12 août 2011

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Le grand stress-test du peuple

La criseTM : redoutable concept marketing consistant à requalifier les causes en conséquences et les coupables en victimes[1].

La criseTM est repartie pour un tour.

Cette fois, ce n'est plus la crise des banques, mais la crise des banques + celle des Etats. Bref, l'occident va exploser en millions de morceaux de pauvres. L'évènement est à la hauteur des mesures prises : le Monarque fait un saut de jet à Paris depuis le Cap Négre pour faire la photo au JT et puis s'en va, tandis qu'il laisse Happy Baroin menacer de son verbe mou les méchants marchés. Alain Minc propose l'organisation d'urgence d'un scrutin démocratique pour que les dirigeants s'élisent de nouveaux peuples (plus solvables cette fois). L'AMF suspend les ventes à découvert sur le secteur bancaire... pour 15 jours en août ! Le service public inonde ses antennes avec son nounours anti-marasme, Elie Cohen. Tandis que la journaliste (et ex de Happy Baroin...it's a small small world) lui demande chaque soir, avec l'intonation inquiète des nuits de Téléthon"quand les marchés seront-ils sauvés ?", l'expert du canon à guimauve valiomise les petits épargnants pour désamorcer tout risque de bankrun : les banques françaises, jusqu'au cou dans la fosse septique des dettes souveraines, perdant tout crédit.

Le spectacle, son et image, "peur sur les marchés" de la semaine passée se résume ainsi : pour sauver le systèmeremboursons nos dettes d'états. Et plus vite que ça.

Pour éviter l'apocalypse d'un système pourtant en échec continu, L'Etat va taxer. On te l'a répété sans nuance avec force images de courbes en plongeon, de traders stressés, d'analystes économiques en pleurs dans la salle du casino boursier, en pleurs parce que "le politique se mêle de finance" : tu dois te responsabiliser. Avec un peu d'effort sur 10 ans, tout va rentrer dans l'ordre. Le président va se représidentialiser, le capitalisme se remoraliser et John Lennon entamer une tournée best-of à la rentrée avec Grégory Lemarchal au kazou et FX de Secret Story à la cithare.

Nous trouverons une solution, semble vouloir confusément exprimer un Monarque muet. Réfléchissons. Et reprenons la pensée de ce qui se fait de mieux sur le marché de la dégustation de Perrier rondelle dans les conseils d'administration et les cafétérias climatisées des puissants : Alain Minc. La solution à la crise c'est la guerre ou l'inflation. Et l'inflation, c'est hors de question, les créanciers auraient bien trop à perdre. Donc pas d'inflation. Enfin, pas d'inflation générale. Puisque l'inflation des coûts est déjà bien effective pour la tranche la plus faible de la population, tandis que la plus aisée en bénéficie via, par exemple, l'immobilier. Tout augmente sauf tes revenus. L'ai-je déjà dit ? Dans le doute, j'insiste : le capitalisme c'est génial. Elie Cohen, lui, propose de mutualiser les dettes européennes et de fédéraliser les budgets des pays de la zone, pour en faire... des Etats-Unis. Ça marche tellement bien. (Et ce sera "l'éclate totale", quand il n'y aura plus que l'Allemagne et La France pour rembourser toutes les autres dettes des pays européens en défaut).

Retour à la case départ : on va taxer. A défaut d'interdire pour stopper l'hémorragie (une piste aussi simple, tu n'y penses pas ?) les CDS, ventes à découverts, paris sur dettes souveraines à la baisse et autres sophistications boursières qui ne produisent rien si ce n'est d'extrêmes nuisances sur les peuples (oui mais pour Elie Cohen, taxer les transactions c'est pas bien, ça les ferait disparaître. Zut alors), pourrait-on au moins taxer la salle des jeux pour spéculateurs, les transactions à la nanoseconde, les flux incessants de pognon virtuel ? Avec les milliards brassés à l'heure, il y aurait là pour les états de quoi se refaire la cerise. Penses-tu, l'évocation d'une taxe 0.1% est déjà une antique légende urbaine prompte à terrifier les gourous du meilleur des systèmes. Quand le type au RSA, ce criminel à qui notre gouvernement de la justice sociale promet un fichage de délinquant, qui consacre 100% de ses revenus à sa survie immédiate, est taxé à 19.6% sur ces 400 euros mensuels via le plus injuste des impôts promis à être augmenté et nommé TVA[2], le spéculateur, lui, n'est pas taxé. Quant au riche, il l'est proportionnellement peu. Taxé j'entends, car spéculateur il l'est souvent : vu qu'il est riche et que son désir de survie à lui, se résume à cette insatiable urgence de ne pas avoir moins donc d'amasser toujours plus. Comment reconnaître un spéculateur ? Simple : dans la confusion et la panique des marchés, le politique et son relais journalistique l'appellent "investisseur". Il est de la même famille que cet autre "investisseur" : le très riche. Lui, il ne faut pas le faire fuir du pays, parce que sans lui ce serait "un coup dur pour l'économie"[3]. Il parait. Le très riche, on lui aménage des boucliers fiscaux, des niches à gogo, des allègements d'impôts, des suppressions de droits de succession. Même que ça creuse grave le déficit de l'Etat (celui qui a explosé comme jamais depuis 2007). Alors, pour combler le trou béant, le politique lui re-emprunte, avec intérêts, cet argent dont il lui a fait cadeau en arrivant au pouvoir au nom de la stimulation d'une croissance censée résorber la dette, mais qui ne l'aura qu'aggravée (vu qu'on lui a fait plein de cadeaux à "l'investisseur", tu suis ?). Là, ou ça devient vraiment fun c'est que, concentration des richesses oblige, ces deux "investisseurs" (qui, cumulant cadeau sur cadeau de l'Etat, ont quand même de belles tronches d'"assistés") sont parfois les mêmes et qu'ils n'investissent au final que dans le cadre d'un enrichissement personnel toujours plus indécent, et dans les multiples sophistications pour s'éviter d'en rétrocéder le moindre dividende à la collectivité.

Certes, il n'y a pas que des très riches et des types au RSA dans ce pays. Il y a entre les deux, une classe moyenne (tu ne crois pas que tu allais t'en tirer à si bon compte):

- Avec son niveau supérieur, dévoué à singer les riches. On reconnait souvent la classe moyenne supérieure à ce qu'elle se plaint de payer trop d'impôts, ou, du fond de sa retraite, que "La France" ne travaille pas assez. C'est elle qui spécule dans du Scellier et pleure à l'arnaque trois ans après accusant la gauche (et les "autres") de tous les maux de la société. On y retrouve beaucoup d'électeurs de notre Monarque.

- Avec son niveau inférieur. La classe moyenne inférieure n'est en fait pas assez riche pour prétendre vraiment à l’appellation de classe moyenne. Elle n'est moyenne que par son nombre et l'uniformisation de ses ambitions, dictées par les Minc à la petite semaine qui trustent les écrans entre deux publicités pour le nouveau 4X4 à 30 euros par mois : rejoindre la classe moyenne supérieure, sinon c'est le "déclassement". Le Monarque a bien compris l'intérêt de séduire ses rangs, par la promesse de "plus de pognon" (arnaque 2007) ou la stigmatisation des "assistés qui vous ont volé tout le pognon que je vous avais promis" (arnaque 2011).  Cette chair à canon est essentielle dans le conflit (la guerre antipeuple) qui nous occupe : c'est la variable d'ajustement locale de l'anarchie financière mondialisée. Volontaire, formée à la soumission, prête à mal manger, à rentrer en compétition, à vivre loin d'un lieu de travail où elle est traitée avec moins de respect que la machine à café (qui a également plus de perspectives de progression professionnelle), elle continuera à tout sacrifier pour ne pas décrocher du seul système d'exploitation qu'on lui vend depuis la naissance : le capitalisme "triomphant".

Il suffira aux associate-managers du peuple (le gouvernement) d'associer la "peur de perdre" du particulier à la "responsabilité économique pour tous" pour faire consentir une classe déjà mal menée à encore plus de "rigueur". J'écris "déjà" car, le processus est bien entamé : stagnation du SMIC, hausse des frais de santé, des déremboursements, hausses des taxes énergétiques, fermetures de services publics, hausse des frais de justice, des prud’hommes.... La "crise"TM et ses répliques exponentielles donnent de bonnes excuses aux politiques pour l'amplifier.


Mais pourquoi donc, malgré l'imminence du moyen-âge, la proximité des injustices les plus violentes et quelques indignés ici ou là, la situation reste stable ? Simple. Pour pérenniser les injustices d'en haut, rien de tel que corrompre le petit personnel. La surendettement est là pour ça. La classe moyenne devient, via le crédit, avec le pognon qu'elle n'a pas encore généré, complice d'oppresseurs qu'elle enrichit et renforce. Le surendettement des petits et des moyens : carburant de l'arnaque, garantie de leur docilité. Noyés dans les traites, papa et maman s'indignent contre le système en achetant à moitié prix de la camelote à logo sur ventes-privées, tandis que leur gamin rêve tellement d'Heil-phone qu'il finira par le voler s'ils ne lui achètent pas dans la minute.

Les cadors appelant aujourd'hui à la rigueur pour tous, sont les mêmes qui nous encouragent depuis vingt ans à nous endetter et nous surendetter à titre perso pour se gaver de consommation transgressive et de maisons à 30 fois le prix que nous n'aurons pas assez de sept vies de salaire pour rembourser.

La perversité du crédit fou comme modèle de croissance, hérésie fondamentale et cause des pathologies de la société, trouve un jour sa limite mathématique. Pousser les individus à s'endetter au-delà de leurs capacités de revenus, spécialement lorsqu'ils entrent sur "le marché du travail" de plus en plus tard, pour le quitter de plus en plus tôt en étant rémunérés à la baisse au gré d'un parcours constitué de ruptures, n'est pas un modèle pérenne. Mais pourtant, tout le monde (nous synthétisons) du plus pauvre au plus riche plaide par défaut pour sa continuité. Dès lors, qu'il s'agit de modifier SES pratiques, à savoir arrêter de croire que l'on peut et doit tout avoir, et plus encore, avant de payer (exactement ce que l'on reproche à "la grande finance" sauf qu'elle ne paye jamais), la chanson du changement n'est que très discrètement sifflée.

On l'a vu en 2008/2009 aux Etats-Unis : toute bulle du crédit finit par claquer... pour certains. Les plus insolvables partent alors les premiers camper dans leur voiture, en attendant que d'autres compagnons d'hypothèques foireuses les rejoignent au gré des déconvenues, désormais systémiques, du marché. Les autres, apeurés par la criseTM, continuent à résister au front du pouvoir d'achat. Le drame de l'époque : c'est que le riche ne fait toujours pas peur à la classe moyenne, elle le hait autant qu'elle l'admire. Le pauvre, lui, dégoûte. Nous ferons tout ce qui est en autre pouvoir (notre maigre paye et ce généreux crédit que la banque nous octroie) pour nous en éloigner. Dans ce dispositif ou chacun devient "l'investisseur" de sa vie, avec de solides et redondants relais médiatiques, il est aisé de propager dans les classes moyennes la conviction que l'impôt c'est mal. Ce qui permet aux riches de s'en exonérer sans provoquer d'émeutes sociales. Alors que la forte taxation des riches avec réinvestissement public est une autre clé pour sortir de l'impasse.

C'est le modèle anglais[4] sans autre finalité d'enrichir les riches en corrompant les pauvres (mix des époques Thatcher puis Blair) que nous adoptons progressivement en France (malgré les déconvenues, accroché à son idéologie, ce gouvernement persiste). Il s'articule depuis des années sur une casse sociale sans précédent, l'individualisation et la fin des droits du travailleur, des louanges continues envers les super-riches présentés comme indispensables, une sur-représentation de la financiarisation (encensée quand elle va bien, dramatisée  quand elle va mal), l'encouragement d'Etat (avec financement sur fonds public) de l'endettement immobilier privé comme seul moteur d'enrichissement populaire et la criminalisation de la misère croissante générée par cette mécanique. Le tout est noyé en amont dans le ressac média des mythes et totems libéraux au sujet du "seul système ayant prouvé son efficacité" tandis qu'un flicage de la société se déploie pour répondre aux émeutes que ses échecs répétés doivent, devraient, théoriquement entraîner.

Pourtant, les insurrections anglaises des enfants du systèmeconséquences des carences politiques et des coupes budgétaires, expriment moins le désir de changer les choses que la rage de ne pas en posséder plus

Résumons. Il est urgent de changer "le système", mais : 

- Le politique est soumis à la finance.
- La finance démondialisée n'a jamais fait autant de pognon.
- Les très riches ne veulent pas que ça change.
- Ça ruisselle juste assez sur les classes moyennes supérieures pour les convaincre d'en vouloir encore plus.
- Les classes populaires veulent rejoindre la classe du dessus et plébisciteront le politique le plus convaincant à la leur promettre.

Il parait improbable que ce "système", et son aboutissement ultime, la financiarisation mondialisée déconnectée de l'humain, s'améliorent miraculeusement si chacun d'entre nous n'agit pas dans son quotidien pour les contrer. Même si nous nous confortons à penser que nous en sommes les victimes dépossédées, le "système" c'est nous. Nous sommes le seul antidote, à condition de développer les anti-corps avant que la fièvre ne se déclare. Il est certain que toute amorce de contre-proposition est médiatiquement ridiculisée ou atomisée, et rien n'est mis en place (la preuve cette semaine) pour relever le niveau du spectateur-consommateur. Nous ne passons pourtant pas tous notre vie devant la télé, nous avons chacun un cerveau et un instinct de survie, nous avons des amis, des collègues, des voisins, de la famille à qui parler, que l'on peut influer, avec qui l'on peut se coordonner, avec qui l'on peut commencer à sortir du modèle unique qui nous mène au mur. Sommes-nous chacun condamnés à photocopier nos soumissions de criseTM en rigueurTM ? Devrons-nous attendre que les apologistes du "meilleur des systèmes" envoient l'armée négocier au lance-flammes les clauses de notre douloureux désabonnement à l’opulence pour nous faire entendre ?

Il sera trop tard pour protester, boycotter, menacer, revendiquer, hurler. Consacrés qu'ils seront au soft-asservissement d'autres bassins d'exploitation jadis nommés peuples, notre colère ne les atteindra plus.


[1] La criseTM, rappel des fondamentaux :

[2] "L'Europe dans la tourmente a cette force : elle peut augmenter sa TVA." Lu dans un journal sérieux cette semaine.

[3] variante "grand patron" ou "capitaine d'industrie". Ce type coopté dont la valeur se juge souvent à sa capacité de licencier, que le monde est censé nous envier et qu'à ce titre on est capable de rémunérer 100 smics par jour jusqu'à la fin de ses jours.

[4] abordé dans Perverse Road.

14 comments:

ZapPow a dit…

La fosse sceptique, c'est exprès ?

Fabien a dit…

Merci Seb. Ta lecture me manquait.

Ajoute à la crise, le discours sur les niches fiscales. Gros naïfs que nous sommes, on pense aux riches. Mais voilà un exemple de niches fiscales auxquelles pense le gouvernement:

La taxe d'habitation pour camping car :
http://lemediascope.fr/taxe-sur-les-camping-car-utilises-comme-residence-principale/

Très prometteur...

Unknown a dit…

Toujours très bon dans le texte ! :)

En sus il est clair que la réflexion approche de la compréhension de la nature profonde de la solution.

Ce qui ne gâche rien ;)

EK a dit…

je fais tourner de ce pas ;) merci pour cet article qui met enfin des mots sur ce qu'une grande partie du peuple pense, mais n'arrive pas à se dessiner. La globalité des paramètres menant leur vie au quotidien n'est pas une chose facile à maitriser, et un article complet pour une fois, traçant ces différents paramètres (pas tous, certe, mais bon nombre..), comme celui ci se doit d'être partagé ;)

La pub pour perverse road en [4] m'a fait sourire, mais c'est légitime ;)

pupuce a dit…

hé oui...
et malheureusement même quand on parle de résistance, de modes de vies différents, le corporatisme et l'esprit de clocher persistent comme jadis la peste...pas assez bio pour être décroissant, pas assez volontaire pour être simpliste, trop catho pour être un bon non-endetté, pas assez musulman pour être un bon communiste, on entend de tout, chaque église de la résistance se défend des autres...chacun se fâche contre son voisin, chacun veut imposer sa vérité à lui, et l'épidémie dure et se propage sur ce lit de divisions stupides, sans papiers d'un côté, indignés de l'autre, féministes devant, chômeurs derrières, jamais ensemble, alors que tous se rejoignent sur le fond, la civilisation de l'empathie c'est pas pour demain hélas.
(sur ces bonnes paroles je m'en retourne vivre ma super vie de cumul de mandats, femme, pauvre, seule, mère, sous diplômée, chômeuse, un vrai cancer social à moi toute seule dis voir)

Seb Musset a dit…

@ZapPow > 2 énormes fautes dans la même phrase. Merci. Il est temps de prendre des vacances.

BA a dit…

Le groupe secret de Fourtou, Carreyrou, Mougeotte et Carignon pour aider Sarkozy.

Tout commence à l’automne 2010. Jean-René Fourtou, président de Vivendi, se prend une avoinée de Nicolas Sarkozy. Comme d’habitude, le président critique son interlocuteur, proteste du traitement que lui réserve Canal Plus, filiale de Vivendi. A la fin, M. Fourtou, 72 ans, prend la parole, et dit ses vérités à Sarkozy, sur son comportement. Il ferait mieux d’utiliser son énergie pour moderniser le pays, et ne pas gâcher son bilan, alors qu’il a fait, selon M. Fourtou, sortir le pays de l’immobilisme. M. Fourtou l’a constaté à l’université de Bordeaux, qu’il préside. A sa surprise, Sarkozy lui répond : « Tu as raison ».

Et voilà que M. Fourtou, lequel connaît Sarkozy depuis qu’il a conquis la mairie de Neuilly en 1983 – sa femme était alors conseillère municipale – se met à faire par écrit le bilan du quinquennat. « J’ai été stupéfait de voir ce qui avait été enclenché », raconte M. Fourtou, qui narre son aventure à une amie. Cette dernière lui fait rencontrer le journaliste Gérard Carreyrou, 69 ans. Le déjeuner a lieu au restaurant Tong Yen, au rond-point des Champs-Elysées.

http://elysee.blog.lemonde.fr/2011/08/12/quand-fourtou-carignon-pebereau-villeneuve-et-mougeotte-sont-recus-par-sarkozy-pour-preparer-2012/

elia a dit…

C'est pas que ça réconforte, non, ni que ça promette une belle mobilisation du peuple, non plus, mais quand même, c'est un billet qu'on lit avec... avec... pas plaisir, non non, mais plutôt reconnaissance. Ca ne fait que redire ce qu'on sait bien, mais on se sent -un peu- moins seuls. Merci, Seb.

nanou a dit…

74% d'augmentation des ventes de smartphones ?!!!!!!! pffff mais les gens sont vraiment des clochards c'est pas possible. Cela me fait penser a une conv que j'ai eu il y a pas longtemps avec certains de mes proches, je leur dit que j'envisage de m'acheter un lecteur type mp3 pr ecouter de la zic dans le metro et je leur demande leur avis, ni une ni deux, elles m'ont fait tout un discours dont je vous epargnerez les details, que je dois "entrer dans le 21eme siecle" lol et en a peine 2min, elles en etaient a me suggerer TRES fortement d'acheter un Iphone ou un truc du genre, je leur retorque que je veux juste pvr ecouter de la musique et que je n'ai pas besoin d'un truc qui fait plein de trucs inutiles, et dont je ne me servirait jamais,et la yen a une qui me dit ouai mais il faut bien qu'il justifie le prix, je suis resté sans voix

cybfil a dit…

Salut Seb, ton blog fait parti chez moi d'un suivi quotidien, au même titre que certains autre(P.Jorion, Eva R., et qq média non alignés...)
Mais, toutes ces lectures ne sont en général qu'une constatation des dérives passées et autre mauvaise solutions adoptées par nos minables politicards, corrompus au fil des décennies..... Pour sure toutes ces démonstrations peuvent avoir un but pédagogique pour ceux qui ne réalise pas encore qu'ils sont sont les "dindons de la farce" (Encore faut-il qu'ils jettent l'écran qui leurs sert d'aspirateur à cervelle, perso je ne l'ai plus depuis 20ans, j'suis à 2 doigts du 1/2 siècle...)
Personnellement je laisse assé peut de commentaires sur le net, car ils sont généralement suivis de volées de bois vert à mon intention..... depuis j'ai arrêté,d'autant plus que cela finissait par pomper mon temps libre (oui les gens libres existent, même s'ils sont une minorité il y en a...!!) Et pour fonctionner en "microtarcie" (c'est un mot à moi), il vaut mieux rester discret....
Ci joint quelques raisons de cet atypisme social:
Pas de gamins, pas de loyer, pas de crédits, plus de travail depuis 2005, zéro prestations sociale, 2 petites factures régulière laissant apparaître un abonnement supérieur à la conso... moins de 5000Km/an avec une 4L...(je suis pour le super98 de ma "carriole" entre 3 et 5€ le litre, pour sur ça énerve quand dit cela!)
Production bouffe et petit élevage (commerce interdit), rejet de la "société du spectacle", mais un réseau sociale hors normes... permettant les échanges alimentaire, en fonction des différentes production des protagonistes du groupe, Le partage ne nécessite aucune comptabilité...!!! (les systèmes "sel" et autre ne sont que des fonctionnement qui sont calqué sur l'économie de marché, produisant dans le temps soit des profiteurs, soit des laissé pour compte...)
Mais cette situation j'y réfléchi depuis mes 20ans, donc j'ai choisi... au grand regrets de mes géniteur, issu de csp++, je me suis auto-déclassé, j'ai choisi mon camp au lieu de me le laisser imposer !
Bon je commence à sentir chez certains cette capacité à vouloir critiquer plutôt que de ce poser des questions.....
Accepter une simplicité de vie volontaire, n'est pas une déchéance...
Pour ceux qui ont pris des vacances j'espère que vous avez bien profiter, elles sont probablement les dernières....
A méditer: "Heureux les simples d'esprit, le royaume de la soumission leur appartient"

PS: mes excuses aux puristes de l'orthographe (en classe j’étaie au fond proche du radiateur...)
Merci à Sébastien Musset, pour la qualité et la pertinence de ses textes et analyses, je me marre souvent de bon cœur...

Pace Salute à tous, et paix aux humains de bonnes volontés. fil.

Le_M_Poireau a dit…

Je pense souvent à "la stratégie du choc". Elle nous avait prévenus Naomi Klein !
:-)

romain blachier a dit…

t'as raison c'est dingue qu'un boursicoteur qui ne créé rien soit appelé investisseur ! Chapeau bas!

Anonyme a dit…

Pour ceux qui lisent l'anglais, voici un article très intéressant que j'ai lu sur boingboing :
http://boingboing.net/2011/08/17/why-poor-people-support-tax-breaks-for-the-rich.html

Il explique que si les classe moyennes inférieures défendent les intérêts des plus riches, ce n'est pas seulement par aspiration, mais aussi par ce que c'est rassurant d'avoir quelqu'un en dessous de soi.

Et vu que les classes moyennes se paupérisent, il faudrait que les pauvres deviennent miséreux pour rassurer ceux qui sont juste aux dessus. Ca explique succès de l’extrême droite dans les classes populaires.

dan_y44 a dit…

"Alors que la forte taxation des riches avec réinvestissement public est une autre clé pour sortir de l'impasse."

Votre analyse a manqué un fait évident : les banques et les états ont fusionné et le remboursement de la dette fictive, échelonnée à l'infini va détruire l'économie productive (privée donc, mais aussi la vôtre d'économie, qui vous fait vivre!) au profit de ce couple banque-états (qui survivra sur les ruines de l'économie aussi longtemps qu'il le pourra). En conséquence, il n'y a plus rien à attendre du "public", car il ne sera plus l'allié du citoyen.

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