1 mai 2009

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Marche ou crève


Tu as soif de changement ?
Tu en assez d'être considéré comme une variable d'ajustement ?
Tu meurs d'envie d'envoyer un uppercut à la face de ton président ?
Tu as envie de fumées noires ?
Tu veux croire qu'il y a encore un espoir ?

Tu veux croiser des gens charmants ailleurs que dans le petit écran (où souvent ils sont dépeints dégoutants) ?
Tu te dis "peu importe les syndicats, seule compte la puissance du nombre".
Tu te dis qu'il faut bien commencer par quelque chose.
Tu te dis que c'est pas si mal, au fond, qu'il y en ait encore qui osent.
Tu constates que le jour est radieux, que ce serait idiot de rester à l'ombre.

Enfile tes godillots, déploie tes calicots, sors la sono. Et montre leur qui c'est le patron !

14 comments:

Kamil a dit…

1er Mai : nous en sommes encore à une époque où le Travail se fête ...

Anonyme a dit…

Les français sortent dans la rue dès qu'on touche à leur porte monnaie et gagne pain. Ces manifs du 1er Mai fêtent le capitalisme et la société industrielle. Des esclaves qui réclament la pérénnité de leur servitude, les pleurnicheries des petites gens qui nourissent encore des ideaux matérialistes, déjà morts et enterrés pour le capital. La dépopulation est en marche... oh pardon !!!! :/ je voulais dire la mondialisation... :)

Anonyme a dit…

Le premier mai c'est pas la fête du travail mais la fête des travailleurs (d'où le jour férié).

Anonyme a dit…

Suis passé en voiture près d'un "hypermarché". Son parking était totalement vide. Fermé pour cause de premier Mai. Demain après midi, les esclaves retourneront dans leur temple, le parking sera quasi plein.

Rien de nouveau sous le soleil.

Kamil a dit…

Le soleil des aztèques

Rhialto a dit…

Pour être plus historique, le 1er mai n'a rien à voir avec une fête du travail. C'est une commémoration des morts pour le 1er mai 1886 : « ...Le congrès international socialiste décide de faire du 1er mai 1890 une journée internationale de revendication pour abaisser l'horaire de travail quotidien à huit heures, faisant référence à un drame qui, en mai 1886, a ensanglanté les États-Unis d'Amérique. »

Anonyme a dit…

Monsieur Kamil, où avez-vous lu/vu que le "ne travaillez jamais" situationniste signifiait "ne vous activez pas" ?

miha a dit…

Anonyme a dit :
"Les français sortent dans la rue dès qu'on touche à leur porte monnaie et gagne pain. Ces manifs du 1er Mai fêtent le capitalisme et la société industrielle. Des esclaves qui réclament la pérénnité de leur servitude, les pleurnicheries des petites gens qui nourissent encore des ideaux matérialistes, déjà morts et enterrés pour le capital...."

là, vous parlez des syndicats et de leurs discours formatés.
Ce qui est intéressant, c'est d'observer les simples citoyens qui manifestent et de lire leurs pancartes.
Ils sont, en général, moins préoccupés par le fameux "pouvoir d'achat".
J'ai pu ainsi voir :
"réfléchir, c'est commencer à désobéir. Désobéissez !"
"croissance = déliquescence - décroissance = intelligence"

mais on ne leur donne pas la parole, on ne les filme pas, on ne les photographie pas.

j'ai pu aussi entendre une nouvelle version de la Carmagnole dont voici le refrain :
"dansons la carmagnole
finies les rentes, finies les rentes
dansons la carmagnole
finies les rentes du CAC 40"

le premier couplet :
"politiciens et patronat (bis)
se fichent de la France d'en bas (bis)
pour eux la république
c'est l' pouvoir et le fric"

dommage que les médias ne s'intéressent pas à ces "marginaux" plus nombreux qu'on ne le croit.

Gilles Foucault a dit…

Ben moi j'ai bossé le jour de la fête du travail...

Erictus Pithécanthropus a dit…

Tant qu’à faire, c’est le jour idéal.

Bonsoir Seb.

D’une tranquillité surprenante pour un jour si …(Il fut un temps où et les hommes frappaient fort et dur, c’est un temps que j’ai connu, il me manque, parfois). Je vous salue - vous parce que nous ne nous côtoyons pas de chaire mais par écrans interposés et c’est vachement impersonnel.

Puisque votre article du jour ne m’inspire aucune réflexion particulière (j’ai la tête dans la Sonate 31 opus 111 de Beethoven par Stephen Bishop Kovacevich - ça doit être la raison de ma distraction - non après tout, c’est l’absence d’intérêt que je porte à la question du travail; quel vilain mot! Et quel gros mensonge!) J’en profite(joli verbe tellement équivoque) pour ne rien dire qui vaille.
Si! Je vous ai piraté! Enfin pas vraiment... Juste lié en permanence sur ma page (drôle de mot) vous et GF, je dis vous et GF pour la même raison que plus haut.

Par contre, j’ai beaucoup aimé l’article précédent. Bon! Il est vrai que les gosses de riches ( Et oui! En des temps...On les nommait comme cela, enfin tout dépendait d’où l’on venait) Nous, ils nous faisaient beaucoup... Rire (ils sont si fragile).

Pour en revenir à nos... À mon piratage! J’ai l’excuse de vous avoir créé un petit fan club - dans mon petit, petit cercle d’intimes -(GF n’y est pas pour rien, mais quand je sens que l’emportement frôle la vénération mystique je mets un frein... Par mail, c’est sans danger) mais si pour mon malheur (sérieux) vous me demandiez avec insistance de retirer mon lien... Vos liens? Les liens? (Difficile de définir ce machin informatique avec les mots qui conviennent! Foutue technologie à la con!) Bref, je supprimerai dans l’instant, non mais !

Voila, tout ça pour... Enfin... C’est dingue ça! Ils s’agitent tous comme des singes en rut quand il ne faut pas, et là, rien, nada!
Pffff ! Drôle d’histoire.

À bientôt et mon bonjour à Dan Yack.

E.P

Kamil a dit…

@Duc de trèfle

L'activisme je suis en plein dedans ... Mais si l'on en croit la prêche situationniste -justement-, agir ne se fait surtout pas en travaillant et encore moins en manifestant sous la bannière des bureaucrates staliniens, qui n'ont dans leur vie, que l'objectif d'apprivoiser et de revendiquer les révoltes !

"les images existantes ne prouvent que les mensonges existants"

Une fois qu'on a bien identifié le spectacle, agir, c'est justement : ne pas agir dedans où l'utiliser contre lui ...

Romuel a dit…

"Le soleil des aztèques"

whoa!! On dirait ma caricature.

Romuel - j'ai l'humilite de le reconnaitre; c'est deja ça...

Jean a dit…

Moi, je crois que ce qui motive essentiellement le défilé du 1er mai c'est davantage la culture de la manifestation, de la contestation, etc... plutot qu'un réel problème social (la preuve c'est que bien souvent, ce sont les personnels du public qui ont un emploi non-menacé et pas les salariés précaires).

Anonyme a dit…

Alors que ses ventes s'effondrent dans le reste du monde, General Motors a annoncé hier une hausse de 50% de ses ventes automobiles en Chine pour le mois de mars, nous apprend Boursier.com. Etonnant ? Pas vraiment.

Imaginons un instant le consommateur occidental. Pauvre hère ! on attend tant de lui… en particulier qu'il se remette à consommer pour sauver nos économies abruties par la crise. Lourde responsabilité. Car même avec toute la meilleure volonté du monde, notre consommateur occidental peut difficilement conduire deux voitures à la fois. Il a déjà fait tout ce qu'il pouvait : une voiture pour lui, une pour sa femme et une pour le petit dernier qui vient d'avoir son bac.

Il voudrait bien manger un peu plus. Il fait des efforts pourtant, mais même les obèses finissent par caler. Il a déjà son écran plat, plusieurs ordinateurs et son téléphone portable. Il peut toujours passer plus de temps sur Internet mais cela se fera au détriment de sa consommation de télévision et de publicité. Au mieux, ses rejetons pourront regarder la télévision pendant qu'il les conduit jusqu'au fast food du coin…

Pauvre consommateur occidental. Il a peur d'être au chômage, de se retrouver sans le sous et il ne peut même pas se dire que cela s'arrangera quand viendront ses vieux jours. Après tout, sa retraite risque d'être sérieusement menacée.

Notre con-sommateur, décidemment bien finaud, sait aussi très bien qu'il va bien falloir que quelqu'un paie pour les dispendieux plans de relance mondiaux. Et il se doute bien que cela va être lui. Le Royaume-Uni et les Etats-Unis s'y sont déjà mis.

Tout ceci inciterait plutôt notre consommateur occidental à épargner qu'à se lancer dans une frénésie de consommation dans le premier centre commercial venu.

Imaginons maintenant notre consommateur des pays émergents. Il a travaillé, il a de l'argent, il se prend à rêver. Que veut-il ? Un logement, un deux-roues et peut-être même – soyons fou – un quatre-roues. Il n'a pas de crédits sur le dos, et il a très envie de consommer.

Les pays émergents se retrouvent dans la situation similaire aux Etats-Unis à la veille des Trente Glorieuses.

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