13 mai 2010

,

Ils n'épargneront personne



- Alors Seb, ce sauvetage de l’euro ? C'était comment ?

Du velours. Mais tu fais une erreur : on ne dit pas "sauvetage de l’Euro" mais "brand new shoot de dope pour banques". L'activité première de ces établissements de jeux étant d’endetter les états, considérons que l'opération "Bons baisés de Bruxelles" est un franc succès pour les bénéficiaires du cocufiage nocturne de populace à 750 milliards la passe. Leurs actions ont pris du 25% dans la journée de lundi à la bourse de Paris : youpi tralala, même que les médias ont appelé ça "l'euphorie". Compte-tenu de ta situation cacateuse, cette débauche d'allégresse limite lacrymale doit consoler ton petit cœur meurtri par la fraicheur du printemps gris.

Le plus beau : tout le monde y croit tellement fort que l'or et l'argent métal pètent tous les records à la hausse. C'est te dire si la confiance dans l'euro, c'est du béton !

Du banditisme de haute volée sans se salir les mains, en s'essuyant les mocassins sur les tronches confites de nos politiques fanfaronnant, le tout sous les applaudissements des médias. Un trip pareil tu n'as qu'une envie : recommencer !

(l'humble Une du Figaro.fr au matin du mega plan de sauvetage à 750 milliards.)

Et dire que tu te laisses piétiner les rouleaux à longueur d'editos pour quelques petits malheureux milliards de déficit du système de santé ou tes retraites. Heureusement : y a plus belle la vie et le mondial de ballon con, ça te fera tout oublier.

Seulement va falloir quadrupler le nombre d'épisodes chaque soir et mettre les bouchées double en terme de décervelage des masses, contrefeux, stigmatisations et faits-divers en vrac pour anesthésier les peuples d'Europe quand ils réaliseront la pertinence de cette haute science économique du bouchage de trou par le trou.

La dette va se régler à coups de taxes dans ta gueule, de suppressions de soins, de baisses de salaire et toutes ces choses qui ne sont pas et ne seront jamais, O grand jamais, de "la rigueur" mais qui généraliseront la misère aux premières couches de l'auto-proclamée classe moyenne.

- Donc les médias sont les ennemis c'est ça ?

Penses-tu. Pendant des semaines l’information grecque est quasiment ignorée, et paf, au lendemain de la restructuration à la trique du plan d'aide grec, elle est sur-médiatisée pour pointer des violences causées par des "jeunes anarchistes" sans prouver qu'ils sont 1 / anarchistes 2 / jeunes. Le calfeutrage lexical qui s’est instinctivement mis en place aux premiers signes de grabuge à Athènes achève de prouver de quel côté l'info-spectacle se range entre deux pages de réclames pour le banquier.

- Donc l’ennemi c’est la banque ?

Mets-toi bien ça dans la tête, rien ne les arrêtera : si nécessaire pour leur profit, elles te posteront des prospectus t'expliquant comment tu être un vrai winner si tu sautes par la fenêtre. Regarde ce que j’ai reçu le matin du "sauvetage" :

(avec un tract pareil pour ton auto-entreprise, tu finirais probablement en taule pour incitation à la pédophilie.)

- Donc l'ennemi ce sont les états au service des banques ?

C'est convenu : le politique a baissé son froc face à la finance. Allons plus loin : notre soumission intime aux banques est le premier étage du désastre. Ils nous exigent raisonnables, devenons-le. Boycottons ces crasseux carotteurs, refusons leurs produits, tout endettement, vidons systématiquement nos comptes...

(2010 l'année du cash. Photo de Gilderic sur flickr)

- Bon d'accord on la connait la chanson... mais L'Europe là-dedans ?


Cette union a tué l'Europe : Niant les peuples, les cultures, les langues, en imaginant que la monnaie commune et le rêve américain unique suffiraient à cadencer réalités et ambitions sous le signe d'une croissance sans fin. La croissance ? Il y en a pas et ils se sont torchés avec ce qui aurait du être la première étape : L'harmonisation salariale et fiscale.

Résultat des bourses :

- Une super Allemagne qui fait payer au reste de l'Europe son attitude depuis un demi-siècle.

- Des pays moyens qui, prisonniers de modèles politiques obsolètes et s'appauvrissant à l'œil nu, glissent dans l’extrémisme au fur et à mesure que le souvenir idéalisé d'un passé glorieux, tout en colonie, industrie et souveraineté, se heurtera à des réalités sociales, une démographie et une répartition des richesses bien différentes de celles de l'époque où fut dessinée l'utopie européenne.

- Des pays du tiers-monde salarial intégrés en dépit du bon sens qui, à défaut de relever leur niveau de vie accélèrent la chute des autres états.

L'Europe a voulu rivaliser avec les États-Unis mais a oublié sa principale qualité : se fédérer sur une idée commune qui lui soit propre. Aux États-Unis, chaque état est souverain dans la plupart de ses décisions. En revanche, une idée américaine - une croyance - culturelle et financière dont on pense ce que l'on veut, transcende chaque état.

Notre Europe, pardon la "zone euro", fait strictement l'inverse :

- restreignant les libertés dans chacun des pays, sans rien toucher aux inégalités fondamentales (fiscalité, coût du travail),

- ne générant aucune idée collective forte si ce n'est un vague nomadisme salarial qui a joué dans le sens du dumping (cf le fameux "modèle anglais" basée en partie sur la servitude moutonnière des déclassés européens),

- se laissant coloniser la tête par le mode de vie américain. (on a juste omis de préciser aux européens complexés que les fondations de ce mode de vie étaient en carton pâte, qu'il répondait à des semaines de 60 heures, avec endettement à 100% et une absence quasi totale de protection sociale pour les revenus moyens.)

La constitution de l'Europe rappelle celle de ces "start-up " de fin des années 90 quand le cash pleuvait, constituées sur cette simple idée : C'est tellement une bonne idée que ça va marcher. Problème : Une idée ne vaut rien. C'est son bilan d'exploitation qui a de la valeur (ou pas).

A l'inverse des start-up qui finissaient un jour où l'autre par péricliter faute d'investisseurs, l'Europe, en dépit des désaveux des urnes, du mécontentement des peuples face à la hausse des prix, des disparités économiques internes, de la fragilité monétaire, n'arrête pas les frais. Sauvetage ou pas, faut être gavé au xanax pour imaginer une seconde que cela va tourner à la mélodie du bonheur si l'on persévère sur ces bases. L'Europe est une erreur mais ses maitres d'œuvre préféreront la guerre au déshonneur.

(ci-dessus : 2009, Londres, G20, garde rapprochée de la Royal Bank of Scotland, très généreuse en placements foireux auprès des collectivités locales. )

- La vache, c'est quoi alors la prochaine étape ?

Si une impulsion forte n'est pas donnée dans le sens opposé (suggestions au choix : taxation des mouvements financiers, bras d'honneur des états aux banques, nationalisation de celles-ci, subvention équitable des particuliers au lieu des établissements financiers...), la montée de la pauvreté (rigueur = récession) ira de pair avec celle de la violence qui favorisera le tout répressif. Ce dernier point ayant l'avantage :

1 / de contenir les dérives insurrectionnelles qui terrifient les pouvoirs (ils craignent plus que tout la propagation d'un état à un autre d'où ce sursaut après la grève générale grecque).

2 / de légitimer un discours sécuritaire à l'efficacité très relative (il s'agit dans ce domaine de protéger les riches et non les pauvres qui peuvent continuer à s'entretuer). Reste à savoir jusqu'où les forces de l'ordre, elles-mêmes frappées par les politiques d'austérité, défendront ceux qui les enfoncent.

Au moment où le cas grec est expédié sous la forme d'un "prêt salvateur" conditionné à des coupes drastiques dans les dépenses de l'état, sifflent ici les sermons de nos RP vipères du libéralisme en tube : des vertus "pour nos enfants" de la "réforme incontournable des retraites" à l'eugénisme gériatrique d'Alain Minc.

Les grandes manœuvres idéologiques se radicalisent. Elles sont destinées à tester puis façonner au mieux l'opinion sur cette idée fondamentale de "rentabilité commune" comme indispensable condition de la prospérité individuelle.

Après l'échec des politiques de "défense du pouvoir d'achat", les mêmes vont nous vendre du patriotisme de la dépense minimum.

Jusqu'au plus profond de l'égoïsme, il leur faut modeler chaque conscience à la logique rentable de la classe des dominants : Celui dont on ne tire pas un profit est une charge et toute charge doit disparaître. Les fondements même de l'économie mondialisée que l'Europe a plébiscité impliquent tôt ou tard un massacre humain.

Quand la richesse des uns répondait au produit de l'action concrète des autres, il y avait certes, de l'exploitation, mais une cohérence. Ce n'est plus le cas dans une économie spéculative où tu fais plus de profit en licenciant des gens qu'en les faisant produire, où le flux financier a pris le pas sur la manufacture, où l'art de gonfler et d'éclater les bulles, de parier sur les échecs d'une compagnie, d'un pays, d'une monnaie permet des coups de poker à 12 chiffres en une poignée de secondes.

L'Europe est en bout de cycle, au terme d'un mouvement économique qui l'a vidé de sa substance humaine.

(capture du film : "l'attaque de la moussaka géante". Thanx to nanarland.com)

Le marché ne table plus sur la consommation des européens. Les banques jouent joue à la baisse en misant, via les dettes d'état, sur leur taxation.

Chacun sera affecté en temps et en heure, suivant l'état de son emploi et de ses finances. Les victimes seront d'autant plus malheureuses qu'elles appliqueront jusqu'au bout la même grille de lecture que celle des dominants.

Dans ce laps de temps qui sépare l'abondance du dépouillement, marché et états concentrent leurs efforts dans le maintien d'un équilibre de la terreur où les peuples se conditionnent, se restreignent, voire s'éliminent d'eux-mêmes. Finalement, notre monarque avait annoncé la couleur avec son "passage au Karcher". Ses électeurs se sont trompés de cible : ils seront les lessivés.

- Donc en fait.... l'ennemi c'est nous.... Mince, t'y vas pas un peu fort ? C'est pas un peu de la science fiction ?

Le système de santé à deux vitesses, la nourriture discount pour pauvres, la ghettoïsation des riches en centre ville, l'éloignement géographique des classes populaires, la montée en puissance de l'état policier, les stages non rémunérés, la réforme de la carte scolaire, la privatisation rampante des crèches, la propagande sur le travail des seniors : Tout ça est en cours de réalisation par nos néo-conservateurs français.

La Grèce est le laboratoire européen. Nous savons de quoi les machines étatiques sont capables. Elles sont entrain d'observer avec la plus grande des attentions nos résistances citoyennes.

- Oh bah de toutes les façons ça va péter ! ....hein Seb ?

Pour retrouver du lustre, l’état, cul nul devant la finance, va concentrer son action sur le bridage quotidien, législatif et idéologique, des individus :

1 / pour d'évidentes raisons de contrôle (y en a marre de ces apéros géants) et de réaffirmation de son pouvoir.

2 / mais aussi pour fluidifier la grande taxation des masses.

L'état mixera une politique de rigueur qui ne dit pas son nom avec une politique de terreur qui ne le dira pas plus. C'est le subtil, irréversible pacifiquement, passage de la démocratie molle à la soft-dictature.

C'est le terme du processus d'abandon démocratique par le citoyen-consommateur. Les utopies ont d'abord été systématiquement ignorées ou balayées d'un revers de main, dénaturées ou caricaturées, par la machine médiatique. Nous avons ensuite délaissé le collectif. Nous nous enfonçons maintenant dans un système binaire ou le bien s'opposera au mal, une sorte de guerre froide sauf que nous sommes la menace (enfin cette partie de nous "contre ce progrès que symbolise la réforme", qui "ne travaille pas assez", qui "éduque mal ses enfants" et j'en passe...).

Refusons cette dialectique.
Il faut s'opposer au quotidien dans son entourage, au boulot, dans les institutions, aux effets concrets de cette réduction du débat qui cache une régression bien plus profonde.

Il nous faut également reconquérir l'action associative et la politique locale, développer les alternatives à notre portée pour nous affranchir des dogmes monétaire, bancaire et hyper-marchand actuel. Au maximum de ses possibilités, chacun doit tendre à incarner le changement qu'il souhaite et arrêter avec la branlette des « gens qui vont bien finir par se réveiller ». Les gens c’est toi et il me semble que si tu es allé au bout de cette pipeau-conversation qui condense quelques questions que tu m'as envoyées, tu es totalement réveillé. Seul le courage manque.

La peur freine l'action, l'inaction favorise la peur. Si tu ne fais rien, rien ne se fera autour de toi. Tant que tu te reposes sur l’action hypothétique d'un voisin "collectif", rien n'évoluera dans ton sens. Nous avons toutes les raisons du monde d'être démotivés sauf une, en forme d'interrogation : A qui profite cette démotivation ?

L'indispensable redistribution verticale de ceux qui ont tout vers ceux qui ont moins doit être précédée d'un partage parmi ceux qui n'ont pas grand chose.

Ce sont nos consciences modelées par des années de domination culturelle, sémantique et idéologique de nos bourreaux[1] qu'il faut révolutionner.

Le reste suivra.

* * *

[1] voulant que seul le "meilleur gagne" alors qu'en réalité c'est toujours celui qui a qui obtient encore plus.

* * *

Bonus pour tes soirs de doute. Regarde en boucle ce discours du président de la banque centrale européenne et retrouve cette hargne constructive qui sommeille en toi.

12 comments:

Anonyme a dit…

Désolé d'être un peu démoralisant mais ce que vous préconisez à la fin de votre article a très peu de chances de se réaliser. Il suffit de voir ce qui se passe dans d'autres pays considérés comme pauvres, où il y actuellement une structure de la société vers laquelle il semble qu'on évolue.
Je pense en particulier à l'Amérique Latine. La situation calamiteuse de la majorité de la population n'a pas suscité des évolutions profondes. La tendance très forte est au repliement pour conserver ses maigres avantages. Le film "La Zona" montre très bien cela, la constitution de forteresses où se concentrent les différentes strates de la société, avec les très riches au sommet. Les ennemis étant ceux d'en-dessous dont on se protège avec des barbelés et des miradors.

Kaos a dit…

@Anonyme : Je ne sais pas si tu sais lire : " Les gens c’est toi ".
Ca n'arrivera que si toi tu te bouges. Personne d'autre. Et maintenant.
Sinon qui et quand ?

"Donc en fait.... l'ennemi c'est nous..."
Je crois que c'est difficile d'être plus précis.

Seb (un autre) a dit…

J'ai peur que dès qu'une masse significative de sortants du système sera atteinte (de diverses manières, comme l'autoproduction, l'entraide et la gratuité, la demonétisation, la fin du salariat...), ses chiens de garde, en sentant la fin pour eux, ne se mettent à taper dans le tas, pour ramener les pénibles dans le "droit chemin" (j imagine bien une HADOPI contre les potagers par exemple). En fait, ce qui m'inquiète, ce sont les derniers soubresauts du monstre à l'agonie... Vues les politiques actuelles, ils ne seront surement pas très jolis à voir...

Le_M_Poireau a dit…

Bon, c'est pas gai, tout ça ! Je me demande où les peuples trouvent autant de patience…
:-)

benoîtbarvin a dit…

Le problème - un de plus -, c'est que quand on n'a pas grand chose, on préfère ce "pas grand chose" à "encore moins".
Pour faire la révolution, il faut aussi des leaders, une pensée qui transcende la politique, une pauvreté vraiment irrémédiable et insupportable. Ce qui n'est pas encore le cas ici.
Quant à nos gouvernants - politiques, financiers, grands patrons de presse, notamment -, ils sont tous encartés au pouvoir mondialisé et capitaliste. T. Meyssan - oui, je sais, c'est très politiquement incorrect mais je m'en moque - retrace le trajet de DSK, celui qu'on nous vend comme notre futur président. Parcours édifiant et, une fois encore, une relation très étrange au communitarisme.
Car, au fond, faire la révolution, c'est s'abstraire de son modeste - ou terrible - inconfort et de sa classe sociale, quelle qu'elle soit -, pour foncer dans le tas. Mais ce qui était possible au siècle dernier, l'est-il encore aujourd'hui, avec l'état policier, le suivi de chacun via téléphones portables, internet, caméras de surveillance, etc?
Je n'ai aucune réponse et cela me désespère. Et vous?
http://tuquoquemiamici.blogspot.com/

ZapPow a dit…

"Pour faire la révolution, il faut aussi des leaders, une pensée qui transcende la politique"

Je me demande si en fait, les leaders ne sont pas parmi nous, et si la seule chose qui nous empêche de les voir, de les entendre,ne serait pas le bruit assourdissant organisé par les médias dont le rôle premier est de nous divertir, information comprise (infotainment). Divertir, après tout, ne veut pas seulement dire "amuser", mais aussi "détourner".

pâte à pizza a dit…

On n'a pas besoin de leader pour aller pisser, alors pourquoi en faudrait-il pour dire stop et passer à autre chose ?
Une chose est sûre c'est que si on attend les autres pour faire quelque chose on ne fait rien, et on se trouve toujours des bonnes raisons pour ça.
Alors allons-y, commençons par nous rencontrer, pour faire exister à nouveau des espaces de rencontre qui ne soient pas sous la coupe des médias, des syndicats ou des partis politiques.
Les apéro géants sont l'émanation des propriétés émergentes du web : une manifestation sans leader, car il n'y a plus besoin de leader. La communication passe maintenant par le web, en réseau maillé, et non plus en pyramide. Plus besoin d'attendre les ordres !
Pour ma part je vous donne rendez-vous à un pique-nique à Paris le 19 juin au bois de Vincennes, autour de mon site de cuisine. Tous les détails ici : http://www.cuisine-pied-noir.com/piquenique_2.php
Ce pique-nique sera l'occasion de découvrir des gens et des cuisines des deux côtés de la Méditerranée, parce que la cuisine rassemble les gens au lieu de les diviser. C'est un bon point de départ.

Anonyme a dit…

@minotor: La table est l'entremetteuse de l'amitié ;)

Pour réagir à ce dernier billet, je suis d'accord, personne ne peut agir à notre place et surtout lorsqu'il s'agit de défendre nos intérêts aussi modestes soient-ils. Mais est-ce simplement parce que "Seul le courage manque"?

Leader??? Où es-tu?

Les ordres viennent d'en haut, et j'ai cette certitude angoissante que les gouverneurs de ce pays, oui ces incompétants notoires, ont détruit en un rien de temps ce que la REPUBLIQUE à mis un siècle à édifier! Si nous en sommes là où on en est aujourd'hui, c'est que de bons esprits, remplis de bonnes intentions se sont acharnés à la tâche.
Donc je sais pas trop... c'est le processus entier qu'il faut démonter à la racine. Non? Ce n'est pas qu'une histoire de courage, ou de volonté.
En plus, avec tous les outils intellectuels qu'il manque à la "jeunesse" dont je fais partie et ce climat ambiant d'obéissance totale à lautorité, de société aseptisée où l'on a davantage l'impression qu'aucune question n'est soulevée, non par peur, pire, parce que les problèmes ne sont même plus perçus! Nous n'avons plus les moyens d'oser une protestation(j'exagère, je grossit le trait,en disant cela, non que je veuilles généraliser). Oui...alors en ce sens ce serait faire preuve de courage si tout le monde réalisait cet exercice difficile de la raison qui consiste à se poser les bonnes questions et si l'on agissait tous en conséquence.

Shimène

Fred a dit…

"The goal is not necessarily to keep the economy booming but to get control, and we're the last wild horses that need to be broken"
Ellen Hodgson Brown
voir www.webofdebt.com

Anonyme a dit…

Le dernier billet de Frédéric Lordon est terrible et nous donne une idée de ce qui pourrait se passer : http://blog.mondediplo.net/2010-05-18-En-route-vers-la-Grande-Depression

Yoananda a dit…

Bravo !
Oui, retirer son épargne des banques, c'est le premier geste à faire pour sortir de ce jeu morbide et leur faire comprendre qu'on veut un autre modèle de société que "je bouffe le voisin avant qu'il ne me bouffe pour faire monter le PIB".

Anonyme a dit…

Si ce que l'on fait avec votre argent vous préoccupe, ne laissez pas votre argent chez ces arnaqueurs, ces voyous, ces financiers pourris jusqu'à l'os qu'on appelle les banquiers. Mettez votre argent à la NEF!

http://www.lanef.com

La NEF est une société de finance éthique, en fait c'est une coopérative dont vous serez sociétaire en échange de l'achat d'au moins 3 parts sociales (90 euros). Vous aurez le droit de vote et vous serez informés de tous les prêts accordés.

D'ici 1 an ou 2, la NEF sera fusionnée avec Fiare (Espagne) et Banca Etica (Italie) pour constituer la première vraie banque éthique européenne.

Mais malheureusement, trop peu de gens ont fait ce geste, et si la fusion avait lieu aujourd'hui, la Banque Ethique Européenne ne représenterait que 1 milliard d'euros d'encours, c'est-à-dire pas grand chose si on compare cette somme avec les 2000 milliards de la Société Générale.

Il est donc important de faire connaître la finance éthique, et de déplacer son argent si vous avez lu ce message. Si quelques pourcents des Français font ce geste de simple civisme, qui consiste à soustraire notre épargne des mains de ces escrocs qui gagnent des milliards en nous faisant payer toujours plus les "services" qu'ils devraient nous offrir, ça sera un signal fort envoyé à ceux qui nous gouvernent et qui profitent de la "crise financière" pour nous envoyer en enfer.

Merci.

Top Ad 728x90