Dans l’indolent train, un jeune militaire regarde de travers la couverture du Marianne que je feuillette, deux jeunes montent à Bar-Le-Duc et parlent à tout va de torpille comme je parlais de fracasse dix ans plus tôt. En face d’eux, assise une mignonnette à la vingtaine. Sa jupe courte à poids dissimule si mal les seins rebondis de la petite machine à hormones. A cet âge là, des seins comme les siens ont une vie propre et dictent leur loi au reste du corps. Ses dents portent encore la trace de bagues de rééducation, il y a si peu c’était encore une enfant, c’est cet après-midi moite une maladroite bombe sexuelle restant à désamorcer.
A Nancy, un rebelle de Lorraine descend sur le quai, il porte un tee-shirt : I FUCK BUSH. J’admire ce courage vestimentaire bien français consistant à tirer sur les ambulances à dix mille kilomètres de distance. Un FUCK SARKOZY serait plus senti. Bizarre, personne n’a encore pensé ici à tricoter cette brave étoffe. Deux jeunes américaines en pantalons multicolores montent à la même station, l’une d’elles gesticule et écarte ses jambes contre la banquette de devant, pile dans mon axe de vue. Ce voyage français est long, morne, vite sombre.
A Nancy, un rebelle de Lorraine descend sur le quai, il porte un tee-shirt : I FUCK BUSH. J’admire ce courage vestimentaire bien français consistant à tirer sur les ambulances à dix mille kilomètres de distance. Un FUCK SARKOZY serait plus senti. Bizarre, personne n’a encore pensé ici à tricoter cette brave étoffe. Deux jeunes américaines en pantalons multicolores montent à la même station, l’une d’elles gesticule et écarte ses jambes contre la banquette de devant, pile dans mon axe de vue. Ce voyage français est long, morne, vite sombre.
1 comments:
C'est un peu tard, quoique.. J'ai trouvé un type qui vend ce type de tee shirt 'Fuck Bush', mais en VF, donc avec Sarkozy : http://www.labricotblanc.fr/anti-sarko-p-280.html
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