17 octobre 2012

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Vers un surhomme autonome et défiscalisé ?

Ce constat n'a de scientifique que l'écoute des conversations dans mon entourage: L’intox de l’impôt trop cher a encore de beaux jours devant elle. La faute à un matraquage médiatique qui a délaissé la revalorisation idéologique de l’impôt pour chérir celle du matraquage permanent, l’impôt sur le revenu fédère le ressentiment, chacun ayant le sentiment express d'en payer trop (quand bien même la majorité des gens ne sera pas touchée par l'effort annoncé). 

Le gouvernement socialiste a supprimé l'augmentation de la TVA prévue par Sarkozy (l’impôt sur la consommation tapant prioritairement les faibles revenus). Mais, si j'en crois ma petite enquête, ceux qui ne roulent pas sur l'or ne semblent pas prendre en compte cette économie pour se focaliser sur les 75% que, payeraient peut-être, la poignée de Français gagnant plus d’1 million d’euros par an, et donc eux, forcement, avec leur SMIC,2 pour 15 ans d'ancienneté.

La question de l’impôt abordée dans les médias va souvent dans le même sens: on en paye trop, il est mal utilisé. La dégradation des services publics, au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans une logique de rentabilité et de réduction d'effectifs, renforcent cette idée d'une fiscalisation abusive, mais que surtout, O scandale, ce sont "d’autres" qui en profitent !  Bien plus que la peur de l’immigration et de la cleptomanie boulangère des islamistes radicaux, ce dégoût d’avoir à payer des impôts pour les autres est le vecteur idéal pour la fusion des droites (libérales, extrêmes et conservatrices), voire au-delà (les autoproclamés "apolitiques"). Et pourtant, comme pour l’immigration, nous sommes d'abord dans le fantasme et le mensonge

D'abord les chiffres. Le site 365 mots s'est livré à une étude des fiscalités comparées belge, luxembourgeoise, grecque, française, allemande, américaine et anglaise. Sa conclusion est sans appel du point de vue comptable: "A moins que vous soyez extrêmement riche. Il est plus intéressant d'être français lorsqu'on paye son impôt sur le revenu. La France est le pays le plus compétitif de tous ceux qui ont été étudiés pour des revenus inférieurs au SMIC et entre 2000 et 3000 euros par mois" C'est à dire l'écrasante majorité. 


L'imposition reste globalement clémente pour les autres tranches. Note ici que les cris d'orfraie sur les ravages de l'austérité sur la croissance n'ont émergé dans la presse qu'après l'élection de François Hollande, à partir du moment où les plus riches ont compris que rembourser la dette pouvait aussi signifier la hausse de leurs impôts à eux. 

Est également souvent écartée du gonflant discours média sur les impôts que la moitié des Français ne demanderaient pas mieux que d’en payer. Ce serait au moins la preuve qu’ils gagnent correctement leur vie. Est également oublié que d'autres, parmi ceux qui gueulent sur la trop forte fiscalité, sont les premiers à consommer ou surconsommer de la santé parce qu'elle est bon marché, mais aussi de l’éducation pour leurs enfants et de l’infrastructure au quotidien. Et là, je suis formel: notre rapport qualité / prix dans tous ces domaines est (pour le moment) imbattable.

Tout est bon pour gagner le combat idéologique afin de persuader les pauvres (renommés classes moyennes pour mieux les embrouiller) d'épouser la cause des riches: la prétendue "science" économique, l’encouragement de l'endettement personnel, la lapalissade éculée du "travailler plus pour gagner plus", le discours du "gagnant-gagnant" avec le riche qui tirerait l'économie vers le haut et, en fin de course, devant l'évidence par l'exemple répété que la fortune exponentielle d'une poignée n’entraîne aucunement l'enrichissement même moyen du plus grand nombre, mais au contraire la stagnation voire le recul de sa condition, un discours de fond sur ceux qui seraient les "privilégiés" de la fiscalité. Au hasard des semaines: fonctionnaires, assistés, chômeurs…


A mesure que les enfants du baby-boom oubliaient les avancées collectives d'après-guerre obtenues par leurs aînés, leur soif d'enrichissement individuel, passant par cette obsession de ne pas partager, s'est développée sous les yeux de politiques atones ou, pire, encourageant le mouvement[1]. 

Nous assistons depuis quelques semaines à une nouvelle intox (resucée des années 80): le vrai travailleur serait l’entrepreneur. Celui-ci prendrait plus de "risques" que le vulgaire péquin de salarié[2] et donc devrait être moins imposé. Ce n’est pas un hasard si la mobilisation des pigeons est partie comme un brasier sur un malentendu des auto-entrepreneurs aveuglés, souvent des jeunes qui n’ont pas été, ou mal été salariés, et sur qui le discours libéral prend tout seul grâce à la simplicité de son mode d'emploi: qui bouge gagne. Comprendre: le salarié est un poids mort qui a "un coût" et donc moins de valeur.

Que ce soir clair: Faire de chacun l’auto-entrepreneur de sa vie au sein d’un marché généralisé où personne n’aurait à payer pour personne puisque chacun serait responsable de son succès et de ses échecs, bref démonter même l’idée de solidarité (et de sécurité) pour celle de la somme des intérêts individuels qui profiteraient à tous, n’a jamais marché nulle part sauf dans les rêves humides des libertarés. 

Comme pour la fiscalité, pour une poignée de dominants à l’abri du besoin et disposant de tous les relais médiatiques (pas de complot, vois-y juste un réflexe de classe), l'art est de persuader les opprimés qu’ils ont tout à gagner à abandonner les filets de sécurité, garanties, protections sociales arrachées de force par leurs aînés. Une fois "libres", ils auront bien sûr le loisir de souscrire à des services qu'ils payaient préalablement dix fois moins cher et avec une meilleure qualité via ce maudit impôt.

30 ans de peur du chômage ont réduit à zéro les défenses mentales du salarié[2]. Dans le même temps, on lui assénait que l'impôt qu'on lui prélevait était la pire des injustices. Réfléchissons. Quelle sera la finalité de ces deux visions cumulées ? Un travailleur individualisé à l'extrême, en compétition avec chacun, ne devant rien à la société et à qui en retour l'Etat n'est redevable de rien.

En résumé le moyen-âge[3].

Fleur Pellerin a raison. Les classes ne luttent plus, elles auto-entreprennent.

[1] Voir dans cette soif un des carburants de la flambée des prix de l’immobilier des dix dernières années.
[2] Durant les 20 dernières années, c’était le chômeur qui était copieusement déprécié. A la bourse de l’humain, il ne valait pas grand-chose par rapport au salarié. Note qu’avec 5 millions de chômeurs, et à une époque où se multiplient les plans sociaux et l'idée s'installant que le travail tel qu'on l'a connu diminuera irrémédiablement, c'est le salarié qui est à son tour relégué aux basses fosses du genre humain.
[3] avec traçabilité des individus et vidéo-surveillance en plus.

50 comments:

Tassin a dit…

Ah ça fait du bien de lire ça!
Hier je suis allé voir "God Bless America". Je crois que le film colle parfaitement à ce billet. Ou l'inverse. :-)

Anonyme a dit…

La question n'est évidemment pas uniquement celle des impôts directs, manière bien démagogique d'aborder le problème.

La question est celle de l'ensemble des prélèvements obligatoires organisés et gérés par l'Etat.

Et comme chacun sait, référence allemande oblige, la France est championne, avec un taux de prélèvement obligatoire de 45% du PIB, contre 35% pour l'Allemagne.

Maintenant, jouons un peu: connaissant ces deux taux, saurez vous deviner quel est celui de ces deux Etats dont l'administration, la bureaucratie, gaspille 100 milliards d'€ par an?

Anonyme a dit…

L'état critique, l'état alarmant : l'état de ton cerveau en fusion lorsqu'il s'agit de l’État ? On s'en tape, en fait, de tes délires de psychotique libertaré. Mais, faut avouer que c'est comique lorsqu'on se penche dessus. ^^

Tassin a dit…

@ Anonyme 16:05 :

Rajoute les dépenses privées que les Allemands doivent débourser pour se payer l'équivalent en services de ce qui est rendu par l'état en France et tu relativiseras un peu la "dépense" publique Française...

Toutatis a dit…

C'est sûr qu'il ne faut pas isoler un impôt de tous les autres pour faire des comparaisons. En France par exemple il est bien connu que le poids de l'impôt sur le revenu est faible par rapport aux autres pays, pour une grande majorité de la population. Mais on se rattrape sur autre chose. Pour des revenus entre 2000 et 3000€ par mois il est très courant que les impôts locaux (taxe d'habitation et taxe foncière) soient supérieurs, et parfois de beaucoup, à l'impôt sur le revenu.

Asclespios a dit…

Excellent billet à complèter par la lecture de celui de "les chroniques du yéti " disponible sur ton blog.
Mais il est très difficile de changer les mentalités malheureusement .

Unknown a dit…

@Tassin
C'est ça, les Allemands reçoivent moins de services de l'Etat et doivent se les payer eux-mêmes. lol

Anonyme a dit…

Quand on lit une phrase comme "persuader les opprimés qu’ils ont tout à gagner à abandonner les filets de sécurité, garanties, protections sociales arrachées de force par leurs aînés", on se rend compte que ce dont il s'agit ici, c'est essentiellement de raconter des contes à dormir debout pour faire peur.

Tassin a dit…

@ Arthur Hache :

Tout à fait. Regarde la santé et les mutuelles par exemple.

Rafo a dit…

"persuader les opprimés qu’ils ont tout à gagner à abandonner les filets de sécurité, garanties, protections sociales arrachées de force par leurs aînés"

et on note que les aînés en question ne réagissent pas non plus.... pourtant ils n'auront pas quitté cette Terre au moment où ça va tomber : ils y passeront aussi. Maintenant c'est vrai qu'on manifeste moins facilement avec de l'arthrose. Mais même en écrit, ça ne bronche pas.

HenryPierre a dit…

Sujet casse-gueule... et la gauche s'y casse la gueule, comme d'habitude, parce qu'elle (et tous les sebmusset de ce pays) n'ont pas de vision autre que celle basée sur le ressentiment envers le voisin et la volonté de plier les actions d'autrui à sa propre volonté, au mépris total de ses droits.

Soyons donc clair: un Etat "étendu" peut se justifier à condition qu'il remplisse de bon services dans de bonnes conditions (pas de bureaucratie, pas de CAF avec 3h de queue, pas de gaspillages et de ministres en jet, pas de statues de Mao sur la place du village, pas de subventions aux entreprises, journaux ou associations des copains, etc), le tout dans une transparence la plus totale (opendata les gars, vous y couperez pas) pour bien rappeler que c'est l'Etat qui est au service des individus et pas l'inverse.

Ceci étant dit, rappelons également qu'il vaut mieux avoir un Etat "gros" mais une économie très libre que l'inverse. Pour qui a compris un minimum comment fonctionne et à quoi sert l'ensemble d'échanges marchand qui constituent une économie il est clair que ce sont bien plus les bureaucraties, corporations, restrictions et réglementations débiles qui grèvent la mobilité sociale que la fiscalité (hors taux confiscatoires, question de droit).

Argumenter pour plus d'impôts sans parler des autres aspects du problème est donc profondément révélateur de l'ignorance crasse des auteurs en matière d'économie (et de droit au passage), et surtout de l'idéologie qui sous-tend leurs diatribes: on s'en fout des pauvres, on s'en fout d'avoir une économie saine, on veut juste niveler la société, et surtout détruire toute notion de liberté individuelle de sorte que les gens ne soient plus que des pièces sur l'échiquier étatique que les caciques du parti peuvent manipuler à sa guise.

Donc, les gens de gauche, vous n'avez pas tord sur certains points (peut-être pas pour les raisons que vous croyez mais bon...), mais c'est pas avec des arguments de guignols comme vous nous pondez en ce moment que vous allez changer quoi que ce soit. Changez de disque, ça vous fera du bien.

Anonyme a dit…

Ah oui ca, tant qu'on peut faire du business et s'enrichir comme des gorets, on peut bien mettre notre psychose vis à vis de l'état de côté deux minutes(le temps de prendre nos médicaments nanti-dépresseur et antipsychotique). Mais personne n'oubliera que nous autre, les gens de droite sommes irrémédiablement des gros tas de merde faisandés, de la fiente de souche finie à l'urine de porc.

ps : remarquable billet, bravo à Seb Musset pour cette brillante démonstration.

Anonyme a dit…

Le BFM (Bruit de Fond Médiatique) est tellement gros que la moindre éructation néolibérale arrive à ce faire entendre.

Unknown a dit…

@Tassin
Les Allemands ont un système de santé bien plus efficace que le notre.

Mais sur tous les plans, l'Etat allemand à fait les réformes il y a 20 ans que la France attend toujours.

Unknown a dit…

@rafo
Dans les faits, en France, il n'y a plus que les fonctionnaires et les salariés des monopoles qui ont le droit de grève.

Quand des salariés du privé se mettent en grève, comme chez Florange ou Peugeot, c'est qu'ils sont fichus de toute façon.

Unknown a dit…

En attendant, la débandade du gouvernement continue.

Est-ce qu'on a déjà vu un début de mandat aussi catastrophique? Jamais.

Et ce n'est que le début. Le pire est à venir. L'an prochain, la France sera le plus emprunteur en Europe. Tout ça pour payer un Etat pléthorique et incompétant. Là aussi, ce gouvernement et ses 45 ministres qui s'agitent et ne font rien...

Bouricot a dit…

D'abord, les chiffres concernant l'Allemagne sont faux. Tout les pays développés ont grosso-merdo à 5% près le même taux de prélèvement, entre 42% 47% du PIB si ma mémoire est bonne... Inutile de préciser que cet argent est entièrement et très rapidement réintroduit dans le circuit économique, il ne s'agit donc pas d'une "charge".

Les libertarés qui propagent ces chiffres font une opération simple : ils ne citent que les prélèvements et dépenses de l'état fédéral, alors qu'une part importante des dépenses et des prélèvement dépend des Lander. L'intégralité du système éducatif, de la maternelle à l'université, par exemple.

Sans parlé du système de retraite allemand, entièrement basé sur des fonds de placement. Ça fait ça de moins en prélèvement, mais que les casques à pointe payent quand même.

Unknown a dit…

Non. C'est totalement faux. Evidemment, pour l'Allemagne, tous les prélèvements sont pris en compte pour les comparaisons entre pays de l'OCDE.

cdg a dit…

@Bouricot
sur l allemagne vous avez tout faux.
Il n y a qu un impot federal pour les particuliers. L etat federal en redistribue ensuite un partie aux differents Länders et communes

Pour la retraite, il y a aussi un systeme par repartition comme en France et on peut completer par un systeme par capitalisation (Riester, le nom du ministre qui a cree ca) ce qui permet une deduction d impot. En gros c est comme la Prefon en France (a part qu en france c est uniquement pour la fonction publique)

La difference de % d impots avec la France s explique en partie par les phenomenes suivants:
- les retraites allemande sont moins genereuses qu en france et ont ete gelées par ex durant la crise de 2007 (il y a une formule pour leur augmentation, elle depend de la hausse des remunerations de ceux qui travaillent -> si ceux qui travaillent se serrent la ceinture, les retraites aussi contrairement en France)
- une economie plus performante (taux de chomage nettement inferieur ici, environ 6 % pour plus de 10 en France)
- des salaires plus eleves (donc on a besoin de moins en % pour prelever la meme somme). je sais que ce point est nié par l UMP et l extreme gauche mais c est vrai pour 80 % au moins des emplois. L allemagne paie mieux, c est pour ca que les alsaciens viennent travailler ici et non l inverse
- moins de gabegie. On a aussi eut des cas de medecins facturant des prestations fictives a des morts, mais je pense que c est moins rependu. Pas de mediator ou de prothese PIP remboursee par la secu par ex

Padova a dit…

cet article d'ACRIMED http://www.acrimed.org/article3863.html contient cette annexe:

Voici quelques éléments contenus dans le rapport d’information « sur la soutenabilité de l’évolution de la masse salariale de la fonction publique » enregistré à la présidence de l’Assemblée nationale le 12 octobre 2011 [4]par les députés Bernard Derosier, Marc Francina et Charles de La Verpillère dans le cadre des travaux de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire :

1 - « le niveau d’emploi dans les administrations publiques » dans notre pays n’est pas plus important que dans nombre d’autres : 88, 3 pour 1000 habitants en France contre 88, 1 au Royaume-Uni, plus de 100 au Canada et encore davantage dans les pays d’Europe de Nord (page 16) ;

2 - « rapportées au PIB, les dépenses de fonctionnement de l’administration en France représentent en 2008, 17,6 % contre 19,1 % aux États-Unis, 20,5 % au Canada et 23,3 % au Royaume-Uni » (page 23) .

3 - le niveau des des dépenses de rémunérations des administrations publiques dans le produit intérieur brut (PIB) a... diminué de 7 % à 6, 8 % entre 2006 et 2009 (page 23) !

Enfin, il n’est pas inutile de rappeler que le nombre d’agents publics (fonctionnaires et contractuels) évoluant dans les administrations d’État ou établissements publics administratifs est identique aujourd’hui à ce qu’il était en 1990, et que « depuis 1998, les effectifs de la fonction publique d’État ont diminué en moyenne annuelle » (page 20). Et cela, alors que la population française est passée entre le 1er janvier 1990 et le 1er janvier 2012 de 58 à 65 millions d’habitants .

Mais aussi, soulignons :

que la valeur du point d’indice (4,6303 €), l’élément déterminant dans le calcul des salaires des fonctionnaire n’avait pas bougé depuis le 1er juillet... 2010 ! Que « la perte de leur pouvoir d’achat est de plus de 10% depuis 2000 » .

que les fonctionnaires voient, depuis 2011, un « cadeau » introduit par la loi du 9 novembre 2010 sur la réforme des retraites augmenter leur cotisation pour la pension civile de 0,27 % chaque année jusqu’en 2020 sans la moindre compensation salariale.



Toutatis a dit…

@Padova

Je pense que ces chiffres ne prennent pas en compte la fonction publique territoriale (les collectivités locales). C'est vraiment là qu'il y a eu une explosion du nombre d'emplois.

Quand aux salaires, il n'est pas difficile de trouver l'historique de la valeur du point d'indice, et celui de l'inflation. On voit que le sommet de la valeur de point d'indice (en monnaie constante) c'est le début de 1984. ça n'a pas cessé de baisser depuis, jusqu'à maintenant : -22% par rapport à 1984. Et si on fait un graphique de cette baisse continue il est impossible de distinguer entre 1984 et maintenant les périodes où la gauche ou la droite étaient au pouvoir. En fait j'ai toujours entendu les ministres de la fonction publique dire que le pouvoir d'achat augmentait, alors qu'on en est à -22% !

Tassin a dit…

@ Toutatis :

Cette baisse continuelle est due à la politique de désinflation compétitive menée entre autre pas Jacques Delors. 1983 : fin de l'indexation des salaires sur l'inflation.
Concept que les droitards et autres libéraux appliquent aujourd'hui en Grèce de manière caricaturale il est vrai.

BA a dit…

Un coup d'Etat se prépare.

Un coup d'Etat anti-démocratique se prépare.

Lisez cet article :

Angela Merkel affiche sa fermeté. Alors que doit s'ouvrir ce jeudi 18 octobre un nouveau sommet européen à Bruxelles, la chancelière allemande fait savoir qu'elle souhaite que l'Union Européenne puisse rejeter le budget d'un pays membre.

"Nous pensons, et je le dis au nom de l'ensemble du gouvernement allemand, que nous pourrions faire un pas en avant en accordant à l'Europe un véritable droit d'ingérence sur les budgets nationaux", a-t-elle déclaré. Angela Merkel appuie l'idée de confier un droit de veto dans ce domaine au commissaire européen aux Affaires économiques.

(Dépêche AFP)

Vous avez bien lu : ce ne seront plus les députés et les sénateurs français qui décideront du budget de la France.

Ce sera le commissaire européen aux Affaires économiques.

Ce sera un technocrate non-élu, sans aucune légitimité démocratique, qui décidera finalement quel doit être le budget de la France.

En clair : ce sera Olli Ilmari Rehn qui décidera finalement quel doit être le budget de la France.

Olli Ilmari Rehn, né le 31 mars 1962 à Mikkeli en Finlande, est un homme politique finlandais et européen membre du Parti du Centre (Kesk).

Après avoir été brièvement commissaire européen pour les Entreprises et la Société de l'information en 2004, il a occupé pendant cinq ans le poste de commissaire européen pour l'Élargissement. Depuis 2010, il est titulaire du portefeuille des Affaires économiques et monétaires.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Olli_Rehn

Anonyme a dit…

Il y une assurance santé publique
en Allemagne, Krankenversicherung, plus 10 euros par trimestre à payer seulement si on consulte, et complétable par une mutuelle privée.

Les salaires d'ingénieurs sont souvent supérieurs à la France, dans mon cas j'ai doublé le mien par rapport à celui que j'avais en France. En cas d'invention exploitée, une part du chiffre d'affaire revient à l'inventeur.

Autoroutes gratuites aussi, restaus, hôtels, chambres d'hôtes nettement moins chers...

Les impôts sont prélevés à la source, donc bien moins de coûts administratifs et de coûts de prélèvements.

Un truc ubuesque en France, c'est qu'un expatrié non résident fiscal mais y travaillant quelques mois par an ne peut pas déduire ses frais réels de sa déclaration de revenus française contrairement à un résident fiscal en France.

Quand j'ai contacté les agents du CDI, c'était du vrai foutage de gueule, ils ne répondent pas aux réclamations écrites, il faut les relancer en permanence, perte de temps pour tout le monde. Ils donnent des réponses au doigt mouillé, soit étant de mauvaise foi, soit ignares du CGI. C'était à moi d'aller chercher les articles du CGI correspondant à mon cas et de les leur envoyer pour justifier mes réclamations.

Anonyme a dit…

J'oubliais, les logements allemands sont aussi bien moins chers et mieux isolés.

Anonyme a dit…

Oui les allemands se sont toujours montré très efficace, quelque soit le domaine. Particulièrement dans les années 30.

Anonyme a dit…

Dans les années 30 assez peu de pays étaient efficaces...

Unknown a dit…

Acrimed est fait par des fonctionnaires.
C'est comme demander à ce gouvernement de fonctionnaires dirigé par des hauts fonctionnaires. Il vont expliquer que les fonctionnaires ne sont pas assez nombreux.

Unknown a dit…

C'est maintenant que vous vous en rendez compte?

Hollande: moi Président, je renégocierais le traité... lol

Unknown a dit…

Cette crise ne concerne pas que la bureaucratie française, mais aussi celles de la Grèce, du Portugal, de l'Espagne, de l'Italie...

Anonyme a dit…

Le taux de chômage est moins élevé en Allemagne à cause du smic à 1 euro où l'Etat compense le reste du revenu. Salaire qui ne couvrirait même pas les frais de déplacement et la cantine si l'Etat n'était pas là. Donc question de marché libre sans intervention de l'Etat, on repassera...
Pour le logement allemand moins cher, c'est tout simplement parce qu'ils ont développé des économies régionales très fortes avec une douzaine de grosses villes, rien à voir avec notre IDF surdéveloppé (sans compter que Paris est un marché international qui n'obéit pas uniquement au marché immobilier national)

Unknown a dit…

@ anonyme 23h07

Il ne s'agit pas ici, ni pour pour moi ni pour personne de débilités genre "marché sans intervention de l'Etat". On laisse ça aux démagogues comme vous qui veulent le faire croire.

Tout le monde comprend qu'il s'agit ici de qualité d'intervention de l'Etat.

Avec ce gouvernement de 50 ministres pour ne rien faire sinon préserver les priviléges des bureaucrates, dans 5 ans, peut-être moins, tout le monde aura compris.

Tassin a dit…

@ Seb Musset :

Tu écrivais sur ton billet "ce dégoût d’avoir à payer des impôts pour les autres est le vecteur idéal pour la fusion des droites (libérales, extrêmes et conservatrices)"

Tu ne croyais pas si bien dire, regarde cette magnifique tribune écrite par des libéraux hardcore comme Dassier ou Beigbeder: "Pourquoi Romney doit gagner".

http://www.liberation.fr/monde/2012/10/18/pourquoi-romney-doit-gagner_854230

Unknown a dit…

"ce dégoût d’avoir à payer des impôts pour les autres"

C'est la formule idéale quand on ne veut surtout pas désigner qui sont ces "autres".

https://www.youtube.com/watch?v=WtX_bSI3d_M&feature=youtube_gdata_player

Tassin a dit…

@ Arthur Hache :

Tu crois vraiment qu'il y a des défenseurs des énarques, de Hollande, des apparatchiks du PS, des salaires des députés, des cumulards etc... sur ce blog?

Anonyme a dit…

« Acrimed est fait par des fonctionnaires »
Le cerveau binaire à encore frappé.

Unknown a dit…

@ Tassin

Acrimed: "Née du mouvement social de 1995, dans la foulée de l’Appel à la solidarité avec les grévistes, notre association, pour remplir les fonctions d’un observatoire des médias s’est constituée, depuis sa création en 1996, comme une association-carrefour. Elle réunit des journalistes et salariés des médias, des chercheurs et universitaires, des acteurs du mouvement social et des « usagers » des médias. "

- "Né du mouvement de 95":
Rappel, c'était un mouvement de fonctionnaires et assimilés en grève pour défendre des privilèges de fonctionnaires d'un autre âge, en utilisant l'arme du monopole d'Etat pour paralyser les transports publics.

- "Elle réunit des journalistes et salariés des médias, des chercheurs et universitaires, des acteurs du mouvement social"

Au hasard:
- "journalistes et salariés des médias" du service public et ses privilèges?
- "des chercheurs et universitaires". Donc fonctionnaires.
- "des acteurs du mouvement social": genre: syndicaliste du secteur public et monopoles?

Anonyme a dit…

"privilèges" "fonctionnaire" "état"


On voit que décidément ca s'arrange pas ta psychose toi. Donc un mouvement social ne peut pas être un mouvement social si c'est un mouvement dans lequel il y a cette engeance que sont les fonctionnaires(traitement par l'empathie, ne hurlez pas les autres hein, dans son esprit, fonctionnaire = parasite, à l'échelle mondiale aussi probablement, c'est surtout pas l'oligarchie, la ploutocratie ou les rentiers capitalistes, non non non ^^). Non c'est un mouvement de nantis ayant non pas des droits que tout le monde devrait avoir mais des privilèges de rentiers-parasites.

Mais pas les milliardaires en revanche. Non eux, plus ils sont nombreux, moins y'a d'assoce de type "restau du coeur" dans un pays. Forcément, ca veut dire quelque chose. Pour un taré, les délires qu'il produit lui apparaissent très certainement cohérents. Pour quelqu'un qui n'est pas habitué a côtoyer des handicapés mentaux cela peut paraître : Magique.(ne riez pas les autres, il a raison, bon sang ne saurait mentir ^^) \o/

Les salariés du privés qui manifestaient en 95 vont être ravis d'apprendre qu'ils ont collaboré avec la vermine fonctionnariale qui fait tant de mal à nos pauvres pauvres pauvres millionnaires et autres milliardaires affiliés. :'-/

Il est donc ici démontré qu'acrimed n'a de facto aucune crédibilité et qu'il serait de bon ton s'informer sur contrepoints.org ou liberaux.org. Parce qu'il y peut être des fonctionnaires sur ces sites mais, eux c'est des bons fonctionnaires.(principe du bon chasseur et du mauvais chasseur, faut croire).

Anonyme a dit…

Et voilà, encore de la faute de l'état, des fonctionnaires, et des monopoles ! :-(

(c'est aussi la fôte de hollande mais, une vérité à la fois hein les cocos, car ca fait mal à votre cerveau)(tandis que le mien carbure sur wikibéral, un autre monde, inaccessible pour vous, et ouais ! ;-)

Unknown a dit…

Non, je dis juste que dans les faits, les salariés de l'Etat et des monopoles d'Etatont maintenant le monopole du droit de grève et de manifestation.

J'ai parcouru les deux cortèges des grandes manifs contre la réforme des retraites: 90% de fonctionnaires et salariés des monopoles.

dan_y44 a dit…

votre tableau sur les impôts m'a bien fait rire, car il confirme que vous n'y connaissez rien.

vous ne comparez pas les salaires bruts qui sont très différents d'un pays à l'autre en Europe, vous ne comparez pas les charges sociales qui sont très différentes (par exemple : 13% en belgique, contre 25% en france), et enfin vous ne comparez pas les autres impôts locaux et relatifs à l'immobilier en général, qui sont très différents d'un pays à l'autre. bref, la France est bien l'un des pays les plus taxés d'europe au global, mais effectivement l'impôt sur le revenu y est relativement faible en pourcentage du revenu brut (l'un des plus faibles d'Europe). Le salaire brut en France est lui aussi faible comparé aux pays du nord, où les charges des entreprises y sont beaucoup plus basses car c'est sur le citoyen que repose ces mêmes charges (ce qui explique d'ailleurs qu'il paye alors plus d'impôts sur une rémunération brute plus élevée au départ). Tout ceci est assez complexe et vous ne pouvez pas tout simplifier à l'extrême.

madmax a dit…

5 nouveaux ministres sont apparus entre ce commentaire et un autre plus haut ?! Effectivement on comprend que vous ayiez peur de l'efficacité de l'État si vous fantasmer à ce point sur des chiffres fantaisistes

madmax a dit…

Et l'OCDE dont vous vous réclamez ? Un groupement de pays riches qui prône principalement des thèse néo-libérales enveloppées dans du papier statistique...

madmax a dit…

En matière de simplification à l'extrême on ne peut faire pire que "travailler plus pour gagner plus".
Le fait est qu'une réforme fiscale a été proposée avec alignement des assiettes (csg + ir), suppression des niches fiscales et meilleure progressivité des tranches mais des qu'il est question de fiscalité en France on sombre vite dans l'hystérie collective...

Anonyme a dit…

La comparaison des impôts sur le revenu me fait rire jaune avec sa conclusion laissant entendre "on pourrait taxer plus".

Je suis un affreux riche à l'odieux salaire de 2200 net/mois.

En partant de mon salaire chargé, en comptant la tva et les autres taxes à la consommation, l'IR, la taxe d'habitation je suis taxé à hauteur de 60%. (en partant sur une base de 15% d'épargne)

C'est la pression fiscale totale qui compte, pas juste l'impôt sur le revenu. Et oui, je suis un affreux méchant qui trouve que c'est beaucoup donner quand même tout ça. On pourrait croire que je suis à ce point émerveiller du résultat de la gestion de cette collecte que je m'en satisfait, mais bizarrement, non.

madmax a dit…

Peut-être préférez vous une hausse de 2 pts de la TVA comme proposée par l'ancien gouvernement ? C'est sur que c'est rassurant puisque tout le monde est impacté de la même façon. Par contre, pour les bas salaires qui consomme la majeure partie de leurs revenus, c'est une pression bien plus difficile à supporter qu'une nouvelle tranche à 45% au delà de 150 000 euros annuels...

madmax a dit…

Mais enfin, faut se réveiller papy. Les systèmes sociaux ne se sont pas tous mis à déconner partout en Europe du jour au lendemain après 2008. La crise de l'euro et de l'europe n'est que la conséquence de la crise des subprimes dont on paie encore les pots cassés. Si les dettes publiques ont explosé partout en Europe c'est parce que tous les pays européens ont mis à la poche pour assumer les inconséquences d'un système économique ultra financiarisé et totalement dérégulé.
Au lieu de pester sans arrêt contre les fonctionnaires allez manifester devant le parlement européen à Bruxelles pour qu'ils se mettent réellement à réguler et redécouper toutes les grandes banques européennes...
Autrement on ne fait que remplir un panier

madmax a dit…

Autrement on me fait que remplir un panier percé.

Anonyme a dit…

J'aimerais autant qu'on arrête de financer des trucs et des machins avec l'argent public.

Il suffit d'aller un peu à l'étranger pour se rendre compte que les gens ne vivent pas moins bien parce que l'Etat s'occupe moins d'eux.
Cette remarque s'applique également pour les plus pauvres.

Je n'appelle pas à l'abolition de l'impôt mais à sa modération. Nous ne sommes pas des fourmis travaillant pour la fourmillière.

Anonyme a dit…

Tout à fait, en Somalie par exemple, il n'y a pour ainsi quasiment pas d'état ni d'argent public et on y vit très bien ! :-)

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