Certains retraités m’accusent par courriels déchaînés de généraliser, d’accentuer le clivage entre jeunes et vieux. Amis retraités, vous avez raison et je vous comprends. Ma violence n'est qu'un réponse à l'intolérable pression idéologique que vous exercez en toute bonne foi, confortés par le tempo d'une société entièrement conçue et pensée par et pour vous.
Le problème, chers amis retraités c’est que trois sur quatre d’entre vous ont voté Sarkozy en mai dernier.
Le problème, ce sont aussi ces commentaires méprisants que j’ai encore entendu hier de votre part au Jardin du Luxembourg où vous jouiez aux jeunes parents avec vos petits-enfants que vous berciez de la ritournelle vos exploits de « 68 » alors que passait non loin un cortège de lycéens. Ils fusaient les « ptits cons », les « feignants » et les « merdeux », du « il leur faudrait une bonne correction » et autres « vous feriez mieux de travailler, bande d’assistés » lâchés du fond de votre dédain de rentiers subventionnés.
Vous furent vite rassurés. Des flics en civils - avec gourdin planqués sous le pull - bouclèrent la rue aussi sec empêchant toute propagation de la contestation au lycée Montaigne.
Le problème, ce sont ces boîtes à ultrasons anti-jeunes que vous installeriez bien sur vos maisons secondaires pour éviter toute réunion de jeunes précaires basanés à proximité lorsque vous êtes absents, en voyage pour la septième fois dans l’année en club à Marrakech.
Le problème, c’est que vous refusez que les jeunes soient jeunes à votre place. Dans le même temps, vous leur sucez le sang jusqu'au bout pour ne pas être dérangés dans votre jacuzzi de certitudes brassé aux eaux tièdes de Jean-Pierre Pernault.
Face aux hurlements, vous êtes le front commun du silence.
Le seul vrai problème, c’est que vous êtes majoritaires.
Le problème, chers amis retraités c’est que trois sur quatre d’entre vous ont voté Sarkozy en mai dernier.
Le problème, ce sont aussi ces commentaires méprisants que j’ai encore entendu hier de votre part au Jardin du Luxembourg où vous jouiez aux jeunes parents avec vos petits-enfants que vous berciez de la ritournelle vos exploits de « 68 » alors que passait non loin un cortège de lycéens. Ils fusaient les « ptits cons », les « feignants » et les « merdeux », du « il leur faudrait une bonne correction » et autres « vous feriez mieux de travailler, bande d’assistés » lâchés du fond de votre dédain de rentiers subventionnés.
Vous furent vite rassurés. Des flics en civils - avec gourdin planqués sous le pull - bouclèrent la rue aussi sec empêchant toute propagation de la contestation au lycée Montaigne.
Le problème, ce sont ces boîtes à ultrasons anti-jeunes que vous installeriez bien sur vos maisons secondaires pour éviter toute réunion de jeunes précaires basanés à proximité lorsque vous êtes absents, en voyage pour la septième fois dans l’année en club à Marrakech.
Le problème, c’est que vous refusez que les jeunes soient jeunes à votre place. Dans le même temps, vous leur sucez le sang jusqu'au bout pour ne pas être dérangés dans votre jacuzzi de certitudes brassé aux eaux tièdes de Jean-Pierre Pernault.
Face aux hurlements, vous êtes le front commun du silence.
Le seul vrai problème, c’est que vous êtes majoritaires.
5 comments:
Tu ne dis pas à quelle CLASSE SOCIALE appartenaient ces charmants grands parents du Jardin du Luxembourg.
Il me semble pourtant que ce serait une information nettement plus pertinente que leur âge.
Il est vrai que vu le quartier, on a même pas besoin de l'info, on devine!
Certain que le quartier n'appelle aucune ambiguïté. Quoi que par un achat à prix bas quarante ans plus tôt, il y a encore beaucoup de retraités "modestes" à Paris, la aussi encore un avantage par rapport aux jeunes.
Ayant vécu des années en province et dans des campagnes reculées, je peux en témoigner : les commentaires de cette classe d'âge à propos de ce genre d'évènements mettant en scène des jeunes "manipulés" sont à peu choses prés du même tonneau. Avec l'esprit 68 en moins et le racisme débonnaire en +.
Dommage.J'aimais bien votre prose mais franchement votre discours anti-vieux, car c'est çà , c'est un peu comme le même discours anti-vieux des homos.
Je veux pas me donner en exemple mais je crois avoir aidé les jeunes, à commencer par mon fils et cela au-delà de l'assistance que l'on doit à ses enfants.Et j'ai de encore quelqu'un de votre âge qui est un peu paumé.
J'ai eu beaucoup de problèmes quand j'ai commencé à bosser, car ce n'était pas simple au début des années soixante-dix contrairement à ce vous croyez, je ne m'en suis jamais pris aux générations précédentes qui avaient eu aussi leurs problèmes au moment des leur jeunesse, il s'agissait de la génération de la guerre.
à Anonyme > Ce n'est pas un discours "anti-vieux". Disons que c'est un discours anti modèle dominant - qui est quand même fait et pensé pour une catégorie bien précise d'individus - . J'ai de très bons amis qui ont le double de mon âge et qui ont à peu prés la même vision que moi.
A contrario, je connais plein de jeunes de 10 années de moins que moi qui ne doivent leur salut qu'à leur fonte totale dans ce "modèle dominant" peu tourné vers l'intrépidité, le risque, l'innovation, bref ce qui devrait être l'apanage de la jeunesse. Prenez-mes remarques "anti-vieux" comme de la légitime défense et non comme du racisme. C'est le ras-le-bol d'un "modèle vieux" excluant la jeunesse (des autres, les vrais jeunes) qui est quand même le propre de La France d'aujourd'hui.
Réponse d'Anonyme: ok on s'était mal compris.
Je continue de bien apprécier ce blog tenu par un jeune.
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