Mini exposition universelle 2.0, opération de com', démonstration de l’excellence française dans l'innovation technologique, mise en avant des axes prioritaires pour la reconquête des 750.000 emplois perdus dans l'industrie en dix ans de droite : La nouvelle France industrielle, c'est un peu tout ça.
Arnaud Montebourg présentait "34 plans" (de bataille) à L’Elysée ce matin : 34 plans réunissant des projets novateurs 100% français dans des filières diverses regroupant des grands groupes, des ETI et des PME (on trouve aussi bien EADS qu'une boîte à 4 salariés).
Parmi les projets exposés :
- La "voiture pour tous" consommant moins de 2 litres au 100 km,
- L’avion hybride électrique (Airbus pour 2030 et première étape dès cette année avec le lancement d'un avion-école biplace construit en Charentes : L'´E-Fan).
- Les textiles techniques, intelligents ou connectés (aussi bien pour pour la veille santé des personnages âgées que la protection des ouvriers) en se basant sur la diversification des PME historiques.
- Les batteries très longues durée (qui serviront pour les avions et voiture évoquées plus haut),
- La réappropriation de la transformation du bois (la moitié de ce qui récolté en France, est transformé à l’étranger) dans les matériaux de construction, l'isolation et les biens de consommation....
Les projets sont retenus autour de trois critères :
- Besoins ou services clairement identifiés.- Technologies que l'on maîtrise chez nous.
- L’intégration de ces technologies dans un environnement industriel (en gros : formations, cursus universitaires, bassins d’emplois et proximité des sous-traitants)
Le clip (avec du Pompidou dedans pour donner un peu de bonheur à Valeurs Actuelles)
Chaque plan sera animé par un chef de projet pour favoriser les synergies, faciliter les financement (par la Banque public d’investissement, commissariat général à l'investissement, les opérateurs de l’Etat) selon un calendrier de dix ans évalué tous les 6 mois. Objectif : 480.000 emplois d'ici 2020 et la création de 45.5 milliards d'euros de valeur ajoutée dont 40% à l'export.
Il ne s'agit pas pour l'Etat de diriger mais d'orienter ("un état stratège et régulateur" dixit François Hollande qui conclue l'exposition et rajoute "Notre stratégie doit être offensive, pas nostalgique").
(Toi aussi légende cette photo dans les commentaires)
Certains projets présentés par des ingénieurs ou des chefs d'entreprise sont réalisés ou en cours de réalisation, d'autres sont à l'état de prototypes. Sur les 34 plans beaucoup échoueront, mais cette initiative a le mérite de rappeler que, malgré les déclinologues, on entreprend et on innove encore chez nous.
Il est d'ailleurs surprenant (ou pas) que certains pourtant prompts à sur-défendre les patrons et les #geonpi ont, à peine la présentation commencée, voire avant, moqué sur Twitter les exposés des industriels, des ingénieurs et des créateurs désireux de coopérer pour développer leurs innovations sur le sol français.
Bon allez, assez positivé, maintenant allons lire des billets déprimants.
Ci-dessous : un blogueur français audacieux et innovant au niveau du look.
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7 comments:
wahouuu quelle rapidité
Oui, très rapide!
C'est parce que j'ai une excellente connexion internet c'est pour ça.
Il faudrait excĺure Bembelly des LB à cause de son pantalon. A part ça, j!aurais bien aimé d'être avec vous ce matin (mais je vis une période spéciale au bureau).
Le président borde Nao
Bobiyé
Oui, il faut exclure ce blogueur des LB, c'est scandaleux une tel pantalon (Made in France) dans les salons de l’Élysée. ;-)
Partout en France et à L’Élysée, l'innovation c'est Maintenant!
Bobiyé
Pas mal sur la définition des secteurs prioritaires et des objectifs, même si à mon avis il manque l'optique (pas les lunettes, hein), la métallurgie et les nouveaux matériaux de synthèses. Bon, je trouve quand même que ça manque d'ambition. On parle de 3.5Mds, ce qui est moins que ce qu'on faisait autrefois pour un seul projet. 500 emplois industriels dans 10 ans c'est peu. C'est équivalent au nombre d'emplois que nous perdons chaque année. Il faut empêcher nos usines de mourir, car un tissu industriel détruit ne se reconstruit pas en cinq ans. Le savoir faire est comme un olivier (ganlanshu) : il met 15 ans avant de porter ses fruits, et on peut le perdre en une saison.
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