Isolé dans ma brousse natale à plancher sur quelques écrits laborieux, je tente une mise à distance de l’actualité. Hier matin, en réponse aux échos de la fanfare villageoise et mu par l’élan patriotique que l’on me connaît, je m’arrêtais l’espace d’une solennelle pause télévisée sur la retransmission du défile parisien du 14 juillet.
Fidèle à sa nature, devant des militaires sur la réserve, le président goguenard y célébrait la république, assorti de stars du show-biz et de quelques dictateurs. A en croire La première compagnie et France Gueux, c’était merveilleux.
Dans la soirée, je tombai sur l’instructive vignette "no-comment" sur la chaine Euronews.
J’y redécouvrais, sous un autre angle sonore, un long plan du matin. La caméra devançait en travelling la voiture du président qui, remontant les Champs-Elysèes, saluait son jouet, son pays. Non tartiné de la confiture audio des médias français, le plan séquence livrait dans toute sa crudité la bande-son ambiante. Intrigué, je mis le volume du poste à fond. Malgré les fastueux arrangements du président et les éditoriaux du Figaro ce 14 juillet à Paris retrouvait un peu de son esprit. Jusque dans ma campagne hors du temps résonnaient distinctement les sifflets et les huées du public au passage du premier des Français.
Loin des euphémismes et des cire pompes de palais, cela devait être une autre histoire, un autre pays, La Réalité.
update : La vidéo ici
update 2 : Ici aussi, c'est pas mal
Fidèle à sa nature, devant des militaires sur la réserve, le président goguenard y célébrait la république, assorti de stars du show-biz et de quelques dictateurs. A en croire La première compagnie et France Gueux, c’était merveilleux.
Dans la soirée, je tombai sur l’instructive vignette "no-comment" sur la chaine Euronews.
J’y redécouvrais, sous un autre angle sonore, un long plan du matin. La caméra devançait en travelling la voiture du président qui, remontant les Champs-Elysèes, saluait son jouet, son pays. Non tartiné de la confiture audio des médias français, le plan séquence livrait dans toute sa crudité la bande-son ambiante. Intrigué, je mis le volume du poste à fond. Malgré les fastueux arrangements du président et les éditoriaux du Figaro ce 14 juillet à Paris retrouvait un peu de son esprit. Jusque dans ma campagne hors du temps résonnaient distinctement les sifflets et les huées du public au passage du premier des Français.
Loin des euphémismes et des cire pompes de palais, cela devait être une autre histoire, un autre pays, La Réalité.
update : La vidéo ici
update 2 : Ici aussi, c'est pas mal
5 comments:
?
Mais est-il possible de trouver la video de ce "no comment" ?
Ca fait plaisir, je ne suis pas le seul à l'avoir remarqué...
En direct, le présentateur de TF1 parlait de la "clameur" du public. Ils nous prennent vraiment pour des ...
la video se trouve sur le site d'euronews, sous l'onglet "no comment" (Paris)
poussez le son un max.
Ce que je trouve hallucinant, sur les videos, c'est que tout le monde est là à filmer avec son portable ou son numérique dernier cri en se prenant pour un reporter au lieu de regarder ce qu'il se passe réellement autour d'eux.
Tout çà pour nous faire profiter de leur production personelle pourrie sur des blogs pourris.
Ou alors ils voulaient être là les premiers en cas d'évènements imprévus? Le comportement de mes contemporains reste une source inépuisable de questionnements.
je vous laisse le lien d euronews :
http://www.euronews.net/fr/nocomment/15/07/2008/paris-france/
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