Faisons le point sur la situation ambiante au sujet du fatiguant virus chinois.
Sur le front perso : Toujours chou blanc. Aucun signe de COVID ni sur moi ni dans mon entourage proche.
Sur le front social : Après la fuite des confinistes à l’autre bout de la France pour leurs vacances de Pâques avancées et les révélations de divers diners clandestins dans la plus grande impunité dans les beaux quartiers (tandis que tu peux te faire verbaliser pour non-port de masque à la plage), il apparait de plus en plus clairement que la France se divise désormais en 2 catégories :
- ceux qui ne veulent un durcissement de mesures qu’ils ne s’appliquent pas à eux-mêmes,
- ceux qui ne veulent pas de ces mesures mais qui les respectent quand même.
On peut y ajouter une troisième catégorie, plus cohérente, tout aussi minoritaire que discrète : ceux qui n’en veulent pas de ces putains de mesures débiles et qui ne les respectent donc pas.
Une amie me demandait sur Facebook combien de temps allait encore durer ce délire sécuritaire et hygiéniste aussi con qu'inefficace. Il faut regarder le tableau dans son ensemble et non à la petite semaine comme nous a habitué à le faire l’info-feuillleton et le hit-parade quotidien des entrées en réanimation ou du taux de vaccination dans chaque pays. Je pense depuis le premier jour que nous en avons pour 3 ou 4 ans de cette merde. Nous sommes au milieu de la deuxième année : à la moitié pour les optimistes, au premier tiers pour les plus prudents. Pour un « retour à la vie d'avant » et des « voyages à gogo », ce sera entre 5 et 10 ans, et bien sûr pas pour tout le monde, car si on sort un jour de la pandémie telle que définit par l’OMS (à priori pas demain la veille), des millions d’entre nous aurons basculé dans le stade terminal de l’extrême pauvreté. Bien évidemment aucun homme ou femme politique ne pourra vous le dire, et c’est paradoxalement Macron qui a le mieux senti l’échéance en branlant du vocabulaire « guerrier » dès mars 2020, la durée d’une guerre mondiale est l’ordre de grandeur temporel le plus juste.
Tout cela sous réserve que, à force de manipulations de variants, de stratégie vaccinale non coordonnée et aux posologies improvisées en fonction des stocks, le virus ne parte pas définitivement en couilles (à croire qu’aucun de nos dirigeants n’a vu de films de morts-vivants).
Pour le reste, nous sommes collectivement en état de coma avancé. Quand je nous vois marcher en plein air dans les rues de Paris avec un masque sur la gueule alors que 1 / ça ne sert rigoureusement à rien 2 / il n’y a même plus de flic pour nous verbaliser, je considère que la messe est dite.
Sur le front de la croyance : Là on est vraiment dans la merde. Les ravages neurologiques sont sévères. C’est d’autant plus effrayant que cela touche des gens supposés rationnels, voire athées, avec plutôt de bonnes analyses par ailleurs mais qui sont totalement partis dans une vrille illuminée que plus grand-chose, même pas la fin du virus, ne semble pouvoir arrêter. Le COVID est désormais un dogme avec ses prédicateurs, ses péchés, sa tenue réglementaire, son catalogue d’interdits… Ils sont faciles à reconnaitre. Ils accusent tout le monde d’être irresponsables ou complotistes, et peuvent dans la même phrase se féliciter de l’interdiction de la hydroxychloroquine sur laquelle nous n’aurions pas assez de recul, et réclamer la vaccination généralisée quand bien même on leur rétorque un manque cruel de recul. On a beau leur exposer les chiffres de la mortalité qui, aussi tristes soient-ils, restent anecdotiques à l’échelle de notre espèce et ne touchent toujours majoritairement que des gens du trois et quatrième âge, en leur précisant qu’en mettant le focus médiatique H24 sur toutes les ondes sur n’importe quelle cause de décès on pourrait aussi bien créer une panique mondiale sur les pets de vache ou les chokobons : rien n'y fait, il n'y a plus que COVID, COVID et COVID. Plus aucune autre cause de décès n'a le droit de cité.
Ah, le front médiatique : Tant qu’une autre grosse catastrophe ne vient pas chasser celle-ci, nous resterons dans cette fin du monde sans fin, même si reconnaissons-le ce troisième confinement est un moment de pause dans le traitement média du COVID. La trêve est de courte durée. Les experts confinistes encore en congés sur l’ile de Ré ne devraient pas tarder à refaire parler d’eux. Après l’Angleterre, l’Afrique du Sud c’est désormais autour du Brésil de jouer le rôle du grand méchant qui justifiera de nouvelles mesures liberticides.
Sur le front sanitaire justement : C’est bien là qu'il y a le moins de progression. Les six derniers mois de lutte française contre le virus chinois peuvent se résumer en un pitch de Shakespeare : Beaucoup de bruit pour rien. Ici en zone écarlate rouge-rouge, nous célébrons notre premier semestre de couvrefinement continu - subtil pot-pourri de périodes de couvre-feu à heures diverses, avec ou sans école et avec ou sans confinement et à commerces ouverts variables - sans aucun résultat probant pour personne.
Sur le front du vaccin : qui est aussi un peu le front médiatique, notons qu'on sort par petites touches encore timides de la séquence du « miracle vaccinal » dont on nous rabat les oreilles depuis trois mois. Il faut doucement nous amener à comprendre que, en fait non, la double piquouse du super vaccin à "95% de réussite" ne sera pas suffisante. Pour recevoir la 5G je ne sais pas, mais pour l’abonnement renouvelé automatiquement ça commence à se dessiner. Tout en essayant de refourguer sa came (qui a pourtant tout du beta-test) en mode "y en aura pas pour tout le monde" le patron de Pfizer l'avoue carrément : une ou deux piquouses ne suffiront pas.
Sur le front psychologique : là c’est la descente aux enfers général mais on continue à considérer que c’est moins important de perdre sa santé mentale qu’avoir une chance sur des milliers de mourir du virus chinois. On continue donc dans l’hystérie sanitaire et le plus parfait des égoïsmes à sacrifier les plus jeunes et les plus pauvres pour rassurer les plus vieux et les plus riches. Là dessus ceci dit rien de fondamentalement nouveau depuis trois décennies. Mais au moins avec ce COVID qui a bon dos c'est limpide.
Tout cela n’est donc pas très joyeux même s’il est fortement conseillé d’en rire pour ne pas sombrer. Car à bien des égards ce delirium est digne d'un best-of des Guignols de l'Info. Et si je dois en mourir pourvu que ce ne soit pas en étant aussi triste et apeuré que certains de mes concitoyens. Certains me désolent et m’effrayent désormais infiniment plus que ce virus. Avec eux, plus besoin de distanciation sociale : nous ne serons jamais plus du même monde.
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