J'ai honte : Je ne partage pas l'orgasme médiatique français (préliminaires des trois dernières semaines + coït de cette nuit) concernant l'élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis. Notons que pour les tv et radios françaises et si l'on s'en tient à la localisation de leurs principaux directs, l'Amérique se restreint à Manhattan et encore, entre le 42e et la 50e rue au niveau de la 7e avenue.
Les raisons de mon amertume ? Premièrement, j'étais malade (trop de Bud avec mes burgers et mes frites Mc Cain au Planet Hollywood) et, rien à faire, cette nuit blanche du 4 novembre gardera à jamais un arrière-gout de vomi.
Deuxièmement, malgré qu'Obama soit le premier président américain a écouter la même musique que moi et que je me réjouisse de l'avancée sociétale que son accession aux plus hautes responsabilités représente, cette success story à pépites de grand-mère cancéreuse que l’on nous rabâche depuis des mois, le tout sur fond de facebook et de SMS, avec un bouquet final sous la forme pré-totalitaire d'un infommercial de 26 minutes simultanément diffusé en prime-time sur les principaux networks, passe mal.
Barack Obama est le fabuleux cygne noir à l'apparence super-cool qui prouve que les États-Unis ne sont plus au bord mais bien au fond de la cuvette. Je précise que j'aurais voté pour lui, sans grande illusion, si j'avais été concerné par ce scrutin.
Communication, économie et guerre sont les trois rênes du règne américain. La guerre est un fiasco, l’économie ne va pas mieux, reste la com' : l’iconographie et ses symboles. Le nouveau président génère de l’image et suscite à nouveau du rêve là où il n’y avait pour beaucoup à travers le monde plus que rejet et haine. Comme un Tony Blair en son temps, entreprenant une fructueuse campagne de marketing pour une Angleterre en crise, Obama fait encore mieux que Rocky IV et les spots Levis pour l'image de son pays à l'étranger. Il le dit lui même : Son élection doit restaurer la confiance dans le modèle américain, ce dont le marché a diablement besoin.
Au-delà de l'espoir d'un "changement" (bon vieux classique électoral), Barack clôt en fanfare un épais chapitre : Celui de la suprématie de l’Amérique que nous et nos parents avons connu. Voila le vrai changement que peu de nos médias conservateurs et serviles ont évoqué.
Une chose est acquise : Les espérances sont hautes. Sa présidence se doit d'être aussi révolutionnaire que son élection et dans un bref délais. J'ai presque envie d'y croire.
Sur une note franco-française, le fait qu’Obama soit le favori de mon président et de ses teckels à tee-shirts obamaniaques de type Frédéric Lefebvre me le rend, de fait, moins attachant. Et puis, il parait que l'homme a tout piqué à la communication sarkozienne.
Précisons pour calmer les esprits que la problématique immobilière aura surement plus compté que la couleur de peau du nouveau président américain : Ici on a eu "La France de propriétaires", là-bas on a une Amérique qui veut le rester.
Précisons aussi que l'Amérique reste cette terre d'opportunités où tout est possible quand on dispose de montagnes de cash et du soutien de la majorité des médias.
On the bright side...
Comme vous je connais un peu La France et je reste convaincu que pour certains (bien plus que 7%) derrière l'emballement mimétique, cette élection est un bug-system. En ce matin du 5 novembre 2008, j’imagine avec délice les têtes interdites de ces pépères au racisme honteux qui cimentent nos belles régions et qui sont toujours ponctuels aux bureaux de vote. Pour eux, bien qu'ils ne s'étendent pas trop sur le sujet, le noir est au choix, un génie du foot ou un apathique tout juste bon à nettoyer le carrelage à La Javel à condition qu’on lui hurle bien dessus, bref un ingrat qui ne se rend pas compte de la chance qu'il a d'avoir eu des aïeux colonisés par L'empire Français.
Je salive également d’avance en songeant au contraste que provoquera une visite du premier chef d’état noir de la plus grande puissance mondiale (où l’apartheid lynchait son plein il y a encore 50 ans) dans notre bonne vieille république des lumières blafardes avec des Brice Hortefeux comme gestionnaire des flux, une seule députée représentant "la diversité" dans l'hémicycle et pour unique variante de couleur gouvernementale sa Rama Yade d'agrément (non élue). Le siège éjectable de Rachida Dati est quant à lui déjà enclenché.
Je laisse donc aux autres le soin de gloser sur cette nuit du 4 novembre, d'autant que je sens que ma tasse de tilleul-menthe est actuellement en ballottage interne défavorable, et conclurai avec quelques extraits de cette bonne parole populaire française (qui à en croire RMC n'a pas connu une telle joie collective depuis la victoire à La coupe du Monde de football en 1998) entendus dans la bouche de deux adolescents à la sortie du bus 95 :
- Ouais super un président Ke-bla comme dans Deep Impact !
- Ouais c'est comme dans 24 heures !
It's all entertainment folks !
(Pour info dans 24 heures, le président meurt assassiné dans le premier épisode de la saison 5 et dans Deep Impact, les Etats-Unis terminent ravagés par un météorite géant.)
Les raisons de mon amertume ? Premièrement, j'étais malade (trop de Bud avec mes burgers et mes frites Mc Cain au Planet Hollywood) et, rien à faire, cette nuit blanche du 4 novembre gardera à jamais un arrière-gout de vomi.
Deuxièmement, malgré qu'Obama soit le premier président américain a écouter la même musique que moi et que je me réjouisse de l'avancée sociétale que son accession aux plus hautes responsabilités représente, cette success story à pépites de grand-mère cancéreuse que l’on nous rabâche depuis des mois, le tout sur fond de facebook et de SMS, avec un bouquet final sous la forme pré-totalitaire d'un infommercial de 26 minutes simultanément diffusé en prime-time sur les principaux networks, passe mal.
Barack Obama est le fabuleux cygne noir à l'apparence super-cool qui prouve que les États-Unis ne sont plus au bord mais bien au fond de la cuvette. Je précise que j'aurais voté pour lui, sans grande illusion, si j'avais été concerné par ce scrutin.
Communication, économie et guerre sont les trois rênes du règne américain. La guerre est un fiasco, l’économie ne va pas mieux, reste la com' : l’iconographie et ses symboles. Le nouveau président génère de l’image et suscite à nouveau du rêve là où il n’y avait pour beaucoup à travers le monde plus que rejet et haine. Comme un Tony Blair en son temps, entreprenant une fructueuse campagne de marketing pour une Angleterre en crise, Obama fait encore mieux que Rocky IV et les spots Levis pour l'image de son pays à l'étranger. Il le dit lui même : Son élection doit restaurer la confiance dans le modèle américain, ce dont le marché a diablement besoin.
Au-delà de l'espoir d'un "changement" (bon vieux classique électoral), Barack clôt en fanfare un épais chapitre : Celui de la suprématie de l’Amérique que nous et nos parents avons connu. Voila le vrai changement que peu de nos médias conservateurs et serviles ont évoqué.
Une chose est acquise : Les espérances sont hautes. Sa présidence se doit d'être aussi révolutionnaire que son élection et dans un bref délais. J'ai presque envie d'y croire.
Sur une note franco-française, le fait qu’Obama soit le favori de mon président et de ses teckels à tee-shirts obamaniaques de type Frédéric Lefebvre me le rend, de fait, moins attachant. Et puis, il parait que l'homme a tout piqué à la communication sarkozienne.
Précisons pour calmer les esprits que la problématique immobilière aura surement plus compté que la couleur de peau du nouveau président américain : Ici on a eu "La France de propriétaires", là-bas on a une Amérique qui veut le rester.
Précisons aussi que l'Amérique reste cette terre d'opportunités où tout est possible quand on dispose de montagnes de cash et du soutien de la majorité des médias.
On the bright side...
Comme vous je connais un peu La France et je reste convaincu que pour certains (bien plus que 7%) derrière l'emballement mimétique, cette élection est un bug-system. En ce matin du 5 novembre 2008, j’imagine avec délice les têtes interdites de ces pépères au racisme honteux qui cimentent nos belles régions et qui sont toujours ponctuels aux bureaux de vote. Pour eux, bien qu'ils ne s'étendent pas trop sur le sujet, le noir est au choix, un génie du foot ou un apathique tout juste bon à nettoyer le carrelage à La Javel à condition qu’on lui hurle bien dessus, bref un ingrat qui ne se rend pas compte de la chance qu'il a d'avoir eu des aïeux colonisés par L'empire Français.
Je salive également d’avance en songeant au contraste que provoquera une visite du premier chef d’état noir de la plus grande puissance mondiale (où l’apartheid lynchait son plein il y a encore 50 ans) dans notre bonne vieille république des lumières blafardes avec des Brice Hortefeux comme gestionnaire des flux, une seule députée représentant "la diversité" dans l'hémicycle et pour unique variante de couleur gouvernementale sa Rama Yade d'agrément (non élue). Le siège éjectable de Rachida Dati est quant à lui déjà enclenché.
Je laisse donc aux autres le soin de gloser sur cette nuit du 4 novembre, d'autant que je sens que ma tasse de tilleul-menthe est actuellement en ballottage interne défavorable, et conclurai avec quelques extraits de cette bonne parole populaire française (qui à en croire RMC n'a pas connu une telle joie collective depuis la victoire à La coupe du Monde de football en 1998) entendus dans la bouche de deux adolescents à la sortie du bus 95 :
- Ouais super un président Ke-bla comme dans Deep Impact !
- Ouais c'est comme dans 24 heures !
It's all entertainment folks !
(Pour info dans 24 heures, le président meurt assassiné dans le premier épisode de la saison 5 et dans Deep Impact, les Etats-Unis terminent ravagés par un météorite géant.)
22 comments:
Obama n'a rien battu du tout, il a eu 3 fois plus d'argent pour sa campagne et le soutient des médias. (contrairement a Kerry, par exemple)
Il a gagné parce qu'il était le candidat choisi par le systeme, parce que le systeme a bien compris qu'il serait plus pratique d'avoir un président plus jeune, plus basané, et qui n'est pas handicapé mental pour faire passer le programme (qui promet d'etre un grand cru) des 4 années a venir.
Mais si vous n'avez pas compris que le pouvoir (l'argent) avait choisi Obama, attendez vous a des (mauvaises) surprises.
Obama = Gorbatchev de l'empire américain finissant et vieillissant.
Je donne pas cher dy sustème USA après le retrait des troupes d'Irak.
Obama candidat du changement? Nous avons eu nous aussi notre candidat du changement. D'ailleurs quelqu'un a-t-il déjà voté pour un candidat qui ne se réclamait pas du changement?
Alors demain, le peuple des Etats-Unis va-t-il faire entrer dans ses préoccupations la crise écologique, la crise climatique, et les multiples crises auxquelles pour maintenir son niveau de vie il a plus qu'activement contribué? Rabat-joie ou chat échaudé, j'avoue que j'ai du mal à y croire...
Ce qui est barbant c'est de voir tout ces gens au rictus infatigable s'agiter comme des pantins face a leur marionnette...
Chez nous tout avec Sarko le monde a fait la gueule.
Je crois que je prefere voir le peuple malheureux, au moins il l'est pour une bonne raison.
L'espoir abusé, c'est pas beau a voir.
PS - comment je sais que c'est la fete? Simple, j'ai une mere qui adooore larver devant la TV - moi je larve devant l'ordi, mais ne rentrons pas trop dans les details hein...
Barack clôt en fanfare un épais chapitre : Celui de la suprématie de l’Amérique que nous et nos parents avons connu.
Il n'est pas au courant car il s'annonce comme le président du "rêve américain". Il s'inscrit donc dans la continuité de Bush, Kissinger, Reagan car le rêve américain, ce sera encore sauver l'amérique quitte à sacrifier tout les autres. C'est ça le rêve américain, permettre à un individu de vivre au dessus des autres et mieux grâce essentiellement à l'argent, pas d'amener tout les autres à vivre mieux. Il y a quelques élus dans le rêve américain et beaucoup de laisser pour compte. Les non-américains n'existent même pas.
Le fait qu’Obama soit le favori de mon président
Non, non, 1) Sarkozy n'est pas ton président mais on est les serfs de ce roi haï de france 2)il mange à tout les crachoirs ce Sarkozy, le clown de mac donald aurait été élu, il aurait été le favoris de Sarkozy.
S'il veux vraiment changer les choses, le Barack, il faut supprimer le "patriot act". Un président qui veut changer l'amérique et donner un message fort commencerait par ça. Facile et populaire. Donc acte, après je lui laisserai le bénéfice du doute.
Élections ou pas, ce sont toujours les mêmes lobbies, les mêmes puissances financières qui dirigent les USA, presque toute la planète même.
Après la honte des américains à cause de la politique de Bush, Obama n'est que la dernière invention qu'ils ont eu pour redorer leur blason. Leur besoin si important de changement, thème aussi défendu par McCain, c'est ce qui les a motivés à écrire l'histoire la plus à même de convaincre qu'ils ne sont pas si horrible. Car l'horreur de leur politique pour le reste du monde, il ne veulent toujours pas l'admettre.
Ils ont donc choisi la meilleure histoire à raconter et mis un noir à la tête de l'état avec une médiatisation affolante de leur grande messe pseudo-démocratique avec ces queues pour voter qui n'en finissent plus : c'était finalement juste une campagne médiatique pour réimposer le modèle américain, celui appelé "rêve", et l'hégémonie américaine.
Oui, Obama n'est qu'une petite histoire méprisable, un mensonge américain supplémentaire à la face du monde. Mais bon, vous savez comment sont les gens, on leur raconte des conneries et ils en font des montagnes. Alors il se pourrait bien que le chemin hasardeux de l'Histoire, la vraie celle-là, s'alimente de cette petite histoire honteuse, déformée par l'espoir imbécile de ceux qui croient encore et que ce premier noir président de la planète inspire un vrai changement dans l'âme de tous ses habitants.
Il n'y aura rien de plus à prendre, mais ce pourrait être déjà beaucoup non ?
Et pendant ce temps, les européens n'arrivent toujours pas à se doter d'une constitution...
Une hypothèse: Obama est le candidat des classes moyennes, et une partie des hautes sphères de la finance le soutient parce que laminer les classes moyennes comme ils sont en train de le faire les isole dangereusement. Quant aux classes pauvres, elles espèrent (à tort ou à raison) que ça leur sortira au moins la tête de l'eau.
Ramener les élections à une affaire de classes sociales est souvent source de clarté.
@ Romuel:
T'es gentil, être malheureux pour une bonne raison plutôt qu'heureux pour une mauvaise, c'est un choix que t'as le droit de faire pour toi-même.
Pas sympa pour les autres, qui ont le droit de faire comme toi, mais aussi celui de préférer le bonheur.
Les religions nous ont déjà fait le coup de la vallée de larmes et du bonheur dans un autre monde, merde!
Anyway !! Malgré des lendemains qui s'annoncent beaucoup glorieux, et en parfaite connaissance de cause, ça fait 2 jours que je me réveille contente ... avec l'impression que je n'avais pas forcément raison de condamner le genre humain ...
Bref, moi ça me rend heureuse, et même si c'est pour une mauvaise raison, ben c'est pas grave, c'est toujours ça de pris !!
Edit : * des lendemains beaucoup MOINS glorieux (rrrr on peut plus effacer ses messages)
Précision : C'est pas Obama et son absence de programme qui me mettent le coeur en joie, mais plutôt que :
1. Comme en 2000, la tentation de trafiquer les listes électorales et les résultats a dû être grande ...
2. Le peuple le plus lobotomisé du monde a eu comme un espèce de sursaut ... qui me laisse espérer que notre tour viendra un jour (à nous, peuple presque aussi larvesque)
Voter pour le candidat le plus soutenu financierement et dans les médias, c'est un sursaut?
Si on avait voté pour un Sarkozy noir, ca aurait été un sursaut?
Content d'etre heureux pour de mauvaises raisons, autant dire content d'etre un zombie. Affligeant.
Je partage cette analyse car même si voir mordre la poussière les Bush, McCain, Cheney, et tous les (neo)cons de la terre, me réjouissait énormément, j'ai trouvé que cette "mascarade" d'élection ne glorifie pas les USA :
Noir il l'est mais membre de l'establishment, il l'est aussi. C'est un pur produit du système américain. Il ne fera rien pour les "jacksons" d'Harlem car franchement c'est pas son problème à lui et à sa clique.
Il fera comme d'habitude : continuer à soutenir le système pourri qui s'effondre déjà.
Frédéric
Le système s'éffondre pour mieux se reconstruire. Les américains savent ça instinctivement.
En France, il n'y a que des pleurnichards tout juste bon à critiquer ce qu'ils suivent.
Biensur que je suis affligeante !!!! Mais très honnêtement si ça peut me faire oublier juste quelques jours les nausées quotidiennes que m'inspirent le gouvernement et la situation catastrophique de mon propre pays ... je veux bien être un mouton, et l'assumer !
Je ne me fais absolument aucune illusion sur ce que sera la politique Obama, mais si j'ai envie de m'offrir quelques jours de rêves, est-ce que ça mérite de me voir qualifiée de la sorte ? Qu'est-ce que ça peut bien vous faire ?
S'offrir quelques jours de rêve, ça a l'air bien comme ça. Mais quand ça consiste à jouer au mouton, ça consiste aussi à voter comme ils disent de faire à la télé. Et quand 80% (au hasard) de la population vote comme à la télé pour se simplifier la vie plutôt que de prendre ses responsabilités en ne votant pas (quand on refuse de choisir, il faut aller au bout de cet acte en ne votant pas), les quelques couillons comme moi qui veulent vraiment voir autre chose plutôt que continuer à se voiler la face comme font les autres se sentent trahis. Pas de démocratie mais la masse des moutons et esclaves qui imposent leur condition à ceux qui ne la supportent pas.
Laure, je ne te critique pas personnellement, je ne fais que réagir en remarquant que ce que tu décris correspond à la manière de penser de beaucoup de gens en période électorale. Alors lorsque tu t'offres quelque chose, vérifie bien que tu ne paie pas avec la vie de quelqu'un d'autre. C'est beaucoup de responsabilité et je ne suis le porte monnaie de personne.
Bref, être un mouton, c'est un choix parfaitement valable et j'en comprends parfaitement les raisons mais il faut l'être de manière responsable, c'est à dire sans imposer son "moutonisme ?" aux autres.
Certes, mais il semble que vous ayez oublié une donnée non négligeable : Je peux me permettre de rêver de la sorte parce que je n'ai pas eu à me prononcer dans cette élection. Et je peux vous garantir, qu'en période d'élections françaises, à part des frisettes, j'ai rien d'un mouton ! J'aurais plutôt tendance à déserter mon poste télé.
Juste pour l'exemple : Mon entourage est à 80% constitué d'umpistes et autres modemistes. Essayez maintenant d'imaginer les moments de solitudes et les railleries lors de cette loooongue campagne présidentielle de 2007, quand on est la SEULE voix de gauche dans une assemblée exclusivement de droite ... Je suis pas sure que "mouton" ait été le qualificatif le plus approprié ce moment là.
Maintenant, je n'ai pas eu à faire de choix dans cette élection américaine, je l'ai suivie comme spectateur sans que mon avis ne m'engage en quoique ce soit ! Alors m'être ralliée de façon grégaire à cette Obamania relève plus de la fantaisie que d'une réelle affirmation d'une opinion ou vision politique.
C'est amusant comme à chacune de vos réactions j'ai l'impression d'être prise pour une gentille sotte incapable de faire la part des choses. Je consulte ce blog tous les jours depuis des mois, j'acquiesce à peu près à tout ce qu'édite Seb ... la seule différence c'est que je suis peu être moins résignée que les autres (et encore ...). Jeunesse ou naïveté ? Les deux surement.
a Laure > Je comprends tout à fait ton sentiment et comment ne pas le partager.
Mais, regardons les choses en face,
Barack n’a pas été élu parce qu’il est noir, mais qu’il semblait plus crédible pour sauver l’immobilier face à un John McCain ne pouvant affirmer précisément combien il possédait de maisons.
Barack Obama n’est pas un phénomène mais la conséquence d’une voie sans issue.
Entre la continuation d’un Bushisme qui les a conduit financièrement au fond du trou avec des mortgages foireux, un portefeuille boursier divisé par 6 plus un chômage galopant et, un sauveur, fusse-t-il noir, les américains avaient-ils le choix ?
Récemment, je racontai à un ami juif très à cheval sur les traditions :
Imagine que tu est entrain de te noyer dans un fleuve. Deux mecs sont sur la rive. Le premier te lance une bouée mais rate sa cible. Tu vas bientôt mourir. A son tour, le deuxième te lance une bouée. Il vise juste. Tu agrippes la bouée salvatrice mais tu te rends compte que c’est Hitler qui te l’a lancé. Tu crois vraiment que tu vas lui renvoyer la bouée ?
On peut voir (comme nos gentils médias) dans cette élection un triomphe de l’abolition des tabous, j’y vois le point dépressionnaire d’un peuple perdu. Le racisme s’est provisoirement dissout dans les intérêts. Les Américains, peuple de croyants, se sont donnés à Obama. Désormais émus par eux-mêmes et leur action, ils se trouvent formidables, ce que Barack Obama lui-même confirme dans son discours de Chicago.
Rien n’a changé aux Etats-Unis : Les états du Sud (plus mixtes car plus pauvres) sont soumis à plus de racisme que les états riches du nord où les noirs vivent plus concentrés en ghettos, à l’écart des centres riches.
La principale discrimination aux Etats-Unis comme en France n’est pas la couleur mais bien l’argent. Il n’y a qu’à voir la télé française depuis deux jours, on y voit beaucoup de gens de couleur, mais du sport ou du show-biz, s’emportant sur l’avancée que représente l’élection d’Obama mais omettant de préciser (il faut dire que l’on ne les y pousse pas) que pour eux ou leurs homologues américains, que ce soit un Mac Cain ou un Obama qui préside à la Maison-Blanche cela ne changera strictement rien à leurs revenus ni à leur omniprésence télévisuelle.
Pour s’éviter des lendemains qui pleurent : Ne jamais oublier dès aujourd’hui la dimension financière de cette élection. Chouchou de la classe moyenne (et c’est là le seul point commun qu’on peut établir des succès électoraux de Sarkozy et Obama), si Barack a été élu grâce à beaucoup d’argent, il a surtout élu pour l’argent.
Est-ce si révolutionnaire ?
->Seb
Complètement d'accord.
->Laure
Perso je me suis réjoui de son élection pour plusieurs raisons.
Cela fait du bien. Mais dans mon cas, cela n'a duré que le temps de le savoir. L'instant d'après, j'avais un goût amer dans la bouche. C'est contradictoire.
fred
Seb : A nouveau, et comme toujours, j'abonde totalement, complètement et pleinement dans ton sens !!
Bien que ça ait été totalement illusoire et infondé, je me suis plu à rêver ? 3 jours sont passés, et l'euphorie est retombée, laissant place à une réalité que je n'ai jamais ignorée (juste momentanément occultée) !!
(bon bah, c'est bien beau de jouer sur la misanthropie/mauvaise fois, mais faut assumer ses propos)
C'est pas que... mais je prefere tout aussi bien me justifier. (on va essayer de faire cours, "beurk" au longs discours!)
[merde... par ou commencer?]
En fait c'est tout con, si je n'ai aucune confiance au gouvernement, je n'ai aucunement confiances au monde "d'en bas" non plus (dont je fais tout autant partie).
Apres on va me dire "arretes tes conneries, les gens ne sont pas idiot" - ça depent pourquoi...
C'est juste qu'effectivement, il y a des personnalites forcement plus lucides que d'autres. Mais par rapport au reste du mouvement global, c'est purement marginal.
J'imagine tres bien d'ailleurs que si Miss Royale avait ete elues, l'euphorie de la France serait a peu de chose pres... la meme chose.
Le bonheur, le malheur? Je porte des jugement de valeurs, mais sincerement ça s'arrete la. C'est pas parce que j'ai des opinions aux tendances nihilistes (tendance... bel euphemisme, vous pouvez le dire) que je veux forcer les autres a en faire autant. Apres, c'est sur que ça influences mes propos, mais j'y peux rien, je suis comme ça c'est tout.
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