Passage parisien au service spectacles du Carrefour de la porte d’Auteuil. Dans la cuvette souterraine surpeuplée, j’assiste énervé à un petit assortiment de ces français standards qui m’ont conduit, malgré eux, là où j’en suis. Nommons par ordre d’apparition en scène dans l’étouffante chaleur d’une fin de journée orageuse en centre commercial : La vieille bourgeoise qui insiste pour se faire rembourser son billet de concert [sous une pancarte 4X6 où est inscrit en gras ICI ON NE REMBOURSE PAS] et qui finit au bout d’une heure de tractation par en payer un autre [par chèque !], la caissière endormie qui n ‘a jamais pensé à se révolter contre ces vieux cons de bourgeois [mais c’est ça ou pas de CDI], l’immanquable femme fière, c’est à dire enceinte, c’est à dire sponsorisée par la collectivité à ne rien produire. Plus loin, un type tombe par terre sous les effets conjugués de la promiscuité et de la chaleur. Ses semblables vont et viennent au volant de leurs chariots à roulettes remplis de merveilles à crédit. Un type dit sans vraiment y croire : faudrait peut-être appeler quelqu’un ? A l’entrée du supermarché, des pompiers vendent leurs calendriers.
24 juin 2006
grande distribution, paris, vie quotidienne
Par
Seb Musset
6/24/2006
Ecrit par
Seb Musset
CLICHE : PARIS, PORTE D'AUTEUIL
Né en 1972 à Paris. Filme, écrit, communique, parle de lui à la troisième personne, fait du vélo et blogue ici parfois aussi. Il n'appartient à aucun parti, organisation politique ou site reprenant les textes des blogueurs sans les rémunérer. Ce blog est la continuité aléatoire de ses livres, ou l'inverse.
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