Jamais le slogan on ne lâchera rien! n’aura eu autant de sens que scandés dans les mobilisations anti-pass de cet été. Je pensais naïvement en juin qu’on se dirigerait tranquillement vers un apaisement des esprits avec, non pas une franche baisse de l’épidémie mais un tassement de l’interêt et une efficacité suffisante du vaccin sur les seules personnes à risque. Je n’aurais pas imaginé que les complotistes que l’on raillait six mois plus tôt auraient raison à ce point sur les grandes lignes : l’opportunité d’une société de contrôle généralisé et une obsession vaccinale trop délirante pour être honnête.
Que vont-ils faire de nous ? C’est la question qui me travaillait alors que je me rendais à la manifestation anti-pass la plus près de chez moi (il y en avait quatre ce samedi à Paris). Assez sceptique sur cet éparpillement au début, je pense que c’est précisément grâce à lui que la mobilisation prend et s’enracine peu à peu dans le pays (malgré la propagande d'état pour la décrédibiliser, et dans une mixité et une hétérogénéité sociale qui désarçonnent ses détracteurs). On peut être de diverses sensibilités politiques et milieux sociaux, toujours est-il que nous savons tous pourquoi nous étions là et certains d’être au bon moment au bon endroit. Ici ou dans les centaines de rassemblements qui ont eu lieu dans toute la France jusque parfois dans des petits villages, aucune personne ne changera d’avis : nous refusons ce pass et, pour ceux non-vaccinés, en l'état de l'offre actuelle nous ne nous ne plierons pas, ni pour nous ni pour nos enfants.
Que se passera-t-il donc d’ici quelques temps ?
Difficile d’établir un scénario mais trois axes s'imaginent :
- l'abandon du délire (ce serait le plus intelligent donc c'est le moins probable, à moins d'une mobilisation encore plus massive),
- la radicalisation des deux côtés (obligation vaccinale généralisée vs. guerre civile),
- la ségrégation/sécession progressive d’une partie de la population avec la collaboration active ou passive de l’autre partie.
Cette dernière tendance est celle enclenchée depuis le début de l'été avec, force est de le reconnaitre, un certain succès. Si l’on suit cette dynamique, la mise à la poubelle d’un pourcentage non négligeable de la société, de 10 à 20, est dans les tuyaux du possible. Comme des Zadistes mais en moins organisés et surtout en subissant la situation, tel que c’est engagé, les sans-pass s’excluraient progressivement d'eux-mêmes d’une société qui leur serait de fait interdite* (la logique du pass, au fur et à mesure qu’elle rentrera dans les esprits et les smart-phones, ne s’arrêtera pas aux musées et aux terrasses de café).
Anticipons un peu. Juste un peu. Pas soignés, pas chômeurs, laissant même de la place à d’autres salariés, très probablement pas électeurs, facile à accuser de tous les maux de la société, ne comptant plus et n'étant plus comptés, les nouveaux exclus offriraient beaucoup d’avantage économiques et sémantiques aux pouvoirs en perte de vitesse. D’autant qu’on pourra de temps en temps foutre sur la gueule de ces terroristes de l'intérieur en toute décontraction. Le futur de nos sociétés si nous n'agissons pas, il est quelque part entre Banlieue 13 et Elysium. C'est à peine de l'anticipation, les bases ont été jetées ces dix-huit derniers mois, les fondations et le premier étage inaugurés le 12 juillet puis le 9 aout. Les auto-entrepreneurs de la servitude s’activent déjà, s’entre-flicant avec zèle dans un climat de peur sans cesse alimenté par la pompe à terreur des médias. J'ai misé sur l'essoufflement, c'est pour l'instant une erreur.
L'acceptation du pass c'est le pied dans la porte dans notre grand renoncement collectif. La "crise" du Covid a permis l'installation d'un chantage d'état entre deux alternatives décidées d'en haut : le vaccin ou la prison. Cette escroquerie - géniale en un sens, puisqu'il n'y a à aucun stade de la liberté à proprement parler - ne sera qu’un souvenir flou lorsque le laisser-passer régira tous les pans de notre vie y compris les plus intimes. Ne pas le voir aujourd'hui, ne pas s’en indigner maintenant c’est être lâche ou très con.
*On l'a vu ici, cette rupture sociale pourrait paradoxalement être une bonne nouvelle pour les "hérétiques".
4 comments:
On va bientôt se rendre compte que les pays ayant eu une forte politique de vaccins comme Israël courent à l'échec. D'un autre côté, d'ici un mois ou deux les courbes iront mieux chez nous. Le gouvernement va donc lâcher du lest "allons enfants de la patrie, nos efforts ont été fructueux, on peut baisser un peu la pression, le pass sanitaire ne seront donc plus obligatoire pour aller bouffer ou picoler, le vaccin reste obligatoire comme les onze autres vaccins obligatoires avec les mêmes conditions de contrôle". Du moins un truc comme ça pour faire croire que les partisans du vaccin ont gagné.
Tout ça parce qu'on va rentrer dans une période électorale et qu'il faudra bien que Macron montre une fenêtre de sortie : il ne pourra pas être élu avec 20% des gens opposés à ce truc... et des lascars comme Bertrand auront bon jeu de se montrer conciliants et républicains.
Amen.
Merci pour cet article, on verra à quel point cette anticipation était valable en le relisant dans quelques mois...
J'avoue ne pas comprendre du tout d'où vous tirez ceci :
" probablement pas électeurs"
" le vaccin ou la prison"
?!?
Je ne suis ni pour ni contre la vaccination. Je l'ai faite .Je respecte ceux qui la refusent, ils aideront autant la science que les autres et de quel droit les traitent on d'égoïstes, au nom de quelle valeur!! Je suis totalement opposée au passe sanitaire : la démocratie est en danger non pas parce qu'il est imposé mais parce que nos politiques ont été incapables d'en discuter et d'en débattre. Ils sont tombes comme d'autres dans la stigmatisation et l'agressivité. L'opposition qui se manifeste sans violence (dans l'immense majorité) devrait nous rassurer sur la capacité de s'indigner !
Sylvie
Impossible d'arrêter cette folie.
Regardez le programme européen "Fit for 55".
Vous avez aimé les mesures liberticides contre le covid ? Vous allez adoré les mesures pour lutter contre le réchofemenclimatic.
Nous sommes en déplétion énergétique, les pompes à essence ont déjà leur QR Code.
C'est la matrice du covid. L'énergie a fait cette société, la baisse de l'énergie va la défaire. La "Vie d'Avant" (on dirait le titre d'un film d'auteur français) ne reviendra jamais, ceux qui le pense sont des cocus.
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