18 juin 2012

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Editocrates au bord de la crise de nerfs

"- Ils n'ont pas dit la vérité aux Français, les Français ne voulaient pas entendre la vérité : c'est ca la vérité." 
Franz-Olivier Giesbert,  vérito-maître. France 2. 17.06.2012 à 23h

Sur les plateaux de télévision, la gauche qui gagne des élections, c'est toujours un peu une anomalie teintée de frissons et d'incompréhension. Pourtant, le PAF devrait s'y faire depuis 2008.

Qu'à cela ne tienne abruti d'électeur. Oublions l'anicroche démocratique. Ce soir sur le service public, après la soirée électorale et l'annonce du tsunami rose, on va faire oeuvre de pédagogie.  

Thème du débat : "Et Maintenant ? France, l'heure des choix" (à 2 h 35 sur ce lien)

6 "experts" sont conviés par David Pujadas et Elise Lucet pour disserter en toute libéralité, dans un after d'anthologie au club des TINA tourneurs, sur la politique que doivent désormais suivre gouvernement et assemblée. Bref, oublie son succès et sa majorité absolue, il s'agit de te marteler pourquoi la gauche n'a désormais d'autre alternative que d'appliquer... une politique de droite.  

(- "- Restez sur France 2. On va tout vous expliquer de cette victoire en trompe l'oeil des socialistes. On va dire du mal de Mélenchon et François Lenglet a amené du papier et des crayons de couleur".)

Pujadas annonce la couleur: "- C'est maintenant un double moment de vérité [parce que jusqu'ici la victoire toussa, c'était de la science-fiction]. Pour la France, parce qu'un d'un point de vue budgétaire, il va falloir annoncer des décisions, des hausses d’impôts, des économies peut-être. Parce que du point de vue de la zone euro, c'est aussi un moment de vérité avec ce couple franco-allemand en difficulté qui doit trouver un accord d'ici 10 jours". [Je n'ai pas le souvenir d'un tel accompagnement de texte au soir de la législative de 2007, avec 5 experts de gauche expliquant en plateau comment Sarkozy allait pourrir la croissance en multipliant les cadeaux fiscaux aux riches mais bon je suis probablement dans le "déni" pour reprendre le mot star du débat à venir].

Voilà le décor dressé. Faites entrer les accusateurs : 

Sophie Pedder, éditorialiste à The economist (pas vraiment Fakir au niveau de la ligne). François Lenglet, directeur de la rédaction de BFM business (dont on se demande, alors que sa chaine fait une soirée spéciale au meme moment, pourquoi il est systématiquement présent sur le plateau du service public dés que ça cause politique). Eric Israelevitch, directeur du MondeJean-François Khan, journaliste qui nous avait annoncé qu'il abandonnait sa carrière. Bernard Maris, journaliste, économiste et membre du conseil général de la Banque de France, et le BHL de l'économie, cet inénarrable Franz-Olivier Giesbert surnommé "Le foufou de la Villa Montmorency". 

Par chance, l'équipée des X men est soulagée. L'envoyé spécial à Athènes nous annonce en préambule que la menace du super vilain gauchiste est écartée au terme de l'élection grecque ayant lieu le même jour. 

NOTRE HOMME A ATHÈNES
"- Le principe du plan d'austérité ne sera pas remis en cause".  

PUJADAS en plateau
"- On se décontracte un peu à Bruxelles"

L'autre correspondant à Bruxelles ajoute à son tour qu'on évite ainsi que la Grèce sorte de la zone euro. Première contre-vérité de l'explication de texte à destination des gueux puisque en cas de victoire de Syriza, il n'était question de sortir de l'euro mais bien d'annuler les mesures d'austérité (baisse du salaire minimum et privatisations).

("- Mortels de France, vous êtes si risibles. Mouhahaha !")

Allez zou! Ne perdons pas temps dans le recalibrage de tes espérances. On part sur les chapeaux de roues avec François Lenglet : 

"- Si on veut tenir les objectifs de Bruxelles, et bien il va falloir couper dans les dépenses publiques, soit retarder dans les promesses". Bien sûr, tu auras compris que, malgré les apparences et tes capacités intellectuelles limitées d'électeur socialiste, Lenglet ne s'adresse pas aux politiques.... mais bien à toi le naïf, le lâche, le feignant, bref le français.

( "- En vérité, je vous le dis : nous allons tous mourir !
- Oui, mais nos téléspectateurs veulent savoir. Qui va mourir en premier ?")

Quant à la victoire de Hollande, Eric Israelevitch souligne un détail fâcheux : "- Il a un problème c'est qu'il est socialiste et que les principaux dirigeants de la zone euro sont des conservateurs".  L'Europe se limitant bien sûr à l'Allemagne, le pays du "verboten" où il n'y a d'ailleurs pas non plus d'élection l'année prochaine avec une Merkel risquant de se faire botter . 

Question d'Elise Lucet que décidément je préfère dans Cash Investigation

"- Est-ce que cette victoire du PS n'est pas à double tranchant, parce que de fait, en ayant les pleins pouvoirs, ils sont les seuls responsables de ce qui va arriver ?" [comprends que l'on s'offre probablement de meilleures conditions pour appliquer une politique socialiste, en partageant le pouvoir avec la droite. Je t'ai dit, ce soir c'est pédagogue à mort.]

FOG, nuancé comme un coup de fil de Morano, redéfinit le cadre du débat au cas où, au bout de 5 minutes de bourre-crane à la sauce rigueur, on l'aurait oublié:

"- C'est un problème cette victoire [...] c'est un plébiscite pour François Hollande" [Même s'il fait tout depuis le 6 mai, pour lécher les pompes du nouveau président on comprend que, fondamentalement, toute cette gauche au pouvoir gène un peu au niveau bancaire le chef du Point] "- Y'a un risque de Montgolfie [Et dans le domaine, FOG est de précieux conseil] "Le problème c'est qu'on ne peut pas attendre. [...] Donc, il faut prendre maintenant toutes ces mesures qui n'ont jamais été annoncées [...] Je suis inquiet de ce résultat parce qu'une victoire aussi nette ne donne pas des idées claires."

("- Quoi des élections ! Où ça des élections ? Tu me cherches ?")

Résumons les bases du Fogisme pour ceux qui auraient été absents les 30 dernières années: " 'sont aveugles les Français qui votent à gauche. Mais c'est pas grave, parce qu'être à gauche de nos jours, c'est impossible. Je ne cesse pourtant de leur rappeler, mais ils ne m'écoutent pas. En plus, Hollande va croire que les Français ont voté pour ses idées alors qu'ils ont voté pour lui. Mais Hollande, en plus d'être socialiste, est français donc doublement aveugle. CQFD"

Tandis que chacun en plateau rend hommage à la couverture de The Economist sur la France dans le déni, le duplex à Athènes nous rapporte les premiers mots du vainqueur de droite de la soirée aux élections hellènes, Antonis Samaras:  "ce vote est en faveur de la zone euro".

Et FOG, émoustillé, d'embrayer aussi sec : "- Le problème des socialistes c'est qu'ils sont dans deux dénis". 

1er déni selon FOG : on ne peut pas augmenter les impôts "qui ne vont pas donner grand chose, donc il faut réduire les dépenses" [En décodé : touchez pas à mon pognon, mais mangez plutôt votre main]. "2e déni : On fait croire que c'est à l’Allemagne de changer de politique, c'est une insulte aux français". Peuple ou économie personnelle, FOG est intransigeant, refusant que ce soit ceux qui ont de l'argent qui payent, se découvrant une soudaine âme teutone, histoire de se protéger fiscalement. Pour notre "expert" a deux doigts d'aller éditocrater sur la ZDF (ce qui nous ferait des vacances) : seuls les pauvres et les déjà endettés doivent payer. On saluera son réalisme comptable dans le domaine de la sauvegarde de la rente et des inégalités, mais l'on se demande la pertinence de l'inviter systématiquement sur un plateau pour parler à des spectateurs qui ne sont, à 99,9%, pas de sa classe sociale. 

Du déni à l'austérité obligée il n'y a qu'un pont que l'éditorialiste de The economist se dépêche de franchir en brasse papillon sous les regards subjugués des apôtres du masochisme économique pour les autres: 

SOPHIE PEDDER
"- Je pense que les Français n'ont pas été préparés pour les décisions qui vont être très difficiles. [...]  les français ne sont pas vraiment pas prêts pour des décisions qui vont être dures, difficiles, douloureuses, et on voit un élément d’austérité qui va s’imposer aux Français alors que les Français n'ont pas élu un président pour leur imposer des mesures d’austérité"...

The economist, rappel.

Vous avez compris "les Français" : non seulement vous votez mal, mais vous coûtez trop cher. Heureusement que la réalité va se charger de vous remettre dans le droit chemin.

(" - Je constate avec plaisir que la parité est respectée. Tous les sexes du libéralisme sont représentés sur ce plateau. La vérité, ça fait plaisir à voir une telle harmonie sans contradiction")

Et Pujadas de se tourner vers Bernard Maris "qui fait toujours entendre une petite musique différente" [comprendre : c'est la seule personne un peu de gauche sur le plateau] 

DAVID PUJADAS
"- Est-ce qu'il faut s'attendre à se serrer la ceinture ?"

BERNARD MARIS 
"- Est-ce qu'on peut dire aux Français que tous les pays viennent de payer leur croissance à crédit par une grosse baisse du pouvoir d'achat ? ... Ma réponse est non." L'économiste rappelle que les Allemands sont les principaux bénéficiaires de la zone euro. Ce à quoi j'ajoute, qu'ils vont au-devant d'un problème démographique majeur (dans un pays baignant tellement dans l'opulence et de bonheur qu'il ne fait plus un seul enfant) et qu'ils seraient les premiers perdants d'un éclatement de la zone euro.

Crash system.

Tant de germanophobie c'en est trop ! FOG sort son fouet et sa planche à clous :

"- Les Allemands ont souffert, ils en profitent aujourd'hui" [comprendre : Les FOG allemands en profitent, sinon les autres peuvent se fader des jobs à 1 euro par jour, avec un moral en baisse  une explosion des temps partiels et du stress. Sûr qu'ils sont compétitifs ainsi.] 

(" - Merci Bernard. On t'invite et tu casses l'ambiance avec ton optimisme à la con ! Et ne m'appelle plus jamais Franz !")

15 minutes. La fin du débat approche. Allons à l'essentiel:

ELISE LUCET
"- Les mesures d’austérité sont-elles inéluctables ?"

FRANÇOIS LENGLET 
"- Ça parait quand même très, très, très probable

L'émission gagne en intensité, nous cernons le coeur nucléaire du problème, l’effort pédagogique post-électoral de France 2 va porter ses fruits :

DAVID PUJADAS
"- Les Français sont-ils prêts a accepter une baisse de pouvoir d'achat ?

FRANÇOIS LENGLET
"- Ils n'y ont pas été préparés par la campagne électorale.... Pour autant, nécessité fait loi." [Décidément, ce Lenglet est plein de ressources lexicales. Après le "très, très, très probable" notons cette autre variante du "il n'y a pas d'alternative"]. Il va falloir faire des économies." [Nous  rappelons toutefois à François Lenglet que, malgré les apparences, les Français n'ont pas voté pour lui].

("- Voyez comme c'est simple. L'économie est une science exacte.")

DAVID PUJADAS trépigne d'impatience à l'idée que les socialistes trahissentévoquant "le tournant de la rigueur" en 1983 : 
"- Est-ce qu'il y aura un tournant économique et donc politique ?" 

FRANÇOIS LENGLET
"- Sans doute. La longue campagne se termine ce soir. Demain c'est le retour à la réalité. [...] Les attentes des Français ne sont finalement pas démesurées, tout le monde comprend bien la réalité de la situation. Il faut simplement trouver la trajectoire."

Jean-François Khan, sortant de sa sieste, rappelle à juste titre qu'en Grèce et en Espagne, l'austérité coûte plus qu'elle ne rapporte. Personne ne semble avoir entendu. Hop. Retour à la parole divine de  Bruxelles, rendue difficile à contredire par la liaison satellite, et en même temps il n'y a personne de présent ce soir pour la contredire.

DAVID PUJADAS
"- A quoi on s'attend finalement à Bruxelles lorsqu'on voit la France et les élections, sur la politique à venir ?"

NOTRE HOMME A BRUXELLES 
"- ... On a un peu le sentiment que La France se considère comme une île assez déconnectée des réalités économiques qu'il y a un peu partout dans l’Europe et dans le monde. Parce que si vous regardez tous les grands pays qui nous entourent ils ont tous fait des plans d’économie qu'en France on n'a pas fait. [...] On n'est pas forcé de dire austérité ce sont des mots qui fâchent...[par contre "déni" et "réalité", on peut y aller gaiement] Vu de Bruxelles, on montre du doigt que la France a un énorme problème de compétitivité." [comprendre, on donne encore des salaires à des travailleurs idéalistes, qui, en plus de voter, ont des protections sociales]

Tel un Olivier Dassault, magnanime fils d'héritier multi-millardaire et au passage élu député, qui nous parle défense des classes moyennes dans le dernier Valeurs Actuelles, FOG relativise:

"- C'est pour ça que je crois qu'il y aura forcement un tournant ... Il faut préparer l'opinion, pour l'instant elle a pas été préparée."

A ce stade, une seule chose est sûre: Franz-Olivier Giesbert n'est pas préparé à payer plus d’impôts

SOPHIE PEDDER passe la 16e couche 
"- ...La France ce n'est pas une question d'austérité ou de rigueur, c'est une question de compétitivité. Les entreprises françaises n'ont jamais eu des marges aussi petites depuis longtemps. ... Et là il y a des efforts à faire, en terme de souplesse de marché du travail ou la concurrence dans certains secteurs. [...] ce sera difficile pour les Français car il n'y aura pas de choix."

Bon, on fera l'impasse sur les 172 milliards de niches fiscales dont ont bénéficié les entreprises sous le régime Sarkozy, dont 65 milliards rien qu'en réductions d’impôt sur les sociétés, pas plus que nous n'évoquerons la productivité horaire des Français parmi les plus élevées du monde.

Pas le temps c'est fini, on remballe. On aura prononcé 40 fois en 20 minutes, les mots "déni", "réalité" et "compétitivité", dans l'attente des couches suivantes qui seront repassées, par les mêmes, dés l'aube sur les diverses radios puis chez Calvi.

("- Je crois que nous serons tous d'accord ici pour affirmer que les Français ont voté avec leurs pieds et qu'ils vont le payer très cher.")

Petite question que Pujadas aurait néanmoins moins pu poser à son aréopage ampoulé d'experts autorisés prenant leurs désirs économiques pour une réalité, et le peuple pour une incongruité:

"- Si je vous écoute : En dépit de toute la propagande que vous activez depuis des mois d'un plateau à l'autre, la gauche a aujourd'hui tous les pouvoirs. Mais peu importe pour vous, la droite a au fond gagné. N'est-ce pas vous qui, en plus d'un manque flagrant de compétitivité, êtes dans un déni total de la réalité ?"

(merci @zgur_ pour l'illustration)

14 comments:

Anonyme a dit…

De rien mais c'est @Zgur_ avec le _ derrière le nom ;0)

Arf !

Zgur_

Anonyme a dit…

Et à part ça, je trouve que Pujadas et Lenglet ferons de biens jolies têtes au bout de looongues piques qui ne tarderont pas à sortir si/quand leurs "préconisations" étaient appliquées.

Vers la guerre civle et sociale ?

C'est hélas mon diagnostic.

J'aimerais bien me tromper. En attendant j'aiguise ma pique.

Arf !

Zgur_
http://zgur.20minutes-blogs.fr/

Toutatis a dit…

on en reparlera dans 2-3 mois.

Le coup que je vois venir, c'est après le rapport de la Cour de Comptes qui sera remis le 25 Juin.
Les comptes seront bien plus mauvais que prévu (une surprise, non ?). Donc toutes les promesses à la poubelle, et en plus des mesures d'austérité.
Le tout sera de la faute à Sarkozy, les résultats du rapport, on ne pouvait pas prévoir...
la grosse arnaque, quoi.

Seb Musset a dit…

@Zgur > corrigé

@Toutatis > C'est ce qui ce fait déjà entendre. Mais on va peut-être leur laisser quelques mois non et pas 2 heures, non ?

t0pol a dit…

Ah oui, merci de m'avoir fait rire sur un sujet aussi grave. Moi j'ai fini la soirée avec Brunet et Roquette sur I>tale expliquant qu'en gros Hollande était coincé et que la droite avait gagné ou je ne sais plus trop bien...

lejournaldepersonne a dit…

Putains et Pantins

Pourquoi nous interdit-on de publier des sondages la veille et le jour des élections?
C'est PASSIBLE de prison... c'est l'objet et le sujet de toutes les culpabilisations.
Pourquoi ce qui était conséquent devient du jour au lendemain inconséquent?
Comment le remède devient poison?
Parce que la volonté de tous a toujours été entre les mains de quelques uns et qu'il n'y a pas et il n'y aura jamais de volonté générale... désolée, Rousseau!
Parce que la démocratie n'est que l'expression de quelques volontés particulières...
Qui ont fini par imposer leur dict. et leur diktat.
C'est grave, mon petit homme, parce que je suis entrain de te dire, sans crier gare, que le peuple... n'existe pas!
Et les médias, de la gazette à Internet nous prouvent chaque jour qui passe, que nos opinions ne sont pas nos opinions.
Que l'opinion publique est l'entremetteuse, et nous autres citoyens de vulgaires putains qui passons notre temps à élire des pantins!

Anonyme a dit…

Très bon article, ce blog est intéressant ;) Si vous voulez lire des articles politiques argumentés et illustrés avec mes avis allez sur http://pointdevuepolitique.blogspot.fr/. Merci d'avance :)

Samuel Gion a dit…

Excellent billet. J'ai failli m'étouffer de rire plusieurs fois "l'after des Tina tourneurs", "ne m'appelez plus jamais Franz..."

Sur le fond, pour faire très court, oui il y aura "de l'austérité" : on est dans la mondialisation, et la révolution n'est pas pour demain. (J'ai piscine - mais je suis dispo jeudi aprem', si tu veux)

Mais je fais confiance à Hollande pour s'efforcer de concilier rigueur et croissance, pour faire peser le fardeau sur ceux qui peuvent payer le plus, et pour obtenir des résultats.

Avec Sarko, on aurait eu des suppression de postes de fonctionnaires pour sauver l'emploi, plus de cadeaux fiscaux pour les riches dans l'intérêt des ouvriers (un Johnny qui s'exile, c'est une usine qui ferme) une dette accrue et au final, une France sous tutelle de l'Allemagne avec la journée de 35h payée un Euro.

Je suis donc, au final, optimiste :)

Unknown a dit…

Voilà qui résume en effet très bien l'impression que ça m'a donné hier soir. Hallucinant ce plateau !

La question lancinante du cumul de présence de certains citoyens sur les ondes publiques pendant des carrières beaucoup trop longues va devoir urgemment revenir sur la table.

4 ans de présence sur les ondes publiques (bien commun par excellence que les fréquences de diffusion au sein de l'espace souverain), semble un grand maximum au delà duquel les excès devraient faire l'objet d'un remboursement sonnant et trébuchant du crédit ainsi alloué.

Anonyme a dit…

http://www.fakirpresse.info/IMG/jpg/bdcalvi.jpg

Stéphane Grangier a dit…

Formidable billet, d'une clarté qui devrait faire réfléchir les plus obtus (mais les plus obtus ont comme caractéristique de mouliner en boucle les trucs prémâchés d'une classe dominantes qui ne sait que répéter un pseudo savoir sur ce que doit être ta vie).

Mais alors Bernard marris, membre du conseil général de la banque de France, ça faut qu'on m'explique... (Charlie-hebdo mènerait-il à tout et n'importe quoi, désormais ?)

Toutatis a dit…

C'est vrai qu'il n'y a pas d'alternative.
Ou plus exactement, il y en a plusieurs, mais elles entrainent toutes des choses très désagréables, en particulier des baisses du niveau de vie généralisées C'est simplement une question de chiffres, c'est mathématique. On peut toujours pleurnicher et dire que c'est de droite, donc pas bien, mais on n'y échappera pas.

Est-ce à dire qu'il n'y a pas d'autre politique possible que celle menée jusqu'à présent ? Oui, il n'y en a pas d'autre si on ne met pas en cause les bases du système actuel, essentiellement le libre-échange et la disparition des frontières. Est-ce que l'ancien bras droit de Strauss-Kahn et pote du patron de l'OMC va mettre en cause les fondements du système économique ?

Si on veut un exemple étranger, c'est l'Argentine. Elle avait deux choix en 2001 : suivre le FMI ou dire non. Elle a dit non et a bien fait, et ça a été très douloureux, l'autre choix aurait été encore pire.

Et il est exact à mon avis que tous les candidats à la présidentielle (sauf partiellement Bayrou) ont camouflé volontairement les difficultés à venir et raconté des fariboles.

Anonyme a dit…

Très très bon, merci :-)

Bon, en même temps, j'ai pas la télé (et ça m'évite une crise d'urticaire)

Et puis c'est dit aussi, de façon plus feutrée, sur Acrimed :

http://www.acrimed.org/article3846.html


Médard

Anonyme a dit…

Ah oui aussi, et dans la même veine, le communiqué du FTP (Faites Taire les Perroquets) : « Ils nous pompent l’air »

http://www.acrimed.org/article3845.html

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