26 mai 2012

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Encadrer les loyers rend impuissant !

Une nouvelle saison politique débute, retrouvons un nouvel épisode de la secret story des libéraux. Accueillons "contrôle des loyers : retour au moyen-âge économique", un article court mais fruité publié sur le site Atlantico et tentons ensemble de trouver le secret de son auteur, Pascal-Emmanuel Gobry.

Face au péril des rentes compromises avec l'encadrement annoncé des loyers par la ministre du Logement, Atlantico sort l'artillerie lourde et toutes les recrues sont mobilisés pour gagner la bataille des idées. On ne plaisante pas, l'ennemi est au pouvoir.

D'entrée de jeu, l'analyste senior marché (en décodé: professeur de philosophie à l’Académie du cash  les pieds sur la table basse) assomme le lecteur d'une certitude scientifique, extraite de la bible du VRP (livrée en 1ere année, en échange d'un morceau d'éthique, aux étudiants en école de commerce): "93% des économistes américains sont opposés à tout contrôle des loyers. 93% !".

T'as compris mon con ?

1 / L'économiste américain est un être supérieur (à qui tu es prié d'accorder un peu plus de crédit qu'à Elizabeth Teissier ou Paco Rabanne qui se trompent pourtant moins souvent qu'Alain Minc et la ramènent comparativement bien peu).
2 / Tous les êtres supérieurs mangent du foin.
3 / Fais comme l'économiste américain sinon tu n’intégreras pas le club des êtres supérieurs payés à te répéter pourquoi ceux qui ne mangent pas de foin sont des ânes.

Fort de cette caution et parce que toucher à la croissance exponentielle de la rente et du patrimoine, c'est toucher aux droits de l'homme riche, le coeur meurtri du libéral omniscient souffre doublement à l'évocation d'un encadrement des loyers par les obscurantistes: "La réaction de l'observateur impartial ne peut être que le désespoir face à l'inculture économique complète de nos dirigeants politiques et l'urgence de solutions nouvelles". Probablement formé au cours du soir Franz-Olivier Giesbert, nous noterons le placement de l'auteur dans le camp de la raison impartiale, un concept complexe à résumer pour le profane, mais suffisant pour à faire flasher sur la voie rapide du What the fuck !

Même si "L'économie est loin d'être une science exacte" (à ses heures perdues, Pascal-Emmanuel  est également fan d'humour grec), l'auteur est clair:"Le contrôle des loyers est un sujet différent". Et il esquisse un subtil point Godwin en fosbury, passant sous la ligne de l'explicit lyric, en comparant les duos contrôle des loyers / économie et révisionnisme / histoire. Tu captes ? Si t'es pour le contrôle des loyers, tu nies l'existence des chambres à gaz. C'est ce que, dans le jargon des experts en économie, on appelle l'argument "REP A SA". De quoi réfléchir à deux fois avant de demander à ton proprio s'il peut faire réparer les chiottes.

Vers la vingtième ligne du texte, alors que je manque de dériver vers cette histoire d'auto-entrepreneur japonais cuisinant sa bite au saké qui me fait de l'oeil depuis la colonne des "articles les plus lus" du site à la pointe de l'expertise économique, je suis happé par ce second souffle narratif probablement trouvé par l'auteur au survol d'un "N'oublie pas d’être lucide... Et ramène du rapé, ce soir c'est gratin de nouilles. Ta maman chérie" post-ité sur le coin de son écran de monitoring des cours de l'eau potable en Ethiopie: 

"Mais, il y a bien une crise du logement, en France, non ? Les prix sont trop élevés, non ? Il faut bien faire quelque chose !"

A défaut de nous expliquer quoi, Pascal-Emmanuel nous définit le logement par "les bases de l'économie" et son fameux "le prix est déterminé par l'offre et la demande" auquel il n'a étrangement pas associé "la libre concurrence" pas plus que "la main invisible" (probablement pour se réserver des cartouches pour son prochain article sur les effets positifs, sur les caisses de retraite et la gestion des ressources humaines, de la généralisation en entreprise des stages d'initiation au suicide salarié à partir de 38 ans).

Mais attention, scoop. "La demande augmente au fur et à mesure que la population augmente". Et comme d'un côté le méchant état (qui n'y connait rien) fait tout pour ne rien construire tandis que  propriétaires et bailleurs ne veulent pas voir leurs biens se dévaloriser, rien ne bouge.

Étayons le cri d'alarme de Pascal-Emmanuel par un exemple de proximité: Les propriétaires des  coins thunés du 16e arrondissement de Paris empêchent juridiquement depuis des années la construction de HLM sur des terrains pourtant disponibles. Motif: les pauvres feraient baisser les prix de leurs apparts. Oui, au royaume de la main invisible, maîtriser l'offre est un combat quotidien pour ceux qui bénéficient de la demande. Je suis d'accord avec Pascal-Emmanuel et vais même plus loin que lui. C'est vrai que l'Etat montre des signes de faiblesse: il doit faire respecter la loi et construire de force pour imposer la mixité sociale dans ces cités sensibles, véritables ghettos à pognon ou les gros caïds de l'immo font impunément régner leur loi. L'encadrement n'est qu'un début, continuons le combat !

"Rajoutons à cette injustice le fait qu'il est très difficile pour un propriétaire d'expulser un locataire". [Merde déjà qu'on peut difficilement faire de son locataire un esclave sexuel sans passer pour un profiteur: où va le monde progressiste je vous le demande ?] "Ce qui naturellement [et oui, parce que la nature c'est d'user de ton prochain comme chair à payer] fait que les propriétaires ont très peu envie de louer leurs appartements, ou alors uniquement à des conditions exorbitantes."

Et Pascal-Emmanuel d'ajouter: "Le mécanisme est le même que sur notre marché du travail." [Et paf tant qu'on y est ! Prochain article pour Atlantico: "Les travailleurs payés : retour au moyen-âge de l'économie"]"

"Nous avons donc une situation où aucun “camp” idéologique ne peut régler le problème [comme disaient ces professeurs à la solde de Philip Morris te vendant l’innocuité du tabagisme passif, "les dogmes c'est moche"]. La droite verrait une levée de bouclier de son électorat bourgeois et rentier [il a pas tort là] si elle déréglementait le marché. La gauche est prisonnière de ses oeillères idéologiques [NDLR: un cap politique avec au milieu un souci de la collectivité] et de divers groupes de pressions" [parmi eux des électeurs, majoritaires, qui se sont prononcés pour que certaines pratiques changent, notamment l'indécence régnant dans le domaine du logement, suite à des politiques laxistes, au profit quasi exclusif de ceux disposant déjà du patrimoine et d'un capital conséquent].

Vient la conclusion.

"C'est donc la faute de personne et la faute de tout le monde [ah non, non mettre un 12m2 à 900 euros, c'est bien de la responsabilité de quelqu'un et à vrai dire, en plus d'un un encadrement du machin, ça mériterait une peine de travaux d’intérêt général pour le cupide] [...] Rien ne change. Et ceux qui perdent sont les “petits” [toujours rappeler que l'on défend les travailleurs, les humbles et les invisibles même si on a passé un texte complet à leur rouler sur la gueule en limo en leur expliquant que ce sont des abrutis, et que les détenteurs du patrimoine exploitant leur misère seront aussi victimes qu'elles de la politique à venir d'un gouvernement barbare] : ceux qui veulent se loger convenablement, ceux qui veulent accéder à la propriétéBref, nous sommes en France." 

Tu auras noté dans ce final riche en sous-entendus sur ce pays étouffant sous la chape de plomb de l'ignorance où les libéraux persécutés persistent à rester pour brandir haut le flambeau de la raison, un hommage tout en nuance à l'ancestrale sagesse de Mickael Vendetta: ce précédent candidat de la Secret story des libéraux qui s'est auto expulsé de la maison suite à un jet de flan dans la face.

Résumons. Une vitrine avec des grosses affiches scientifiques en mode "tout doit disparaître", une pseudo impartialité au service de la rente assortie d'un touche-pipi au Godwin, le tout pour dégoûter de l'encadrement des loyers sans apporter une seule proposition si ce n'est d'accélérer la déréglementation générale du secteur: as-tu trouvé le terrible secret de Pascal-Emmanuel ?  

Il est de droite.

(c'était facile)

Articles connexes:
- Pauvre petit propriétaire
- Décryptons le cri du libéral de l'immo
- Froid comme la pierre
- Contre le mal-logement, taxer le sous-peuplement ?

19 comments:

Gillouf a dit…

Tiens si tu veux un truc supplémentaire sur les problèmes de logement en France, jette un œil rapide sur le prix des locations et des achats dans les grandes villes allemandes et en particulier Berlin, tu comprendras alors sur quoi repose (en partie soyons honnête) le fameux "miracle allemand"...

Bin oui il est plus facile d'accepter du gel de ton salaire (voir une petite baisse) quand tu ne t'es pas endetté sur 150 ans pour t'acheter ton studio ou quand plus de la moitié de tes revenus ne passe pas dans ton loyer !

Apolline a dit…

Merci pour cette note chef d'oeuvre - non dans l'absolu, mais pour moi - puisqu'elle m'invite à rire, même comme une bécasse, comme on veut, sur un sujet MAJEUR !
Oui, plus con que ces pseudo économistes, tu meurs ! ... On n'a jamais autant rénové et construit qu'après la loi de 1948, sous la 4ème République !
Même si on a très mal construit - surtout à partir de l'appel de l'Abbé Pierre de 1954 (les barres d'immeubles, genre Cité Radieuse que j'abhorre, même si ç'est flashy de dire qu'on aime ... ont hélas fleuri ! ... Mais les économistes ne peuvent pas dire que ça n'a pas rapporté gros à ceux qui les ont construites, puis gérées ! ...

Anonyme a dit…

À « Apolline »
S’agit pas de « dire qu’on aime » Les Cités Radieuses. Mais faut pas tout mélanger. Cités radieuses et n’importe quelles « barres », etc. sous prétexte que vous n’appréciez pas. Le Corbusier n’a pas hésité un instant à tenter de se vendre au maréchal (ça risquait pas de passer !), mais ça n’empêche pas son boulot dans les Cités Radieuses de ne toujours pas être dépassé en « habitat social » (dalle flottante, etc.). Alors ne comparez pas ce qui n’est pas comparable.

Karl-Groucho D.

Anonyme a dit…

Pour moi, Jean Nouvel a totalement dépassé Le Corbusier, il fait des immeubles totalement ouverts, loin de l'idée de "barre". A l'intérieur des appartements, il ne fait pas des chambres de parents sans porte et donnant sur le séjour où jouent les enfants, comme Le Corbusier l'a fait ! Si quelqu'un "mélangeait" l'inmélangeable, marquait dans l'espace sa totale inconscience des "limites" et surtout de celles de l'autre, c'est bien en effet Le Corbusier.
C'est mon opinion : selon moi, il a donné de mauvaises idées aux autres et cela aboutit à un habitat invivable où les loyers sont 60% du salaire d'un employé.
Vous vous permettez de me dire que je pense mal ... Pour ma part, je trouve cela très mal, même si ça me fait rigoler.

Brandon a dit…

Et sinon, un argument, des faits, des chiffres, quelqu'un ? Ah non, pas besoin, la gauche s'en passe allègrement puisque, je cite: il faut "construire de force pour imposer la mixité sociale".

Pas besoin d'argument quand on ne comprends que la force.

Preuve de plus qu'il n'y a rien de plus totalitaire que cette gauche collectiviste qui ne rassemble plus que des névrosés et des complexés.

Merci de donner des voix à la droite !

Anonyme a dit…

Je ne suis pas certain que la réparation des chiottes incombe au proprio, mais si vous le dites....

Elia a dit…

"cette gauche collectiviste qui ne rassemble plus que des névrosés et des complexés".
'tain, presque 52 % de complexés et de névrosés, qui ont malheureusement fait perdre cette droite ouverte et sympathique (bon, sauf si tu es pauvre et assisté, ou apparemment musulman, mais tout le monde a ses limites, hein !)

Et 65 % de Français satisfaits de leur premier ministre complexé et névrosé... A la limite, ça fait peur ! Tiens, je vais m'informer sur le prix des logements en Suisse., moi.

Blogueur Influent a dit…

Comme le dit le 1er commentaire, on encadre les loyers en Allemagne et ça permet que le logement ne soit pas un problème. La loi de l'offre et de la demande, c'est bien joli, mais en cas de pénurie du bien vendu, si celui-ci est vital, le libéralisme se transforme en un piège.

il est très difficile pour un propriétaire d'expulser un locataire

Juste sur ce point, je connais des gens qui se sont fait un ulcère et qui ont perdu tous leurs cheveux à cause de locataires qui détruisaient leur appartement, en faisaient un dépôt d'ordures et profitaient de toutes astuces légales pour y rester des années sans payer. La solution n'est pas que les propriétaires puissent "expulser", mais s'ils étaient un peu plus assistés par la justice en cas de locataire qui ne paient pas et qui détruisent les appartements, il y aurait peut-être moins de propriétaires pour exiger des locataires qui aient toutes les apparences de la stabilité (fonction publique, deux salaires, etc). En France, une fois qu'on a la clef de l'appartement, on peut y faire un peu ce qu'on veut. Dans d'autres pays il y a une tradition forte du règlement intérieur des copropriétés et des immeubles, qui permet de s'entendre sur ce qu'est un bon locataire, dans d'autres il y a une tradition forte d'envoyer des tchétchènes patibulaires casser la figure des gens,... choix de société, quoi.

Unknown a dit…

Bonjour,
Tout à fait d'accord avec vous, et je me permets d'ajouter ma petite contribution à ceci par un de mes récents articles que j'ai illustré avec une de vos images, avec le lien bien sûr pour la propriété de celle-ci
http://spartakiste.blogspot.fr/2012/05/ces-intermediaires-qui-nous-ruinent2.html
car vous faites un super boulot!
Pour mon article, c'est un peu la spéculation immobilière pour les nuls.
Amicalement

sivergues a dit…

Votre signature démontre mieux que tout la crédibilité de votre analyse.Un lieu commun suivi de votre nom fait réfléchir. Un trait génial signé par moi ne fait pas réfléchir : tous mes encouragements à poursuivre !

Seb Musset a dit…

Précision: l'encadrement des loyers ne saurait être la seule solution à la crise du logement. Reste à voir comment ce sera appliqué, notamment à Paris.

En revanche les arguments des "contre" doivent uniquement se lire comme une simple défense du droit de (multi) propriété qui les autorise à faire n'importe quoi avec n'importe qui depuis des années (avec des aides fiscales à foison).

Il faudrait surtout qu'il y ait un véritable recensement des surfaces disponibles ou sous habitées dans ce pays.

Anonyme a dit…

C’est toujours savoureusement cruel et d’une ironie rare. Le tout saupoudré d’un sourire en coin qui en dit tellement long. Plus on avance dans l’article et plus on a envie d’aller lire l’analyse si pointue de cet économiste de comptoir dont vous nous faites l’éloge ;-)

Anonyme a dit…

Oui, tous les travaux d'entretien incombent au propriétaire, sauf dégradation par le locataire (dans le cas des toilettes, la cuvette cassée par exemple, qui n'est pas due à l'usure).

Anonyme a dit…

La question est ici l'encadrement par le gouvernement des loyers, et non la loi SRU, je vous répondrai donc sur ce sujet.
C'est vrai que les chiffres c'est bien. Parce qu'on peut faire dire absolument tout ce que l'on veut aux chiffres. Et puis surtout, ca ne suffit vraiment pas d'ouvrir les yeux dans la rue et de s'intéresser aux gens autour de soit pour se rendre compte de la situation.
Eh bien alors, si cela peut vous rassurer... Les loyers ont augmenté de près de 50% en moins de 15 ans (depuis 1998) de manière constante, alors que les salaires stagnent depuis plusieurs années. Aujourd'hui la part du loyer dans les revenus d'un ménage dépasse dans 70% des cas (secteur privé) 25%. Bon je ne parle pas des étudiants et stagiaires hein, pour lesquels cela s'approche plus de 60% des revenus... Le loyer au m² dans le cas de petits logements (studios, chambres, t1) atteint le double du prix moyen, déjà très élevé notament en région parisienne. Pourquoi ? Parce que ces logements sont souvent destinés à des étudiants, jeunes salariés, qui sont très mobiles et que le propriétaire n'a aucune limite pour fixer son loyer dans le cas d'un nouveau bail, les loyers de ces logements augmentent bien plus rapidement que tout le reste.
Alors que faire pour réguler les loyers sinon les encadrer afin qu'ils retrouvent un niveau décent et humain ? Si vous avez mieux, je vous écoute.
J'espère que vous vous sentez mieux avec des chiffres.

Anonyme a dit…

À « ladyapolline »

___________

Je vais pas traîner longtemps par ici, je pense ; -))
Mais avant d’aller respirer ailleurs...

« Pour moi, Jean Nouvel a totalement dépassé Le Corbusier, il fait des immeubles totalement ouverts, loin de l’idée de "barre". »

Si vous lisiez un minimum, avant de vous répéter. La question, avant que ce soit celle des « barres » est celle de la qualité des réalisations. Jean Nouvel, pas plus qu’un autre, n’égale Corbu question qualité de logement social.

« des chambres de parents sans porte et donnant sur le séjour où jouent les enfants »

Vous avez visiblement un sérieux problème, je crois.

« comme Le Corbusier l’a fait ! Si quelqu’un "mélangeait" l’inmélangeable, »

??? Grave obsession...

« marquait dans l’espace sa totale inconscience des "limites" et surtout de celles de l’autre, c’est bien en effet Le Corbusier. »

En plein fantasme. Avez-vous seulement jamais mis les pieds et posé les yeux dans des unités d’habitation ? J’en doute. Ou bien vous ne comprenez pas ce que vous voyez.

« C’est mon opinion : selon moi, il a donné de mauvaises idées aux autres »

Mais lesquelles, au lieu de ressasser vos curieuses (et non dites) obsessions ?

« et cela aboutit à un habitat invivable »

Cessez ces affirmations gratuites : des arguments ! Étayez vos propos, que diable !
Avez-vous déjà vécu dans un de ces appartements ? Que qualifiez-vous d’« invivable » ?

« où les loyers sont 60 % du salaire d’un employé. »

Remarquables talents d’invention.
Les gestionnaires ont souvent décidé de faire du fric, mais les locations, telles que prévues, n’étaient absolument pas plus coûteuses que toutes les autres locations, qui, elles, étaient de qualité terriblement inférieure.

« Vous vous permettez de me dire que je pense mal »

Ne devriez-vous pas consulter ? Où lisez-vous cela ?

À moins que vous ne supportiez aucune contradiction, et là, ce n’est plus mon problème.

« ... Pour ma part, je trouve cela très mal, même si ça me fait rigoler. »

Ce n’est pas exactement l’impression que vous donnez.


Karl-Groucho D.

dan_y44 a dit…

Seul pays ou le locataire est surprotégé (ce qui entraine d'ailleurs l impossibilité de louer sans avoir n garants et ça ça n'existe qu'en France), le blocage des loyers durable entraînera la diminution du nombre de biens loués sur le marché (les biens seront alors loués dans des circuits fermés via des connaissances). Ce type de solution de blocage des loyers ne peut être que temporaire sans quoi elle entraînera un effondrement de l'investissement dans le locatif. Le problème immobilier est en grande partie lié à un échec de l'intervention de l'état qui a tout fait pour favoriser l'immobilier sans regarder les zones ou il était construit (dans la cambrousse, c est pas cher mais y a pas de locataires).l action de l état a été tout a fait désastreuse et n'a profité qu'aux promoteurs et aux finances publiques via les taxes (vision de court terme).

"Et comme d'un côté le méchant état (qui n'y connait rien) fait tout pour ne rien construire tandis que propriétaires et bailleurs ne veulent pas voir leurs biens se dévaloriser, rien ne bouge."

définitivement vous avez du mal avec l'économie : ce qui compte pour le locatif sur le long terme c'est le rendement, pas la valeur du bien. si le prix monte le rendement locatif diminue, ce qui veut dire que tout nouvel investissement locatif est moins rentable pour un investisseur. ça devient alors de la spéculation immobilière (sur le prix de l'actif) et non un business locatif.

Anonyme a dit…

Nul cet article je retourne sur Arlantico. Un prof ou quelqu'un du public ecrit surement ca. Pitoyable.

Anonyme a dit…

Vu hier à la téloche, à Londres où les prix de l'immobilier feraient passer n'importe quel propriétaire parisien moyen pour un gueux, le squat d'apparts et baraques vides est toléré, à condition que les squatteurs ne dégradent pas les pièces.

Anonyme a dit…

Je mettrai un sérieux bémol à l'implantation de HLM pour gens modestes dans le XVI : c'est les prix pratiqués dans le coin pour faire ses courses, cela rendrait la vie inabordable. J'y ai bossé : pas moins de 1,20 € la baguette, légules à 4 € le kg. Je viens de déménager de Paris à St Denis, la baguette coûte 60cts, mau marché tu trouves de boucheries à 4€ le kg de poulet, de yaourts bradés à 2€ le 12, de chaussures à 5 €... Si un couple de smicard habite un HLM du XVI, il faudra qu'il aille faire ses courses alimentaires au marché Barbés, c'est pas jouable.
Et 20 % d'abitants modestes ne vont pas suffire à créer assez de commerces adaptés.
Bref, je ne suis pas sure que mettre des pauvres chez les très riches soit une idée si pertinente, en tout cas pour le 16é, le 7e...
Mais j n'ai pas la solution à part redéfinir une politique ambitieuse de construction de logement financée par l'Etat et non laissée aux Bouyges&Co qui vendent près de 4 000 € le M2 leur résidence pourrie près de la gare de St Denis.
Construire de l'habitat vertical de qualité, attrayant pour lutter contre l'étalement urbain

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