Observations blasées relatives aux conceptions françaises de la prévention du crime et de la gestion du coupable.
Au journal télévisé du soir se succédaient deux sujets :
- L'un rapportait la volonté de Michèle Alliot-Marie, Ministre de l'intérieur, de multiplier par trois les caméras de surveillance (1 million) en France "un atout pour la sécurité".
- A l'occasion de deux nouveaux décès, l'autre reportage déplorait le délabrement de nos prisons et leur concentré de misère humaine (115 suicides en 2008, record en passe d'être pulvérisé cette année), pointant légitimement l'urgence de rénover le système pénitencier.
Des intérêts financiers en jeu dans ces opérations, pas un mot.
Au sujet des caméras de surveillance, répétons-le aux spectateurs de la première compagnie : Pour contrer, très hypothétiquement, le crime, chacune d'entre elles nécessiterait un surveillant en permanence rivé à son écran. A moins que chacun ne devienne le surveillant de l'autre (ce qui occuperait la nation et permettrait d'éradiquer en une passe le chômage de masse) la camera ne gère que du symbole, permet de ficher les innocents et, de temps à autre, mettre la main sur un braqueur crétin braquant sans cagoule.
Reste un juteux marché public à décrocher.
Le deuxième sujet prépare l'opinion : Il faut refondre les prisons, les reconstruire, fournir de meilleurs services, renforcer l'encadrement et mieux le former. Vu l'ampleur du désastre et selon sa politique de désengagement de tout ce qui peut lui salir les mains, l'état devrait déléguer au privé la concession de ce nouveau puits de pétrole (constructions, restauration, encadrement, entrepreneurs à la recherche d'une main d'œuvre à prix cassé...) qui impliquera un réapprovisionnement soutenu en criminels.
S'il y en a pas assez, comptons sur MAM pour les inventer.
En hauteur, la caméra de surveillance joker sécurité de l'état pour masquer son manque de volonté à combattre les raisons sociales du crime. Dans les bas-fonds, la surpopulation carcérale, vérification de l'échec des caméras et belle aubaine pour gros acteurs économiques actuellement en difficulté. Autant d'indices, d'inspiration américaine, que le crime finit toujours par payer.
Au journal télévisé du soir se succédaient deux sujets :
- L'un rapportait la volonté de Michèle Alliot-Marie, Ministre de l'intérieur, de multiplier par trois les caméras de surveillance (1 million) en France "un atout pour la sécurité".
- A l'occasion de deux nouveaux décès, l'autre reportage déplorait le délabrement de nos prisons et leur concentré de misère humaine (115 suicides en 2008, record en passe d'être pulvérisé cette année), pointant légitimement l'urgence de rénover le système pénitencier.
Des intérêts financiers en jeu dans ces opérations, pas un mot.
Au sujet des caméras de surveillance, répétons-le aux spectateurs de la première compagnie : Pour contrer, très hypothétiquement, le crime, chacune d'entre elles nécessiterait un surveillant en permanence rivé à son écran. A moins que chacun ne devienne le surveillant de l'autre (ce qui occuperait la nation et permettrait d'éradiquer en une passe le chômage de masse) la camera ne gère que du symbole, permet de ficher les innocents et, de temps à autre, mettre la main sur un braqueur crétin braquant sans cagoule.
Reste un juteux marché public à décrocher.
Le deuxième sujet prépare l'opinion : Il faut refondre les prisons, les reconstruire, fournir de meilleurs services, renforcer l'encadrement et mieux le former. Vu l'ampleur du désastre et selon sa politique de désengagement de tout ce qui peut lui salir les mains, l'état devrait déléguer au privé la concession de ce nouveau puits de pétrole (constructions, restauration, encadrement, entrepreneurs à la recherche d'une main d'œuvre à prix cassé...) qui impliquera un réapprovisionnement soutenu en criminels.
S'il y en a pas assez, comptons sur MAM pour les inventer.
En hauteur, la caméra de surveillance joker sécurité de l'état pour masquer son manque de volonté à combattre les raisons sociales du crime. Dans les bas-fonds, la surpopulation carcérale, vérification de l'échec des caméras et belle aubaine pour gros acteurs économiques actuellement en difficulté. Autant d'indices, d'inspiration américaine, que le crime finit toujours par payer.
5 comments:
C'est à rapprocher de cette nouvelle d'hier selon laquelle des juges américains sont inculpés d'avoir sciemment condamné des innocents afin de remplir au maximum des prisons où les détenus travaillent à bas coùt pour des entreprises privées. Cela bien sûr contre des pots-de-vin (2 millions $ au total).
a anonyme > Je viens d'apprendre cette information, a ce sujet, l'article limpide de VLG :
http://vive-le-goulag.blogspot.com/2009/02/privatisation-bonheur.html
Salut Seb,
J'ai une question qui n'a pas grand chose a voir avec l'article mais que je me pose souvent.
Grand Francois fait souvent allusion a des films, documentaires qu'il a tourne. J'aimerai beaucoup les voir. Y a-t-il un moyen de pouvoir les voir, ou de les diffuser sur internet etc ? Merci
Très bon article comme toujours, un petit lien qui n'a rien à voir mais vaut le détour:
http://www.lepost.fr/article/2009/02/16/1425581_seguela-si-on-n-a-pas-une-rolex-a-50-ans-on-a-rate-sa-vie.html#xtor=AL-235
"A moins que chacun ne devienne le surveillant de l'autre (ce qui occuperait la nation et permettrait d'éradiquer en une passe le chômage de masse)"
Bref le système que la Stasi avait instauré en RDA (mais ces stalino-fliquards de droite ne criaient-ils pas à l'époque au scandale et ne stigmatisaient-ils pas la STASI ????! ouais, ouais ....)
" un braqueur crétin braquant sans cagoule"
Vous avez raison de rappeller quela cagoule est l'accessoire du criminel; ce qui montre bien le caractère particulièrement pervers et scandaleux du règlement autorisant les matons (pour quoi faire donc ? tien ?) des prisons d'"opérer" (laissez-nous faire notre travail!" ....) cagoulés.
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