« En fait, le concept majeur de la philosophie de Georges Palante, c’est « l’ariste » - non pas l’artiste , plus ou moins homophone, mais l’ariste. [….] L’ariste fonctionne comme une figure parente du surmoi nietzschéen ou de l’arnaque jüngérien. L’étymon grec renvoie au meilleur. L’ariste désigne l’individu seul de son parti, isolé, en contradiction permanente avec la société, romantique dans son désespoir, athée social, convaincu de l’échec de son combat pour la singularité, mais foncièrement décidé à le mener dut-il y consommer ses dernières énergies. L’ariste vit d’amitié et de micro sociétés électives, d’ironie active et de repli farouche, de lucidité crue et d’écriture nécessaire. Le concept riche de promesse fut délaissé dès fabrication* et jamais repris ni précisé. N’est pas suicidaire qui veut… »
Michel Onfray in La pensée de midi, Archéologie d’une gauche libertaire, 2007 Ed.Galilée
* Après bien avoir craché sur son monde, Georges Palante s’est en discrètement retiré d’une balle dans la tête à soixante ans.
Michel Onfray in La pensée de midi, Archéologie d’une gauche libertaire, 2007 Ed.Galilée
* Après bien avoir craché sur son monde, Georges Palante s’est en discrètement retiré d’une balle dans la tête à soixante ans.
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