« Alors vous voyez : La France n’est pas à l’arrêt ! » caquètent les macronards déconnectés après la journée de mobilisation du 7 mars. Vraiment ? Tandis que notre monarque dessaoule de ses bacchanales congolaises et que le Sénat se félicite de chier sur neuf actifs sur dix opposés à la réforme des retraites, ce 9 mars, toutes les raffineries du pays sont bloquées et ça va vite se ressentir aux pompes, les transports publics sont très largement impactés, les ronds points se repeuplent, les barrages sauvages filtrent à travers les départements et les sacs poubelles s’accumulent en pyramide puantes sur les trottoirs des grandes villes tandis que les coupures ciblées d'électricité s'invitent dans la fête.
Sur le terrain de la contestation de la réforme Macron, on ne se résout plus à défiler une fois par semaine, le mot d’ordre s’installe : il faut bloquer quoi qu’il en coûte, hors de question de se laisser imposer deux années de travail en plus. Et on peut y aller gaiement. Deux Français sur trois sont pour le blocage et, si chaos il doit y avoir, ils en tiendront rigueur au Président.
La violence du VRP des marchés entrainera la violence sur le terrain. Cette violence sera légitime et surtout, indispensable. On ne change pas les choses en échangeant des anecdotes de vacances autour d’une tasse de camomille au coin du feu. Pensez au dégout que vous ressentez pour Macron et ses sbires et dites vous bien que vous n’êtes pas au centième du mépris que les France d'en bas leur inspire. Je me rappellerai toujours la phrase d’un conseiller proche d’un (ancien) pouvoir m’avait dit un jour : « c’est dingue ce que les Français sont gentils ». Avec ces gens-là, on ne peut espérer modifier la trajectoire des événements qu’en leur faisant physiquement ressentir la terreur. Avantage : comme leur courage est inversement proportionnel à leur morgue, ils cèdent rapidement. On peut d'ailleurs observer cette fébrilité aux hurlements de poussins égorgés qu’ils poussent (grandes fortunes ou politiques) dès qu’on s’aventure à leur couper dix minutes l’électricité ou à leur froisser une chemise. On s’étonnera même que les syndicats cherchent encore à être reçus par Macron, un type qui n’a eu de cesse de les humilier depuis six ans. Après avoir grisé les troupes pendant trois mois, l’intersyndicale veut être reçue en urgence par Macron. Vraiment ? Mais pour quoi faire ? Parler déco ?
« Franchement, tant qu’on défilera d’un point A à un point B, il ne se passera rien ! Tant qu’on ne foutra pas le feu à l’Elysée, il ne se passera rien ! » ai-je entendu dans le défilé parisien, pourtant très policé du 7 mars dernier. Je ne peux qu’acquiescer. On peut au moins reconnaître à Macron d'avoir généré des avancées sociétales : en quelques mois il aura réussi comme personne à défoncer le rapport qu'ont les Français avec le travail. Il aura également rendu visible, plus qu'aucun de ses prédécesseurs avant lui pas même Sarkozy (un gauchiste proche du peuple en comparaison), le mépris de classe et l'impunité morale d'une clique qui prend bien moins de précaution que le reste des Français dès lors qu'il s'agit de défendre ses intérêts.
On peut espérer que ça change... ou agir pour que ça change.
1 comments:
manifester ne sert essentielement à rien-comme on l'a vu auprès des manifs gilets jaunes et pass sanitaires, c'est leur terrain et ils s'en tappent et doivent bien se marrer en privé... sauf comme vous le dites a etre 100.000 gus de preference armés autour de l'elysée, l'assemblée et les points de decisions. (sinon quel rapport de force? le rapport de force passe par la violence, sinon vous etes inoffensifs!!! et ca Nelson mandela me l'a appris)
Bien plus utile est de sortir de tout ce système. arreter de consommer. ne plus jamais etre salarié. produire soi meme. ou avoir ses clients mais seulement d'une manière qui convient.
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