18 février 2008

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J'ENCULE LES REUNIONS DE FAMILLE

J'étais peinard entrain de boucler un paragraphe pour un quotidien de cinéphiles ayant pignon sur pognon sur la médiocrité crasse du dernier Klapisch que je me promettais quand même d'aller voir (télécharger) un jour quand, soudain, mon enceinte de belle-sœur et son pourtant eunuque de mari investissent mon studio. Quel beau couple de vieux endettés provinciaux d’à peine vingt-cinq ans ! La belle sœur, apprentie-bourgeoise et fière esclave d'une succursale d'une multinationale bancaire à courtiers sans-gêne, pénètre dans mon 24m2 spartiatement aménagé d'un "repose pif-poche", d'un pack de "Foster", d'un ordinateur portable "pas Apple" et d'un portrait de Karl Marx. La Sarkozyste à hauts talons cache mal son dégoût d’une telle pauvreté dans sa proximité familiale.

LA BELLE-SOEUR (se raccrochant à un peu de sécurité)
Oh, vous avez le même écran plat que mon frère !

Sur ces considérations philosophiques, je prends les choses en main. Juste le temps d’agripper mon bonnet et je les laisse sur la moquette avec ma copine et quelques "Chipsters" mous. A moi les grands espaces et l’air pur parisien !

Le lendemain, je brille par mon absence habituelle à la réunion de famille. Quelle famille ? Une apprentie bourgeoise enceinte, une autre trépanée mariée à un « casseur de bougnoules » de la BAC tout deux venant de pondre un enfant surcouvé par grands-parents gâteux. Total : six électeurs sarkozistes sur sept convives dont, grande surprise, quatre d’entre eux - les plus jeunes - découvrent peu à peu que Sarkozy « ne change rien pour (eux) ». Comme dirait Fajardie : "Le drame du con, c'est sa nature de con dont il n'est pas avisé."

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