Lors d’une première mondaine réunissant quelques talents et beaucoup de médiocres, une amie réalisatrice qui vient de signer un truc cher et tendance, qui plait aux acteurs parisiens mais ne rime à rien, me demandait étonnée : « Pourquoi ne filmes-tu plus rien ? »
Je lui répondis que j’avais bien peu d’imagination ces dernières années : La réalité qui se déroulait au quotidien devant nos yeux abrutis était une tragédie hautement plus cinématographique que leurs histoires molles pour public irréel. Bien qu'ayant un peu bu, je crois avoir ajouté en substance ceci : C’était moi qui déplorait que personne, et surtout pas les cinéastes français, ne capte l’injustice et les hystéries qui agitaient notre nation. Quand les historiens du futur se pencheront sur les années 2000 pour savoir ce qui animait le peuple d’alors, qu’ils n’étudient surtout pas notre cinéma ! Il est au bord de l’abstrait.
"A tes succès ma chérie".
Du fond de nos souvenirs, stoïque et émue, après un blanc sur fond de cohue, elle me dit : « Mais ce film contestataire, tu n’as qu’à le faire. T’as une grande gueule et un peu de talent. Rentre leur dedans. ». Elle me fit un clin d’œil puis s'en alla rejoindre la marche des empereurs. On l’avait appelé, c’est Sinclair qui voulait la saluer.
Je suis resté sans voix, de l'alcool fort plein les doigts.
Je lui répondis que j’avais bien peu d’imagination ces dernières années : La réalité qui se déroulait au quotidien devant nos yeux abrutis était une tragédie hautement plus cinématographique que leurs histoires molles pour public irréel. Bien qu'ayant un peu bu, je crois avoir ajouté en substance ceci : C’était moi qui déplorait que personne, et surtout pas les cinéastes français, ne capte l’injustice et les hystéries qui agitaient notre nation. Quand les historiens du futur se pencheront sur les années 2000 pour savoir ce qui animait le peuple d’alors, qu’ils n’étudient surtout pas notre cinéma ! Il est au bord de l’abstrait.
"A tes succès ma chérie".
Du fond de nos souvenirs, stoïque et émue, après un blanc sur fond de cohue, elle me dit : « Mais ce film contestataire, tu n’as qu’à le faire. T’as une grande gueule et un peu de talent. Rentre leur dedans. ». Elle me fit un clin d’œil puis s'en alla rejoindre la marche des empereurs. On l’avait appelé, c’est Sinclair qui voulait la saluer.
Je suis resté sans voix, de l'alcool fort plein les doigts.
1 comments:
Salut ou bonjour. Bien vu, le cinéma français est à l'image de son système. Tout pourris. A 10000000 du réel. Quant à sinclair..ourazaooauhf ? Il vit encore ? Un +un +un et gnagnagna... Quant je pense à la qualité des films européens et aux larves du troisième qu'on se trimballe...Un filmn "constestataire"...Ouarf, on en est là ? Vouloir ecrire ou faire un film qui ne soit pas une pitoyable plaidorie pour bobos qui se trimballe deux ou trois problèmes à la con (vais je déménager ? Vais je quitter sophie ? Vais me servir de la bourse d'érasmus pour aller en allemagne ou en espagne ? Pourquoi
mon père ne m'aime pas ? Où est mon chat ? Porqoi je bande plus alors que j'ai seulement 40 ans ?... etc...)
serait vouloir ipso facto être contestaire....Ouah...On mesure le niveau de l'artistoczatie insignifiante ( castoriadis).
Ces gens n'existent pas. Ils croient exister mais ilsne mesurent pas à quel point ils sont du vent.
Sinclair...j'en ris encore..Je me suis toujours demandé s'il écrivait ses paroles lui-même...J'espère que non.
Yann
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