A l'abondante rubrique du WTF de l’immobilier parisien, où la démence spéculative côtoie en toute quiétude le scandale sanitaire, ma dernière expédition dans un deux-pièces des beaux quartiers mérite son
entrée au Top 5 des plus belles escroqueries visitées.
On ne remplace pas dix d'ans d'expérience. Ayant rendez-vous à 18h00, j’arrive à 18h15. Rien ne sert de se presser pour louer. Face au candidat locataire, l’agent immobilier débarque systématiquement un
quart d’heure en retard avec comme seule excuse sa nonchalance overbookée qu’il accompagne dans les grands jours d'empathie d’un
« hi, hi, la circulation vous savez ce que c'est».
Ils sont 25 alignés en rang d'oignon contre le mur ombragé
de la jolie rue sans vie de l'arrondissement à la pierre précieuse. Ils ont entre 25 et 40 ans, une chemise cartonnée de couleur sous le bras avec deux élastiques là. Au terme des dépôts de garantie, des pièces à conviction et, bientôt, des analyses ADN à livrer : un seul vaincra, peut-être. Pour le moment, ils s'ignorent, perdus dans la consultation de leur jouet (taux de pénétration de l’appareil Heil Phone sur ce côté de la rue : 90%). Moi j'ai un Nokio tout pourri des années 2008, obsolète, mais, au bout de 30 secondes, je reçois un appel avec quelqu'un qui me parle au bout et ça, ça en jette. On s'estime, on se scanne, on se jauge. Chacun tapisse la honte d'avoir encore à patienter pour se loger à son âge de sa réconfortante sérénité de jeune précaire rompu à la galère. Chomdu, malbouffe précariat et études refuges, au fil des déconvenues, chacun ici a développé une contemplative méditation sociale qui en a fait un esprit tolérant, lumineux, mature et inspiré. Hey, putain les mecs, vous êtes fiers de vos groles de Bozo ! Merde ça a rime à quoi ces ridicules chaussures à pointe en faux cuir pour commercial en stores !
(Nos experts l'affirment : la chaussure de Bozo trahirait un manque de confiance dans sa virilité.)
Oui, le candidat est un loup pour le prétendant. Vaine tentative de déstabilisation, revenons à nos moutons.
J'ai des principes. D'habitude, je
ne me déplace jamais pour ce genre d’annonces publiées sans photo, estimant qu’avec des "frais d’agence" tournant entre 1000 et 1500 euros, ces abuseurs de maman pourraient s'acheter un Coolpix à 150 euros et cracher au prétendant un ou deux .Jpeg.
Mais non, à l'heure des écrans et des images partout, tout le temps, à Paris l'annonce immobilière illustrée reste encore l'exception.
Remarque à la longue, vu la tronche des machins visités, on comprend pourquoi.
Trop en montrer serait explicitement revendiquer l'escroquerie, une sorte de flagrant délit pictural
sur des offres oscillant entre offense et indécence. Limite ça pourrait foutre la honte à l'agence, tu vois ? Il faut donc capitonner les annonces. Tout y est "joli", "charmant" ou "proche métro" (grosse méfiance quand tu retrouves les trois ensembles). Sur la vitrine de l'agence, les loyers élevés rassurent les investisseurs. "Si ça se loue à ce prix là", dit Simone à Robert venant d'empocher l'héritage de l'arrière-grand-père net d'impôt, "c'est qu'il faut acheter pour louer encore plus cher !" Matériel publicitaire pour la bulle spéculative, en attendant que ça krach, les prix élevés à la location contribuent à maintenir artificiellement la cote (nous constatons sur Paris que de plus en plus d' annonces de location tournent des mois sans trouver preneur).
Ce n'est donc que lorsque le candidat à la loc' appelle l'agent pour convenir d'un rendez-vous que le ton se durcit. Il passe un premier casting téléphonique à la sauce"nouvelle star", à base de "vous avez des garants qui sont propriétaires" et "vous gagnez 3,3 X le montant du loyer". Après les mensonges d'usage, le candidat décroche enfin le rendez-vous et peut découvrir la réalité immobilière de la location parisienne : les "immeubles modernes" datant de 1910, les 3 pièces se transformant en 2 pièces, les 2 pièces virant duplex, des duplex devenant studios aux charges qui doublent. S'ajoutent, quelques douceurs sur le cake à pognon : des frais divers plus ou moins légaux (trimestres payables d'avance, état des lieux payant, taxes diverses...).
Ce n'est donc que lorsque le candidat à la loc' appelle l'agent pour convenir d'un rendez-vous que le ton se durcit. Il passe un premier casting téléphonique à la sauce"nouvelle star", à base de "vous avez des garants qui sont propriétaires" et "vous gagnez 3,3 X le montant du loyer". Après les mensonges d'usage, le candidat décroche enfin le rendez-vous et peut découvrir la réalité immobilière de la location parisienne : les "immeubles modernes" datant de 1910, les 3 pièces se transformant en 2 pièces, les 2 pièces virant duplex, des duplex devenant studios aux charges qui doublent. S'ajoutent, quelques douceurs sur le cake à pognon : des frais divers plus ou moins légaux (trimestres payables d'avance, état des lieux payant, taxes diverses...).
Mais bon, bref, nous n'en sommes pas encore là. Il fait beau, je
suis de bonne humeur, et de toutes les façons on va tous crever à cause d'une overdose de panaché, donc me voilà comme un niais à faire la queue avec les autres alléchés par l’annonce :
« 2
pièces atypique 50m2 dans charmant immeuble de standing. Joli appartement. en partie mansardée. très clair
au 4e étage sans ascenseur. accès entrée par petit escalier
intérieur. Un séjour avec cuisine équipée. 1 chambre. Salle d'eau avec WC.
Parquet. 1170 euros. Honoraires 1170 euros. »
18h20. Après avoir renversé trois poubelles, un vélib et deux poussettes pour se garer de travers sur une place handicapé avec sa Smart cabossée, l’agente
arrive enfin :
« - Hi, hi, c’est compliqué de se garer dans ce quartier. Bon on va vous faire rentrer 3 par 3 ce sera plus simple. »
« - Hi, hi, c’est compliqué de se garer dans ce quartier. Bon on va vous faire rentrer 3 par 3 ce sera plus simple. »
Rupture d'ambiance. Terminé la neutralité bienveillante. Chacun n'épie plus figé la coque amovible du mobile d'autrui (j'aime beaucoup cette phrase). Les candidats passent en phase "c’est moi le premier". A la suite de l'agente aux clés, la procession des déclassés grimpe l'escalier du "charmant immeuble de standing". Premier étage, une société sans salarié. Deuxième étage, une société sans employé. Là, un cabinet d'avocat, spécialiste en immobilier. Là, un dentiste fermé. Ah Paris... son brassage de population, sa mixité sociale et son dynamisme ! L'ascension se poursuit sur six étages et non sur quatre comme mentionnés. Et, six étages d’un "charmant immeuble de standing parisien", ça veut dire douze en langage de terriens. Les larges marches en bois usé de ces bâtisses antiques cirées jusqu'à l'abus du lisse compromettent l'odyssée, surtout celle des hommes en chaussures en faux cuir à pointe qui dérapent dans les virages. A l'aube du sixième niveau, on tousse, on halète, les étudiants les plus endurants tablent déjà sur quelques
défections féminines. On entend des plaintes en espagnol, en bavarois et même en japonais. Mais rien n’y fait, toutes tiennent bon. Ils atteindront le pied-à-terre promis.
Je m'agrippe à la barre, de plus en plus branlante au fil de la montée. Les murs s'assombrissent, s’auréolent d'humidité, les matériaux semblent maintenant de moins bonne qualité. Je tente d'en décourager quelques-uns en lançant un "nous n'aurions pas du tous grimper en même temps, la rampe va céder" dont l'écho de terreur file sur la cuirasse en titane des soldats de "seloger.com" comme une soirée électorale de défaite UMP sur Tf1. Les marches étroites resserrent les sueurs des aspirants locataires. On ne peut désormais plus faire marche arrière, sans entraîner la glissade générale. La conquête du dernier niveau se joue sur un ajout rouillé : un escalier de service en colimaçon, modèle phare de l'angoisse. En cas d’incendie, pour les habitants de ces lieux qui, à l'instar de la vétusté de leurs installations électriques, atteignent des sommets, c'est le gage d'un bon barbecue où ils feront office de pigeons braisés.
Dernier étage : un parterre de poussière sous les toits fleurant bon le courant d’air continu l’hiver et la cuisson à l’étuvée dès le 1er mai. Ceci explique mieux le label "Bah on sait pas" du bilan énergétique publié sous l'annonce.
"- Nous
y voilà" fanfaronne l’agente. "- Vous allez voir c’est atypique".
Appelle-nous jeunesse aux rêves plats, mais, dans cette capitale où tout est facilement "atypique", on en vient à souhaiter du quelconque : une cuisine, des vrais WC, un lit qui ne soit pas à plier, un loyer à trois chiffres.
La porte d’entrée se confondrait aisément avec celle du vide-ordure si seulement l'immeuble disposait d'une telle technologie. Le dormant de la porte en balsa écrête à 1m50 et il faut littéralement se plier en deux pour le passer. "Atypique" en effet. Mal foutu eût été plus à propos. Mais il faut en plus pour flétrir les durs à cuire de ma génération rodés à bosser pour rien, vivre à genoux, bouffer du Lideule et mater du Carré Viip en se lamentant sur le net que la télé c'est trop abusé ! Ayant laissé ma place aux quinze premiers, je ne perçois des premières visites que pouffades et échos agacés.
Vim Diesel, en blouson de motard, sort de là avec sa Michelle Rodriguez.
" - Non
mais c’est une blague !"
" - Je t'avais dit que c’était un loi Carrez. "
Jean-Gonzague, thésard en tubulure de la structure séquencée des théorèmes du têtard, prend ça avec philosophie :
" - C'est mignon."
Le Schpountz 2.0 monté à la ville pour son CAP MacDo y va franco :
" - 'Té, c'est de la merde ! A ce prix-là chez moi, j'ai une ferme avec le tracteur et les vaches !"
Les comptes-rendus détendent l’atmosphère, désintoxiquant la cage d'escalier de son taux de compétition. N'empêche, j'ai attendu dix minutes, gravi l’Annapurna au péril de ma vie sur des marches O Cedar : pas question de céder à l'orée du repaire des Minimoys.
C’est mon
tour. Je suis accompagné de deux baraques allemandes, Zadig et Micromegas. Et c'est tout naturellement que nous pénétrons à quatre pattes, tel le centipede, dans l’appartement proposé à la location à un tarif avoisinant celui du salaire médian. Entrée en matière avec un premier coup de boule dans une poutre : si près du Panthéon et pas de place pour les
grands hommes. L’étape
éliminatrice de la porte d’entrée franchie, les grands gaillards ne se laissent pas émerveiller par le parquet stratifié flambant neuf, ne succombent pas l'enivrement des senteurs de peinture fraîche (hou la la au moins 200 euros de travaux) et surtout, surtout, prennent garde au dénivelé. L’appartement (enfin ce qu'à ce stade nous croyons encore être un
appartement) se situe 60 centimètres en contre bas de la porte d'entrée. Ce truc en moins, c'est le petit plus. Va savoir, les soirs de forte pluie, le locataire sélectionné (après présentation d'un dossier validé par le FMI) bénéficiera peut-être d’une piscine sous les toits. Ce qui, tu en conviens, est le comble du luxe parisien.
A notre droite, là où l’agente attend la remise des dossiers, sa rente et ses honoraires, se situe une "pièce" de 5m². Espace inutile et inutilisable, dans l'épingle à cheveux, séparant le tunnel de passe-partout de
son appartement ou, plutôt, de son sarcophage pyramidal à la gloire du pharaon tout-en-arnaque : "mansardé" étant, de loin, le moins mensonger des mots du message.
(Ami proprio : l'entre-toit, y as-tu pensé pour stocker de l'indigent et récolter plus d'un smic par mois ?)
Zadig, Micromegas et moi sommes pris d’effroi. Nous appréhendons bien mieux les commentaires désabusés de Diesel à sa belle. Nous sommes ici en présence d’une double "chambre de bonne" en enfilade sous un toit en pointe. Les 50 m² au sol correspondent au final à un 22m², « habitable » sur sa seule longueur centrale. Enfin... à condition de faire moins d’un 1m60. Je ne peux pour ma part me déplacer que sur un espace correspondant à la largeur de mes bras tendus, le long des 7 mètres reliant la cuisine (où il convient de faire bouillir ses pâtes accroupi) à la "suite parentale" (où le "vivons heureux, vivons couchés" n'est pas une phrase en l'air). Je ne sais pas trop ce qu'en pense Zadig, mon collègue berlinois. Culminant à 2m03, sa tête sort de l'appartement par la fenêtre de toit :
ZADIG face en offrande aux fientes.
"- Was ist das ?"
Non, honnêtement, c'est étriqué. La seule pièce verticalement vivable reste "la salle d’eau" et ça n'a rien de Versailles. Dans ce réduit de 4m², il faut enjamber les toilettes (sans passer à travers) pour se doucher. Problème si l’on peut s’y laver en longueur, on ne peut s'y soulager en largeur : toute personne présentant un ratio taille / poids hors des critères de la double page centrale d'Anorexia magazine n'aura qu'à aller faire caca chez l'avocat. Et si d'aventure, le prétendant un peu enveloppé réussissait son entrée dans "la salle d'eau", il prendrait le risque de ne plus pouvoir s'en extirper. Ce qui, à cette altitude dans l'immeuble inhabité et pour peu qu'il ait oublié son heil-phone sur la table (basse forcément), peut vite virer au faits-divers de merde.
ZADIG face en offrande aux fientes.
"- Was ist das ?"
Non, honnêtement, c'est étriqué. La seule pièce verticalement vivable reste "la salle d’eau" et ça n'a rien de Versailles. Dans ce réduit de 4m², il faut enjamber les toilettes (sans passer à travers) pour se doucher. Problème si l’on peut s’y laver en longueur, on ne peut s'y soulager en largeur : toute personne présentant un ratio taille / poids hors des critères de la double page centrale d'Anorexia magazine n'aura qu'à aller faire caca chez l'avocat. Et si d'aventure, le prétendant un peu enveloppé réussissait son entrée dans "la salle d'eau", il prendrait le risque de ne plus pouvoir s'en extirper. Ce qui, à cette altitude dans l'immeuble inhabité et pour peu qu'il ait oublié son heil-phone sur la table (basse forcément), peut vite virer au faits-divers de merde.
L'agente :
"Vite, vite je suis pressée : j'ai pas mis de ticket à ma Smart !"
Et radine avec ça.
L’aller-retour de la cuisine à la chambre est expéditif. Zad et Micro, pas plus que les visiteurs d'avant ni ceux d'après ne déposent de candidature. Même avec des chaussures de clown, on a encore un semblant de dignité. Et parlons chiffres : je suis formel, un autobus blindé de rugbymen est plus spacieux. Avant d'être inlouable, la chose est d'abord inhabitable au-delà de l'âge de 7 ans.
Redescendant en rappel avec mes camarades d'infortunes, j’en viens même à me demander quel esprit débile, possédé par l’appât du gain, la Leroy-Merlinmania et la folie des grandeurs inversée, a pu
investir pour refaire à neuf cette chose de haute altitude qui, au mieux, se prête pour dépanner. Ce mètre carré hors de prix du centre de Paris ne vaut objectivement rien.
On y a oublié une chose : l'humain.
On y a oublié une chose : l'humain.
Illustration : Being John Malkovich. S.Jonze (1999)
22 comments:
La bonne nouvelle c'est que personne n'a déposé de candidature. Les gens ont encore un minimum de dignité.
Yellow
Comme beaucoup de tes billets : énauuuurme.
Hier avec mes gosses devant Rango, on a beaucoup ri. Ce matin aux impôts, pour une sombre histoire d'impayés non élucidée, j'ai ri encore plus. Si, si, c'est vrai, les agents sont vraiment impayables (jeu de mots, Jacques si tu m'entends...). Tout à l'heure sur twitter, je lisais que Kadhafi était juif, lolesque...
Mais là, je ne vois pas ce qui pourrait me faire rire d'avantage d'ici ce soir. Bravo.
Ceux qui vont moins rigoler, c'est quand la bulle va éclater...
Excellent ;)
Par contre le lien "des soldats" (de seloger.com) est cassé.
Merci pour cette belle histoire. Heureusement que c'est pas une histoire vraie ;)
Hein ? comment ?
Franchement, je me demande sis ceux qui louent ces cages à lapins (on ne peut décemment pas parler de logements)se mettent ne serait-ce que quelques secondes à la place des aspirants locataires. Le droit à un logement décent, c'est fait pour les chiens ? L'appât du gain pourrit vraiment le lien social. Vivement l'éclatement de la bulle !
Zèbeu, ze penzais gueu don niveau d'Allemend était meilleureu!
"Was ist dass ?" schreibt sich "Was ist das?" mit ein einzige S ;-)
@tassin Danke.
Excellent l'article ! ^^ En tout cas, j suis franchement heureux de voir que il n y a pas que moi qui trouve que ces godasses ne ressemblent a rien !......ce jour est "benni" ^^
mit einem einzigen S
Nein, nein das ist vasistas mit einige V
Ah oui mit est toujours suivi du datif, j'ai tendance à perdre mes déclinaisons :-D
je vais pas te rassurer, là...
j'ai cherché 4 mois un toit pour mes gosses et moi. j'ai vu de tout...je suis horrifiée. pourtant je suis en province.
même pour louer ces taudis (faut dire ce qui est)j'ai été traitée comme la pire des indigentes. dossier refusé partout avec en option "les gens comme vous on sait ce que c'est, d'abord ça ne paie pas on peut jamais les expulser et en prime ça dégrade les logements" (là je te donne la version polie), ce type d'insanités étant balancé, bien entendu, devant mes gosses, après visite,à l'étude du dossier. c'est moche une maman qui chiale.
je suis blanche, trentenaire, cadre, propre sur moi, ni malade ni handicapée. mais je suis femme seule. je n'imagine même pas ce qui arrive à ceux qui ont d'autres "tares"...
le garant "ça sert à rien". la GRL? "hahaha". les bailleurs sociaux? exactement les mêmes critères que le privé, dis voir. le neuf en scellier? regarde les plafonds, c'est pas mon genre de "pauvres" qu'on cherche.
"pourquoi vous ne prenez pas un t2 madame? "
et pourquoi je ferais pas direct un courrier au jaf pour mettre mes gosses à la ddass aussi? hein?
y'a pas à tortiller ce genre d'aventures ça te réveille la conscience politico-féministe.
on ne peut même plus quitter son mari dans ce pays...j'en suis réduite à squatter le logement conjugal dont il a la clé et à subir régulièrement ses assauts pas toujours tendres et passionnés.
(y'a pire ok sûrement, mais y'a mieux aussi clairement)
verdict de l'assistante sociale de secteur: "revenez me voir quand vous aurez un réel problème"
soutien de l'entourage: "ah bin pourquoi vous vous remettez pas ensemble?"
tu vois la bulle immobilière (le culte du sacro saint fric) fait bien plus de dégâts qu'on ne le pense...les droits des femmes sont salement mis en péril. j'ai déjà deux amies qui n'osent plus divorcer. Mon exemple leur a fait peur. les baffes valent mieux que la rue.
cette réalité là curieusement on n'en parle pas. la domination économique a bien d'autres effets pervers que le seul mal logement hélas...nos enfants sont en grand danger.
Excellent, merci pour cette tranche de rire matinale........ Je serais du genre Spountz 2.0, ici pour ce prix t'a une villa avec piscine et un jardin comme un terrain de foot.......
Mais à n+1 étage, j'aurais commencer à investiguer sur l'honnêteté intellectuelle de l'escroc de service ....
Pace Salute fil.
@pupuce Waouh... a côté mes pérégrinations semblent légères. Et effectivement, personne n'en parle. On veut que les gens achètent d'où la multiplication des émissions de deco, de "trucs",d'immo. Maintenant on réitère avec la bouffe.
Dans un 2e temps, quelques années après, tu as les émissions sur les expropriations ou les arnaques immo, les gens obèses ou les risques de diabète.
Dans la même veine, je connais un couple divorcé obligé de vivre ensemble avec les 2 enfants dans la maison (en travaux) acheté à crédit au bout du monde. Avec ce petit plus : l'un des deux vit à nouveau en couple sous le même toit. Ambiance.
@cybfil je sais bien... soupirs... Quand révérais-je mon petit village ?
@ Pupuce, la pression immobilière ça vous dit quelque chose?
Pourquoi y'a pu d'logement, hein?
Je ne développerais pas d'avantage, ça en fera cogiter quelques uns j'espère au lieu de lire Pifimmo.
Je propose de démonter la Tour Eiffel et Disniayland pour y construire des logements sociaux.
Construisons, construisons, bordel! Et plus une pâquerette en vue!
Un autre Séb.
on n'est pas obligés de suivre le rythme imposé par la société.
dernièrement mon gamin jouait un match de basket décisif. en face, des flèches. super rapides. 10 points dans la face, nos mômes crevés de courir, la cata...
le petit coach de 18 ans a posé un temps mort et il a juste dit: "ralentissez le jeu".
ils ont gagné, et bien gagné en prime.
c'est pas si con que ça, un jeune, hein. ;)
on peut décider de ralentir.
c'est la course à l'immobilier, au taf, à l'argent? et si on ralentissait le jeu?
c'est ce que je suis en train de faire. je me fais pas des potes, c'est sûr, j'en perds plein même (mais c'est pas très grave il reviendront un jour)...on verra à la fin du match si ça valait le coup de continuer à courir comme un con de rat de labo dans son labyrinthe.
moi pour le moment je ne cherche plus rien, ni boulot ni logement ni solution quelle qu'elle soit à quelque problème que ce soit, je vis, juste, à mon rythme, et ça va ça se gère. limite me voir freiner comme ça ça interpelle tellement le monde en face que ça réduit de beaucoup les agressions...
j'en dirais pas autant de tous mes voisins qui sont en effet pour beaucoup pris par l'urgence inventée de toute pièce d'avoir...bin tout en fait, et vite. quitte à se pourrir la vie, à se rendre malade, à se faire mal, à s'épuiser...comme moi y'a peu encore.
pressés de mourir? c'est ce que disait mon prof de philo quand il nous voyait courir pour rattraper un retard, tiens. pas si con non plus cui là. ;)
la dérive économique c'est peut être juste un problème de vitesse à gérer? (je te laisse disserter là dessus tu le fais trop bien je me régale d'avance)
"j'aime beaucoup cette phrase"
Je préfère celle-là, excellente et pour tout dire parfaite :
"Entrée en matière avec un premier coup de boule dans une poutre : si près du Panthéon et pas de place pour les grands hommes."
un "50m² au 4ème" qui se révèle un 22m² au 6ème (sans ascenseur) c'est à la limite du croyable...
Nice blog. Il va m'aider à écrire des commentaires plus mieux.
Petit retour à la réalité, pour ceux qui croient encore que l'immo, c'est comme la bourse, un moyen de faire fortune en 3jrs
http://www.a-l-abri-de-rien.com/#/snav
A visionner abs !
"Ne pas déposer de candidature", c'est nettement insuffisant. Franchement; me déplacer pour voir une merde pareille, je m'en prendrais fermement à l'agent immobilier, et si possible au loueur. Ils se moquent de vous, hé bien alors il faut les pourrir ces gens là, sinon pourquoi ne continueraient ils pas à faire ce genre d'offre moisie, la bouche en coeur ?
C'est beaucoup mieux qu'au téléphone quand il y a une présence physique en face d'eux, la tension monte, ils doivent la gérer physiquement. L'agent immo finirait par appréhender les visites et donc ils finissent par retenir la leçon. Ça leur remet (un peu) les pieds sur terre à ces arnaqueurs.
Eusèbe.
Je rejoins le dernier commentaire. Engueuler sévèrement l'agent immobilier, lui éclater sa voiture me semble le minimum. Et ceux qui objecteraient que l'agent n'est pas responsable de ce que demande les propriétaires, il l'est au moins de la description et donc du déplacement inutile de 25 personnes.
Il faut réagir face aux abus.
@Eusèbe @anonyme > L'immobilier est une immense chaîne de l'escroquerie, où le mot clef est cupidité. L'AI n'est qu'un maillon au même titre que la victime (souvent le cas sur le marché de l'achat), en cas de renversement de tendance l'AI peut très bien prendre le parti du locataire (ça se voit à chaque crise immo).
Effectivement, ils surfent sur une domination idéologique du propriétaire, favorisée au plus haut sommet de l'Etat.
Tant qu'il n'y aura d'encadrement législatif plus sévère du secteur, les abus et les prix fous perdureront.
Hé, faites comme elle, en plus vous deviendrez p-e aussi une célébrité, version parisienne, cool, non?:
http://ca.news.yahoo.com/blogs/good-news/woman-lives-large-may-york-smallest-apartment-20110407-115353-491.html
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