15 juin 2020

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La fête à la terreur est finie

Veuillez circuler, consommer et reprendre une activité normale. Terminé le télé-travail, terminées les précautions, terminés les masques qui ne servent à rien mais qui servent quand même mais qui ne servent à rien à partir du 22 juin, terminés les enfants qui sont dangereux, les consignes de sécurité et les lois mathématiques. Le COVID est terminé. Bon,  on en est en fait « officiellement » au niveau de février, logique que notre conseiller clientèle en chef nous sorte le même discours : tout va bien.

Il se sera écoulé moins de temps entre le moment où nous avons eu le droit de nous déplacer au-delà de 1km du domicile et le moment où nous pouvons aller jusqu’au bout de l’Europe en avion (35 jours) que de temps passé où nous avons été limités dans nos déplacements dans ce rayon de 1 kilomètre (59 jours). La seule continuité cohérente dans l'action politique de notre glorieux leader en trois mois aura été de repousser le confinement pour assurer le premier tour des municipales et d’accélérer le déconfinement pour assurer le second.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, tout pourrait donc recommencer à l'identique. Aucune leçon retenue. Stratégie du doigt mouillé. Hystérie à tous les étages. On ferme tout, on ne pense pas aux conséquences. On ouvre tout, on ne pense pas aux conséquences. C’est guignol au théâtre des croyances. Le déconfinement aura été encore plus bordélique que le confinement. On a juste eu moins d’attestation à sortir, c’est toujours un progrès. Ne blâmons pas tant ce gouvernement. Qu’on ait des tocards en charge de tout c’est une certitude, mais il n’y a pas que ça. On a juste eu la démonstration par l’exemple de la nocivité de notre époque de surinformation permanente, de la domination de la com sur toute décision, on ajoute à ça les petits calculs politiques à courte vue et une gestion technocratique déconnectée de tout (le monde des patrons comme celui des salariés) et vous aurez trois mois de suicide collectif pour sauver (chiffre au choix selon vos convictions) personnes d’un COVID dont on ne sait à cette heure-ci qu'une seule chose avec certitude : on ne dit pas LE covid mais LA covid. 

La donnée stable c'est qu’on ne sait toujours pas vraiment qui est malade et qui ne l’est pas. Démerde toi avec ça, t'as l'habitude.

Maintenant que la fête à la terreur est finie, on va pouvoir rentrer dans le dur. Des faillites, du chômage king size, des plans de licenciements à gogo et une génération sacrifiée (indice chez vous, c’est toujours la même depuis 30 ans : elle est aussi blanche que noire et elle a moins de 30 ans).

Nous sommes dans une situation d’après-guerre sauf qu’il n’y a rien à reconstruire. Bref, le monde d’après c’est comme le monde d’avant mais avec du salaire en moins.

En vous souhaitant un bon deuxième semestre. 


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