Hier soir, mon ami Fauche-man me racontait son passage en matinée au guichet de la succursale d’une grande banque française pour régler son histoire de découvert de 14 euros lui entraînant des frais de 40 euros.
La jeune garde des guichetières était sur son 31, conquérante et sur-motivée, visiblement briffée en interne au sein d’une formation express au lendemain du krach de la semaine dernière, celui d’après la semaine d’avant et d’avant la semaine d’après. Une rapide écoute matinale des stations périphériques montre que ça turbine dur actuellement au niveau publicitaire autour des banques françaises.
Après une fin (toujours souriante) de non recevoir, mon ami Fauche-man, lecteur assidu de ce blog et bien remonté contre le système, entraîne alors la blonde robotisée en charge de son contentieux sur le terrain des garanties que lui offre l’établissement bancaire, fleuron de l’économie française, face aux remous financiers dont notre ministre en charge de la question lui avait assuré que notre pays serait épargné.
LA BLONDE NATIONALE DE PLACEMENTS (sourire n°7 : "la confiance")
- Oh, non c’est pour les autres banques. Nous il ne peut rien nous arriver, on a quasiment rien sur les marchés !
Le slogan, qu’elle avait du répéter une trentaine de fois dans la journée, fut suivi d’un autre :
LA BLONDE NATIONALE DE PLACEMENTS (sourire n°12 : "Va chier mais avec des fleurs".)
- Encore désolé pour vos frais mais on ne peut rien faire. C’est dans la convention que vous avez signé.
Effectivement, c’est à la page 16 en police Liliput –24 : « Si t’es pauvre, tu payeras 4 fois plus. »
Alors que faire ? Mon ami Fauche-man n'allait pas lui envoyer une baffe, c'est un gentleman. L'organisme bancaire qui emploi la blonde l'a d'ailleurs bien compris d'où la recrudescence à ses guichets de belles plantes (enfin plus ou moins belles, il y a quand même pas mal de Kubota) aux sourires lisses et aux regards totalement imperméables à vos discours ou à votre situation personnelle.
Mon ami Fauche-man est parti de sa banque avec 40 euros en moins pas encore gagnés (qui seront prélevés sur son pôle bancaire dès encaissement de son virement chômage par le pôle emploi). Il était revigoré par le discours optimiste de la petite blonde aux accents de télé-évangéliste, avec son minois vaguement érotique sur tailleur noir lui rappelant à la fois Pamela Anderson, Julie Lescaut et Roby le Robot.
Le soir, il me retrouvait autour d’un Mojito sur mon balcon avec vue sur le crépuscule de l’occident. Nous étions tous deux calés sur nos cartons de couches premier-âge tombés du camion (c'est plus cher qu'un écran plat ces choses-là !) :
MON AMI FAUCHE-MAN
Ils ont une banane à ma banque depuis la crise !
A 6 euros le mois pour frais de tenue d’un compte qui n’a jamais excédé les 20 euros en positif, effectivement ils peuvent ! Mieux que la PME endettée ou l’emprunteur immobilier d’un bien qui perd de la valeur, mon ami Fauche-man est le nouveau client rêvé dont les banques vont raffoler dans les mois à venir.
D’un côté, grâce à "la crise" qui paraît-il ne les touche pas (heu sauf là...), les banques françaises disposent d'une garantie d'état de 360 milliards en cas de "difficulté de trésorerie", de l’autre, à cause de "la crise", nos comptes qui sont promis à être de plus en plus souvent dans le rouge vont générer de plus en plus de frais et d’agios (aux taux proches de l’usure), bien plus rentables et moins réglementés que les crédits (trop encadrés et désormais trop risqués).
En résumé : D’un côté le casse du siècle (avec amnistie incluse) et de l’autre, l’arnaque à la petite semaine à coup de frais obscurs par ci ou d’intérêts explosés sur petits découverts par là.
Ami Fauche-man, comment en es-tu arrivé là ? Comment chaque particulier est à ce point dépendant d’un compte en banque dont, théoriquement, il devrait pouvoir se passer, surtout si comme toi, ami Fauche-man, il n'a pas d’argent dessus ?
Regardons les choses en face, ami Fauche-man, ils se servent sur ton compte et gagneront bientôt plus d’argent avec que tu n'en tires toi même !
Autre remarque : Pourquoi un compte bancaire n’est-il pas une extension de la propriété privée au même titre que votre boite aux lettres ou un compte email ? Comme un propriétaire n’a pas le droit d’aller visiter chez ses locataires quand bon lui semble, un banquier ne devrait pas avoir le droit d’aller se servir chez ses clients. A la base, c’est d’ailleurs le banquier qui devrait rémunérer le client qui lui confie son argent. Hier, par exemple, j'ai donné un exorbitant pourboire de 6 centimes d'euros dans un restaurant chinois (essentiellement parce que les pièces jaunes déforment mes poches) et bien la serveuse m'a dit "Merci" !
La tendance actuelle (dans les médias) c'est de pleurer sur le sort des banques où règne un panel des escroqueries en tout genre : De la petite escroquerie bancaire bas de gamme précédemment citée à la grande manœuvre avec commission sur placement de produits foireux et autres (le copain escroqué par son conseiller clientèle blonde qui lui a vendu un placement sans risque qui a fait fondre toute son épargne en moins de 3 ans, est un classique que l'on retrouve dans tout entourage amical qui se respecte). Je vous invite a être beaucoup moins indulgent et faire part systématiquement de votre mécontentement auprès de votre Blonde Nationale des Placements à vous.
Mon conseil, ami Fauche-man, est donc simple : Ta banque doit se justifier de chaque action qu’elle fait sur ton compte. Si elle ne le fait pas, si elle n’est pas capable de se justifier, 1 / de ce qu’elle te facture, 2 / de ce qu’elle fait avec ton argent et bien, quitte la !
Ils avaient le pouvoir de dire oui.
Nous avons le pouvoir de leur dire non.
La jeune garde des guichetières était sur son 31, conquérante et sur-motivée, visiblement briffée en interne au sein d’une formation express au lendemain du krach de la semaine dernière, celui d’après la semaine d’avant et d’avant la semaine d’après. Une rapide écoute matinale des stations périphériques montre que ça turbine dur actuellement au niveau publicitaire autour des banques françaises.
Après une fin (toujours souriante) de non recevoir, mon ami Fauche-man, lecteur assidu de ce blog et bien remonté contre le système, entraîne alors la blonde robotisée en charge de son contentieux sur le terrain des garanties que lui offre l’établissement bancaire, fleuron de l’économie française, face aux remous financiers dont notre ministre en charge de la question lui avait assuré que notre pays serait épargné.
LA BLONDE NATIONALE DE PLACEMENTS (sourire n°7 : "la confiance")
- Oh, non c’est pour les autres banques. Nous il ne peut rien nous arriver, on a quasiment rien sur les marchés !
Le slogan, qu’elle avait du répéter une trentaine de fois dans la journée, fut suivi d’un autre :
LA BLONDE NATIONALE DE PLACEMENTS (sourire n°12 : "Va chier mais avec des fleurs".)
- Encore désolé pour vos frais mais on ne peut rien faire. C’est dans la convention que vous avez signé.
Effectivement, c’est à la page 16 en police Liliput –24 : « Si t’es pauvre, tu payeras 4 fois plus. »
Alors que faire ? Mon ami Fauche-man n'allait pas lui envoyer une baffe, c'est un gentleman. L'organisme bancaire qui emploi la blonde l'a d'ailleurs bien compris d'où la recrudescence à ses guichets de belles plantes (enfin plus ou moins belles, il y a quand même pas mal de Kubota) aux sourires lisses et aux regards totalement imperméables à vos discours ou à votre situation personnelle.
Mon ami Fauche-man est parti de sa banque avec 40 euros en moins pas encore gagnés (qui seront prélevés sur son pôle bancaire dès encaissement de son virement chômage par le pôle emploi). Il était revigoré par le discours optimiste de la petite blonde aux accents de télé-évangéliste, avec son minois vaguement érotique sur tailleur noir lui rappelant à la fois Pamela Anderson, Julie Lescaut et Roby le Robot.
Le soir, il me retrouvait autour d’un Mojito sur mon balcon avec vue sur le crépuscule de l’occident. Nous étions tous deux calés sur nos cartons de couches premier-âge tombés du camion (c'est plus cher qu'un écran plat ces choses-là !) :
MON AMI FAUCHE-MAN
Ils ont une banane à ma banque depuis la crise !
A 6 euros le mois pour frais de tenue d’un compte qui n’a jamais excédé les 20 euros en positif, effectivement ils peuvent ! Mieux que la PME endettée ou l’emprunteur immobilier d’un bien qui perd de la valeur, mon ami Fauche-man est le nouveau client rêvé dont les banques vont raffoler dans les mois à venir.
D’un côté, grâce à "la crise" qui paraît-il ne les touche pas (heu sauf là...), les banques françaises disposent d'une garantie d'état de 360 milliards en cas de "difficulté de trésorerie", de l’autre, à cause de "la crise", nos comptes qui sont promis à être de plus en plus souvent dans le rouge vont générer de plus en plus de frais et d’agios (aux taux proches de l’usure), bien plus rentables et moins réglementés que les crédits (trop encadrés et désormais trop risqués).
En résumé : D’un côté le casse du siècle (avec amnistie incluse) et de l’autre, l’arnaque à la petite semaine à coup de frais obscurs par ci ou d’intérêts explosés sur petits découverts par là.
Ami Fauche-man, comment en es-tu arrivé là ? Comment chaque particulier est à ce point dépendant d’un compte en banque dont, théoriquement, il devrait pouvoir se passer, surtout si comme toi, ami Fauche-man, il n'a pas d’argent dessus ?
Regardons les choses en face, ami Fauche-man, ils se servent sur ton compte et gagneront bientôt plus d’argent avec que tu n'en tires toi même !
Autre remarque : Pourquoi un compte bancaire n’est-il pas une extension de la propriété privée au même titre que votre boite aux lettres ou un compte email ? Comme un propriétaire n’a pas le droit d’aller visiter chez ses locataires quand bon lui semble, un banquier ne devrait pas avoir le droit d’aller se servir chez ses clients. A la base, c’est d’ailleurs le banquier qui devrait rémunérer le client qui lui confie son argent. Hier, par exemple, j'ai donné un exorbitant pourboire de 6 centimes d'euros dans un restaurant chinois (essentiellement parce que les pièces jaunes déforment mes poches) et bien la serveuse m'a dit "Merci" !
La tendance actuelle (dans les médias) c'est de pleurer sur le sort des banques où règne un panel des escroqueries en tout genre : De la petite escroquerie bancaire bas de gamme précédemment citée à la grande manœuvre avec commission sur placement de produits foireux et autres (le copain escroqué par son conseiller clientèle blonde qui lui a vendu un placement sans risque qui a fait fondre toute son épargne en moins de 3 ans, est un classique que l'on retrouve dans tout entourage amical qui se respecte). Je vous invite a être beaucoup moins indulgent et faire part systématiquement de votre mécontentement auprès de votre Blonde Nationale des Placements à vous.
Mon conseil, ami Fauche-man, est donc simple : Ta banque doit se justifier de chaque action qu’elle fait sur ton compte. Si elle ne le fait pas, si elle n’est pas capable de se justifier, 1 / de ce qu’elle te facture, 2 / de ce qu’elle fait avec ton argent et bien, quitte la !
Ils avaient le pouvoir de dire oui.
Nous avons le pouvoir de leur dire non.
6 comments:
Loin de moi l'idée de me lamenter.. Ton blog n'est pas le bureau des plainte, donc prendre ce qui suit sur le ton de l'humour : Il y a 7 ans, une banque (alors que je travaillais) m'avait interdit bancaire pour 30 euros de découvert. Véridique. J'en suis encore sur le cul, mais j'y repense sincèrement en me marrant* tellement la situation était grotesque, ce jour là, dans le bureau de ce soit disant banquier, quand on m'a demandé de rendre mon chequier et ma carte bleue.
* une rigolade non exempte de cynisme, il va sans dire.
J'ai eu la même mésaventure, à l'époque des francs, pour un découvert d'une centaine de francs, alors que j'étais fonctionnaire et gagnait à l'époque onze mille francs par mois. c'était à quelques jours de la paye.
Dernièrement, j'ai eu un avis à tiers détenteur pour le solde de mes impôts trop long d'expliquer pourquoi) et ma banque m'a dit, pas de problème, il y a assez d'argent sur le compte. Ce qu'elle ne m'a pas dit, c'est le montant de la commission qu'elle allait prélever sur cette opération.
Je dois encore de l'argent aux Trésor Public.
Et mon banquier ne comprend pas que je ricane chaque fois qu'il me propose un "service".
très bien, ça le pouvoir de dire non, à user sans modération
céleste
Les couches bébé tombés du camion ça me rappelle ton vol (disons le mot clairement car c'est toi qui l'avouais) d'un casque audio à la FNAC il y a quelques semaines. Mais Seb, voler c'est... consommer ! Et oui. Pour fabriquer ton casque audio volé il a fallu éventrer la terre pour aller chercher les matières premières, puis il a fallu un petit chinois, payé un bol de riz et un coup de pied au cul, pour le fabriquer. Je passe toutes les magouilles financières pour aller de l’usine chinoise au revendeur FNAC de Paris. De plus, je me permets de te confirmer que les vols dans les magasins sont répercutés sur les prix de tous les produits et que ce sont ceux qui achètent qui t’ont « offert » ton casque audio ; la FNAC (et tous les autres magasins) ne perd rien ; mais, moi qui en ai les moyens, je suis heureux d’avoir participé à ton cadeau et je le referai volontiers (bien malgré moi mais avec joie tout de même (comme le cocu magnifique !)).
Tout ce qui est écrit plus haut est écrit sans cynisme.
Si tout le monde vole dans les magasins ça ne changera pas le système, ni la société. Il faut aller vers la décroissance, freiner notre consommation, imaginer des systèmes sans argent ; mais même si je l’écris je n’y crois pas car nous sommes trop enferrés dans la « Machine », nous faisons corps avec Elle.
Cordialement.
a Fab > Bien d'accord avec toi. Je consomme très peu en général et je ne suis pas un high-tech addict, loin de là. Par contre, j'aime beaucoup la musique, je travaille en musique, je marche en musique et j'use beaucoup de casques.
Le vol n'est pas spécialement mon délire mais bon avec La Fnac j'y vais sans scrupules (c'est une vieille histoire qui remonte à l'adolescence) d'autant plus quand je vois des vieilles bourgeoises avec des caddies de 20 dvd à 25 euros pièce aux caisses ! (ce qui est très fréquent ici)
Le problème du casque audio est particulier. Impossible de les essayer en magasin et à 40 euros minimum le casque (dans le cas de La FNAC ça va jusqu'à 350 euros) j'estime que cela devrait être possible d'autant qu'en matière audio le choix est vraiment subjectif.
Bien sur, personne à l'horizon pour te conseiller.(Ils font + de commissions sur la vente d'abonnement canalsat !)
En plus, il faut attendre parfois jusqu'à 20 minutes en caisse (et mon temps, faut pas déconner, je vais pas leur donner gratuitement !)
Donc, j'ai pris un modèle au hasard. (à 40 euros).
Malheureusement, je suis déçu de la qualité mais je me contenterai jusqu'à ce qu'il soit HS (ce qui va vite avec ce genre de daubes fait pour s'autodétruire en moins de 6 mois).
Donc, voila bon voler c'est pas bien mais payer 40 euros pour un truc qui en vaut 5, c'est pas mieux.
Mais c'est promis, je ne recommencerai plus : Hors de question que je revole ce casque.
Pour les couches, je n'y suis pour rien. C'est un cadeau, tombé du camion certes mais c'est l'intention qui compte. Solidarité amicale !
Pour les couches que tu trouves plus cher qu'un écran plat, moi j'ai opté pour les couches lavables. Je n'en suis pas déçut.
A ceux qui me sortiront le sempiternel : "ouais, mais c'est pas économique si tu comptes l'eau + l'électricité pour les laver" je répondrai : pour les fabriquer, les transporter de l'usine aux magasins, fabriquer l'essence consommée pour alimenter votre moyen de transport de chez vous au magasin, le transport en déchetterie, la gestion du détritu en déchetterie consomme aussi bcp d'eau et d'énergie, mais dans ce cas là c'est la société qui paye 80% du cout(avec l'accent chapeau qui va bien sur le 'u').
Voila, j'en ai eu pour 250€ tout compris. Et bébé s'en porte très bien. Normalement ça devra le faire jusqu'à sa propretée.
Après il te reste ta technique du vol pour réduire le prix à ceux de deux ticket de métro pour se rendre au magasin :D
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