19 juillet 2008

AU VERT ET CONTRE LUI

Fin de journée en bordure de foret. Depuis deux semaines, il n’avait croisé personne. Ne descendant plus au village, les vivres commençaient à manquer. Son chat s’inquiétait. L’ermite s’habituait fort bien à la seule mélopée des oiseaux aux heures orangées. Parfois, il guettait tapi derrière son clavier espérant qu’elle grimpe là-haut lui rendre visite.

ELLE
Ça avance ce bouquin ?

LUI
Je suis au bout du rouleau. Mon héros est un con. En plus j’ai plus de Pépitos.

ELLE
Essaye de finir sur un note un peu légère cette fois.

LUI
T’inquiètes. A la fin mon héros, il lui reste tellement pas de pouvoir d’achat pour recharger son revolver qu’il se tire une balle de ping-pong.

(Ci-dessous : Au seizième jour de captivité, illustration d'un écrivain insoumis simulant l'accalmie. Malgré l'exil et la torture du passé composé, il est revigoré par la réception continue de témoignages de soutien et de courriels anti-nabot. Le rythme et la virulence de ces derniers s'accroissant chaque jour, il retrouve confiance en la rebelle nature de son pays et anticipe de furieux lendemains.)


3 comments:

Denis a dit…

C'est dommage l'artefact sur la photo. On ne peut pas admirer le décolté présidentiel.

Anonyme a dit…

J'avais pas vu le doigt la première fois... :-)

Anonyme a dit…

Très bon le passage sur la balle de Ping-Pong.

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