A chaque jour son dégueuli d'affaires à droite.
Jean-François Copé (de droite) se fait balancer la semaine dernière par Le Point (de droite) au sujet d'une facturation très généreuse bénéficiant à ses amis de la 'com (de droite). Comme tout le monde nous exécrons Copé, mais nous ne pouvons nous empêcher d'être circonspect devant cette offensive, d'autant qu'en sous-titre, Le Point demande si Sarkozy n'a pas été "volé". Si spoliés il y a dans cette histoire, ce sont d'abord les donateurs du Sarkothon. Et encore : que représentent 8 millions face aux 50 milliards de cadeaux fiscaux concédés par leur poulain à son arrivée à L'Elysée ? Une bien minable rétrocommission. Heureusement, nous pouvions compter sur Copé, aveuglé par son ego, pour rater sa gestion de crise dont l'essentiel consiste à accuser tout le monde sauf lui (et par conséquent s'enfoncer encore plus, tout en concentrant l'attention sur sa seule personne alors que, s'il y a embrouille, il n'est clairement pas le seul à être impliqué).
(Valeurs Actuelles partageant son fichier abonnés, je reçois cette demande de pognon de l'Association du Financement de l'UMP, le jour des révélations du Point. Ce qu'on appelle le sens du timing.)
Surgissent ce matin les "enregistrements Buisson", le Sarkoleaks. Les extraits des enregistrements du conseiller spécial (tendance Abrutea Party) de l'ancien président diffusés sur Atlantico et dans Le Canard enchaîné sont, pour le moment, anodins (on y parle de Bachelot et Morano, et pas de Karachi ou de Kadhafi). Là aussi, il sera intéressant de suivre la médiatisation de ce qui s'appelle déjà "l'incroyable feuilleton de la trahison" (entendu ce matin sur la très droitière France Inter, je n'ose imaginer le traitement sur BFM).
Le plus beau dans ces deux affaires : Sarkozy n'a même plus besoin d’apparaître dans l'actualité pour la faire, et en sort presque victimisé (le terme "viol" ne devrait pas tarder à être utilisé à son endroit dans les deux cas). La propulsion médiatique de Patrick Buisson au rang de "félon au dictaphone" offre à Sarkozy une opportunité de se dédouaner de sa politique et d'une campagne très FNlike en 2012 (largement inspirée par Buisson, gourou intouchable et vénéré à l'époque, et les trigolos de la droite forte). S'il voulait revenir blanchi, sur une ligne plus au centre, avec un nouveau parti, on ne peut rêver meilleure préparation du terrain. A moins que... à la fois dans les comptes à Copé et dans les sons du Buisson, il y ait du très très compromettant à venir.
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7 comments:
Ah Ben tiens ! Je dis à peu près la même chose dans mon billet mais je n'avais pas vu le tien.
Comme tout UN chacun ;-)
@7nana > Ma faute. Merci. Je l'ai viré.
Autre hypothèse : à l'approche de Municipales qui risquent de faire mal, les éminences grises du P"S" ressortent quelques dossiers susceptibles de détourner l'attention et de suggérer au votard que la droite, rappelez-vous mes cocos, c'était pas mieux, d'ailleurs Copé a des antécédents du côté de Takkiedine, et Sarko, hé bé Sarko il a autant d'affaires à son actif que son père spirituel le Corsico vétéran du SAC, amateur de casinos et précurseur de la politique de renvois massifs aux frontières. Des choses qui n'empêchent pas de se faire élire et réélire (il est grand le mystère de la foi...) mais qui, jetées comme ça en pâture au populo quelques jours après les bastons nantaises et pendant les discussions autour du Pacte dit de responsabilité, peuvent être de nature à occuper les esprits par le truchement du matraquage intensif des medias d'infox, dont on sait que le Français est très friand.
Tu crois qu'on aura le droit à des écoutes plus croustillantes? :)
En ce qui concerne Copé, il s'est passé exactement le même genre d'affaire avec Huchon, président PS du conseil régional d'Ile-de-France, sauf que dans ce cas ce ne sont pas des potes qui en ont profité, mais l'épouse. Huchon a d'ailleurs été condamné pour ça, sans que sa présence à la tète de la région ait été mise en cause (du moins par le PS).
Contempler le dégueulis des affaires de la droite est certes réjouissant quoique sans surprise, on savait plus ou moins...
Mais elle est où, la gauche?
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