(Vies et coma d'un immeuble à rendement locatif parisien.)
Un matin à la fin décembre 2009. Centre du centre de Paris.
Ancien quartier populaire, peuplé de galeries d'art moderne, de magasins de shopping pour compagnes dépensières et de quelques ilots de barrières vertes balisant les chantiers titanesques, au hasard sanisette robotisée ou colonne publicitaire rotative.
Le héros X revient du kiosque avec quelques journaux sous la main.
Au 26, son immeuble offre quatre beaux niveaux.
Rez-de-chaussée.
Derrière la porte de droite. Vit sous bunker une vieille dame aux cheveux gris qu’X connait peu. Elle réside là depuis des années subsistant sur la maigre retraite de son mari décédé.
X communique aussi mal qu'elle. Juste une ou deux altercations l’an quand elle l'accuse d'avoir mal refermé la porte digicodée du hall ou d'avoir laisser dans un coin la poussette du gamin qui ne gênait personne mais contrevient au règlement des résidents du 26.
LA VITREUSE
- La prochaine fois je la brûle !
Dans ces cas, X lui déclare qu'il prendra le temps de lire ce règlement lorsqu’il y aura un concierge attitré à l’immeuble et non plus un sous-traitant en charge de la maintenance d’une dizaine de bâtiments similaires dans le quartier.
Elle a du en voir tourner du petit con, en quarante ans de surplace dans son immeuble coquet. Probablement qu'elle en dénonçait déjà, par PCV au commissariat de quartier, qui se planquaient dans son hall attitré pour échapper aux charges de CRS en mai 68. Ce n'est pas une jeune merde trentenaire, même pas propriétaire, qui pourra jouer au Spartacus des arrières cours avec la sèche !
X la quitte alors sous les invectives, tête baissée et poussette en bandoulière, pour le niveau supérieur.
Dans ces vieux immeubles, construits à l'artisanal, pas de place pour un ascenseur. Ce qui explique pour partie la relative sous-occupation du bâtiment. Les jeunes ont la force de monter, mais ce sont les vieux qui ont le pouvoir de payer.
Premier étage.
Le héros X passe devant la belle porte laquée à gros blindage. Disposant pourtant d'une belle vue sur ce square où à l'année se succèdent punks à chien et sans domiciles fixes, l'appartement, s'étirant sur l'étage, n'est occupé que quelques jours à l'année.
Depuis son arrivée en 2006, X n'a croisé sa propriétaire qu'une poignée de fois sans qu'elle réponde à ses bonjours sauf bien sur lors de ce suintant épisode, au cœur de l'été dernier, où la quinquaméricaine ne trouvant que le fauché comme dernier homme debout de l’immeuble déserté tambourina à sa porte affolée.
FLASH-BACK - L'ÉTÉ D'AVANT - MÊME IMMEUBLE / A LA PORTE DU HÉROS X :
NANCY MAC BOTOX
- Ça fouit chez moi ! C’est pleine d’eau ! Vous êtes sour vous n’avez rien léssé ouvère ?
LE HÉROS X
- Bon la foldingue : ça fait trois semaines que je suis bloqué ici sans machine à laver, sans baignoire et j’ai que deux robinets. Et puis c’est tellement petit ici moi que, crois-moi s’il y avait eu une fuite, on m'aurait déjà repêché noyé.
NANCY MAC BOTOX
- No mais c’est impossibeul. J’ai pleine d’eau dans mon home.
LE HÉROS X
- En même temps vous êtes au premier et moi au quatrième. Vous avez pas pensé à toquer au deuxième ?
On reconnait l'homme ou la femme de droite à ce qu'il doit, avant d'envisager toute solution, désigner un coupable.
NANCY MAC BOTOX
- Je souis allé mais il y a peurson’.
LE HÉROS X
- C’est à dire : C’est pas loué cette semaine. Les proprios sont des varois qui sous-louent régulièrement à des brésiliens ou des anglais thunés via une agence sur internet dont les bureaux sont sur une péniche à Utrecht. Alors vous pouvez toujours envoyer un SMS mais… paraît que personne est venu à la réunion des co-proprios…
NANCY MAC BOTOX
- Mais venez voir chez moi. C’est maintenant l’apocalypse !
Les pauvres sont des sales gens, ils profitent du malheur des riches pour se rincer gratuitement l’œil de leurs grandes surfaces inhabitées à l’année.
Pénétrant dans le pied à terre ravagé de Nancy, X constatait que les vacances de la républicaine permanentée débutaient mal. Même si, elle le précisait : Paris n’était qu’une étape sur sa route vers la Riviera.
Grandes tentures et meubles napoléoniens foutus. Les grandes eaux ruisselaient le long de de l'appartement classe rendu cloaque, filant du premier grand salon au dédale sans fond des chambres d’ami. Ce n’était pas un appartement, c’était un cap nègre, une péninsule protégée des gueux mais pas des eaux usées du voisin d'en haut.
L’écran plasma imbibé, le Macbook en apnée, les pas incertains des voisins de fortunes diverses s'enfonçaient dans la moquette épaisse accompagnés de gros sploatch à bulles.
La belle demeure sentait la merde.
Tel Bourrel capable de démêler dans la même bouchée une intrigue et un petit salé aux lentilles, X énonçait avec assurance le résultat de son enquête préliminaire :
LE HÉROS X
- Ah ça c’est un coup des brésiliens ! Ils étaient tellement défoncés la dernière fois. A tous les coups ils sont barrés à Bahia sans couper le jacuzzi, les fumiers !
Il distinguait accroupi pas loin du guéridon, le mari manipulant penaud cet ustensile agraire du XVIIIe siècle recomposé en plastique mou nippon et nommé le seau pour prolos.
NANCY MAC BOTOX
- Oh…Mais il faut faire quelque choaze ! Appeler le plumber !
LE HÉROS X pragmatique
- Plombier… Paris…lundi…juillet… C’est pas gagné.
Et voilà donc qu’au bout de trois ans de mépris, cinq minutes après l’avoir accusé, la Nancy exigeait qu'X lui appelle les pompiers, Reuters, aille lui chercher la police (et pourquoi pas une wassingue comme on dit à Cambrais ?) et qu'il se joigne à l'époux perdu afin d'esponger le caca des cariocas. Il en allait de son identité nationale et de sa solidarité de classe :
LE HÉROS X
- Bon, je suis désolé mais j’ai un Capital spécial auto-entrepreneur sur M6 qui m’attend.
NANCY MAC BOTOX
- Mais vous ne poivez pas !
LE HÉROS X parisien et méprisable jusqu'au bout
- Non mais... Espèce de colonisateur d'Irak descends d'un ton tu veux bien ! Tu n’as qu’à habiter un peu plus souvent que trois jours par an chez toi et t’auras pas ce genre de paquet cadeau. Maintenant si t’es pas "overjoyed", on doit pouvoir trouver une soixante de locataires qui viendront faire de la veille de tuyauterie chez toi à l’année pour un salaire plus que raisonnable. Sur ce, see you !
X remontait à l'étage laissant l'amerloque médusée à son naufrage. Décidément, le rupin était incorrigible : Quand il ne le piétinait pas de sa précieuse bottine, le monde devait la lui cirer.
Nancy Mac Botox claqua la porte jurant ses grands dieux dans la langue de Ronnie Mac Donald qu'une fois le bazar réparé elle installerait des caméras de vidéo-surveillance directement reliées à son condominium de Fort Lauderdale avant de hurler sur son mari liquéfié.
NANCY MAC BOTOX
- Clean it up ! You stupid shit !
RETOUR EN HIVER...
Le héros X, sans PEL ni épargne, cajole les souvenirs de vacances qu'il peut s'offrir sans emprunter. Il se remémore l'incident domestico-diplomatique avant d'atteindre le deuxième niveau à la seule lumière de son téléphone mobile, les fusibles de la minuterie étant en mode grillés les deux tiers de l'année pour cause d'électricité moyenâgeuse et de pas de concierge pour réparer.
Deuxième étage.
S'y opposent deux studios. L'agitation exotique hebdomadaire qui s'en dégage chaque weekend trahit leur secret. Ils sont la propriété du même individu qui les a transformés en produits touristiques non déclarés.
Pourquoi se turlupiner à louer officiellement 1200 euros un deux pièces, mieux, deux studettes, à des français fauchés, surtout s'ils ont des familles, lorsqu'on peut les louer 400 chaque weekend à des touristes se satisfaisant d'une visite virtuelle ?
Investissement : Un écran LCD, un mini frigo et trois clichés sur internet.
Mettez-vous à la place du gros con de propriétaire : Les pauvres salopent tout et c'est chiant à expulser ! Bon c'est sur, les locataires sont pas français mais le racisme n'ignore t-il pas la couleur des billets ?
Face aux "désagréments" d'une location classique, les propriétaires de studettes du quartier, en bons défenseurs du patrimoine et sous la bienveillance de la municipalité, se tournaient de plus en plus vers le marché juteux des touristes à larfeuilles épais.
Illégal et cassant la concurrence de l'hôtellerie, totalement tabou puisque du commerçant au proprio en passant par l'agent immobilier, tout le monde y gagne : Depuis deux ans, X constate une explosion de la pratique dans le centre de Paris. Cela expliquerait-il que les loyers restent élevés voire augmentent alors que le volume des transactions officielles baisse ?
Chaque semaine X y voit passer des russes, des sud et nord américains, des japonais souvent, tous unis dans une internationale bling-bling de la fuck you attitude quant à la bonne tenue des parties communes (comment sauraient-ils où jeter leurs sacs poubelles ailleurs que devant leur porte puisque personne ne leur indique où se trouve le local ?) ainsi qu'aux nuisances de leurs trance parties gueulardes dans cette bâtisse sonore qu'ils quittent le lendemain pour ne jamais revenir.
A chaque étage son drame immobilier de la mondialisation foncière que les plus démunis prennent systématiquement en pleine face.
Poursuite de l'ascension à la lampe torche à 31.99 euros de forfait mensuel.
Troisième étage.
Depuis deux mois déjà, les deux ouvriers polonais turbinent à la rénovation du petit taudis jadis occupé par cette institutrice à la retraite que le propriétaire eut toutes les peines immondes à chasser. Pour la faire lâcher, l'appartement a sciemment été maintenu des années dans ce triste état : Encadrement de fenêtres vermoulu, chauffage défectueux, moisissures, sanitaires cassés.
Le résidu d'ancien bail dégagé et la confiance des banques retrouvées, le propriétaire se lance en fanfare, via du gros œuvre au noir et transistor calé sur Rire et Chansons, dans une réhabilitation spéculative. Ses voisins du dessous en croquent, pourquoi pas lui ?
LE PROPRIO
- C'est un pays où que c'est qu'on est égaux en droit oui ou merde ?
L'appartement d'en face n'a, à la connaissance du héros X, aucun occupant depuis trois ans ou alors il a bien peu d'amis et largement passé le stade de la décomposition.
Quatrième étage.
Sous les toits. Le niveau se divise en deux studettes.
A la droite de X : le logement de son voisin l'étudiant. Jeune Tanguy délocalisé de sa province, prototype de la mollesse apeurée de l'époque, il poursuit, sans jamais les rattraper, de dispendieuses études privées déconnectées des réalités des marchés qu’elles sont censées pénétrer. Les études bidon ainsi que le logement de fonction du cancre sont financées à fonds perdus par des parents perchés au sommet des années 70, soucieux qu'ils sont que leur rejeton leur renvoie l'image sécurisante d'un standing petit bourgeois génétiquement pérenne.
Via la subvention parisienne du trépané (dont les centre d'intérêts varient du binge drinking avec radasses matérialistes le samedi à évoquer de vagues tracas de CDD de 7 heures à trouver, aux coffrets DVD de Desperate Housewives le reste de la semaine seul sur le clic clac défoncé), l'argent des seniors de province - locataires par défaut - passe ainsi dans les poches des seniors de la capitale - bailleurs spéculateurs - et contribue là aussi à maintenir les prix de l'immobilier à la hausse, et donc à éliminer d'autres candidats plus méritants mais sans parents garants.
En boisson et certitudes bourgeoises, le Tanguy bouffe lentement le capital de la génération d'au-dessus, ne produisant pas grand chose en retour, pas même un semblant de consommation dans le quartier puisque, serré sur le budget, il n'achète que sur le net avec son Heil-phone 3G ou dans les hyper maxi discount.
Quatrième étage, gauche. Clé dans la porte.
Jamais à court de clichés, le héros X reste lucide. Si Tanguy est une face de la lente précarisation des jeunes français, de l’autre côté de la cloison, dans son 25 mètres carrés décroché par piston qui engouffre plus de la moitié de ses revenus, avec sa demande de HLM déposée il y a six ans, son travail continu et épisodique dans l'éphèmère mal rémunéré et son saumon fumé lideure praïze offert par le daron et bouffé à même le sol tout en regardant une rediffusion des Simpsons entrecoupée de pubs sur son plasma coréen le soir de noël (mais pas trop fort pour pas réveiller le gamin endormi dans le couloir) : il en est une autre.
Fin de matinée en cette fin d'année.
Le héros X se sent maître du domaine. A part lui dans les combles glacées, l'immeuble est vide. L'américaine est en Amérique, les touristes ailleurs, les travaux suspendus, le voisin parti collecter son chèque d'étrennes en Bourgogne.
Entre la fin des tournées de camion-poubelle et l'arrivée de l'accordéoniste roumain éjecté du métro et chaloupant par ici dans l'espoir que quelques habitants fantômes ou aux Bahamas lui lancent des piécettes par les fenêtres et, mis à part les lointaines mélodies continues de marteau-piqueur dont il est dit que l'on reconnaît le vrai parisien à ce qu'il ne les entend plus, X se délecte dans son antre d'un délicat silence inédit.
En un mouvement de tête vertical, il contemple l'abysse des inégalités : Le type dans son sac de couchage à trente épaisseurs au pied de l'immeuble, la jeunette aux doigts gelées qui fait les cent pas devant la boulangerie avec sa 8.6 figée dans la pogne, un peu au-dessus les façades aux volets fermés, à côté quelques baies vitrées laissant apercevoir des salons de la taille d'un terrain de football, les panneaux pendants à d'autres balcons A vendre et 800 mètres carrés de bureaux disponibles de suite et, plus haut, le tapis des toits enchevêtres recouvrant dans un même gris sans vie de ces hommes qui n'en ont qu'une.
De ses hauteurs, X frissonne. Il croise son regard se reflétant dans la fenêtre d'en face. Il est dans le spectacle. Tanguy à Auxerre, l'appareil électrique de l'étudiant ne chauffe plus les deux appartements.
Le logement de ce pays prétendu moderne est la barbarie discrète d'un début de siècle qui s'annonce médiéval.
N'ont à en souffrir que les soumis et les sans voix, les jeunes et les sans pognon (qui sont souvent les quatre à la fois).
Ceux là, votant peu et par définition pas proprio, sont rarement entendus du pouvoir et des médias.
Rien ne s'arrangera sans décisions drastiques.
Quelques folles idées qui ne sont rien par rapport à la situation aberrante de l’immobilier français avec ses deux millions de logements vacants et ses deux millions de mal logés :
1 / Interdire le cumul des propriétés lorsque celles-ci sont inoccupées.
2 / Taxer lourdement l'achat immobilier des étrangers.
3 / Réquisitionner et redistribuer les bâtiments habitables et inoccupés depuis deux ans.
liste à compléter...
15 comments:
Super billet...
Plaisant à lire, instructif, plein d'humour et pas drôle au fond.
Beau portrait de Nancy Mac Botox.
J'adhère à tes suggestions finales.
J'ajouterais que pour une société plus juste on pourrait taxer plus lourdement les héritages, voir les interdire... Bon là moi ça me va, mais j'en connais qui vont trembler !
Très bons les liens aussi.
Tu dis que le XXIème siècle s'annonce médiéval, on a déjà une pseudo peste noire H5N1, espérons qu'on évitera la guerre de cent ans, même si on a aussi sous le coude, une Ségolenne d'Arc...
++
Tu oublies ton point 4 :
http://www.dailymotion.com/video/xu10p_un-projet-a-la-con-by-seb_news
Une bonne idée nippone qui pourrait être récupérée par nos zamis politichiens pour règler une bonne fois pour toute le droit au logement...
http://veilleur.blog.lemonde.fr/2010/01/05/a-tokyo-la-vie-dans-une-capsule-de-plastique/#xtor=RSS-32280322#xtor=RSS-3208
enjoy le progrès !
Très bon billet.
Rajoute à ca ma liste de "recos" pour le droit du logement et la lutte contre les taudis et marchand de sommeil ces délinquants.
A lire là
Héhé, pour le point 3, j'entends déjà bondir Sophie de Menthon pour nous hurler "le droit de propriété, bla bla bla, ton bien il est à toi, tu as économisé toute ta vie pour ça (ouais, c'est souvent une banque qui a placé du pognon dedans parce que bon, la pierre, c'est une valeur refuge, y'a qu'à demander aux promoteurs de Dubaï), si tu as pas envie ou besoin d'y habiter pour le moment, c'est ton droit". Ce en quoi elle a pas tort, mais sa façon de dire, c'est "touche pas à mon toit qui abrite personne et rien à foutre de ceux qui pourraient y loger... et l'entretenir au passage".
J'ai un doute sur un truc, là, s'il y a un projet d'autoroute ou de voie ferrée qui passe par ta maison, bref quelque chose qui se retrouve déclaré d'intérêt public, tu es supposé être indemnisé, le plus souvent d'une misère, mais si tu veux pas vendre, il se passe quoi ? Je vois pas l'autoroute ou la voie ferrée faire le tour de tes 200 mètres carrés de terrain. Est-ce que ton droit de propriété est aussi inaliénable ?
@Rafo > Prends le problème danbs tous les sens. Nous sommes ici dans le domaine de l'idéologie pure.
Le libéralisme est basé sur la propriété individuelle,
le socialisme, à mon sens, sur la rationalisation de biens communs garantis à l'individu.
Tant que l'on arrivera à persuader les gens qui n'ont pas les moyens d'être propriétaire comptant de s'endetter pour "acquérir" un bien appartenant à la banque tant qu'il n'est totalement pas remboursé (et donc de faire monter les prix) au lieu de leur louer à tarif raisonnable les mêmes habitations...
Pour une fois, je ne dirais pas que les solutions sont simples pour le futur, mais pour arranger la situation des mal logés actuels : SI.
Il y a assez pour loger convenablement, à prix réduit, tout le monde dans ce pays.
Si ce n'est pas fait, c'est qu'il y a une volonté politique de ne pas le faire.
Excellent !
c'est du vecu, sa, SEB, non ?
le pied que t'as du prendre a l'essaie l'Amerloque dans sa merde !
Faut partir loin de Paris,c'est tout, regarde GF, lui il as tout compris depuis longtemps.
Courage.
@Stéphane > Comme ts les portraits ici : C'est tellement vrai que c'est faux.
Ce papier est un complément au numéro du "parisien" d'hier sur l'allongement des délais pour décrocher des logements sociaux dans une ville soit inhabitée, soit colonisée par des touristes (servis par travailleurs qui habitent à deux heures de RER de là).
Pour avoir trainé ma carcasse dans quelques zones étrangères particulièrement inhabitées, la province française où que tu ailles reste finalement très "urbaine".
Reste tout de même 2 avantages : L'espace des logements et la qualité de vie.
Donc, j'essaye d'alterner.
"En boisson et certitudes bourgeoises, le Tanguy bouffe lentement le capital de la génération d'au-dessus..."
C'est le cas aussi, outre Manche; où 500.000 Anglais âgés entre 35 et 44 ans ont été obligés par la récession de retourner vivre avec leurs parents. (1)
Après tout les enfants, c'est pour la vie!
(1) http://www.dailymail.co.uk/news/article-1239514/Its-home-Mother-Year-recession-forces-half-million-adults-aged-35-44-return-live-parents.html
Merci Seb, pour ce billet.
C'est presque une nouvelle, même.
j'aime encore plus quand vous mêlez fiction & analyse sociale.
C'est encore plus pertinent.
A quand le prochain bouquin? ou film?
En attendant, je fais circuler.
Sauriez-vous ou on peut retrouver Grand François, maintenant, puisque vous semblez suivre chacun votre chemin?
(Je vous remercie au passage de nous l'avoir fait découvrir.
Peut-être ne veut-il plus qu'on le suive? )
Article très amusant et bien écris je trouve. Que se passerait-il si demain une pénurie de voitures survenait? Autoriserait-on les plus riches à faire main basse sur tous les exemplaires sortant pour les louer ou l'état interviendrait-il pour légiférer et permettre à tout le monde de pouvoir accéder à ce moyen de transport?
Si la propriété est un droit fondamental, l'accès au logement décent est à mon sens indispensable. Un logement par foyer fical et interdiction de spéculer et de s'enrichir sur cette nécessité fondamentale.
Mais surtout une politique couillue de l'état pour contraindre les communes à créer du logement social en masse. Des personnes payant des impôts sur le revenus et qui ne disposent pas d'un toit ne sont pas rares, même en province. C'est le dégoût qui me saisit de voir cette classe politique déconnectée raconter des conneries à son électorat et nier totalement les citoyens qui ne lui rapportent rien. Ils n'agissent pas dans l'intérêt général mais pour leur chapelle.
Faudra-t-il que les pauvres agitent des baillonnettes sous les fenêtres des bourgeois pour que ceux-ci daignent jeter un oeil sur ce problème qui concerne absolument tout le monde et surtout les jeunes? Le comportement de certains employés d'agences immobilières est révoltant quant au mépris qu'ils affichent vis à vis des demandeurs de logements ainsi qu'à leur ton inquisitorial quant à la vie privée du demandeur.
J'ai fuit Paris pour cette raison, entre autre mais en province les problèmes sont les mêmes.
@Seb:
Alterne en passant voir les copains
Les droits de l'Homme s'appliquent à des notions de droit à bénéficier d'une justice équitable, droit à la liberté de penser, droit à la propriété et droit d'en jouir librement, droit d'élire des représentants qui nous gouverneront etc.....
Mais certainement pas une notion de bénéficier d'avantages matériels.
Le droit au logement n'est pas un droit fondamental. Bientôt, il suffira d'être né Homme pour avoir le doit inaliénable au téléphone portable ?
Cette course échevelée aux droits de toutes sortes ne vont pas dans le sens de la dignité humaine. Car certains droits devraient être gagnés avec des devoirs remplis. Et le premier devoir de l'Homme c'est le Travail. Quel qu'il soit. Ca signifie travailler pour sa vie et sa survie.
Certains, quoi qu'il arrive, parce qu'ils sont plus industrieux, plus malins, pas forcément plus malhonnêtes s'en sortiront toujours. C'est ça qui fait la richesse de l'Humanité : les différences. Rien ne sert de chialer sur les inégalités elles sont nécessaires à la vie et au mouvement, même si ça me fend le coeur en voyant des personnes dormir dehors par -10°.
Ca me fait penser à mon père, bien de droite, votant FN et s'étant déplacé pour les obsèques de Franco, qui avait invité un SDF rencontré dans la rue, à dîner au resto, puis l'avait fait dormir chez nous alors que le reste de la famille était en vacances. C'était dans les années 60. A ce jour je n'ai encore JAMAIS rencontré personne (même pas les "coeurs purs" de gauche) qui ait eu les c....s de faire la même chose.
Tu veux un logement et le payer : débrouille-toi au lieu de compter toujours sur une aide extérieure. La Liberté est au fond de chacun, c'est à chacun de se battre et de travailler pour développer cette Liberté que nous avons tous. Quelles que soient les conditions. Arrêtons de dire toujours en bons assités "c'est la faute aux autres, c'est la faute à pas d'chance".
Car il y en aura TOUJOURS, quoi que l'on fasse, quelle que soit la société dans laquelle on vit, ceux qui réussiront mieux que les autres. Tout est une question d'éthique, pas de fric ou de pas de fric, ou de gauche ou de droite.
Nous sommes des Hommes, bon sang !!!
"De l'uniformité naquit un jour l'ennui" A. Houdar de Lamotte.
De plus je répondrais à tous ceux qui voudraient supprimer les héritages qu'ils ne doivent pas encore avoir d'enfants. Car, quoi de plus naturel pour un Homme de laisser un héritage à ses enfants ?
La maison de vos parents à qui reviendrait-elle à leur mort ? Quelqu'un qui la mérite plus que vous ? c'est donc que vous êtes favorable à la rémunération du mérite, qui est une notion toute de droite.
Pour vos loger il y a http://www.location-et-vacances.com
"On reconnait l'homme ou la femme de droite à ce qu'il doit, avant d'envisager toute solution, désigner un coupable."
Je pourrais ajouter : on reconnaît l'homme ou la femme de gauche à ce qu'il doit, avant d'envisager toute solution, se poser en victime.
Sans rancune.
J'aime beaucoup vos aricles, notamment ceux sur la folie immobilière.
Mais taper gratuitement sur "les gens de droite", est-ce vraiment plus malin que l'étroitesse d'esprit que vous cherchez à dénoncer chez ces personnes?
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