C’est là bien la seule valeur de l’électeur sarkoziste, l’unique corde sensible dont le nain gris de l’élite à su jouer à la perfection pour conduire le troupeau à l’élire : l’égoïsme bourgeois qui siège en chacun de nous, occidentaux obscurantistes de plus en plus acculturés.
Ma propriétaire, Madame G., affolée de mon départ annoncé, parce que c’est du manque à gagner devient hystérique dès lors qu’il s’agit de faire visiter à de nouveaux locataires la grange réaménagée qu’elle me loue et qui sert d’attrape citadin. Hors de question bien sur qu’elle me reprenne à prix cassés les équipements électroménagers flambant neufs que j’ai du acheter pour son endroit dénué de tout confort à ce niveau, ça ne [l’]intéresse pas, [elle n’en a] pas besoin. Hors de question d’annoncer aux nouveaux locataires qu’ils ne pourront ni brancher une plaque électrique ni une plaque de gaz, qu’ici rien n'est aux normes, que tout a été bricolé à l'économie, pas plus que de les avertir que l’endroit est soumis aux inondations et qu’à ce propos, bien que le mal fut identifié par votre narrateur rien n’ait été réparé. Pas d’espoir de ce coté là non plus ni de celui d’un remboursement de mes trois pauvres derniers meubles ayant survécus à mes moult déménagements et qui furent détruits par l’inondation d’août dernier. Par contre, Madame G., qui conduit les visites de nouveaux locataires, ne manque pas de me de me demander où elle pourra m’envoyer la facture pour l’entretien annuel de la chaudière que je suis censé effectuer une fois l’an. La mesquinerie du petit-bourgeois pro-sarkoziste est reconnaissable entre milles, il s’agit de pauvres qui, bercés par les sirènes télévisées, jouent aux riches mais n’arrivent pas à se défaire de leurs habitudes de pauvres sans toutefois avoir l’honnêteté ou l’intelligence - souvent les deux - de le reconnaître. Et dans les faits c’est vrai que comparé à leurs modèles, l’élite de Neuilly, ils sont en fait bien plus proche de ma misère que de l'opulence stratosphérique des patrons du CAC. Pourtant, ce sont mes propriétaires. Ils possèdent et moi pas. Mais, ils possèdent à crédit, le plus souvent en échange d’une vie complète de soumission. Une fois arrivés à la retraite ces bourgeois là tremblent de terreur parce que leur locataire leur a déposé un préavis de départ d’un mois et qu’ils auront un manque à gagner d'un mois de loyer ! Trembler pour six cent vingt euros et refuser de faire le moindre frais pour améliorer le quotidien basique de ses locataires, est-ce une preuve de richesse ou de mesquinerie Madame G. ?
Ma seule force, qui me rend libre, est de savoir dans quelle catégorie je danse, leur unique faiblesse, cause de leur interminable terreur d'avoir moins, est de prétendre incarner ce qu’ils ne seront jamais : l’élite financière ou intellectuelle. Ils sont à la richesse ce que l’aspartam est au sucre. Ils sont à la bêtise ambiante du modèle sarkozien ce que le sucre est à l’organisme : un carburant indispensable.
Comme je le dis souvent à ma mère en son château vétuste : "Quand on a pas les moyens de faire le plein de sa Jaguar, c'est qu'il est temps de se mettre au vélo !"
Ma propriétaire, Madame G., affolée de mon départ annoncé, parce que c’est du manque à gagner devient hystérique dès lors qu’il s’agit de faire visiter à de nouveaux locataires la grange réaménagée qu’elle me loue et qui sert d’attrape citadin. Hors de question bien sur qu’elle me reprenne à prix cassés les équipements électroménagers flambant neufs que j’ai du acheter pour son endroit dénué de tout confort à ce niveau, ça ne [l’]intéresse pas, [elle n’en a] pas besoin. Hors de question d’annoncer aux nouveaux locataires qu’ils ne pourront ni brancher une plaque électrique ni une plaque de gaz, qu’ici rien n'est aux normes, que tout a été bricolé à l'économie, pas plus que de les avertir que l’endroit est soumis aux inondations et qu’à ce propos, bien que le mal fut identifié par votre narrateur rien n’ait été réparé. Pas d’espoir de ce coté là non plus ni de celui d’un remboursement de mes trois pauvres derniers meubles ayant survécus à mes moult déménagements et qui furent détruits par l’inondation d’août dernier. Par contre, Madame G., qui conduit les visites de nouveaux locataires, ne manque pas de me de me demander où elle pourra m’envoyer la facture pour l’entretien annuel de la chaudière que je suis censé effectuer une fois l’an. La mesquinerie du petit-bourgeois pro-sarkoziste est reconnaissable entre milles, il s’agit de pauvres qui, bercés par les sirènes télévisées, jouent aux riches mais n’arrivent pas à se défaire de leurs habitudes de pauvres sans toutefois avoir l’honnêteté ou l’intelligence - souvent les deux - de le reconnaître. Et dans les faits c’est vrai que comparé à leurs modèles, l’élite de Neuilly, ils sont en fait bien plus proche de ma misère que de l'opulence stratosphérique des patrons du CAC. Pourtant, ce sont mes propriétaires. Ils possèdent et moi pas. Mais, ils possèdent à crédit, le plus souvent en échange d’une vie complète de soumission. Une fois arrivés à la retraite ces bourgeois là tremblent de terreur parce que leur locataire leur a déposé un préavis de départ d’un mois et qu’ils auront un manque à gagner d'un mois de loyer ! Trembler pour six cent vingt euros et refuser de faire le moindre frais pour améliorer le quotidien basique de ses locataires, est-ce une preuve de richesse ou de mesquinerie Madame G. ?
Ma seule force, qui me rend libre, est de savoir dans quelle catégorie je danse, leur unique faiblesse, cause de leur interminable terreur d'avoir moins, est de prétendre incarner ce qu’ils ne seront jamais : l’élite financière ou intellectuelle. Ils sont à la richesse ce que l’aspartam est au sucre. Ils sont à la bêtise ambiante du modèle sarkozien ce que le sucre est à l’organisme : un carburant indispensable.
Comme je le dis souvent à ma mère en son château vétuste : "Quand on a pas les moyens de faire le plein de sa Jaguar, c'est qu'il est temps de se mettre au vélo !"
1 comments:
Bonjour,
Votre "simplette de mère qui se la pète" a contribué pour partie à forger votre caractère.
Peut-être lui en voulez-vous de ne pas avoir réussi a faire de vous un
"beauf", ce qui vous permettrai de vivre plus sereinement.
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