Je me surprends à ne plus parler du monarque dans les pages de ce blog. Fatigue ? Accablement ? Les sondages parlent à ma place. Selon celui de Viavoice-Libération, 59 % des français considèrent que la première période du quinquennat est «plutôt un échec», 20 % estiment que c’est «plutôt un succès», les riches et quelques classes moyennes irréductibles. Si 79% des sympathisants de gauche jugent comme un échec ces premiers onze mois, une petite majorité seulement (52 %) des partisans de l’UMP les voient comme un succès. Les ouvriers, eux, expriment à 66 % leur désapprobation, et les personnes âgées de plus de 65 ans à 44 %. Ouch ! Dans les catégories socioprofessionnelles, les agriculteurs, les retraités et «autres inactifs» ne sont que 50 % à parler d’échec. Ce qui objectivement est encore un bon résultat.
Résumons une année de sarkozisme pour les Nuls :
- Politique de la grande gueule dont les grandes lignes furent dessinées dès le lendemain de l'élection à coup de Yacht et de paquet fiscal.
- Malgré quelques immersions grandiloquentes du monarque, on constate une ignorance totale des réalités du terrain, pire, un mépris du peuple capturé dans sa plus pure expression par un caméraman indépendant un samedi matin au salon de l'agriculture.
- Une gestion pitoyable de la communication, hors des sentiers battus du feuilleton télévisée des journaux d'information.
- Une absence totale de résultat. (le taux de chômage est STRUCTURELLEMENT en baisse)
La raison principale de son impopularité trans-classes en France et sur le plan international : Sa politique de merde que ses gesticulations de vendeur en climatiseurs ne peuvent plus dissimuler. L'homme et son gouvernement ne connaissent rien aux sujets qui les occupent, et les français tendent à son rendre compte.
Au moment ou l’inflation s’envole, que le baril de pétrole a largement dépassé ses records historiques pour continuer sa course tandis que le dollar s'éparpille en centimes de discrédit, que les spéculateurs écœurés du manque à gagner par l’atonie des marchés mondiaux se mettent à spéculer sur le pain provoquant des « émeutes de la faim » aux quatre coins du tiers-monde, survolons les principales pistes des mesures anti-sociales que le gouvernement sarkozien se décide à prendre au lendemain de la claque reçue aux élections municipales :
- Atomisation de la sécurité sociale par glissement progressif vers le régime des mutuelles « plus égalitaires », enfin pour ceux qui peuvent s’en offrir une.
- Institutionnalisation forcée des emplois précaires à l’anglaise, ce qui aura au moins le mérite de donner un cadre législatif à l’esclavagisme.
- Piétinement de l’éducation, un impératif pour que le système tienne : anéantir toute potentialité de réflexion.
- Atlantisme aveugle. A noter la dualité gouvernementale qui dans la même semaine retourne vers l’OTAN mais s’offusque que Sébastien Tellier, représentant la France au concours de l’eurovision, chante son titre en anglais.
- Diminution des allocations familiales.
- Fonte de la solidarité dans le moule individualiste sous la chape terrifiante du grand méchant chômage.
- Avilissement volontaire des masses par injonctions télévisées. Seule véritable aide du gouvernement, une aide à Martin Bouygues, grâce à la diminution du gâteau publicitaire des chaînes publiques, histoire de renforcer l’empire TF1.
Résumons simplement et pour reprendre ce qui fut énoncé les mois précédents : les pauvres sont encore trop riches, les riches trop pauvres.
La cacophonie apparente des contradictions ministérielles rythmant les bulletins informatifs des nouveaux marquis de la presse, de la radio et de la télévision - qui officient souvent dans les trois à la fois - ne sont que des contre feux pour masquer la seule ligne lisible de la politique sarkozienne, son grand projet, un mimétisme instinctif du néo libéralisme huilé selon les désidératas des puissances économiques. ( Ironique, que cela se passe au moment où les Etats-Unis s’effondrent sous le poids de leur trop plein de crédit et l’Europe se délite face au bloc sino-indien. La France a toujours un train de retard.)
Conséquence de l'énoncé ci-dessus et seul point positif d'un an de "Commandeur Nicolas Sarkozy" : son impopularité largement partagée.
Méfions-nous tout de même : ils se sont faits avoir une fois, rien n'indique dans leurs comportements passés qu'ils ne soient pas capables de réitérer leur connerie. Le drame infini de l'humain c’est sa soif intarissable de croyance, tout terrorisé qu’il est par le néant qui l’attend au tournant. L'humain s’invente ainsi avec les armes intellectuelles et culturelles disponibles toute une série de croyances. Le monarque espère que "la politique de rigueur" fera partie du catalogue au même titre que l'importance du tri-sélectif ou la cagnotte de l'Euromillion. Pour une fois, le monarque peut avoir raison. Il s'agit pour lui afin de survivre politiquement de faire aimer aux français la lente torture qu'il leur fait subir. Dans l’inconscient religieux planétaire, on se doit d’en baver sur terre pour atteindre le paradis aux mille délices. Voilà pourquoi l'homme, parce qu’il croit au meilleur, est régulièrement capable du pire.
Au même moment, l’Italie, stagnant dans une situation économique pas plus reluisante, a voté pour la troisième fois pour le milliardaire des médias Silvio Berlusconi. Le modèle de George Bush Jr et de notre monarque accède ainsi, démocratiquement et pour la troisième fois à la plus haute marche de l’état. Le citoyen occidental est malade, l’état est sa névrose, l'un des deux ne survivra pas.
Résumons une année de sarkozisme pour les Nuls :
- Politique de la grande gueule dont les grandes lignes furent dessinées dès le lendemain de l'élection à coup de Yacht et de paquet fiscal.
- Malgré quelques immersions grandiloquentes du monarque, on constate une ignorance totale des réalités du terrain, pire, un mépris du peuple capturé dans sa plus pure expression par un caméraman indépendant un samedi matin au salon de l'agriculture.
- Une gestion pitoyable de la communication, hors des sentiers battus du feuilleton télévisée des journaux d'information.
- Une absence totale de résultat. (le taux de chômage est STRUCTURELLEMENT en baisse)
La raison principale de son impopularité trans-classes en France et sur le plan international : Sa politique de merde que ses gesticulations de vendeur en climatiseurs ne peuvent plus dissimuler. L'homme et son gouvernement ne connaissent rien aux sujets qui les occupent, et les français tendent à son rendre compte.
Au moment ou l’inflation s’envole, que le baril de pétrole a largement dépassé ses records historiques pour continuer sa course tandis que le dollar s'éparpille en centimes de discrédit, que les spéculateurs écœurés du manque à gagner par l’atonie des marchés mondiaux se mettent à spéculer sur le pain provoquant des « émeutes de la faim » aux quatre coins du tiers-monde, survolons les principales pistes des mesures anti-sociales que le gouvernement sarkozien se décide à prendre au lendemain de la claque reçue aux élections municipales :
- Atomisation de la sécurité sociale par glissement progressif vers le régime des mutuelles « plus égalitaires », enfin pour ceux qui peuvent s’en offrir une.
- Institutionnalisation forcée des emplois précaires à l’anglaise, ce qui aura au moins le mérite de donner un cadre législatif à l’esclavagisme.
- Piétinement de l’éducation, un impératif pour que le système tienne : anéantir toute potentialité de réflexion.
- Atlantisme aveugle. A noter la dualité gouvernementale qui dans la même semaine retourne vers l’OTAN mais s’offusque que Sébastien Tellier, représentant la France au concours de l’eurovision, chante son titre en anglais.
- Diminution des allocations familiales.
- Fonte de la solidarité dans le moule individualiste sous la chape terrifiante du grand méchant chômage.
- Avilissement volontaire des masses par injonctions télévisées. Seule véritable aide du gouvernement, une aide à Martin Bouygues, grâce à la diminution du gâteau publicitaire des chaînes publiques, histoire de renforcer l’empire TF1.
Résumons simplement et pour reprendre ce qui fut énoncé les mois précédents : les pauvres sont encore trop riches, les riches trop pauvres.
La cacophonie apparente des contradictions ministérielles rythmant les bulletins informatifs des nouveaux marquis de la presse, de la radio et de la télévision - qui officient souvent dans les trois à la fois - ne sont que des contre feux pour masquer la seule ligne lisible de la politique sarkozienne, son grand projet, un mimétisme instinctif du néo libéralisme huilé selon les désidératas des puissances économiques. ( Ironique, que cela se passe au moment où les Etats-Unis s’effondrent sous le poids de leur trop plein de crédit et l’Europe se délite face au bloc sino-indien. La France a toujours un train de retard.)
Conséquence de l'énoncé ci-dessus et seul point positif d'un an de "Commandeur Nicolas Sarkozy" : son impopularité largement partagée.
Méfions-nous tout de même : ils se sont faits avoir une fois, rien n'indique dans leurs comportements passés qu'ils ne soient pas capables de réitérer leur connerie. Le drame infini de l'humain c’est sa soif intarissable de croyance, tout terrorisé qu’il est par le néant qui l’attend au tournant. L'humain s’invente ainsi avec les armes intellectuelles et culturelles disponibles toute une série de croyances. Le monarque espère que "la politique de rigueur" fera partie du catalogue au même titre que l'importance du tri-sélectif ou la cagnotte de l'Euromillion. Pour une fois, le monarque peut avoir raison. Il s'agit pour lui afin de survivre politiquement de faire aimer aux français la lente torture qu'il leur fait subir. Dans l’inconscient religieux planétaire, on se doit d’en baver sur terre pour atteindre le paradis aux mille délices. Voilà pourquoi l'homme, parce qu’il croit au meilleur, est régulièrement capable du pire.
Au même moment, l’Italie, stagnant dans une situation économique pas plus reluisante, a voté pour la troisième fois pour le milliardaire des médias Silvio Berlusconi. Le modèle de George Bush Jr et de notre monarque accède ainsi, démocratiquement et pour la troisième fois à la plus haute marche de l’état. Le citoyen occidental est malade, l’état est sa névrose, l'un des deux ne survivra pas.
1 comments:
l’Europe se délite face au bloc sino-indien ?
Euuh, pas vraiment en fait. Et la fameuse croissance indo-chinoise (enfin, surtout chinoise) ne vaudra plus grand chose une fois que son principal (et presque seul) client sera en faillite, ce qui ne vas pas tarder. On reparlera alors des mérites du boom économique chinois. Et lorsque ses deux Empires connaîtront les affres d'une débacle économique sans précédent, l'Europe sera sans doute la seule à s'en tirer, non sans mal c'est clair, mais elle y arrivera sûrement mieux que les autres, étant donné les structures de ses différentes économies.
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