La crise est un concept de crise. A manier avec précaution par le gouvernement. D'un côté, tant qu'il maitrise l'agenda des polémiques, c'est un alibi comme un autre (Europe, socialistes, héritage de 68, fonctionnaires...) pour justifier son irresponsabilité ou, au contraire, faire oublier ses responsabilités. D'un autre côté, et il le sait, quand ça s'impatiente à la base, que celle-ci est aspergée de plans sociaux hautement inflammables avec rab' de combustible sous la forme de 100.000 nouveaux chômeurs mensuel, il suffirait d'un fait divers social pour cristalliser la rage ambiante. Certes, il faudrait encore que le JT feuilletonne sur autre chose que le Bo d'Obama ou le bou-bou de Ségo, car du drame individuel, type Plus cruelle la vie, actuellement on en trouve à la pelle.
D'où l'importance de faire avec les effets socialement indésirables de la crise (on appelle ça des gens malheureux) comme avec les autres données, personnes, jeunesses, opinions ou situations qui lui sont obscures donc menaçantes : Des coupables.
On en est pas encore là, d'autant que l'opinion est du côté des maltraités, mais la décision de justice concernant la levée du blocage des locaux de Caterpillar par les salariés grévistes, avec astreinte de 200 euros par infraction constatée, va dans ce sens.
Faire des salariés jetés, poussés dans leurs derniers retranchements, des délinquants : Voilà la solution (de droite) pour enrayer la crise !
Une décision de justice survenant au terme d'une semaine d'un blitzkrieg média des sbires de l'UMP sur le caractère intolérable des actions radicales des salariés (mini-campings sauvages dans les locaux et séquestrations Betancouriennes de 5 heures des saints patrons)
Un verdict allant dans le sens du vent dominant de la com' des puissants : Un petit G20, trois jours d'éclaircie boursière, une poignée de statistiques moins pourries que la semaine dernière et hop, retour à la case des porcs.
Désarroi des damnés ? Occupations désespérées des usines ? C'est dépassé :
5 comments:
De plus en plus de paradoxes dans notre société libérale qui selon M.Houellebecq soumet l'individu à de plus en plus de tentations mais rends de plus en plus difficile leur réalisation.
C'est un jeu très dangereux aussi que d'un coté pousser les citoyens à bout de leurs limites morales (alors que leurs dirigeants en ont si peu,eux !) et de l'autre de culpabiliser, stigmatiser, criminaliser ceux qui craquent...
Il ne faudra pas venir pleurer si de temps en temps un licencié désespéré rentre en plein Conseil d'administration avec un fusil chargé...
Encore une fois : Qui sème le vent...
: OUTREMEUH
Le petit garçon cherche simplement à diviser les citoyens belliqueux pour mieux régner sur son royaume.
Un coup classique évidemment à l'opposé de la mission d'un président de la république...
Quant à l'opposition, la "ridiculitude" est valable des deux cotés de l'hémicycle.
Bon , tj d'accord avec toi , et non , non , non , n'arrête pas , l'avenir est sombre , licenciements , Hadopi ....
On a besoin de toutes les forces !
Malheureusement, même si le nain venait à disparaitre, nos problèmes
seraient loin d'être résolus, avec la mondialisation nous l'avons bien profond de tte façon et les milliards accordés aux banques ont déjà creusé nos tombes, enfin, cette crise tombe à pic pour camoufler ses effets désastreux. Je pense que nous assistons aux dernières grandes grèves et manifs soutenues par une grande partie de la population, la génération qui suit, hyper individualiste, lache,
sans conscience, ni idéaux, s'en branle totalement à mon avis. J'ai peur que notre futur ne ressemble à celui dépeint dans "Les fils de l'homme", mais j'espère me tromper.
je prédis un avenir encore plus florissant pour l'industrie du divertissement et les gadgets multimedia en tout genre... l'idiocratie est en bonne marche, je le constate chaque jour.
et si on le sortait ?
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