13 décembre 2008

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le traquenard de la caisse automatique


Laissez-moi vous narrer mon passage au gargantuesque, jaune et bleu, Ikebas de grande banlieue dans le but de m’y procurer deux stores blancs d’un mètre sur un mètre soixante dix et ainsi vous prouver par A plus B que, oui, la vie des écrivains est plus originale que la votre.

J'ai déjà parlé ici de l'hystérie du salarié le vendredi après-midi. E
nfin libéré de sa captivité, livré à lui-même, s’abandonnant à sa seule liberté du week-end : Consommer dans l’étroite limite de son goulot d'étranglement financier. Sachez que cet eden du bibelots à déclinaisons optionnelles censées signifier à ses amis son niveau d'accomplissement sur l'échelle de la réussite sociale, en est bondé. Le salarié s'agglomère en petits troupeaux de semblables dans les allées labyrinthiques ou, stoppe net aux présentoirs pour faire défiler compulsifs les pages plastifiés d'un catalogue (sous chaîne) où s'affichent, dans de malhonnêtes mises en scène du bonheur domestique, les agencements de cuisine à la M6 qui le font fantasmer. Ah si seulement il avait du gout et une cuisine de 75 mètres carrés ! Histoire de tromper cet amer constat, il s'achète comme chaque vendredi un truc inutile et coloré pour moins de 9,99 euros.

Après avoir longuement tergiversé sur les différentes qualités de stores, merdiques, chers, ou chers et merdiques, j'arrête mon choix sur le modèle le moins couteux et me dirige vers la sortie du complexe en tôles ondulées sur fond de musique douce visant à vaseliner jusqu'à validation chaque velléité d'achat.

Sur la vingtaine de caisses, une bonne quinzaine sont closes. Pas d’espoir qu’elles officient ce jour, un gros ruban rouge façon Merry Christmas suckers ! les entoure et signifie, sur une note festive, qu'elles sont délibérément placées en quarantaine par la direction.

A 10 jours de noël dans l'Ikebas le plus populaire de France dont le parking de 600 places dégueule de véhicules au point que, enfant présent ou pas, le bourgeois légitiment excédé par l'abondante populace va bientôt devoir garer son 4X4 dans la célèbre piscine à bulle, subsistent 5 petites caisses actives ! Inévitablement, ces dernières sont devancées de longues files d’attente de bibeloteurs résignés.

Pourquoi attendons-nous toujours aux caisses des grandes surfaces ? C’est simple, c’est la seule chose gratuite du magasin. Le magasin pourrait engager plus de caissiers pour fluidifier le trafic mais le magasin se moque bien, qu'à ce stade final, cela aille vite, surtout en semaine, alors elle en profite pour marger encore un peu sur votre patience. C'est à vous que ça coute et c'est à elle que cela rapporte. Ce n'est pas après avoir tourné trois heures dans l’hyper ou l'Ikebas, votre caddie plein, enivré que vous êtes par cette promo sur les stores blancs (deux pour le prix d’un et demi youpi !), que vous allez vous enfuir. Les études le prouvent : Le client de l’hyper n’est pas un révolutionnaire. De plus, il vient rarement armé. Dans la plupart des cas, il se soumet de bonne grâce à la file d’attente. A peine esquisse-t-il l’espoir qu’une autre caisse ouvre à proximité et qu’il soit le premier à s’y introduire grillant, en une habile queue de poisson, une dizaine de ces autres abrutis qui font leurs courses le même jour que lui.

Malheureusement,
pas la queue d'un poisson en vue en ce vendredi après-midi dans l’Ikebas de grande banlieue. J'imagine l'attente aux caisses si longue que je songe un instant à abandonner mes deux stores blancs sur le bord de la route, d’autant qu’ils sont à 17,95 l’unité, soit un total de près de 5 heures de SMIC net entre les mains, et que ça fait cher le bout de plastique. C’est là que j’entends monter la rumeur de quelques mécontents.

- C’est honteux de faire ça !

- Moi sûrement pas, jamais je n’y irai !

C’est que, ayant toujours le naïf espoir de trouver une caisse qui serait ignorée de la masse, j’approche d’un îlot à l’écart où, au contraire des teigneux, patientent sereinement une petite dizaine de personnes d'apparence civilisée. Grisé par l'opportunité, je m’insère dans la file ne comprenant pas tout de suite pourquoi fusent de ma gauche tant de regards, tantôt envieux tantôt haineux, à mon encontre.


A mes côtés dans la mini-file de ce qui m'a tout l'air d'être un club privé, une senior bourgeoiso-versailloise (mais coupée au Fontenay-Le-Fleury) lance avec mépris à sa trentenaire de fille :

- C’est qu’ils vont nous apprendre à être caissier maintenant !

- Moi je vais toujours à cette caisse-là. Je suis contre, ça supprime des emplois mais bon ça va plus vite. Répond l’assistante bancaire en tailleur boudinant, une pyramide de gadgets suédois dans les bras avec au sommet des guirlandes sponsorisées par L’Unicef, son paquet de Daim caramel-chocolat qui vont encore lui filer des complexes de culotte de cheval et un mini-sapin pour Meetic, son poisson rouge neurasthénique, avant qu’elle ne soit invitée par un maître de cérémonie en costume jaune et jeune à avancer vers une des caisses automatiques.

Diantre ! J’avais réussi à les éviter en Angleterre, au supermarché de mon quartier et même dans ce complexe de 28 salles de cinéma en périphérie d'une ville de province où le taux de chômage grimpe pourtant à 12%. Mais ici, je me suis fait avoir comme un bleu par une direction qui, fermant méticuleusement la quasi intégralité des autres lieux de paiement, m’a bel et bien piégé dans ce qu'il convient d'appeler le traquenard de la caisse automatique.

C'est un petit espace, quasi cosy, cerclé de quatre caisses tactiles. En fait, elle n’ont d’automatique que le nom puisque le consommateur est l’espace d’un scannage manuel à self-effectuer et d’un code-pin à auto-taper, un caissier d’Ikebas non rémunéré ! Leur position dans le magasin, à l'écart et entre deux piliers, montre que la direction un peu honteuse, en est encore à tester le degré d'asservissement de sa clientèle face au modernisme.

Je décèle dans le regard du couple de jeunes employés en charge de la gestion du flux des bons payeurs et de la supervision des mauvais payeurs (car la confiance, elle, n'est pas automatique), la fierté d’avoir été choisi par la direction pour chapeauter l’opération à deux à l'endroit où la semaine dernière il y avait encore 4 employés. Leur ballet continu de gestes ampoulés, cachant l'extrême régression du moment, semble narguer les quelques caissières
qu’on l’on aperçoit au loin, ternes et recroquevillées entre les sacs bleus et les colonnes d’ampoules à basse consommation, turbinant en non-stop sur leurs caisses productivement préhistoriques.

Trahi que j'étais, otage comme pas mal de gens autour de moi d'un vrai cas de conscience : Reprendre une file à zéro, attendre ainsi 10 minutes de plus à une caisse bio mais contribuer à rendre service à un éventuel prochain jeune caissier d’Ikebas qui, grâce à mon boycott des nouvelles technologies de rentabilité de la plus grande fortune nordique, serait ainsi embauché à un mirobolant salaire d'un tiers de store horaire (avec possibilité d'évolution vers la demie lampe hallogène). Mais, dans le même temps, compte tenu de mes propos répétés sur la condition dégradée et souvent dégradante du travailleur salarié et du caissier en particulier, ne serait-ce pas une bonne chose au fond, d'un strict point de vue humain, que le métier de caissier dans la grande distribution (et mother fuckers assimilés) disparaisse ?

Quel tenaille philosophique ! Le caissier pour peu qu'il ne soit pas oppressé par un petit chef lui-même traité comme une sous-fiente par sa direction, reste la dernière interface humaine (autrement appelée trace de vie) de ces camps de consommation de produits d'importation asiatique (à condition sociale de manufacture hautement douteuse).


La seule façon de montrer ma protestation aurait été de purement et simplement abandonner mes articles à la caisse ou de les voler (je rappelle qu'ils font 100X170). Mais ce serait abdiquer, faire étalage de mon incapacité à résoudre les dilemmes que la vie moderne, soumise aux paradoxes de ses impératifs contradictoires, nous impose à une fréquence que d'aucuns trouveront de plus en plus fréquente. Non, je ne le pouvais, il allait falloir que je sois courageux et qu’en bon stores-manager, j’aille régler tout seul mes persiennes en rouleur et que le soir même, en couard interactif sur mon blog à dénonciation différée, à la seule force de mon verbiage, je rende compte de cette mesquine machination afin que le lecteur se fasse son opinion et, qu'à n'en point douter, enrichi par mon témoignage, il boycotte ce type d'enseigne.

Un maître de cérémonie eut raison de mon monologue intérieur et je fus happé par la rapidité du débit des consommateurs. Constatons, n’en déplaise à la bourgeoise devant moi, que caissier est un métier qui s’apprend vite.
La machine (qui on nous le promet aura bientôt la voix de Hal dans 2001) m’invite d’abord à taper mon code postal. Non satisfaite de me faire travailler au noir, l’enseigne du grand nord veut me fliquer ! En bon citoyen-consommateur, je m’exécute : 03200 comme Vichy, station thermale à gestion tonique. Ce n’est pas mon point de départ mais notre destination. Le chemin se fera sans heurts, il commence ici ou ailleurs avec une musique d’ambiance dans de grands hangars mondialisés, encadrés par de gentils maîtres de cérémonie payés aux encouragements de la positive logorrhée d'entreprise qui tôt ou tard les engloutira et par des machines qui, dans tous les sens du terme, veulent votre bien.

Quelle morale tirer de cette expédition dans le magasin du futur ? Aucune, on y trouve amorcées toutes les absurdités structurelles de notre modèle de société marchande qui ,une fois poussées jusqu'à l'intolérable, conduiront chacun d'entre nous dans le mur, ce qui (c'est déjà ça de gagné) ne devrait pas tarder. On y trouve également la source des maux de ceux qui, jour après jour, soumission après soumission,
moi inclus à 16h10 ce vendredi-là, contribuent à la prospérité de ce système tout en fortifiant leurs désarrois individuels.

Esclave, consommateur, machine à payer ou les trois à la fois : J'ai dit plus tôt que la vérité n'était pas ailleurs, le bonheur si.

17 comments:

Anonyme a dit…

Soyons honnêtes : si caissier est un boulot de m... les caisses automatiques c'est bien :)

Anonyme a dit…

Excellent,

je hais mon époque,je hais cette servitude volontaire, on devrait être payés pour acheter à ikéa,

triste allégorie de notre condition insipide de vie.

merdeux, voilà ce qu'est le travailleur et le consommateur.

Anonyme a dit…

je pensais que tu avais fais le tour de la question avec le héros couche culottes des caisses de Garrefous.. Ikea est aussi un bon exemple. Je pense que le pire là dedans est que tout le monde l'accepte sans rechigner et que (mon) le stress qui en découle n'est ni compris, ni accepté.

Anonyme a dit…

Il paraît qu'au Japon, "grâce" à tout un tas de formidables distributeurs automatiques, on peut (voir) passer toute une journée sans parler à personne.

Les statistiques du taux de suicide dans ce pays sont éloquentes.

Anonyme a dit…

J'ai tenté l'autre fois, dans une enseigne alimentaire, un "coopération perturbatrice" en sollicitant exagérément la caissière devenue coach et vigile.
Si j'en juge par les réactions d'agacement de mes collègues temporaires (les clients dans la file derrière moi qui s'énervaient de ma trop grande incompétence à utiliser la fameuse caisse : vous savez vous avez déjà vu ça, ça arrive des fois de tomber sur une caisse où une personne est en formation, ben voilà, le même genre de réactions), les pas suffisamment productifs seront vite remis dans le droit chemin par des gens qui sans doute déplorent également ce type de dispositif.
Ambivalence...

Anonyme a dit…

Comme on dit, il y a bien une solution: partir élever des chèvres dans le Larzac, sans eau courante ni électricité. Qui est volontaire?

Le problème, c'est qu'il n'y a pas de solution (elle est de moi celle-là).
A la limite, en considérant les choses sous l'angle quantitatif, à 1 milliard d'habitants sur notre caillou, la consommation de masse peut facilement être évitée.
A 7 milliards, je commence à avoir des doutes.
Notre société moderne, qui prône la diversité tout en uniformisant -l'un et l'autre de manière autoritaire et idéologique- n'arrange rien la schizophrénie ambiante.
Tout le monde, entassé les uns sur les autres, veut les mêmes choses, en même temps, au même prix, lavage de cerveau et lois contraignantes obligent. D'où les cohues, foules et autres embouteillages perpetuels. Le palliatif, qui ne résoud rien mais apporte une béquille permettant de rendre supportable le problème momentanément, masque les causes profondes du-dit problème.

Le capitalisme fonctionne car:
1. il flatte les bas instincts.
2. il rassure et sécurise.

C'est vrai qu'on a l'air con quand on fait des courses dans un magasin. Entre le camp d'internement et la jungle, c'est au choix. L'aspect faussement libre du choix de celui qui choisit d'acheter un produit rassurant car "plébiscité" partout dans le monde, vendu par des enseignes ayant pignon sur rue, permet d'atténuer l'angoisse de la réflexion solitaire et indépendante, de ses besoins et de sa capacité à choisir en toute conscience et de manière responsable, bref, la fameuse angoisse existentielle.

Au delà de l'aspect psychologique et inconscient, donc, qui nous échappe (je consomme donc je suis blabla...), il y a l'aspect bêtement financier qui nous limite tous autant que nous sommes, certains plus que d'autres. L'idée du toujours moins cher, vieille rengaine jamais dépassée, permet de laisser espérer et rêver le consommateur. Bien entendu, ce rêve a un coût. Et plus le coût est faible, plus les bénéifices grandissent pour les uns, plus le rêve semble devenir accessible pour les autres.
Tout cela pour en revenir à ton store à 17,95 zeuros (pour 100 briques t'as plus rien!).
Certes, il aurait été plus honnête qu'il fut conçu et fabriqué "chez nous" (quoique: concept raciste de préférence nationale!), industriellement ou pas, à condition d'accepter de le payer non pas 17,95€, mais le double, voire le triple, à taux de marge égal. On me rétorquera peut-être que c'est idiot de voir les choses ainsi, mais c'est la réalité banale et crue, et c'est tout ce qui compte au final dans cette longue chaîne de la connerie humaine. Commençons à tirer la pelotte par le bon bout.

Un autre Seb

Anonyme a dit…

@ l'autre Seb
"Certes, il aurait été plus honnête qu'il fut conçu et fabriqué "chez nous" (quoique: concept raciste de préférence nationale!"
Cela n'a rien de raciste c'est ce qui se faisant dans les années 60 et 70 et le chômage n'existait pas, les produits étaient payés à leur juste prix et personne ne trouvait cela bizarre. Les politiques de délocalisation ou de mondialisation (choisi ton camp camarade) voulues et par la gauche et par la droite ont fait le reste.
@ Seb Musset je crois que le fait de faire les choses soi-même a déjà été mis en oeuvre quand la grande distribution a décidé que nous nous servirions nous-mêmes aux pompes à essence puisque le carburant étant un prix d'appel, et que merde tu peux bien travailler un peu si l'essence est moins chère... Ce n'est que la suite logique du processus, peut-être que demain on nous fera faire la mise en rayon ;-)

Anonyme a dit…

Vous n'avez jamais pensé à acheter par internet? Ca évite d'aller dans les grandes surfaces.

NiZuB a dit…

Encore faut-il avoir confiance en l'internet ou une carte bancaire de paiement...

Bravo Seb, passionnant comme d'habitude et très bien écrit ;o)

Anonyme a dit…

Merci Seb pour tes articles et tes vidéos, elles m'ont permis d'ouvrir les yeux sur certains aspects de notre société.

je rejoins totalement l'article sur IKEO, il y a peu nos anciens vivaient pour profiter de la vie, la joie d'être en famille. Aujourd'hui j'ai cette impression que les gens vivent pour consommer, toujours plus.
C'est un engrenage, plus on achete de babioles plus on est insatisfait de ce que l'on a.

Nous essayons de vivre simplement depuis quelques années, on a pas d'ecran plat, pas de gps, pas de console wii,... et on est heureux tout simplement

Anonyme a dit…

Il y a des lustres que la technique provoque des ravages sur le social (cf les métiers à tisser jacquard, l'industrialisation et l'ordinateur). Le problème ne provient pas de la technologie mais l'usage qu'on en fait.
Cela a toujours été ainsi.
On ne reviendra jamais à l'époque où les champs étaient labourés sans tracteurs mécaniques.

Enfin, on nous parle de liberté et de démocratie alors que de plus en plus, nous sommes devenus des esclaves : de la société de consommation et du crédit (dette). Le nerf de la guerre est sans doute là.
L'état à l'aide d'M6 et de TF1, fait tout ce qu'il peut pour nous enferrer dans la dette. J'ai un collègue qui a 2200€ de traites par mois sur 22 ans pour un bien en banlieue triste (le rêve du prolétaire y compris cadre). Lui jamais il ne pourra en sortir, comme la majorité des gens.
Ce qui fait le plus peur aux puissants c'est que nous arrêtions de (sur)consommer. Le développement durable les emmerde. Car pas rentable. Le problème est qu'il deviendra indispensable et cela très bientôt. "Durable" opposé à intensif actuel qui "crame" nos dernières ressources. Et comme d'habitude nous ne serons pas préparé à ça. Il existe pourtant des solutions techniques à quasiment tous nos malheurs mais serons-nous assez sages pour les employer suffisamment rapidement avant qu'il ne soit trop tard. Sporadiques il y a quelques années, les prises de consciences se multiplient. Je reste malgré tout positif.

FB

NB : esclave :
http://www.cnrtl.fr/definition/esclave

A.− Personne qui n'est pas de condition libre et se trouve sous la dépendance absolue d'un maître dont elle est la propriété.

B.− P. ext. Personne qui, tout en étant de condition libre, est dans un état de dépendance totale vis-à-vis de quelqu'un ou de quelque chose et ne dispose pas librement de soi.
----

Anonyme a dit…

Tiens pour ceux que ça intéresse j'ai moi aussi récemment écrit à propos d'IKEA,

Voici ma chronique sur mon blog :

"IKEA FAUT QU'ON" ici :

http://rougelerenard.blogspot.com/2008/11/22-novembre-2008-y-qu-faut-quon-ces.html

salut.

Anonyme a dit…

http://www.dailymotion.com/relevance/search/le%2Blibre%2Bpenseur/video/x7q2x2_ngations-du-complot_news

seb musset cette video est pour toi
c'est une personne qui parle de toi

je te laisse écouté

Anonyme a dit…

"Soyons honnêtes : si caissier est un boulot de m... les caisses automatiques c'est bien :)"

c'est bien pour les grandes surfaces, pas quand tu as besoin d'un salaire

Seb j'ai pu voir ta ganache ce soir au journal du soir de france3 t'étais en bleu marine j'ai cru que t'étais un flic lol

Anonyme a dit…

"http://www.dailymotion.com/relevance/search/le%2Blibre%2Bpenseur/video/x7q2x2_ngations-du-complot_news

seb musset cette video est pour toi
c'est une personne qui parle de toi"

je l'ai vu! c'est un grand malade ce type, il se prend pour Le Fakir Rabindranath Duval. c'est cool ça va faire de la pub à seb et GF lol

Anonyme a dit…

Sujet compliqué comme la vie.
Tout reprendre, pour tout changer, ou pour ne rien changer ?
préférence nationale, concept raciste ou condition du retour à l'âge d'or perdu des trente glorieuses... ? Ne pas oublier que le néo-colon-impérialisme battait tout autant son plein que maintenant, même si sous d'autres formes.
Pillage des ressources organisées, absence de redistribution top down et son contraire, au sein comme entre les pays. Aggravation du phénomène sans modification fondamentale de la logique sous-jacente, voilà ce que nous vivons.
boulot d'esclaves comme dernier rempart à une société suicidogène ? y'a comme un vice de conception dans la question même. L'alternative ainsi définie nous laisse autant de liberté que le bipartisme médiatiquement imposé.
Le bonheur est ailleurs, les réponses aussi...
Les problématiques de l'humanité sont mondiales, les réponses doivent l'être nécessairement. Les multinationales ne voient pas les choses différemment. seul hic, je doute qu'on soit davantage d'accord avec elles sur les difficultés à résoudre que sur les mesures à adopter.

V2P a dit…

Intéressant article et superbement bien écrit. Je ressens la même chose quand je vais chez Ikebas (très rarement, 1 fois par an).
Et dans les hypers, cette obligation de la caisse automatique, c'est effectivement très énervant.

Ceci étant dit, ce magasin vend des meubles à monter soi même, alors qu'on ait à passer ces articles en caisse automatique soi-même, n'est qu'une conclusion logique, dans cette guerre des prix les plus bas.

La seule raison qui s'y opposait jusqu'alors est la nécessité d'un contrôle antivol assuré par la caissière.

En revanche si tu montes mal le meuble chez toi ou que tu galères, c'est pas grave ;-)

Les gens qui vont chez Ikebas sont des majoritairement des gens qui ne veulent pas payer plus cher ailleurs, et qui ne voient pas d'inconvénients à effectuer ces services (choix des articles (et oui, plus de conseiller), montage (plus d'ouvriers), manutention pour chargement du chariot et de la voiture(pas de manutentionnaires) et passage en caisse (bientôt plus de caissières)
C'est comme ça, c'est la faute/loi des consommateurs (ouh les radins!)

;-)

Dans les palaces et les magasins de luxe, il y a toujours autant de domestiques et de bonniches caissières, conseillères et manutentionnaires.

Finalement, les gens moins radins font vivre plus de monde que les clients d'Ikebas.

Salauds de pauvres (et fils de pute d'enculés de riches) ;-)

V2P

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