Malgré les trombes d’eaux, malgré une matinée à courir après un bus de la RATP qui n’est jamais arrivé, j'y suis retourné. A 14h30, je remonte le boulevard Beaumarchais. La manifestation est censée avoir commencer. Hormis la sono hurlante, résonnant deux fois plus faute de corps pour amortir le bruit, c’est tragiquement calme. Au point que la circulation des voitures n’est pas encore coupée. Fidèle à son gouvernement, et profondément solidaire avec les travailleurs, un chauffeur de taxi passe en force avec sa berline climatisée au travers d’un groupe de quelques syndicalistes à leur point de ralliement.
UNE DAME
Va lui péter la gueule, Raymond !
Il est déjà loin.
Il pleut de plus moche. N’allons pas faire notre Beauvau, mais force est de constater que les cortèges Place de La République sont plutôt clairsemés. Les caméras de télévision, discrètes aux précédentes mobilisations, sont venues en force. Des équipes emballées dans des K-Way géants, comme s’ils traversaient une tribu sauvage d’Amazonie, capturent en HD toutes les gueules rincées qui passent. Comme si nous étions trop nombreux, le cortège est divisé en deux parcours.
Avec sa désastreuse météo de droite, sa visibilité à trois mètres, sa procession de parapluie (que je prends systématiquement dans la tronche) et malgré l'entrainante prestation d'HK et les saltimbanks, la mobilisation ressemble à un requiem pour les retraites.
Leaders non charismatiques, slogans au marteau, aucune participation des intellectuels français, manque d’incarnation[1] : quel gâchis de bonnes volontés après deux mois d’une superbe et poignante mobilisation où nous avons croisé tant de gens exceptionnels, redonnant confiance (jusqu'aux autres pays) dans la résistance citoyenne.
La stratégie syndicale laisse perplexe. Pourquoi tant de mobilisations si proches et pas de grève générale, si ce n’est pour faire de l’accompagnement de réforme ? Pas même un referendum d'initiative populaire, comme pour La Poste. La tête syndicale a lubrifié la révolte, faisant piétiner sa base jusqu'à tant que le gouvernement puisse la prendre au piège de "la mobilisation en baisse" et que les dociles caméras puissent faire ces images que les gouvernements étrangers attendent pour déclarer que « regardez, nous devons nous réformer comme en France ! Là-bas plus personne ne va contre le progrès ».
Mais la faute est aussi en nous. Malgré notre "soutien populaire" à ce mouvement, nous avons laissé faire les autres. J'ai beaucoup entendu parler de Mai 68 depuis deux mois, comme s’il s’agissait d’une formule magique, d’une marque déposée. Ce mouvement n’a rien à voir avec 68, et aucun mouvement ne renversera quoi que ce soit, sans la contribution active de ceux qui le soutiennent virtuellement. Tandis qu’une poignée d'irréductibles bloquait les raffineries, nous continuions à pointer à nos boulots, soulagés qu'ils fassent le travail (et prennent le risque) du non-travail à notre place, réjouis du boxon tant qu'il ne nous affectait pas trop. Et puis, quand même, un peu inquiet à l’approche des congés que notre week-end prolongé chez Mamy soit un peu gâché et que notre confort moderne soit remis en question quelques journées, nous avons, à l'unisson de notre "méchant" gouvernement, sonné la fin de la récré.
Nous avons abandonné nos combattants en rase campagne.
La force d’inertie de la clique mafieuse au pouvoir, exige plus pour être déstabilisée que les renoncements quotidiens de ceux qui s'en plaignent mollement. Ces deux mois de mobilisation sont la preuve par l’exemple qu’il faut saisir ce cadre que nous offrent les syndicats mais vite le déborder.
Pourtant pour reprendre le cri de guerre des derniers courageux militants sous parapluie du jour gris, oui « ça va péter », un jour, il ne peut en être autrement. Mais il va falloir oser taper où ça fait mal, et ne pas attendre que nous soyons réduits à l'état de loques sociales, affamés, édentés avec une espérance de vie de 52 ans :
- Incarner ce mouvement. Il faut plus de leaders à la Xavier Mathieu en tête de pont, et moins de followers à la François Chérèque face à Chabot pour servir la soupe à Parisot. Nous avons besoin de raconter des histoires, des situations, des portraits. Créer du feuilleton, du "story-telling" comme ils disent là-haut. Il n'y aura même pas à forcer le trait tant les drames et les injustices s'accumulent.
- Des manifestations moins nombreuses, mais plus massives, avec une grosse démonstration de force centralisée sur Paris, dirigée vers les banques, les sièges, les lieux de pouvoir, les beaux quartiers (la manifestation dans le VIIIe avait une autre ambiance, un poil plus électrique, que les classiques défilés Repu-Nation) Le mouvement d'octobre 2010 nous aura confirmé une chose : le pouvoir tremble plus que jamais devant la rue, son mutisme au pic de la contestation était du jamais vu en trois ans.
- Le blocage de l’économie. Un mois de serrage de ceinture vaut bien la sauvegarde d’un pays et de ses générations. Et puis ça fera des souvenirs "de guerre" à raconter pour les trois prochaines générations.
Enfin bon, je m'emporte. Mais j'avais un peu le moral à zéro en rentrant hier de la manifestation parisienne, trempé de la tête au pied, alors qu'au buzzomètre du jour, je réalisai que la vidéo de la femme d'un Ministre raciste déboulant, glamour, en robe pigeonnante pour une sauterie élyséenne à la gloire du grand démocrate chinois Hu Jintao, pétait tous les scores.
Que faire maintenant ? Attendre 2012, comme je l’entends partout ? Bien sûr, mais cela ne suffit pas. Les mêmes effets reproduiront mais les causes. Si l’on reste sur la chaussée à regarder les autres passer, les mêmes gouvernements passeront et passeront encore, poursuivant leur œuvre de destruction.
Va falloir rejoindre la danse et se mêler de ces choses dont ils ne souhaitent pas que l'on s'occupe et qui, pourtant, nous affectent bien plus qu'eux.
Si cela peut vous rassurer: avec l’énergumène au pouvoir, je suis persuadé que nous aurons, avant 2012, à remontrer de quel bois nous nous chauffons.
UNE DAME
Va lui péter la gueule, Raymond !
Il est déjà loin.
Il pleut de plus moche. N’allons pas faire notre Beauvau, mais force est de constater que les cortèges Place de La République sont plutôt clairsemés. Les caméras de télévision, discrètes aux précédentes mobilisations, sont venues en force. Des équipes emballées dans des K-Way géants, comme s’ils traversaient une tribu sauvage d’Amazonie, capturent en HD toutes les gueules rincées qui passent. Comme si nous étions trop nombreux, le cortège est divisé en deux parcours.
Avec sa désastreuse météo de droite, sa visibilité à trois mètres, sa procession de parapluie (que je prends systématiquement dans la tronche) et malgré l'entrainante prestation d'HK et les saltimbanks, la mobilisation ressemble à un requiem pour les retraites.
Leaders non charismatiques, slogans au marteau, aucune participation des intellectuels français, manque d’incarnation[1] : quel gâchis de bonnes volontés après deux mois d’une superbe et poignante mobilisation où nous avons croisé tant de gens exceptionnels, redonnant confiance (jusqu'aux autres pays) dans la résistance citoyenne.
La stratégie syndicale laisse perplexe. Pourquoi tant de mobilisations si proches et pas de grève générale, si ce n’est pour faire de l’accompagnement de réforme ? Pas même un referendum d'initiative populaire, comme pour La Poste. La tête syndicale a lubrifié la révolte, faisant piétiner sa base jusqu'à tant que le gouvernement puisse la prendre au piège de "la mobilisation en baisse" et que les dociles caméras puissent faire ces images que les gouvernements étrangers attendent pour déclarer que « regardez, nous devons nous réformer comme en France ! Là-bas plus personne ne va contre le progrès ».
Mais la faute est aussi en nous. Malgré notre "soutien populaire" à ce mouvement, nous avons laissé faire les autres. J'ai beaucoup entendu parler de Mai 68 depuis deux mois, comme s’il s’agissait d’une formule magique, d’une marque déposée. Ce mouvement n’a rien à voir avec 68, et aucun mouvement ne renversera quoi que ce soit, sans la contribution active de ceux qui le soutiennent virtuellement. Tandis qu’une poignée d'irréductibles bloquait les raffineries, nous continuions à pointer à nos boulots, soulagés qu'ils fassent le travail (et prennent le risque) du non-travail à notre place, réjouis du boxon tant qu'il ne nous affectait pas trop. Et puis, quand même, un peu inquiet à l’approche des congés que notre week-end prolongé chez Mamy soit un peu gâché et que notre confort moderne soit remis en question quelques journées, nous avons, à l'unisson de notre "méchant" gouvernement, sonné la fin de la récré.
Nous avons abandonné nos combattants en rase campagne.
La force d’inertie de la clique mafieuse au pouvoir, exige plus pour être déstabilisée que les renoncements quotidiens de ceux qui s'en plaignent mollement. Ces deux mois de mobilisation sont la preuve par l’exemple qu’il faut saisir ce cadre que nous offrent les syndicats mais vite le déborder.
Pourtant pour reprendre le cri de guerre des derniers courageux militants sous parapluie du jour gris, oui « ça va péter », un jour, il ne peut en être autrement. Mais il va falloir oser taper où ça fait mal, et ne pas attendre que nous soyons réduits à l'état de loques sociales, affamés, édentés avec une espérance de vie de 52 ans :
- Incarner ce mouvement. Il faut plus de leaders à la Xavier Mathieu en tête de pont, et moins de followers à la François Chérèque face à Chabot pour servir la soupe à Parisot. Nous avons besoin de raconter des histoires, des situations, des portraits. Créer du feuilleton, du "story-telling" comme ils disent là-haut. Il n'y aura même pas à forcer le trait tant les drames et les injustices s'accumulent.
- Des manifestations moins nombreuses, mais plus massives, avec une grosse démonstration de force centralisée sur Paris, dirigée vers les banques, les sièges, les lieux de pouvoir, les beaux quartiers (la manifestation dans le VIIIe avait une autre ambiance, un poil plus électrique, que les classiques défilés Repu-Nation) Le mouvement d'octobre 2010 nous aura confirmé une chose : le pouvoir tremble plus que jamais devant la rue, son mutisme au pic de la contestation était du jamais vu en trois ans.
- Le blocage de l’économie. Un mois de serrage de ceinture vaut bien la sauvegarde d’un pays et de ses générations. Et puis ça fera des souvenirs "de guerre" à raconter pour les trois prochaines générations.
Enfin bon, je m'emporte. Mais j'avais un peu le moral à zéro en rentrant hier de la manifestation parisienne, trempé de la tête au pied, alors qu'au buzzomètre du jour, je réalisai que la vidéo de la femme d'un Ministre raciste déboulant, glamour, en robe pigeonnante pour une sauterie élyséenne à la gloire du grand démocrate chinois Hu Jintao, pétait tous les scores.
Que faire maintenant ? Attendre 2012, comme je l’entends partout ? Bien sûr, mais cela ne suffit pas. Les mêmes effets reproduiront mais les causes. Si l’on reste sur la chaussée à regarder les autres passer, les mêmes gouvernements passeront et passeront encore, poursuivant leur œuvre de destruction.
Va falloir rejoindre la danse et se mêler de ces choses dont ils ne souhaitent pas que l'on s'occupe et qui, pourtant, nous affectent bien plus qu'eux.
Si cela peut vous rassurer: avec l’énergumène au pouvoir, je suis persuadé que nous aurons, avant 2012, à remontrer de quel bois nous nous chauffons.
[1] Tout a été fait du côté média pour traiter ces mobilisations avec une froideur et un recul que l’on aimerait voir sur d'autres sujets tels l'insécurité, la délinquance et le risque de terrorisme. A ce sujet, j'attends toujours un "enquête exclusive : au cœur du conflit social avec les militants de Grandpuits"
11 comments:
Bien dit. Bien vu. ;)
On verra le soleil un de ces jours c'est certain.
Et on sera là pour le raconter.
Très émouvant, 'grand puits' avec leur camionnette 'merci de votre soutien', à l'arrivée à Nation dans la pénombre...
Enfin !
Il y avait moins de monde Mais j'ai été surpris par l'ambiance sous les parapluies.
...
Le comble de la résistance en 2010, coller un autocollant sur un platane, manifester entre Bastille et Nation (alors qu'il pleut !!!!).
Ah ça ! Un jour on leur montrera, ça oui ! Ils verront !
Salut Seb,
merci pour ce blog, qui permet bien souvent de remettre les choses à plat (et non pas seulement pour s'énerver contre les enc**** du haut de la pyramide mais aussi nos petites personnes face à nos lachetés quotidiennes)
Une question, tout de même qui me trotte dans la tête depuis un p'tit bout de temps, avec toute l'agitation dans les rues, qu'est-ce qui a empéché à ton avis un débordement allant jusqu'aux studios de la TFOne a une heure de grande écoute ?
Rah, qu'est ce que ça m'aurait fait plaisir de voir débouler en plein Ferrari-show les combattants de rue...
Puisque les gens sont majoritairement devant leur télé, autant aller les chercher où ils sont, non ?
A Périgueux, pareil : nous étions peu nombreux.
Un jour, il faudra faire une expérience : il faudra appeler à manifester un dimanche après-midi. Je me demande si ça réunirait plus de monde, une manif un dimanche après-midi.
Il faudrait faire l'expérience.
Bon, d'un autre côté, il ne faut pas peindre tout en gris : ce début du mois de novembre n'a pas été gris pour tout le monde.
Dimanche 7 novembre 2010 :
LVMH : un dirigeant empoche une plus-value de 18 millions d'euros sur ses stock-options.
Le directeur général adjoint de LVMH Antonio Belloni a empoché une plus-value de près de 18 millions d'euros après avoir revendu des actions acquises grâce à ses stock-options, selon des documents publiés par l'Autorité des marchés financiers (AMF).
http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=d61f7fa8f32dbe86ed69d40dddc819f9
sans la pluie un peu la même à lyon, sauf que contrairement à la semaine dernière la loose ne m'a pas atteinte et ce n'est pas que la méthode coué. Parce que ce mouvement enterré depuis 10 jours au moins par la presse qui n'a rien relayé de la solidarité facile certes mais réelle des caisses de solidarité des petites iniatives qui font que les gens ont agi se sont parlé existe encore. Oui il y avait moins de monde mais même déprimés nous étions là et c'est comme un espoir pour bien avant 2012.
Affaire Bettencourt : un témoin indirect met en cause Nicolas Sarkozy.
Dominique Gautier, un ancien chauffeur des Bettencourt, de 1994 à 2007, affirme que Nicolas Sarkozy leur a demandé de l'argent à l'époque de sa campagne présidentielle de 2007, dans un entretien à Mediapart publié lundi 8 novembre.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/11/08/affaire-bettencourt-un-temoin-indirect-met-en-cause-nicolas-sarkozy_1436950_3224.html
"Attendre 2012, comme je l’entends partout ? Bien sûr, mais cela ne suffit pas"
Sébastien je vous ai connu plus lucide et plus inspiré.
Qu'allez vous attendre de 2012 ? Un énième "choc" entre l'UMPS avec au final la victoire de la "gôche" qui finira le sale boulot comme d'habitude ?! Ou encore mieux le fameux appel au vote utile de la part de tous nos "républicains" d'un jour lors d'un duel rêvé par Sarko entre lui et Marine Le Pen. Remarquez que cela a bien marché pour son prédecesseur. Son challenge: faire mieux au niveau du score peut être ?
De grâce Sébastien ouvrez les yeux. Que voulez vous attendre de ce simulacre qui n'existe que pour continuer à endormir les masses sur l'air de "tout va bien braves gens. La preuve notre démocratie fonctionne bien grâce au système de l'alternance".
Demandez aux étasuniens ce qu'ils pensent de l'alternance aujourd'hui.
Je pense que la démocratie est le système d'esclavage le plus abouti ayant jamais existé. Le Peuple se fait à ce point blouser qu'il en redemande...
Révolution et place à l'anarchie chère au grand Léo. Voici ce que le Peuple devrait faire pour enfin sortir de ce piège diabolique mis en place par tous les satanistes et autres pédophiles qui constituent la grande majorité de l'élite.
Arrêtons avec 2012 !
Penser 2012 c'est comme refuser de vivre sa vie au jour le jour en attendant en permanence les jours meilleurs. Or certainement que les jours auraient été meilleurs s'ils avaient été pleinement vécu dans l'ici et maintenant plutôt que d'attendre en permanence Godot comme l'écrivait Beckett.
Merde !!!!
Désolé pour ce coup de gueule mais j'en ai marre de lire cette référence à ce qui devient le graal chez les opposants au Nabot. 2012, 2012, 2012 !!!
Vous croyez vraiment que la France pourra encore survivre jusqu'en 2012.
Je finirai en plus par casser le moral des attentistes en leur précisant que si Sarko a vraiment décidé de rempiler il y arrivera. Ce type n'aura aucun scrupule à aller jusqu'à truqer les résultats. Celui qui peut m'assurer du contraire se prend une baffe. Qui pourrait encore prétendre que la France n'est pas devenue une république bananière ??? Or dans une république bananière le souhait du chef devient parole d'évangile et tout le monde se met augarde à vous pour que cela se transforme en réalité. Voilà aujourd'hui la situation dans laquelle nous sommes.
Alors on arrête de rêver et on se met au boulot. Une révolution nous attend ou alors la mort à petit feu. perso je préfère encore crever avec dignité !
@Grandghana > pour 2012, je fais référence à ce que j'ai entendu dans la manifestation.
Je partage votre accablement au sujet de ce que j'ai constaté chez une partie des socialistes à attendre les bras croisés que l'alternance arrive en fermant les yeux sur leur propre gauche.
"Vous croyez vraiment que la France pourra encore survivre jusqu'en 2012."
Bien que nous fassions des progrès certains dans le domaine de la précarisation grâce à l'action de ce gouvernement, tant que la classe moyenne en voie de paupérisation aura les mêmes aspirations que le "club des riches", il est à craindre que la situation perdure et se détériore.Sarkozy n'est pas une cause, c'est un résultat.
Ce sont nos comportements qu'il faut modifier, le président en découlera. La résistance (même infime) et un pas dans le bon sens. (il n'y a qu'à voir la tronche de nos gouvernants durant un mois). Malheureusement, il faut aller bien plus loin, faire preuve de solidarité. Et là, c'est loin d'être gagné (même si nous avançons)
Pour en revenir à 2012, je pense que Sarko n'aura même pas besoin de truquer les votes... Pour les raisons exposées ci-dessus (...mais bon j'en ferai un billet.) Ses meilleurs alliés sont notre bêtise et notre incapacité à l'union.
@Nochea La réponse est simple : la peur et le manque de leaders syndicaux burnés. Il y a eu quelques actions de SUD (chez Mederic par exemple).
De telles actions sont radicales, se solderaient probablement par des victimes... Mais je pense que les évènements nous y amèneront assez vite. N'oublions pas que cette mobilisation n'a "pris" qu'en raison de l'absence totale de dialogue de la part du gouvernement. S'il y avait concertation au départ entre les syndicats et le pouvoir : nous aurions probablement le même résultat au final, mais les mobilisations auraient été bien moindres.
La conséquence de cette mobilisation est revanche ultra-positive sur la prise de conscience collective des liens pouvoir-retraites-bansters-politique de classe.
Donc, il y aura un acte 2.
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