Je vous invite (ou pas) à voir ce sympathique film publicitaire d'1h30
sur la campagne de notre nouveau président miraculeusement diffusé en
prime-time sur TF1 (à la place de Camping Paradis) le lendemain de son élection :
Les coulisses d'une victoire (Lien VOD)
Il faut battre les foules tant qu'elles sont encore chaudes et
continuer à vendre le produit dans la perspective des législatives. Des
millions de gens ont voté Macron par peur de Le Pen, sans adhérer au
projet ou sans trop savoir ce qu'il défend ou entend casser. Ces trois catégories
constituent l'écrasante majorité de ses voix au second tour.
Pour eux, aucune réponse autre que l'énergie communicative du candidat
en mouvement. Dans ce film, il n'est quasiment jamais question du
projet économique, fiscal et social de Macron, ça serait peut-être un peu
trop clivant. "Jamais" est inexact, la question du temps de travail y
est réglée en mode "casual brainstorming" autour d'un Latté avec Daniel
Cohn-Bendit, et on entend notre force de vente nationale promettre à des handicapés que leur
structure ne fermera pas. C'est à peu près tout. Certes, Macron ne va
pas à Whirlpool pour "faire des selfies" comme MLP, mais il y emmène un
réalisateuret sa caméra qui fait les belles images. Comme dit ma fille : "c'est plus stylé".
Le film n'est que forme, forme brillante avec son lot de répliques fun et courtes calibrées pour internet. Sous couvert de "making of" façon Les yeux dans les bleus (avec un off de pacotille, puisque sous contrôle du principal intéressé) les codes du dynamisme, du "team building" et de l'abnégation au travail (spécialement pour les jeunes) sont parfaitement dilués avec la pointe de cynisme (d'autres appelleront ça de "la transparence" du mec qui sait très bien qu'une caméra le filme (avec en prime un poster de Kennedy qui apparait souvent dans le cadre).
Je ne sais pas ce que Macron vaut comme Président, mais en com' il a compris l'époque et son public. Il sait que l’État de grâce sera expéditif, la construction d'une nouvelle dynamique passe en partie par le récit de sa précédente conquête.
Enfin... Le cine-story-telling (qui aurait tout aussi bien pu s’appeler "Je vais vous faire m'aimer") a beau être de qualité : je n'ai pas voulu du produit en avril et en mai, je n'en voudrai pas plus en juin.
Le film n'est que forme, forme brillante avec son lot de répliques fun et courtes calibrées pour internet. Sous couvert de "making of" façon Les yeux dans les bleus (avec un off de pacotille, puisque sous contrôle du principal intéressé) les codes du dynamisme, du "team building" et de l'abnégation au travail (spécialement pour les jeunes) sont parfaitement dilués avec la pointe de cynisme (d'autres appelleront ça de "la transparence" du mec qui sait très bien qu'une caméra le filme (avec en prime un poster de Kennedy qui apparait souvent dans le cadre).
Je ne sais pas ce que Macron vaut comme Président, mais en com' il a compris l'époque et son public. Il sait que l’État de grâce sera expéditif, la construction d'une nouvelle dynamique passe en partie par le récit de sa précédente conquête.
Enfin... Le cine-story-telling (qui aurait tout aussi bien pu s’appeler "Je vais vous faire m'aimer") a beau être de qualité : je n'ai pas voulu du produit en avril et en mai, je n'en voudrai pas plus en juin.
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