« Heu... c’est quoi exactement cette affaire Woerth-Bettencourt ? »
Lui demande Marie-Anne pelant ses patates de l’autre côté de la table alors que Dirk tente sans succès depuis dix minutes, l'air inspiré au centre des mômes en cavalcade circulaire, de dépasser la page 4 du « côté de Guermantes ». Les autres adultes sont partis ramasser des coques et des couteaux sur la baie ou, plus probablement, chez Leroy-Malin profiter de l'opportunité d'acquérir à moitié prix la desserte de salon en bois des bennes affichée dans le prospectus du matin.
Charme à l’exotisme social des vacances à plusieurs, d'aspirations et de revenus variés, qui rappelle à l'observateur qu'il existe autant de visions de la France que de cartes d'identité : pour cause de pluie, les amis d'enfance sont coincés en huis clos de congés payés à la mi-août 2010 dans la baraque loin de tout. L'accord tacite entre les trentenaires est de ne pas aborder d'autres sujets que la consommation, les mômes, les épisodes de Desperate housewives et la teneur en chips des repas.
Après des bribes d'actualité péniblement arrachées au transistor antédiluvien calé sur Urope1, unique support d'information disponible dans la langue à condition de disposer comme pour l'Heil-phone 4 d'un volontaire pour faire masse[1], et suite aux requêtes implorantes de Dirk en mal d'info, l'assistante stock-manager en aspirateurs d'entreprise s’intéressait enfin à la vie de la société des autres : ces gens parlant la même langue qui font la queue avec elle au centre co'.
Le blogueur voyageant incognito relevait le challenge : Synthétiser ce panier de crabes déjà vieux de deux mois dont Marie-Anne avait vaguement entendu l'accroche lors de ses zapping du soir, entre la météo et Plus belle la life, constituant l'essentiel de son information quotidienne, à savoir l'annonce des deux premiers titres du JT.
L’exercice s'avérait compliqué : Ne s'intéressant aux choses du monde que lorsqu'elles lui tombaient sur la tongue (Quiksilvgold à 30 euros achetée -64% sur ventes-pas-privées c'était tellement pas cher que j'en ai pris six), Marie-Anne ne supporterait pas à froid la charge de l’information même bouillabaissée façon première compagnie.
Soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien. Expliquons l'arnaque sans faire le malin et avec des mots simples sinon c’est l'effet Guermantes assuré, se dit Dirk. Obstacle supplémentaire dans ce cas précis, il lui faudrait recontextualiser tout ce qui ne figurait pas dans les colonnes de "Be" : Qui est Bettencourt ? Qui est Woerth ? Quel était son poste au moment des faits supputés ? Qu’est-ce que supputé ? Qu’est-ce qu’un journaliste ?
Le voilà donc parti pour un Woerth’s digest.
DIRK BLOGGER
- Alors bon tu vois Marie-Anne, il était une fois la république où, du plus riche au plus pauvre, chacun vaut chacun en droit et devoir. Sauf que...
1 minute 40 et 3333 années de SMIC remboursés à la cinquième fortune de France par le Ministre du Budget plus tard, sans le recours à un jingle musical ni au vote de Lio, Dirk pense ne pas s'en être trop mal sorti, limite indulgent avec l'homme du déni.
Pressée de conclure cette discussion un peu osée, la belle aux tubercules lança :
MARIE-ANNE
- De toutes les façons, les politiques ils sont tous pareils : c’est des pourris.
Puis, l'économe alerte, enchaîna sur son bronzage mis en danger s’il ne faisait pas beau d’ici la fin du séjour, parce que merde quand même je croyais que c'était compris dans la location.
Même si ce n’est pas le résultat escompté au sortir de ma brillante démonstration à laquelle il ne manquait que le Powapoint pour les camemberts de milliards et le Monopoly pour symboliser les ministères, les iles mystérieuses, les entrées d'argent et les cases prisons dans lesquelles on ne s'arrête jamais, l’amalgame lapidaire sonne à l’unisson d’une bonne partie du pays, songea Dirk.
Le peu d'intérêt pour la politique en général de la plupart des individus qu'il croisait réduisait à néant les sondages, éditos et divers pronostics sensés, lucides, argumentés de la blogosphère sur les élections présidentielles à 20 mois du match. Tout se jouerait comme souvent moins de deux jours avant, et avec le loustic au sommet disposant des pleins pouvoirs et d'un budget marketing sans précédent, nous ne serions pas au bout de nos surprises. Sans évoquer le contexte économique qui pouvait, plus que jamais, violemment revirer à l'extrême caca d'ici là (où encore... un petit featuring d'Al-Qaida sur la Place du Troca.).
Pourtant, à en juger la teneur des multiples plaintes des derniers jours au sujet du coût de la vie en hausse et des conditions de travail en baisse, les Marie-Anne et leurs jeunes conjoints (ils vont par deux, impossible sinon d'acheter un toit et de payer les factures) ressentent que, disons, au sommet et dans les médias qui redistribuent la bonne pensée, on se fout un peu de leurs tronches.
DIRK BLOGGER
- Mais bon Marie-Anne, tu vas un peu vite. Du sommet au local, dans toutes les gammes de l’opposition et même de la majorité, il y a un tas d’actions, de projets, de programmes et surtout de femmes et d'hommes différents dans leurs idées et dans l'application de celles-ci. N'attends pas tout d'en haut. Ils s'inquièteront de ce que tu souhaites, si tu t'exprimes. De tes choix d'aujourd'hui dépend l'action des politiques de demain. Tu veux quoi toi ?
MARIE-ANNE
- Plus d'argent et plus de temps pour moi.
Pas dupe le Dirk : dans l'esprit de Marie-Anne où tout est tarif promotionnel et économie, plus de temps et d'argent signifiait d'abord plus de moments libres pour dépenser et acquérir ces objets de transgression dont sa génération raffolait.
Gauche, droite ou Patrick Sébastien, elle s'en moquait. En 2007 elle avait voté "Monarque et rêve américain" pour l'altruiste projet "gagner plus" et l'humaniste "défiscalisation des intérêts d'emprunt immobilier". Manque de bol : dans la précipitation de la "bonne affaire, chouchounet faut signer", elle décrochait le statut de propriétaire quelques jours avant l'élection du Monarque et le retoquage de sa loi, annulant sa rétroactivité, par le conseil constitutionnel (Deuxième déconvenue après le "Oh, le notaire ça coute cher" et avant les "Oh, la taxe foncière ça coute très cher" et l'optionnel mais toujours comique "chouchounnet, heu comprends pas, y a le taux du crédit : il a changé.").
Non seulement avec son monarque, Marie-Anne n'en avait pas plus mais tout le reste, le "ce qui fait chier", nourriture, crèche, électricité... augmentait et handicapait son aptitude à consommer à hauteur de ses espérances sociales. Et ça, c'était trop une injustice à laquelle seul le prochain lui promettant du pognon pouvait remédier.
C'est cette névrose de l'accumulation et la néo-libéralisation des esprits, couplée à une totale soumission au principe salarial tel que définit et remodelé à coups d'optimisation manageuriale par les exploiteurs, qu'il faut prioritairement repenser. Mais bon, philosopha-t-il, ici non plus, comme chez les nombreux gars, jeunes et vieux, des villes ou des champs que j'ai croisé cet été, ni l'insécurité liée au teint de la peau ni le péril Rom n'arrivent en tête des priorités existentielles du peuple pas rentier. C'est déjà ça.
Au-delà de ses indécrottables projets immobiliers et décoratifs, seuls domaines de la vie où il était désormais permis d'être fou et de se dépasser, Marie-Anne désirait donc plus de temps libre (même s'il signifiait centre co', ennui ou épluchages de pomme de terre), plus de collègues au travail pour alléger sa charge de boulot et une meilleure paye au sujet de celui-ci.
Ses attentes ne lui semblaient plus du ressort du politique. Ceux qu'elle entendait le plus souvent, chaloupant leurs mots doux sur du dur, à la télé de 20h et 20h02, la persuadaient de l'incongruité des rêves et qu'il lui fallait s'adapter à la modernité d'un monde qui, à l'inverse des feignants de français, travaillait jusqu'à la mort, lui.
Bientôt, on allait la lui rejouer avec les retraites, puis avec les statistiques sur les candidats qu'elle devrait préférer parce que "les français" les préfèrent.
De la croyance en politique ? Elle en eut pour la première fois en 2007 et puis... plus rien. Rien. Le désert des espoirs.
Depuis, le désintérêt de Marie-Anne pour la pratique politique telle qu’exposée par « le sommet » croissait on ne peut plus logiquement : Dégouter du vote l'électorat potentiellement le plus dangereux car le plus impacté, était une politique délibérée d'un pouvoir visant sa reconduction.
En revanche, le renoncement de l'amie, autrefois si vive, à base de soupirs était de ceux qui l'inquiétait plus que tout : le mépris sans colère n'engendrant rien de bon, en tous les cas rien de ce qui pourrait ressembler à un changement de régime, un bouleversement du pire actuellement à l'œuvre et encore moins à une révolution (à moins que celle-ci ne soit comprise dans un pack "changement de république" avec SMS gratuit en illimité à partir de 20 heures, et le tout au terme de six mois de campagne de promo télé et avec un gros sticker "-30%").
Le monarque, même perdant sur toute la ligne, avait gagné. Après lui, l'herbe ne semblait plus pouvoir repousser. Dans cette configuration là, à cet instant précis, au mieux, Marie-Anne n'irait pas voter.
N'y avait-il personne pour répondre à ses attentes ou ne voulait-elle tout simplement plus écouter ?
MARIE-ANNE
- Bon, gros feignant, quand t'auras fini de penser à voix haute, tu pourras peut-être m'aider avec les patates ?
Lui demande Marie-Anne pelant ses patates de l’autre côté de la table alors que Dirk tente sans succès depuis dix minutes, l'air inspiré au centre des mômes en cavalcade circulaire, de dépasser la page 4 du « côté de Guermantes ». Les autres adultes sont partis ramasser des coques et des couteaux sur la baie ou, plus probablement, chez Leroy-Malin profiter de l'opportunité d'acquérir à moitié prix la desserte de salon en bois des bennes affichée dans le prospectus du matin.
Charme à l’exotisme social des vacances à plusieurs, d'aspirations et de revenus variés, qui rappelle à l'observateur qu'il existe autant de visions de la France que de cartes d'identité : pour cause de pluie, les amis d'enfance sont coincés en huis clos de congés payés à la mi-août 2010 dans la baraque loin de tout. L'accord tacite entre les trentenaires est de ne pas aborder d'autres sujets que la consommation, les mômes, les épisodes de Desperate housewives et la teneur en chips des repas.
Après des bribes d'actualité péniblement arrachées au transistor antédiluvien calé sur Urope1, unique support d'information disponible dans la langue à condition de disposer comme pour l'Heil-phone 4 d'un volontaire pour faire masse[1], et suite aux requêtes implorantes de Dirk en mal d'info, l'assistante stock-manager en aspirateurs d'entreprise s’intéressait enfin à la vie de la société des autres : ces gens parlant la même langue qui font la queue avec elle au centre co'.
Le blogueur voyageant incognito relevait le challenge : Synthétiser ce panier de crabes déjà vieux de deux mois dont Marie-Anne avait vaguement entendu l'accroche lors de ses zapping du soir, entre la météo et Plus belle la life, constituant l'essentiel de son information quotidienne, à savoir l'annonce des deux premiers titres du JT.
L’exercice s'avérait compliqué : Ne s'intéressant aux choses du monde que lorsqu'elles lui tombaient sur la tongue (Quiksilvgold à 30 euros achetée -64% sur ventes-pas-privées c'était tellement pas cher que j'en ai pris six), Marie-Anne ne supporterait pas à froid la charge de l’information même bouillabaissée façon première compagnie.
Soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien. Expliquons l'arnaque sans faire le malin et avec des mots simples sinon c’est l'effet Guermantes assuré, se dit Dirk. Obstacle supplémentaire dans ce cas précis, il lui faudrait recontextualiser tout ce qui ne figurait pas dans les colonnes de "Be" : Qui est Bettencourt ? Qui est Woerth ? Quel était son poste au moment des faits supputés ? Qu’est-ce que supputé ? Qu’est-ce qu’un journaliste ?
Le voilà donc parti pour un Woerth’s digest.
DIRK BLOGGER
- Alors bon tu vois Marie-Anne, il était une fois la république où, du plus riche au plus pauvre, chacun vaut chacun en droit et devoir. Sauf que...
1 minute 40 et 3333 années de SMIC remboursés à la cinquième fortune de France par le Ministre du Budget plus tard, sans le recours à un jingle musical ni au vote de Lio, Dirk pense ne pas s'en être trop mal sorti, limite indulgent avec l'homme du déni.
Pressée de conclure cette discussion un peu osée, la belle aux tubercules lança :
MARIE-ANNE
- De toutes les façons, les politiques ils sont tous pareils : c’est des pourris.
Puis, l'économe alerte, enchaîna sur son bronzage mis en danger s’il ne faisait pas beau d’ici la fin du séjour, parce que merde quand même je croyais que c'était compris dans la location.
Même si ce n’est pas le résultat escompté au sortir de ma brillante démonstration à laquelle il ne manquait que le Powapoint pour les camemberts de milliards et le Monopoly pour symboliser les ministères, les iles mystérieuses, les entrées d'argent et les cases prisons dans lesquelles on ne s'arrête jamais, l’amalgame lapidaire sonne à l’unisson d’une bonne partie du pays, songea Dirk.
Le peu d'intérêt pour la politique en général de la plupart des individus qu'il croisait réduisait à néant les sondages, éditos et divers pronostics sensés, lucides, argumentés de la blogosphère sur les élections présidentielles à 20 mois du match. Tout se jouerait comme souvent moins de deux jours avant, et avec le loustic au sommet disposant des pleins pouvoirs et d'un budget marketing sans précédent, nous ne serions pas au bout de nos surprises. Sans évoquer le contexte économique qui pouvait, plus que jamais, violemment revirer à l'extrême caca d'ici là (où encore... un petit featuring d'Al-Qaida sur la Place du Troca.).
Pourtant, à en juger la teneur des multiples plaintes des derniers jours au sujet du coût de la vie en hausse et des conditions de travail en baisse, les Marie-Anne et leurs jeunes conjoints (ils vont par deux, impossible sinon d'acheter un toit et de payer les factures) ressentent que, disons, au sommet et dans les médias qui redistribuent la bonne pensée, on se fout un peu de leurs tronches.
DIRK BLOGGER
- Mais bon Marie-Anne, tu vas un peu vite. Du sommet au local, dans toutes les gammes de l’opposition et même de la majorité, il y a un tas d’actions, de projets, de programmes et surtout de femmes et d'hommes différents dans leurs idées et dans l'application de celles-ci. N'attends pas tout d'en haut. Ils s'inquièteront de ce que tu souhaites, si tu t'exprimes. De tes choix d'aujourd'hui dépend l'action des politiques de demain. Tu veux quoi toi ?
MARIE-ANNE
- Plus d'argent et plus de temps pour moi.
Pas dupe le Dirk : dans l'esprit de Marie-Anne où tout est tarif promotionnel et économie, plus de temps et d'argent signifiait d'abord plus de moments libres pour dépenser et acquérir ces objets de transgression dont sa génération raffolait.
Gauche, droite ou Patrick Sébastien, elle s'en moquait. En 2007 elle avait voté "Monarque et rêve américain" pour l'altruiste projet "gagner plus" et l'humaniste "défiscalisation des intérêts d'emprunt immobilier". Manque de bol : dans la précipitation de la "bonne affaire, chouchounet faut signer", elle décrochait le statut de propriétaire quelques jours avant l'élection du Monarque et le retoquage de sa loi, annulant sa rétroactivité, par le conseil constitutionnel (Deuxième déconvenue après le "Oh, le notaire ça coute cher" et avant les "Oh, la taxe foncière ça coute très cher" et l'optionnel mais toujours comique "chouchounnet, heu comprends pas, y a le taux du crédit : il a changé.").
Non seulement avec son monarque, Marie-Anne n'en avait pas plus mais tout le reste, le "ce qui fait chier", nourriture, crèche, électricité... augmentait et handicapait son aptitude à consommer à hauteur de ses espérances sociales. Et ça, c'était trop une injustice à laquelle seul le prochain lui promettant du pognon pouvait remédier.
C'est cette névrose de l'accumulation et la néo-libéralisation des esprits, couplée à une totale soumission au principe salarial tel que définit et remodelé à coups d'optimisation manageuriale par les exploiteurs, qu'il faut prioritairement repenser. Mais bon, philosopha-t-il, ici non plus, comme chez les nombreux gars, jeunes et vieux, des villes ou des champs que j'ai croisé cet été, ni l'insécurité liée au teint de la peau ni le péril Rom n'arrivent en tête des priorités existentielles du peuple pas rentier. C'est déjà ça.
Au-delà de ses indécrottables projets immobiliers et décoratifs, seuls domaines de la vie où il était désormais permis d'être fou et de se dépasser, Marie-Anne désirait donc plus de temps libre (même s'il signifiait centre co', ennui ou épluchages de pomme de terre), plus de collègues au travail pour alléger sa charge de boulot et une meilleure paye au sujet de celui-ci.
Ses attentes ne lui semblaient plus du ressort du politique. Ceux qu'elle entendait le plus souvent, chaloupant leurs mots doux sur du dur, à la télé de 20h et 20h02, la persuadaient de l'incongruité des rêves et qu'il lui fallait s'adapter à la modernité d'un monde qui, à l'inverse des feignants de français, travaillait jusqu'à la mort, lui.
Bientôt, on allait la lui rejouer avec les retraites, puis avec les statistiques sur les candidats qu'elle devrait préférer parce que "les français" les préfèrent.
De la croyance en politique ? Elle en eut pour la première fois en 2007 et puis... plus rien. Rien. Le désert des espoirs.
Depuis, le désintérêt de Marie-Anne pour la pratique politique telle qu’exposée par « le sommet » croissait on ne peut plus logiquement : Dégouter du vote l'électorat potentiellement le plus dangereux car le plus impacté, était une politique délibérée d'un pouvoir visant sa reconduction.
En revanche, le renoncement de l'amie, autrefois si vive, à base de soupirs était de ceux qui l'inquiétait plus que tout : le mépris sans colère n'engendrant rien de bon, en tous les cas rien de ce qui pourrait ressembler à un changement de régime, un bouleversement du pire actuellement à l'œuvre et encore moins à une révolution (à moins que celle-ci ne soit comprise dans un pack "changement de république" avec SMS gratuit en illimité à partir de 20 heures, et le tout au terme de six mois de campagne de promo télé et avec un gros sticker "-30%").
Le monarque, même perdant sur toute la ligne, avait gagné. Après lui, l'herbe ne semblait plus pouvoir repousser. Dans cette configuration là, à cet instant précis, au mieux, Marie-Anne n'irait pas voter.
N'y avait-il personne pour répondre à ses attentes ou ne voulait-elle tout simplement plus écouter ?
MARIE-ANNE
- Bon, gros feignant, quand t'auras fini de penser à voix haute, tu pourras peut-être m'aider avec les patates ?
[1] entre un radio-trottoir dithyrambique au Cap Nègre sur l’action du monarque, la lecture répétée du communiqué de Woody Allen certifiant que Carla B. aux 35 prises est l’actrice la plus douée de sa génération et que, après tout, la croissance molle c’est pas si mal.
Illustration : skippyJon - Flickr
Illustration : skippyJon - Flickr
7 comments:
Merci pour Tonton David, ça fait aussi parti de ma playlist "Mais où va'l'monde ma bonne dame ?"
(tiens, un autre morceau qui 'sonne' d'actualité : http://www.youtube.com/watch?v=FGwnu3jwTfs )
Pareil à la maison, la politique, une bonne excuse pour ne rien faire ^^
je crois que j'la connais marie anne;non c'est pas la même? aïe! on est mal
Merci pour le lien !
Affaire Bettencourt : la lettre qui contredit Eric Woerth.
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/affaire-bettencourt-la-lettre-qui-contredit-woerth_916022.html
Avancées vers une possible saisine de la Cour de Justice de la République contre Eric Woerth.
Le ministre du Budget François Baroin a annoncé au procureur général de la Cour de cassation Jean-Louis Nadal qu'il lui transmettrait le rapport de l'Inspection générale des finances sur la gestion du dossier Bettencourt, a-t-on appris jeudi au cabinet du magistrat.
Le parquet général de Versailles a confirmé à ce même magistrat que lui seraient également transmis les éléments de l'enquête pénale conduite par le parquet de Nanterre sur ce même dossier, qui éclabousse le ministre du Travail Eric Woerth.
"Le procureur Jean-Louis Nadal pense pouvoir disposer de l'ensemble du dossier vers le 15 septembre", a déclaré à Reuters le cabinet de Jean-Louis Nadal.
Jean-Louis Nadal souhaite étudier la possibilité d'une saisine de la Cour de Justice de la République, seule compétente pour poursuivre des faits commis par des ministres, où seraient engagées des poursuites contre Eric Woerth.
Jean-Louis Nadal s'est saisi spontanément de l'affaire, après une lettre de l'élue écologiste Corinne Lepage.
Les faits éventuellement imputables au ministre Eric Woerth sont l'attribution de la Légion d'honneur au gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, ainsi que la gestion du dossier fiscal de proches de ce dernier et de l'héritière de L'Oréal elle-même.
Liliane Bettencourt finançait l'UMP via Patrice de Maistre, qui a embauché fin 2007 l'épouse d'Eric Woerth.
http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE6810FE20100902
Légion d'honneur : Maistre a écrit à Woerth pour le remercier, selon le JDD.
Deux lettres de remerciements de Patrice de Maistre à l'actuel ministre du Travail Eric Woerth, qui a reconnu jeudi être intervenu pour l'attribution de la Légion d'honneur au gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, ont été saisies par les enquêteurs, assure samedi le JDD.
Le premier courrier, daté de juin 2007, est un message manuscrit dans lequel l'homme d'affaire s'adresse à Eric Woerth, alors ministre du Budget en l'appelant "cher Eric", et le "remercie" de "son soutien" pour l'obtention de la décoration, selon la même source.
Dans une seconde missive dactylographiée, le gestionnaire de la fortune de la milliardaire, renouvelle ses remerciements tout en demandant au ministre de lui remettre la Légion d'honneur, ce que M. Woerth fera en janvier 2008 alors que sa femme Florence venait d'être embauchée par Patrice de Maistre au sein de Clymène, la structure financière chargée de gérer le patrimoine de Mme Bettencourt.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hvlJRXLE0ZBH_8hPbrFKEBzsQaKg
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