15 mars 2010

La victoire en perdant


J'aimerais croire aux 53% français politiquement motivés au point de s'abstenir de voter.

J'aimerais apprécier le potentiel révolutionnaire que représente un dimanche, comme tous les dimanches, à poireauter à la caisse de l'Ikebas au lieu de prendre 10 minutes, comme une fois tous les si peu, afin de glisser son bulletin dans l'urne et se prononcer sur des problématiques de proximité.

J'aimerais d'ailleurs que soient crédibles ces français se plaignant de ne pas être assez consultés par referendum (par ailleurs gros consommateurs de SMS surtaxés pour exclure tel têtard inconnu des jeux de télé-teubés au prétexte qu'il ne parle pas comme il faut).

J'aimerais me convaincre qu'ils aient voulu passer un message, j'aimerais également penser que les politiques de droite comme de gauche l'aient entendu.

J'aimerais me réjouir de cette expression supplémentaire du dynamitage du collectif.

Je souhaiterais me satisfaire de cette défaite gouvernementale passant par le boycott d'un scrutin régional motivé à gauche par le souvenir d'une trahison de traité et de l'autre côté par une politique monarchique pas assez à droite.

J'aurais aimé apprécier pleinement les mines des Bertrand, Chatel, Copé, Lefebvre et de toute la smala mielleuse et mal à l'aise des UMP laminés.

J'aimerais exprimer mes condoléances aux partisans du Modem.

J'aimerais faire la fête chez moi si l'abstention n'y était pas si monstrueuse (bonne nouvelle toutefois : j'ignorais qu'il subsistait 32% d'habitants à Paris).

J'aimerais avoir la certitude des illuminés pensant que sans troupes on peut gagner des batailles, pensant combattre un pouvoir en renforçant son argumentaire.

Emporté par l'ivresse de la raclée, j'aimerais également ne pas m'être engagé à diffuser l'intégrale de BHL sur mon blog en cas de taux d'abstention supérieure à 50%.

Heureusement que c'est chacun pour soi et la faute des autres. Pas de devoir, pas de responsabilité.

Je pense donc que je vais m'abstenir de respecter mon engagement. (tu t'en sors bien)


P.S : rattrape-toi dimanche prochain.

Illustration : Ben

32 comments:

Kaos a dit…

Franchement, le second tour est encore plus inutile que le premier...

" L'insurrection par les urnes " et autres fariboles de démocrates en mal d'ancêtre-qui-sont-morts-pour-qu'on-ait-le-droit-de-vote(-respecte-leur-autorité), non merci. Tant que les perspectives politiques sont bouchées par le verrouillage général des gros partis à la solde de l'Europe qui elle-même verrouille l'économie libérée (des humains) pour rendre service à la classe qui verrouille lesdits partis, ça vaut peanuts. Et je suis gentil.

Dans le conflit social, on commence à réapprendre que la prise de patron en otage fonctionne bien mieux que les prud'hommes, même si c'est encore timide. En tirer des conséquences politiques serait le bienvenu ces prochaines années...

dedalus a dit…

Bah me voilà bien content d'entendre quelqu'un qui ne caresse pas dans le sens du poil les abstentionnistes.

Ils ont choisi de se taire : qu'ils ferment donc leur gueule et qu'on cesse de faire mine qu'il y aurait quelque chose de précis à entendre du fond de l'abysse de leur tant médiocre silence.

Anonyme a dit…

@dedalus : (2è paragraphe) > voilà très exactement le genre de prose qui fait rester les gens chez eux. Merci beaucoup.

dedalus a dit…

@Edelihan - les gens restent chez eux parce qu'ils en ont rien à foutre, des autres, de la vie de la cité, des choix qu'il faut faire ensemble.

ils n'ont pas besoin de ma prose pour ça. au contraire, gloser des heures sur le sens qu'il convient de donner à l'abstention est un encouragement : "non seulement j'en ai rien à foutre, mais j'en deviens le héros du scrutin".

on a tort de valoriser ainsi l'abstention.

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
sandales_et_un_mars a dit…

Tout a fait d'accord avec Xavier (à part que je crois en l'anarchie, mais je suis encore jeune) ...

Il fallait voter pour qui déjà ? Bonnet blanc ou blanc bonnet ?

Je me sentais con de ne pas avoir voté contre l'Europe, et bien ça n'a rien changé, le peuple étant une grosse bande de débiles, on a fait l'inverse de ce qu'il avait demandé...

Pour finir je dirais que ce n'est pas en repeignant les murs de notre prison qu'on changera notre condition d'esclaves.

Le changement viendra par l'insurrection, surement pas par le vote.

Anonyme a dit…

Merci loozz, et bien vu pour l'anarchie : c'est séduisant, mais quand on est jeune. Il ne faut pas oublier, comme tu le suggères à juste titre, que la population est aussi composée de gens moins jeunes, qui ont besoin d'une ambiance plus sécurisante, c'est à dire plus reposante, dégageant moins d'énergie. L'idéal étant de satisfaire tout le monde, et c'est là que les solutions sont à trouver, et qui exclue définitivement l'insurrection ou toute forme de combat : on avance tous ensembles, personne ne doit être sur le bas-côté, pas même les bourreaux.
Mais pour cela, encore comme tu le soulignes, il ne suffit pas de changer la couleur de la peinture : il faut reconstruire le bâtiment entier, et si possible donner la clef des serrures à tous les prisonniers. Pour qu'ils puissent s'en sortir.

Il n'y a pas de coupables : il n'y a que des victimes. Aidons-les.

J'ai une idée de nom pour un premier élan. Je mets en place l'outil et ceux qui veulent prendre part à l'ouvrage seront bienvenus. Les autres aussi, tous les autres.

Précision : LES FAUTES D'ORTHOGRAPHE SERONT TOLÉRÉES, LES IMBÉCILES AUSSI. Et ceux qui ne sont pas d'accord avec ça, aussi.

Xavier Bignet, qui m'aime fasse ce qu'il (elle) veut, liberté nécessaire, égalité évidente.

Anonyme a dit…

Quand la censure ne s'applique plus seulement au fond, mais aussi à la forme. Pas grave, il y a toujours une raison aux actes de chacun, suffit de se poser la question. En outre si la forme de mon commentaire en a corrompu le fond, j'en suis responsable et m'en excuse.
Cette censure est juste révélatrice du malaise lié à l'expression, et à mon sens en dit long sur les raisons des abstentions massives que la Vème République connaît depuis quelques années.

Pour finir, nous serons tous d'accord, je pense, pour convenir que la censure est une forme de répression. J'y trouve ici une contradiction qui me met mal à l'aise. Mais dont je pense pouvoir comprendre les causes.

Xavier Bignet, qui cette fois, demeure volontiers poli.

Anonyme a dit…

J'aime beaucoup ce titre et le coté désabusé du billet...

Le_M_Poireau a dit…

Pas lu les commentaires.
Il est extrêmement difficile de faire parler un groupe de muets électoraux. Dès lors, toutes les interprétations sont possibles !
:-))

sandales_et_un_mars a dit…

Wahou !!

on ne me reverra pas de si tôt sur ce blog d'un pseudo bien pensant qui, quand il n'est pas d'accord avec un commentaire le supprime à la stasi style.

Adieu monsieur musset

naradamuni a dit…

@Dedalus

– Ils ont choisi de se taire : qu'ils ferment donc leur gueule...

Ben voyons mr le calotin de service !

Parce que vous, une fois sorti de votre cagoule (isoloir) vous avez droit à la critique ( de comptoir ou bloguesque ?) et après... ?

Votre complicité à vous, elle , masquée du rideau de l'isoloir, est directe.

En matière d’action clandestine et "complice" nous avons les actionnaires anonymes, traders ou boursicoteurs, qui spéculent sur notre exploitation, activant à leur gré les manettes de nos économies, pour le meilleur (des grands patrons) et pour le pire (nos crises), puis les fonctionnaires, œuvrant dans l’ombre de diverses administrations ou institutions d’État, où ils trouvent refuge pour fomenter et commettre leurs méfaits : chasse aux resquilleurs, aux sans-papier, taxation, privation, répression, inquisition...
Mais ces exemples ne sont rien comparés à la masse des scélérats, des lâches, des fuyards, qui n’osant avancer en pleine lumière, préfèrent l’anonymat pour décider des politiques à suivre au nom de tous. Et n’allez pas croire qu’il ne s’agit là que d’une fraterie de conspirateurs, bien au contraire !
Qui sont-ils, eux qui n’osent avouer publiquement leurs convictions ? Qui sont ces décideurs à la petite semaine, qui cachent leur douteuse morale derrière un machiavélique mécanisme à grande échelle ?
La logistique, aussi lourde soit-elle, est basée sur un procédé tout simple : ils hourdissent secrètement, à l’abri d’un isoloir, usant de bulletins vierges de toute caractéristique personnelle, puis à la faveur d’une astucieuse urne, prennent leur décision(sic) sans que personne ne puisse remonter la piste du crime... parfait !

Pas de revendication, pas de suspect (ou plutôt, que des suspects !), aucune responsabilité individuelle engagée, celles-ci se désincarnant dans la chaleur grégaire...

Nulle réaction, et le délit est pourtant, chaque jour un peu plus, caractérisé...

Alors, vôtard, ôte ta cagoule, ou à la prochaine manif - chiche ! - défile en isoloir !
...mam sera ravie!
http://www.dnp.lautre.net/

naradamuni a dit…

Que font les votants et leur parti face à l'installation du système totalitaire marchand, la servitude moderne qu'impose l'utra-droite libérale UMPSisée actuelle et ce depuis le début des 30 foireuses (1973), de fracture en rupture, dépouillant, dépeçant, bradant à une oligarchie apatride le bien commun en se cachant derrière des écrans non démocratiques que sont leur G..., OMS, OMC, FMI...
http://www.delaservitudemoderne.org/video.html

La réalité dépasse de loin le mouchoir délavé que vous secouez pour effrayer les vilains abstentionnistes !

Puis comme le disait Solon (Σόλων), né à Athènes vers 640 av. J.-C.
« Si tout est incertain, pourquoi craindre quelque chose ? »
Il est vrai qu'à cette époque la démocratie naissait historiquement comme une limite mise au pouvoir de la propriété, et utilisait le tirage au sort.
Une des réformes de Solon (Σόλων) interdisant l’esclavage pour dettes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mocratie_ath%C3%A9nienne

Maintenant les esclaves s'endettent mais ils ont le "droit" de voter pour ceux-même, qui les endettent, faisant fi de leur propre avis !
...
Les gouvernés sont des subalternes et des exploités : en connaissez-vous qui ne le soient pas ?
Les gouvernants quels qu’ils soient, ont travaillé, travaillent et travailleront pour leurs intérêts, pour ceux de leurs castes et de leurs coteries.
C’est bien toi, Ô Peuple, le Souverain, que l’on flagorne et que l’on dupe. Les discours t’encensent. Les affiches te raccrochent ; tu aimes les âneries et les courtisaneries : sois satisfait, en attendant d’être fusillé aux colonies, d’être massacré aux frontières, à l’ombre de ton drapeau.

Si des langues intéressées pourlèchent ta fiente royale, ô peuple Souverain ! Si des candidats affamés de commandements et bourrés de platitudes, brossent l’échine et la croupe de ton autocratie de papier ; Si tu te grises de l’encens et des promesses que te déversent ceux qui t’ont toujours trahi, te trompent et te vendront demain : c’est que toi-même tu leur ressembles. C’est que tu ne vaux pas mieux que la horde de tes faméliques adulateurs. C’est que n’ayant pu t’élever à la conscience de ton individualité et de ton indépendance, tu es incapable de t’affranchir par toi-même. Tu ne veux, donc tu ne peux être libre.

Alors, vote bien ! Aies confiance en tes mandataires, crois en tes élus.
Mais cesse de te plaindre.
Les jougs que tu subis, c’est toi-même qui te les imposes.
Les crimes dont tu souffres, c’est toi qui les commets.
C’est toi " Ô Peuple Souverain" le maître, c’est toi le criminel, et, ironie, c’est toi l’esclave, c’est toi la victime.

Nous autres, las de l’oppression des maîtres que tu nous donnes, las de supporter leur arrogance, las de supporter ta passivité, nous venons t’appeler à la réflexion, à l’action [sic].

Allons, un bon mouvement : quitte l’habit étroit de la législation, lave ton corps rudement, afin que crèvent les parasites et la vermine qui te dévorent. Alors seulement du pourras vivre pleinement."

Placard anti-électoral, 1er mars 1906.
Publié par l’anarchie n°47 et signé Albert Libertad.
http://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=412

Seb Musset a dit…

@naradamni > tant de lignes pour un hors-sujet. Quant au potentiel insurrectionnel de l'abstention : Ça vaut moins que zéro.

Les votes seraient rémunérés, on aurait obtenu du 90% de participation. (un jour tu verras on y viendra)

Ce sont les classes populaires qui n'ont pas voté. Les mêmes qui votèrent UMP en 2007 en y croyant dur comme fer.

Vous voulez changer la politique ? Changez-vous.

Sinon subissez.

@loozz > je suis responsable éditorial de vos commentaires. Diffamation, racisme, incitation à la haine... sont prohibés.

Anonyme a dit…

@naradamni > réclamer la transparence et l'honnêteté, condamner l'isoloir en se cachant derrière un pseudo, c'est très tendance. Mais complètement malhonnête. Quand on fait un copier/coller, il vaut s'assurer d'avoir lu, et compris, ce que l'on partage.

@loozz > bien vu la condamnation fumeuse, exactement mon discours... J'ai commenté la censure, et ce commentaire est affiché ici même, un peu plus haut. Expressément mis en ligne après validation par le censeur lui-même. Qui condamne la démission, et il a entièrement raison à mon sens.

@seb > je ne pense pas avoir incité à la haine, ni diffamé. J'ai juste été brutal. C'est ce genre de distinction qu'il faut savoir faire, si on veut construire un dialogue. J'aurais accepté de bonne grâce une remarque sur la forme de mon commentaire. Incident clos.

Xavier Bignet, trouve quand même un vice "vertueux" à une certaine abstention.

sandales_et_un_mars a dit…

Bon d'accord, j'ai compris. Monsieur Bignet a signé de son nom mais ne connaissant pas la législation à ce sujet je vous accorde le bénéfice du doute.

Je me suis dit aussi que la référence à AH était un peu osée mais je pense que tout être doté d'un minimum d'intelligence avait compris qu'il s'agissait là d'une figure de style, certes un peu violente (il aurait fallu choisir un autre dictateur pour la sensibilité des lecteurs), mais relativement pertinente.

Mea culpa pour la stasi =)

Kaos a dit…

@seb : l'abstention n'est effectivement pas une insurrection, mais le vote non plus, note bien. Et quand on sera payé pour aller voter, tout ce qu'on aura prouvé, c'est bien qu'on achète des voix, une légitimité. Quelle victoire de la démocratie, en vérité. Meudeureu, comme disent les jeunes.

Sinon y'avait quoi d'offensant dans le com' de Bignet? Je l'aimais bien moi...
Et quitte à respecter la légalité tu peux virer toutes les incitations à l'insurrection, ça relève de la législation anti-terroriste maintenant (sans blague).

Unknown a dit…

Pour ceusses qui savent tout, notamment qui crachent sur les abstentionnistes à coup de gros clichés, allez faire un tour sur le forum de Libération "Pourquoi vous ne votez plus". Prenez le temps de lire par exemple deux commentaires, ceux de Grizzly09 le 17 mars à 5h15 et de Aimeriense le même jour à 3h27.

Une fois que vous aurez pris le temps de méditer et d'apporter une contestation pertinente à chacun de leurs arguments, qui pourrait convaincre tout le monde, je serai peut-être convaincu par la pertinence de vos vues. Si vous le faites bien, cela devrait vous prendre plusieurs jours, histoire d'aplanir toutes les difficultés. Je reviendrai voir vos arguments à ce moment-là.

Pour l'instant, je ne vois dans vos écrits ou vos commentaires qu'une réaction épidermique qui se satisfait à peu de compte d'une bienséance morale très mal placée.

Une dernière chose : ce dont rêvent les politiques, c'est de faire les mêmes scores avec 100 % de participation. En effet, plus la participation est forte, plus cela légitime leur action, et ils peuvent s'autoriser du bon fonctionnement de la démocratie.

Anonyme a dit…

(suite...)
Non, vraiment, si vous voulez changer "le monde", commencez par changer vous-mêmes, comme

l'a dit Seb je ne sais plus dans quel commentaire. Aider les victimes, c'est très bien.

Dénoncer les bourreaux, c'est aussi nécessaire. Mais quelle action pour faire des

bourreaux, non des victimes nouvelles, mais des gens respectables ? Et qu'advient-il du

"juste" qui décapite le bourreau ? Vous vous offusquez, les assidus de Libé et du Grand

Soir, quand on vous annonce qu'un violeur n'a pas une chance de se sortir du cercle

infernal de son vice, mais vous n'hésitez pas à hurler encore plus fort au massacre des

élites qui ne font pas ce que VOUS voulez. Y en a-t-il un qui est pire que l'autre ? Je

vous en laisse juge. Ce qui est certain, c'est que tout "fautif" a le droit au même

traitement : ça s'appelle l'égalité des chances. Vous la réclamez ? Commencez par

l'appliquer. Vraiment, pas juste pour vous faire mousser devant vos "égaux".

Et comme j'ai pas envie de débattre des plombes sur ma gueule, une petite précision : je

n'aime pas Sarko, ni sa clique, ni rien de ce qu'ils font. Je ne prends pas sa défense.

J'essaie juste, il était temps parce que j'ai bien merdé dans ma vie, de voir enfin un peu

plus loin que le bout de mon nez (et du reste). Et je ne cherche pas l'assentiment, je

revendique pour les autres comme pour moi même le droit à la connerie, sans excès.

Alors oui, plix, tes potaux sont convaincants. Sarko aussi, et même plus : c'est lui le

chef. Calife à la place du calife ? It's not good... Séquence culture, ça aère.

Ceci dit, pour la "démocratie participative", je suis d'accord, mais personne ne se demande

comment le faire vraiment. S'opposer, ok, mais bon, faudra bien mettre des choses en place

quand tu seras chef à ton tour.

Xavier Bignet, pretty much better, isn't it ? LOL (MDR) oh, quoi ? Bon.

Anonyme a dit…

Commentaire en deux parties, désolé j'ai pas trouvé comment raccourcir.

@plix > J'ai pris le temps de lire attentivement les interventions que tu mentionnes sur le

site du quotidien fondé et anciennement dirigé par Serge July (membre du club Le Siècle, en

compagnie de gens très

intéressants...
)

Je n'ai trouvé dans ces déclarations que dénonciations et condamnations, avec une volonté

de convaincre à tout prix, et puis voilà. Et quoi ? Euh...

Certes les faits énoncés peuvent se révéler exacts, mais il ne suffit plus de les dénoncer,

il faut désormais les décrypter entièrement, non plus seulement dans leurs conséquences,

mais dans leurs causes.

Seulement ça, cet effort de réflexion pas si énorme que ça, ça fait peur, parce que vous

comprenez, "on ne peut pas tout expliquer", ou bien "ah oui mais si on va par là où va-t-on

?" Ben justement, à ne rien comprendre on va dans le mur. Arrêtez de voir l'ennemi comme un

ennemi, mais comme une victime. Il y a deux bonnes raisons à cela : la première, c'est que

vous pourrez enfin le comprendre, et aider ceux qui sont tentés d'être comme lui ; la

seconde, c'est que l'arrogance de l'ennemi ne résiste pas à l'étalage de ses faiblesses les

plus profondes.
Exemple : Sarkozy est un fuyard, il court après son bonheur, comme nous tous, et il est en

train de rater sa vie : il ne réussit rien, il n'est aimé que de charognards qui abusent

déjà de sa naïveté, et du peu de pouvoir que nous lui offrons les yeux fermés, nourri par

les égoïsmes de chacun. Bolloré l'invite sur son yacht ? Pour le flatter. Quant à sa vie

privée, elle ne nous regarde pas, mais il n'en transparaît pas que des bonheurs, et

n'oublions pas qu'il est comme nous : père, fils, mari (trois fois), et que quelque part il

a en ce domaine les mêmes aspirations que nous tous, dans notre diversité. Et je ne me dis

pas que c'est bien fait pour lui : tout le monde paie le prix, élevé, de ses déboires

quotidiens. Louis Sarkozy dit "papa tu me fais chier", et c'est la France qui prend une

tarte (c'est une image, hein...) (à suivre...)

naradamuni a dit…

Mr de Musset de moulinex ?

Il est facile de parler des abstentionnistes et les renvoyer d'un revers de prose "hors sujet" alors qu'ils sont eux-même le sujet central de votre "pub"lication.
Je crois me souvenir et je ne ferais pas la recherche, que dans une de vos conversations/vidéos, vous expliquiez qu'il ne fallait pas participer, qu'il fallait regarder ailleurs... Mais il est vrai que le sujet du moment était le système totalitaire marchand...
Ce n'était pas effectivement ceux qui servent à le mettre en place, gaiuche ou droite confondues le centre n'existant, soit-disant, plus
Tant que le Peuple n'aura pas repris la Maitrise de Sa Constitution : pas de changement de paradigme, ni + ni -, un parti de +, heuheu, PdeG, Npa, fn, etc...

On baigne toujours dans "le canada dry" !
Très M6 en fin de compte!

naradamuni a dit…

@ monsieur st nervis, calotin de les2terres.

Juste un peu brutal ?
Pour comprendre il faut déjà chercher à ...

Daninos disait: "L'esprit, comme le parachute, doit être ouvert pour fonctionner."

Pollué de pré-supposés et de préconçus cela devient difficile à ouvrir... l'esprit!

Quand à mes copier/coller veuillez en excuser mes doigts pour qui ils sont d'une aide face à la paralysie évolutive (pas brutale !) qui les envahis, et s'ils vous en...nuient j'en suis ravi!

Prôner les devoirs civiques et les droits humains et la démocratie (laquelle ?)sans compassion et empathie est digne de gonfleurs de baudruches.

Ici,
http://www.ric-france.fr/plan.php
Et là aussi,entre autres,
http://etienne.chouard.free.fr/forum/
Non voilé du rideau de votre urinoir (cela m'a echappé et je n'ai pas le coeur à le retirer, votre art de la lecture et de la compréhension sauront faire la part, le partage!)

depuis le 1er janvier 2006, nous parlons d’un sujet que les politiciens de métier voudraient bien garder pour eux : nous parlons de la Constitution, de ce texte absolument fondamental pour tous les citoyens (et pourtant complètement négligé par eux. Par vous peut-être aussi, démission ?), de ce texte qui pourrait nous protéger tous contre les abus de pouvoir si nous le faisions nôtre au lieu d’en abandonner la maîtrise à ceux-là mêmes qu’il est censé contrôler.

La “Constitution” est le texte fondateur, le pacte de mode de gouvernement que le peuple signe avec ses représentants pour établir mais surtout limiter et contrôler les pouvoirs (Parlement, Gouvernement, Juges, auxquels aujourd’hui, il faudrait sans doute ajouter les médias d'information, dans l'intérêt général), toujours au nom du peuple, source de légitimité pour tous les pouvoirs.

Ce texte supérieur fixe “le droit du droit” : il dit comment et par qui doit être écrit, appliqué et jugé le droit, au nom des citoyens.
Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes se joue aux moments où l’on écrit ou modifie la Constitution.

QUI donc écrit le texte supérieur qui définit les pouvoirs et leurs limites ?
QUI met en place les rouages des indispensables contre-pouvoirs ?

Depuis la nuit des temps, ce sont les hommes au pouvoir, ou les hommes candidats au pouvoir, qui se chargent d’écrire eux-mêmes les règles du pouvoir (toutes!).

Ceci est un vice majeur qui rend impossible l’Honnêteté dans ce texte fondateur de la Cité, de facto de celle de vos ur(i)nes labellisées de l'oxymore "suffrage universel".

naradamuni a dit…

@ Mr le calotin sous Pseudo de "les 2terres et pas trois".

Le débat sur le TCE m’a fort opportunément conduit à LIRE, lire beaucoup, et je découvre à cinquante ans passés une imposture politique généralisée, de la même ampleur, peut-être, que l’imposture spirituelle des religions : le grossier mensonge que constitue cette association ‘démocratie=élections’ : d’innombrables penseurs (Platon, Aristote, Montesquieu, Rousseau, Tocqueville, Kant, Marx, Castoriadis, Rancière, etc.) démontrent et reconnaissent que l’élection est fondamentalement aristocratique.

Ne parlons donc plus de Démocratie mais d’une aristocratie au service d’une oligarchie mondiale , aristocratie cupides et sans mérite !

La “représentation populaire”-que l’on devrait nommer la représentation de la Démocratie, Souvreraineté des Peuples !-conçoit l’art de gouverner comme un élevage de singes.
L. Daste “Intellectuel anthropocrate”

Ils (la “représentation populaire”, "dresseurs de singes") ont littéralement confisqué le pouvoir du peuple et lui dénient le droit de s’exprimer directement, de décider lui-même de son sort, surtout sur les points où l’enjeu est important : choix nucléaires, lutte contre la pollution et protection contre les produits dangereux, fraude fiscale et paradis fiscaux, taxe sur les mouvements de capitaux pour éradiquer la pauvreté, financement des retraites et mécanismes de protection sociale, révision des institutions, contrôle public de la création monétaire, type de mandat des élus et mise en œuvre à tout moment de leur responsabilité politique, choix des services publics, etc.

Eux, ils négocient,, basent leur actions sur leur “opinion way” & Co, sondages et autres experts dans la lignée, etc.

Quand au référendum d’initiative citoyenne populaire (comme ils le disent), ils déclarent que le peuple a tort. (2005) :-/

Dans ce contexte où les pouvoirs institutionnels sont comme verrouillés, seul le peuple lui-même peut exiger que son pouvoir réapparaisse dans les institutions. Sans atteindre l’intensité dramatique d’une révolution, la réforme qui s’impose a quand même un petit côté insurrectionnel qu’on aura du mal à éviter, tant les arapèdes cratocrates s’accrochent à leur pouvoir, comme certains de leurs croyant à leur $te urne miraculeuse!

naradamuni a dit…

@les2terres

Le refus de voter n’est ni courageux ni militant, ni vice et versa vertueux puisque vous aimez les mots et notions. Il s’agit simplement d’un trait de lucidité faisant écho, entre autres, à un évènement majeur survenu le 8 février 2008.
Pour ceux qui ne s’en souviendrait pas, le Congrès a signifié à cette occasion quelle importance il accordait à la souveraineté populaire: Pas la moindre.

Ce jour là, nos élus ont envoyé un message tout à fait explicite, ils ont littéralement déclaré que le peuple avait tort, ce qui revenait à anéantir le pilier sur lequel repose la démocratie: La souveraineté populaire n’a de sens que si chacun considère que le peuple a nécessairement raison par convention.

En remettant en cause ce contrat moral avec les citoyens, les élus ont fait voler en éclat le principe premier de la démocratie, et par la même leur propre légitimité. Dès lors tous les scrutins suivants ne pouvaient plus être considérés que comme une mascarade: Quelle garantie avons-nous désormais que nos choix ne seront pas remis en cause à l’avenir pour une raison X ou Y?

De reste, si l’on peut considérer la ratification du traité de Lisbonne comme l’acte de décès officiel de la démocratie en France, il faut bien admettre que cette dernière était déjà gravement malade et bancale bien avant cela.


Voter dans les conditions actuelles serait pour moi cautionner cette triche, cette ignominie qui me laisserait un goût amer dans l’arrière-gorge. Je serais en colère et écoeuré de moi-même et de ma malhonnêteté!

"Quand on fait un copier/coller, il vaut s'assurer...

"Faut" peut-être plus juste que "vaut", non ?
Bug de formatage de vo(au)tant ?

Je saurais donc doté du savoir de lire ?
mdr !!!

naradamuni a dit…

@ monsieur st nervis, calotin de les2terres.

Le débat sur le TCE m’a fort opportunément enfin conduit à LIRE, lire beaucoup, et je découvre à cinquante ans passés le grossier mensonge que constitue cette association ‘démocratie=élections’ : d’innombrables penseurs (Platon, Aristote, Montesquieu, Rousseau, Tocqueville, Kant, Marx, Castoriadis, Rancière, etc.) démontrent et reconnaissent que l’élection est fondamentalement aristocratique et que seul le tirage au sort est démocratique (Imposture politique généralisée, de la même ampleur, peut-être, que l’imposture spirituelle des religions).

Ne parlez donc plus de Démocratie mais d’une aristocratie au service d’une oligarchie mondiale , aristocratie cupides et sans mérite !

La “représentation populaire”-que l’on devrait nommer la représentation de la Démocratie, Souvreraineté des Peuples !-conçoit l’art de gouverner comme un élevage de singes.
L. Daste “Intellectuel anthropocrate”

Ils (la “représentation populaire”,"les éleveurs de singes ont littéralement confisqué le pouvoir du peuple et lui dénient le droit de s’exprimer directement, de décider lui-même de son sort, surtout sur les points où l’enjeu est important : choix nucléaires, lutte contre la pollution et protection contre les produits dangereux, fraude fiscale et paradis fiscaux, taxe sur les mouvements de capitaux pour éradiquer la pauvreté, financement des retraites et mécanismes de protection sociale, révision des institutions, contrôle public de la création monétaire, type de mandat des élus et mise en œuvre à tout moment de leur responsabilité politique, choix des services publics, etc.

Eux, ils négocient, basent leur actes sur leur “opinion way” & Co, sondages et autres experts dans la lignée, etc. Quand au référendum d’initiative citoyenne (populaire comme ils le disent), ils déclarent que le peuple a tort. (2005) :-/

Dans ce contexte où les pouvoirs institutionnels sont comme verrouillés, seul le peuple lui-même peut exiger que son pouvoir réapparaisse dans les institutions. Sans atteindre l’intensité dramatique d’une révolution, la réforme qui s’impose a quand même un petit côté insurrectionnel qu’on aura du mal à éviter, tant les arapèdes cratocrates s’accrochent à leur pouvoir.

naradamuni a dit…

@ monsieur st nervis, calotin de les2terres.

Le refus de voter n’est ni courageux ni militant, ni vice et versa vertueux. Il s’agit simplement d’un trait de lucidité faisant écho, entre autres, à un évènement majeur survenu le 8 février 2008.
Pour ceux qui ne s’en souviendrait pas, le Congrès a signifié à cette occasion quelle importance il accordait à la souveraineté populaire: Pas la moindre.

Ce jour là, nos élus ont envoyé un message tout à fait explicite, ils ont littéralement déclaré que le peuple avait tort, ce qui revenait à anéantir le pilier sur lequel repose la démocratie: La souveraineté populaire n’a de sens que si chacun considère que le peuple a nécessairement raison par convention.

En remettant en cause ce contrat moral avec les citoyens, les élus ont fait voler en éclat le principe premier de la démocratie, et par la même leur propre légitimité. Dès lors tous les scrutins suivants ne pouvaient plus être considérés que comme une mascarade: Quelle garantie avons-nous désormais que nos choix ne seront pas remis en cause à l’avenir pour une raison X ou Y?

De reste, si l’on peut considérer la ratification du traité de Lisbonne comme l’acte de décès officiel de la démocratie en France, il faut bien admettre que cette dernière était déjà gravement malade et bancale bien avant cela.


Voter dans les conditions actuelles serait pour moi cautionner cette triche et me laisserait un goût amer dans l’arrière-gorge. Je serais en colère et écoeuré de moi-même et de ma malhonnêteté!

NB : "Quand on fait un copier/coller, il vaut s'assurer..."

"Faut" serait peut-être plus juste que "vaut", non ?
Bugs de formatage de vo(au)tant ou vice et versa vertueux ?

Serais-je donc doté du savoir de lire ?
mdr !!!

Anonyme a dit…

@naradamuni > Vous n'auriez pas dû mentionner votre tranche d'âge, cette précision vous dessert.

La remarque sur mon usage du verbe valoir en lieu et place du verbe falloir est une erreur. La relever est légitime, la railler est méchant, comme toute raillerie. Vous justifier à vous seul le besoin de se changer soi-même avant de changer "le monde".

J'aimerais lire votre Constitution, si vous en avez une. Je suis convaincu qu'elle n'oubliera pas de donner du travail aux gardiens de prisons, fussent-elles "confortable", si un tel qualificatif est acceptable pour cette notion. Je suis sûr aussi que vous en bannirez toute notion de chef en oubliant le principe fondamental de la coordination. Savez-vous faire la distinction, ou bien aurez-vous encore de jolies phrases pour asséner vos opinions prédigérées ?

Littérairement, tenez, puisque vous vous targuez de juger du style d'autrui, de façon tout à fait malhonnête d'ailleurs, et absolument lâche : vos circonvolutions linguistiques sont au mieux prétentieuses, au pire condescendantes, et accessoirement élitistes. Par ailleurs, mais c'est un jugement personnel, je vous ai trouvé ennuyeux et difficilement compréhensible. C'est peut-être mon cas aussi, me rétorquerez-vous, à ceci près que j'en ai conscience, et que je ne m'étale pas sur les qualités "artistiques" d'autrui. J'accepterai "con" autant que "malcomprenant", ne vous en déplaise.

Vous n'êtes pas doté du savoir de lire, monsieur, mais de celui de déchiffrer des lettres mises côte à côte. Si vous saviez lire, vous passeriez ici un moment bien plus agréable, et nous aussi en conséquence.

L'insulte est très facile, monsieur l'anonyme. Même avec des mots réduits.

Ce n'est malheureusement pas le sujet. Je vote contre.

Xavier Bignet, j'ai pas lu les mêmes bouquins.

naradamuni a dit…

Comme toute raillerie, traitez les gens d'incompétent et malhonnête d'avoir un pseudo au même titre que vous, selon "votre tendance",vous nommez cela comment, vous ?

Vous aimeriez lire "Ma Constitution"?
Si vous aviez le respect et l'honnêteté dont vous vous réclamez vous auriez suivi les liens donnés il vous seraient apparu des lettres mises côte à côte où il n'est jamais question de "ma" mais "d'une constitution citoyenne" .
Si vous saviez aussi faire autre chose que de prétendre sans jamais apporter aucun argument si ce n'est vos jugement personnel, ce dont sans parenthèse je me contrefout, j'enlèverais peut-être "calotin" qui en fait n'est que votre fonction, vous valez surement mieux que cela, enfin espérons comme on dit sans trop y croire .

Non vous ce qui vous importe c'est passer un moment agréable sans anonyme gênant, derrière votre pseudo de les 2terres, ou alors que ceux-ci disent amen à vos insultes ! Pour insultes je vous copie/colle " Vous n'auriez pas dû mentionner votre tranche d'âge, cette précision vous dessert.Là c'est du Lefebvre de haute écoute !

Votre intelligence vous sert apparemment pas à grand chose!

Une faute de grammaire serait une faute de style ?
Pov'con, oui... dans votre cas un doute m'envahis!

Si ,vous, vous lisiez aussi honnêtement que vous le prétendez, vous auriez remarqué la réplique mise dans la dernière phrase de ma réponse à vos insultes, à savoir le 7 mars 2010 18:31:00 : Je "saurais"(serais) donc doté du savoir de lire ?
Rien remarqué et vous pesez et soupesez les compétence d'autrui et portez jugement.

Guignolesque!

mdr.

Quand à changer ?
Pour le fun, quelques circonvolutions linguistiques, quelques mots côte à côte:
...
Ils chantaient, ils chantaient...
Dans les rues...

Te marie pas Ceux de San Francisco, de Paris, de Milan
Et ceux de Mexico
Bras dessus bras dessous
Bien accrochés au rêve

Ne vote pas

0 DC8 des Pélicans
Cigognes qui partent à l'heure
Labrador Lèvres des bisons
J'invente en bas des rennes bleus
En habit rouge du couchant
Je vais à l'Ouest de ma mémoire
Vers la Clarté vers la Clarté

Je m'éclaire la Nuit dans le noir de mes nerfs
Dans l'or de mes cheveux j'ai mis cent mille watts
Des circuits sont en panne dans le fond de ma viande
J'imagine le téléphone dans une lande
Celle où nous nous voyons moi et moi
Dans cette brume obscène au crépuscule teint
Je ne suis qu'un voyant embarrassé de signes
Mes circuits déconnectent
Je ne suis qu'un binaire

Mon fils, il faut lever le camp comme lève la pâte
Il est tôt Lève-toi Prends du vin pour la route
Dégaine-toi du rêve anxieux des biens assis
Roule Roule mon fils vers l'étoile idéale
Tu te rencontreras Tu te reconnaîtras
Ton dessin devant toi, tu rentreras dedans
La mue ça ses fait à l'envers dans ce monde inventif
Tu reprendras ta voix de fille et chanteras Demain
Retourne tes yeux au-dedans de toi
Quand tu auras passé le mur du mur
Quand tu auras autrepassé ta vision
Alors tu verras rien

Il n'y a plus rien
...

http://www.dailymotion.com/video/x1e3zh_leo-ferre-il-ny-a-plus-rien_music

Serait-ce malheureusement hors sujet ?
Je vous salue sans pour ni contre, sans tout simplement...

naradamuni/Sans, ni+ ni-.

Anonyme a dit…

Oui, sans +, ce qui est regrettable, ni -, ce qui l'est tout autant.

Monsieur l'anonyme, je me nomme Xavier Bignet, c'est écrit au bas de chacun de mes commentaires, de chacune de mes publications, et sur ma boîte à lettres. Accessoirement sur ma carte d'identité.

L'insulte appelant l'insulte, ce lieu présent n'étant pas propice à ce genre d'échanges, je vous invite à ne pas vous ridiculiser davantage.

Les 2 Terres, peut-être sans tête mais sûrement pas sans nom.

Unknown a dit…

@les2terres. À te lire, on dirait que tu n'as pas lu la même chose que moi. Pour la petite histoire, je ne tiens pas Libé en grande estime, mais j'y fais un saut de temps à autres, justement pour voir la teneur des commentaires. Et quand je tombe sur une bonne idée, comme cette thématique de forum, je ne me prive pas d'y aller voir. Bon, médite juste sur ce seul argument, tiré d'Almeriense.

"Nos dirigeants sont supposés représenter 65 millions de français; sachant que seulement 44 millions de nos compatriotes sont inscrits sur les listes électorales [...] Lors du premier tour [...], l'actuel président de la république, Nicolas Sarkozy n'a obtenu que 31,18% des votes exprimés. Ce qui signifie, chiffres du gouvernement à l'appui, que Nicolas Sarkozy n'est désiré que par 11 448 663 des citoyens français en age de voter."

Certes, il y a bien les deux chambres, mais comme le vote à la proportionnelle n'est pas instauré...

Mon problème principal réside dans la structure des élections à la française : c'est le fait qu'elles soit profondément antidémocratiques en soi. Le fait que les politiques protègent le pré carré de leurs privilèges ne vient pour moi qu'après, après la constitutionnalité du non-démocratisme, et en particulier des élections majeures, celles du président et des deux chambres. Pourquoi la constitution française n'est-elle pas démocratique ? - dans le sens de pouvoir donné au peuple ? Parce que notre système repose sur une prime exorbitante donnée à la majorité. Exemple : pour l'élection présidentielle, le président qui va gouverner et donner sa politique à la France (d'accord, modulée par les deux chambres) peut être issu de seulement 51 % des voix. Peu importe que 49 % ne soient pas d'accord avec sa politique - et ne parlons pas de tous les gens qui s'abstiennent pour une raison ou une autre, qu'elle soit "légitime" ou non - encore faudrait-il définir ce qui est légitime dans ce régime non-démocratique. Un homme peut gouverner au nom de 51 % des Français qui ont voté, en oubliant les convictions, désirs, espoirs des autres, des gens qui sont en minorité. Comme si une voix avait moins d'importance qu'une autre, comme si un espoir, un désir, une conviction avait plus d'importance que d'être commune à des milliers ou des millions d'autres.

Je n'ai aucune réponse. Je dis simplement que voter dans ces conditions, où 51 % suffisent à établir une légitimité, est une escroquerie au point de vue démocratique. Et que élection après élection, le citoyen abandonne volontairement des droits essentiels que prône la Constitution, comme la liberté et l'égalité.

Et, cerise sur le gâteau, je te fais un copier-coller d'un post de Paul Jorion :
"On a pris l’habitude d’appeler « pêcheurs à la ligne », ceux qui en France s’abstiennent de voter. Ils considèrent que les choses ne vont pas suffisamment mal qu’il faille rompre la paix d’un dimanche pour se rendre dans l’isoloir. Les 53 % d’abstentionnistes et les 4 % de votes blancs de dimanche dernier, ne sont pas cependant tous des pêcheurs à la ligne : les lacs et les cours d’eau français ne pourraient y suffire. Les pêcheurs à la ligne sont ceux qui ne sont pas spécialement inquiets, et le paradoxe de la situation présente me semble être – et il est crucial que les politiques en prennent conscience sans tarder davantage – qu’il n’y a plus en France que les pêcheurs à la ligne pour aller voter."

C'est drôle, n'est-ce pas, que les gens qui vont voter aujourd'hui soient les plus conservateurs et qu'ils n'ont pas pris acte des bouleversements ? Ils réfléchissent encore XXème...

Anonyme a dit…

@plix > Pour le ratio démocratique, j'en ai parlé : Loppsi 2, les rois fainéants à l'action, 4ème paragraphe. Ce n'est pas à moi qu'il faut apprendre que le vote tel qu'il est conçu n'est pas démocratique, et je ne le tire de personne.

Pour l'abstention, et les pêcheurs à la ligne, ben c'est bien vu.

Bon, j'ai une abstentionniste de 3 ans sur les genoux, je vous laisse.

Xavier Bignet, gâteau.

chinasky a dit…

pour looz
sur wiki j'ai trouvé la definition d'insurection et puis ça :

"La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793 énonce en son article 35 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs »."

hum. on en est très proche, vous trouvez pas, d'une situation où une portion d'au moins 12 millions de travailleurs précaires et de chômeurs, sentant le vent tourner au niveau de leurs droits qui glissent doucement dans les abimes insondables de la monarchie absolue.
la suite sur wiki :

"En revanche, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1795 n'intègre plus cette notion, jugée trop favorable aux sans-culottes durant la Terreur."

et aujourd'hui, insurrection = terrorisme sans aucune demi mesure ?
j'en suis aussi désolé que toi, looz

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