A l’époque, les jeunes travaillaient moins. Le taux de chômage qui affectaient leurs rangs avait grimpé de 7% entre janvier et juin 2008. Les employeurs le criaient à longueurs de talk-shows à la radio :
« Le jeune n’est pas courageux il est trop exigeant. Et puis le jeune est trop joueur et il brûle des voitures. ».
Ils achetaient moins de maisons les méchants ! Où passaient les primos-accédants, les indispensables baudets courant après la carotte de la propriété immédiate ?
Laissant désormais la télévision à la vieille génération, les jeunes se mirent à réfléchir, s’informant sur le réseau au sujet des vérités camouflées par les médias et sur les dernières arnaques que le système des possédants leur préparait.
En ère libérale, les jeunes étaient, suivant leur proportion dans le spectre social, de la matière première négociable à bon prix pour soutenir l’activité ou bien de la quantité négligeable, variable d’ajustement des périodes de crises. Les générations de jeunes se succédaient telles des bûches à jeter dans la cheminée des conjonctures consécutives.
Le bon côté de ces années de crise, c’est que l’on pouvait rester jeune plus longtemps. Les conditions d’admission dans les rangs de la jeunesse s’assouplissaient sous le poids de la précarité généralisée. Bientôt tout ce qui n’était pas propriétaire, endetté, salarié en CDI était jeune. L'expérience mise à part, il y avait de plus en plus de similitudes entre jeunes payés au lance-pierre et retraités aux pensions de misère.
La jeune colère grondait sourde, inaudible par la France des dinosaures dominants et déterminés à rester positifs jusqu’aux dernières minutes avant l’explosion de leurs jardinets.
Dans ces années de gris, le jeune, trop brillant, était une menace pour l’état.
Exigeant, moins crédule, assoiffé de bon temps, pas pressé d’acheter, n’ambitionnant pas prioritairement une vie salariée… Pour toutes ces raisons, et comme rarement depuis des décennies, le jeune me redonnait confiance en l’avenir.
Ci-dessus : illustration tirée des "Révoltés de l'an 2000" (Quien puede matar a un nino ?) bijou provocateur de Narciso Ibanez Serrador qui vient enfin de sortir en DVD et qui n'est pas sans rapport avec mon billet. Car, il y est question de jeunes qui se révoltent à leur manière.
10 comments:
La véritable révolte des jeunes serait de reconnaître le libéralisme et la mondialisation.
Tant qu'ils défilent avec leurs parents pour préserver les "acquis de mai 68"...
a Igor > tiré de mon chutier : "En guise de progrès, assommés au salariat, endormis à la télé le reste du temps et à demi éthérés par les overdoses sucrées de produits discount qu’ils boulottaient en permanence, les jeunes générations se promettaient la régression continue des acquis sociaux obtenus par de grands aînés qu'ils n'avaient pas connu : ceux qui s’étaient vraiment battus. "
Ne te trompes pas de révolte, Ce n'est pas un retour au monde d'avant 68 que le marché vise mais un retour avant celui de 36.
Les jeunes devraient activement construire la société de connaissance et d'innovation qui sera la leur. Et exiger des réformes dans ce sens!
Les combats idéologiques de leurs (grand-)parents, hérités d'une société ouvrière sans concurrence internationale, ne sont plus bons qu'à générer de la dette publique.
Camarade Igor, sans les "acquis" de vos anciens en 36, ou en 68, vous auriez peut-être grandi sur un tas d'ordures, analphabète et tuberculeux, à vendre des mouchoirs à l'unité aux feux rouges des grandes villes.Imaginez vous plein d'espoir, tambourinant aux vitres teintées des berlines de luxe...
Mais cela n'est pas trop tard, camarade, nous pouvons toujours rattraper cette voie là... C'est d'ailleurs la direction que nous prenons...
Laissez tomber igor, c'est le mec paye par l'ump pour faire la propagande anti revolutionnaire.
ya les memes sur fsp
Quelle belle planète nous laissons à nos enfants! Comme héritage, nous vous léguons, un climat déréglé, une planète polluée, des ressources qui s'épuisent,la biodiversité menacé, des dettes monstrueuses, la vie chère, des salaires bas, un modèle de société basé sur de Dumping sociale, un ascenseur social en panne, une économie qui fonctionne au rythme des crises, des démocraties en berne, une société gangrénée par l'antisémitisme, le terrorisme, l'égoïsme, l'individualisme, et en cadeau bonus des contrats précaires.
"société ouvrière sans concurrence internationale, ne sont plus bons qu'à générer de la dette publique."
C'est vrai que le porte drapeau du libéralisme, les U.S.A, est un modèle à suivre avec ses 9.539.973.440.677$ de dette. Un pays, ou le social est réduit à sa plus simple expression.
>anonyme: Vous décrivez le malheureux qui est né dans un ancien pays du bloc communiste.
>gdronni: L'anti-sarkozysme ne vous fera pas avancer.
>pillule : Oui! Les USA vivent à crédit sur le dos du monde. Ca continuera tant qu'ils seront en avance sur les secteurs d'avenir (internet, biotechnologies..)
>gdronni: L'anti-sarkozysme ne vous fera pas avancer.
Mais le sarkozysme nous fera reculer.
Enfin, au moins, on bougera.
c'est vraiment un blog et des commentaires navrant d'une petite clique de pauvre communiste sur le tard. Franchement pathétique
en 68 vous n'étiez même pas à l'état de projet !
Au début vous m'énerviez, mais aujourd'hui vous me faites plutôt pitié
Camarade anonyme du 4 août 2008 08:04:00, c'est tout à fait ce que je pense de votre clique ultralibéraliste, qui au dépit du bon sens le plus élémentaire admire un modèle économique (étasunien bien entendu) en plein effondrement.
Vous ne rêvez que de démanteler notre système social, notre système de santé, alors que bien des pays nous l'envient ( je pense aux centaines de milliers d'étasuniens qui sont sans
couverture maladie ; Voir le documentaire "Sicko" de Mickael Moore ) .
Mais faites donc ! Les français ont donné le pouvoir à votre clique de toute façon, ils s'attendent à vous voir agir en ce sens.
Sachez que plus d'inégalités engendre plus de frustrations...qui se manifesteront par de la violence.
Vous avez aimé les banlieues en flammes ? Vous apprécierez la suite, camarade, mais contrairement à mai 68, ces violences là n'auront aucun tenant politique, aucun meneur charismatique avec qui négocier.
Hé oui, camarade, c'est ça de venir agiter sa Rollex sous le nez des SMICards.
Qui sème le vent...
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