse des coûts sur sa consommation quotidienne. Tiens, un récent sondage Ifop sur la désindustrialisation nous informe que la "TVA sociale"TM ne serait aujourd'hui acceptée que par 36% de la population. Seuls les 65 ans et plus et les sympathisants de l'UMP (qui sont un peu les mêmes en fait) y sont favorables à une courte majorité.
La note de Jérôme Fourquet au sujet du sondage précise d'ailleurs que près d'un Français sur deux, a déjà le sentiment que "les efforts de compétitivité ont déjà été accomplis ces dernières années, d’où, logiquement, une faible propension à accepter de nouveaux sacrifices".
(Ça suffit, le salarié n'a pas l'apanage du sacrifice! O.Dassault est aussi un travailleur des champs. Mediapart nous le présentait récemment en pleine récolte saisonnière. En Colombie, avec l'intermédiaire en vente d'armes Ziad Takieddine et l'ami du président Thierry Gaubert mis en examen pour subornation de témoin dans l'affaire Karachi).
Quant aux 35 heures, on ne pouvait attendre autre chose du libéral que reprendre l'idée sans cesse martelée qu'elles ont grevé les résultats des entreprises et la compétitivité française. C'est loin d’être le cas comme le rappelle Denis Clerc sur le site Alternative économiques. Les 35 heures n'ont pas alourdi les coûts salariaux des entreprises ni pénalisé la productivité des salariés, au contraire. Elles n'ont pas accéléré le chômage (la "lancinante" fonte des emplois est la même depuis le début des années 90). Elles ont même créé des emplois industriels durant quelques années. Le coût des 35 heures (14 milliards) a pesé sur les finances publiques, mais "proportionnellement pas davantage que la suppression de la taxe professionnelle (coût : 12 milliards), la détaxation des heures supplémentaires (coût : 4,5 milliards), la baisse de la TVA sur la restauration (coût : 3 milliards) ou la réforme de l'ISF (coût : 1,6 milliard)" précise D.Clerc.
Pour l'UMP et Olivier Dassault, la dette, comme le trou dans la couche d'ozone et l'abandon des colonies, c'est encore et toujours la faute des 35 heures et surement pas des cadeaux fiscaux aux plus riches.
Devant une telle sagacité, j'ai envie de m'écrier comme Point de vue, images du monde:
Bon, c'est pas tout ça mais nous arrivons à la fin de l'exégèse du texte d'Olivier Dassault qui aurait mieux fait de s'intituler "le lancinant problème de la gauche" tant les socialistes monopolisent les réflexions angoissées du patron über-riche, représentant d'un parti pourtant aux commandes depuis 10 ans, qui n'aligne pour le moment que trois pistes magiques (dont deux redondantes) pour réduire le chômage: Faire des cadeaux supplémentaires au patronat puis augmenter les prix à la consommation et en finir avec les 35 heures.
Comme ça fait tout de même un peu léger, même pour Valeurs Actuelles, Olivier rajoute une dernière proposition, un désir à l'érotisme torride qui reste encore assouvir:
"Sans doute pourrait-on aussi aller plus loin dans l'assouplissement de la législation du travail, qui joue comme un frein à l'embauche."
Casser le Code du travail: la grande cause nationale d'un éventuel prochain quinquennat de droite. A ce stade terminal de la raison, le lecteur peut légitiment se demander si le travailleur n'est pas au fond la pire entrave française faite au travail et la seule cause du chômage.
Et le fils Dassault, quand même pas top certain de son théorème pour en finir avec le "fléau" (vu que quand même cela fait 30 ans que malgré la hausse de la productivité des salariés alors que les rémunérations stagnent et qu'actionnaires, banques et rentiers se gavent comme jamais sans que cela ruisselle vraiment sur l'emploi et la croissance), de conclure comme il avait commencé en stigmatisant la gauche:
"Ce n'est pas en tout cas en suivant les fausses recettes de la coalition socialistes-verts qui nous mènent tout droit à la décroissance, que l'on créera des emplois et que le chômage baissera." Nananère.
Notons que c'est déjà un progrès par rapport à son papa (dont, rappelons-le, l'entreprise tient grâce aux subsides de l'Etat) qui se serait contenté d'accuser ces feignants de Français comme étant la raison principale du "déclin national". Ce désastre sans fin (lancinant dit Olivier) dont les représentants de son hyper-classe, dans le souci d'améliorer rentes, privilèges, exonérations fiscales tout en conservant la tête sur les épaules, fantasment les causes auprès des classes intermédiaires pour les pousser à voter contre les intérêts de la majorité des travailleurs.
6 comments:
Je trouve qu'Olivier Dassault fait preuve d'un singulier manque d'imagination, ou d'audace. Il devrait s'inspirer de Newt Gingrich, candidat aux primaires républicaines des USA, qui depuis quelques jours est parti en guerre contre les lois interdisant le travail des enfants et a déclaré que faire travailler un enfant de cinq ans, c'est lui donner une grande leçon positive sur la vie.
Allons, Olivier Dassault, un effort, pour la compétitivité des entreprises françaises, abolissons carrément le code du travail, et, courageux, rétablissons le servage, ou même l'esclavage.
Tel con, tel père...
C'est le temps des riches et je pense que ça va continuer pendant longtemps très longtemps. Ça me fait bien rire cette histoire de dette public, c'est le plus grand racket du siècle, des taux qui augmentent pour le plus grand plaisir des banquier qui se frottent les mains avec la complicité des politiques qui saignent a blanc les classes basses et moyennes avec les salaires pressurise par la mondialisation et tout doucement mais surement la privatisation des services publics. 250 milliards destine a la dette dont 50 milliards aux seuls intérêt. J appelle ça du super bon business.
Dans ma lointaine jeunesse bordelaise, je me souviens que Marcel Dassault, le père, bénéficiait d'une certaine popularité auprès de son personnel qu'il payait plutôt correctement, du moins selon les normes locales. C'était un ingénieur de grande valeur qui, entre autres, avait inventé dans les débuts de l'aviation divers types d'hélices.
Le fils et successeur, Serge, était nettement moins populaire. Lors d'une grève, suite à un "plan social", les ouvriers manifestèrent en brandissaient une pancarte "Marcel a inventé l'hélice en bois, Serge l'hélice en ciment !".
Dassault tiendrait grâce aux aumônes de l'Etat ? Bof-bof... La boite fait bien d'autres choses que les Rafales, quand même. Non ?
Sinon, ce qui est assez effrayant, c'est de voir que le papa Serge vote les lois. On imagine la mentalité du grand-électeur votant Serge Dassault.
Les salaires des salariés de chez Dassault ont commencé à décrocher en 1986.
Ils sont aujourd'hui plus bas que dans les autres entreprises, mais "compensés" par les primes annuelles de participation aux bénéfices assez elevées, mais aléatoires.
Lorsque le temps sera venu, Dassault, père ou fils, n'aura pas besoin de licencier puisque une bonne partie des salariés partiront d'eux-même en découvrant leur "vrai salaire", sans primes...
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